Pindare, « Olympiques • Pythiques • Néméennes • Isthmiques • Fragments »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit de Pin­dare1, poète grec (Ve siècle av. J.-C.). Pau­sa­nias rap­porte « qu’étant tout jeune et s’en al­lant à Thes­pies pen­dant les grandes cha­leurs, Pin­dare fut sur­pris du som­meil vers le mi­lieu de la jour­née, et que s’étant mis hors du che­min pour se re­po­ser, des abeilles vinrent faire leur miel sur ses lèvres ; ce qui fut la pre­mière marque du gé­nie que de­vait avoir Pin­dare à la poé­sie »2. Car cette mer­veille, qu’on dit être aussi ar­ri­vée par la suite à Pla­ton et à saint Am­broise, a tou­jours été re­gar­dée comme le pré­sage d’une ex­tra­or­di­naire ha­bi­leté dans le dis­cours. Plu­tarque cite Pin­dare plus d’une fois, et tou­jours avec éloge. Ho­race le pro­clame le pre­mier des poètes ly­riques et se sert de cette com­pa­rai­son éner­gique3 : « Comme des­cend de la mon­tagne la course d’un fleuve que les pluies ont en­flé par-des­sus ses rives fa­mi­lières ; ainsi bouillonne et se pré­ci­pite, im­mense, Pin­dare à la bouche pro­fonde ». On peut dire que Pin­dare était très dé­vot et très re­li­gieux en­vers les dieux, et l’on en voit des preuves dans plu­sieurs de ses frag­ments, comme quand il dit « que l’homme ne sau­rait, avec sa faible in­tel­li­gence, pé­né­trer les des­seins des dieux »4. Et ailleurs : « Les âmes des im­pies volent sous le ciel, au­tour de la terre, en proie à de cruelles dou­leurs, sous le joug de maux in­évi­tables. Mais au ciel ha­bitent les âmes des justes dont la voix cé­lèbre, dans des hymnes, la grande di­vi­nité »5. Pla­ton qua­li­fie Pin­dare de « di­vin » (« theios »6) et rap­pelle, dans le « Mé­non », ses vers sur l’immortalité de l’âme : « Pin­dare dit que l’âme hu­maine est im­mor­telle ; que tan­tôt elle s’éclipse (ce qu’il ap­pelle mou­rir), tan­tôt elle re­pa­raît, mais qu’elle ne pé­rit ja­mais ; que pour cette rai­son, il faut me­ner la vie la plus sainte pos­sible, car “les âmes qui ont payé à Pro­ser­pine la dette de leurs an­ciennes fautes, elle les rend au bout de neuf ans à la lu­mière du so­leil” »7. Hé­las ! ce beau frag­ment ap­par­tient à quelque ode de Pin­dare que nous n’avons plus. De tant d’œuvres du grand poète, il n’est resté que la por­tion presque la plus pro­fane. Ses hymnes à Ju­pi­ter, ses péans ou chants à Apol­lon, ses di­thy­rambes, ses hymnes à Cé­rès et au dieu Pan, ses pro­so­dies ou chants de pro­ces­sion, ses hymnes pour les vierges, ses en­thro­nismes ou chants d’inauguration sa­cer­do­tale, ses hy­por­chèmes ou chants mê­lés aux danses re­li­gieuses, toute sa li­tur­gie poé­tique en­fin s’est per­due dès long­temps, dans la ruine même de l’ancien culte. Il ne s’est conservé que ses odes cé­lé­brant les quatre jeux pu­blics de la Grèce : les jeux py­thiques ou de Delphes, les jeux isth­miques ou de Co­rinthe, ceux de Né­mée et ceux d’Olympie.

Il n’existe pas moins de dix-huit tra­duc­tions fran­çaises des odes, mais s’il fal­lait n’en choi­sir qu’une seule, je choi­si­rais celle de Faus­tin Co­lin.

« Ἐν δ’ ὀλίγῳ βροτῶν
Τὸ τερπνὸν αὔξεται· οὕτω δὲ καὶ πίτνει χαμαί,
Ἀποτρόπῳ γνώμᾳ σεσεισμένον.
Ἐπάμεροι· τί δέ τις ; τί δ’ οὔ τις ; σκιᾶς ὄναρ
Ἄνθρωπος. ἀλλ’ ὅταν αἴγλα διόσδοτος ἔλθῃ,
Λαμπρὸν φέγγος ἔπεστιν ἀνδρῶν καὶ μείλιχος αἰών.
 »
— Ode dans la langue ori­gi­nale

« En un mo­ment s’élève le bon­heur de l’homme. Il croule de même dans la poudre, ébranlé par une vo­lonté en­ne­mie. Nous vi­vons un jour. Que sommes-nous ? Que ne sommes-nous pas ? Le rêve d’une ombre, voilà l’homme.8 Mais quand sur­vient la gloire, pré­sent de Ju­pi­ter, les hommes sont en­tou­rés d’une vive lu­mière et d’une douce exis­tence. »
— Ode dans la tra­duc­tion de Co­lin

« En peu de temps la joie
Des mor­tels gran­dit ; ainsi choit-elle aussi à terre
Par une vo­lonté ren­ver­sante abo­lie !
Éphé­mères ! Être quelqu’un ? N’être per­sonne ? Rêve d’une ombre
Est l’homme. Mais quand un rayon dieu­donné sur­vient
Un vif éclat plane sur lui, et un âge en­chanté. »
— Ode dans la tra­duc­tion de M. Jean-Paul Sa­vi­gnac (éd. La Dif­fé­rence, coll. Mi­nos, Pa­ris)

« La for­tune des mor­tels gran­dit en un ins­tant ; un ins­tant suf­fit pour qu’elle tombe à terre, ren­ver­sée par le des­tin in­flexible. Êtres éphé­mères ! Qu’est cha­cun de nous, que n’est-il pas ? L’homme est le rêve d’une ombre. Mais quand les dieux di­rigent sur lui un rayon, un éclat brillant l’environne, et son exis­tence est douce. »
— Ode dans la tra­duc­tion d’Aimé Puech (éd. Les Belles Lettres, coll. des uni­ver­si­tés de France, Pa­ris)

« Ce­pen­dant si un court ins­tant ac­croît ainsi le bon­heur de l’homme, la plus lé­gère faute en un ins­tant aussi l’ébranle et le ren­verse. Ô homme d’un jour ! Qu’est-ce que l’être ? Qu’est-ce que le néant ? Tu es le rêve d’une ombre, et ta vie n’a de jouis­sance et de gloire qu’autant que Ju­pi­ter ré­pand sur elle un rayon de sa bien­fai­sante lu­mière. »
— Ode dans la tra­duc­tion d’Alexandre Per­rault-May­nand (XIXe siècle)

« Il ob­tient de son opu­lence
Un bon­heur que rien ne ba­lance
Et qui gran­dit en peu d’instants ;
Mais l’arrêt que le sort lui lance
L’atteint et le ren­verse en aussi peu de temps.
Race due à l’Empire sombre,
Qu’êtes-vous ? Que n’êtes-vous pas ?
Le rêve éphé­mère d’une ombre ;
Mais qu’un dieu di­rige vos pas,
Pour vous, quel sort doux et pros­père ! »
— Ode dans la tra­duc­tion d’Alphonse Fresse-Mont­val (XIXe siècle)

« Le bon­heur des mor­tels gran­dit aussi vite qu’il tombe à terre, ren­versé par une puis­sance en­ne­mie. L’homme ne vit qu’un jour. Qu’est-il ? Que n’est-il pas ? Il n’est rien que l’ombre d’un songe. Mais lorsque Ju­pi­ter lui fait don de la gloire, c’est une brillante lu­mière, c’est un rayon de joie qui éclaire sa vie. »
— Ode dans la tra­duc­tion de Constant Poyard (XIXe siècle)

« Mais en un mo­ment s’élève la pros­pé­rité des mor­tels, et aussi vite elle s’écroule sous les coups d’une vo­lonté contraire. Êtres éphé­mères ! Qu’est-ce qu’un homme ? Et que n’est-ce pas ? Le rêve d’une ombre, nous voilà ! Mais quand nous vient la gloire, pré­sent du ciel, un vif éclat l’accompagne, et l’existence n’est que dou­ceur. »
— Ode dans la tra­duc­tion de Jean-Fran­çois Bois­so­nade (XIXe siècle)

« La gloire des mor­tels en un jour a grandi,
Mais un jour suf­fit au contraire
Pour qu’elle soit je­tée à terre,
Frap­pée par le des­tin qui n’a ja­mais flé­chi.
Être borné par un seul jour.
Qui est-il ? Et qui n’est-il pas ?
L’homme est le songe que fait l’ombre…
Mais quand un rayon dieu­donné
Est venu sur lui et le touche,
Une lu­mière claire en naît,
Et sou­dain, la vie lui est douce. »
— Ode dans la tra­duc­tion de M. Ro­bert Bra­sillach (dans « An­tho­lo­gie de la poé­sie grecque », éd. Stock, Pa­ris)

« Ainsi s’élève en un ins­tant la fé­li­cité des mor­tels, et l’instant qui suit la ren­verse par terre. Êtres d’un jour ! un nom, point de nom : quelque chose ou rien… le songe d’une ombre, voilà l’homme ! Mais cette ombre, si la fa­veur cé­leste l’embrase du feu de ses rayons, c’est un astre ; toutes les voix parlent de sa gloire, et tous les biens de la vie se ras­semblent à sa lu­mière. »
— Ode dans la tra­duc­tion de Jean-Fran­çois Vau­villiers (XIXe siècle)

« Mais si un mo­ment élève le bon­heur de l’homme, l’orgueil en pré­pare la ruine, et un autre mo­ment le met dans la pous­sière. Qu’est-ce que l’être et le néant ? Nous ne vi­vons qu’un jour. Le songe d’une ombre, voilà l’homme. Mais si Ju­pi­ter le couvre de ses rayons, son front brille et s’éclaire, ses jours coulent dans les plai­sirs. »
— Ode dans la tra­duc­tion de Mi­chel-Paul-Guy de Cha­ba­non (XVIIIe siècle)

« Et tou­te­fois, la joie des mor­tels qui a pris des ac­crois­se­ments si ra­pides est ra­re­ment de longue du­rée ;
Elle s’évanouit à la moindre se­cousse et tombe à terre.
Ô homme d’un jour ! Qu’est-ce que l’être ? Qu’est-ce que le néant ?
Ce­lui-là seul brille d’un éclat du­rable
Et mène une vie vrai­ment heu­reuse,
Sur le­quel Ju­pi­ter verse un rayon de sa splen­deur. »
— Ode dans la tra­duc­tion de Pierre-Louis-Claude Gin (XIXe siècle)

« Mais hé­las ! des hu­mains la joie est men­son­gère ;
Elle naît, croît et meurt. Ô fra­gile des­tin !
Le plai­sir laisse à peine une trace lé­gère,
Le cœur se lasse et change, et le rire s’éteint.
Nous ne vi­vons qu’un jour, un jour fur­tif et sombre ;
La vie est un éclair entre être et n’être pas ;
C’est l’éclair du néant, c’est le rêve d’une ombre,
C’est le seuil du tré­pas.
Si pour­tant Ju­pi­ter, dans cette courte vie,
Sur le front d’un mor­tel ré­pand son rayon d’or,
Au doux es­poir qui le convie
Le front de ce mor­tel brille et s’éclaire en­cor. »
— Ode dans la tra­duc­tion d’Adolphe Ma­zure (XIXe siècle)

« Mais si un court mo­ment a pu éle­ver sa for­tune, un mo­ment aussi l’ébranle et la ren­verse. Hommes éphé­mères ! Si­mu­lacres d’une ombre vaine ! Qui peut dire ce que vous êtes, ce que vous n’êtes pas ? Votre vie n’a d’éclat du­rable qu’autant que Ju­pi­ter ré­pand sur elle les rayons de sa bien­fai­sante lu­mière. »
— Ode dans la tra­duc­tion de René Tour­let (XIXe siècle)

« Mais si la for­tune de l’homme s’accroît vite, une faute, une im­pru­dence, suf­fit pour l’abattre dans la pous­sière. Ô homme d’un jour ! Qu’est-ce que l’être ? Qu’est-ce que le néant ? Tu n’es que le rêve d’une ombre ; pour que le bon­heur et la gloire ac­com­pagnent ta vie, il faut que Ju­pi­ter t’accorde un rayon de son éclat im­mor­tel. »
— Ode dans la tra­duc­tion de … Mu­zac (dans « Ly­riques grecs », XIXe siècle)

« La for­tune de l’homme gran­dit en un mo­ment ; en un mo­ment elle tombe par terre, ren­ver­sée par une vo­lonté en­ne­mie. Nous ne vi­vons qu’un jour. Que sommes-nous ? Que ne sommes-nous pas ? Le rêve d’une ombre, voilà l’homme. Mais quand vient la gloire, quand Ju­pi­ter la donne, une vive lu­mière nous en­toure, et notre exis­tence n’est que dou­ceur. »
— Ode dans la tra­duc­tion d’Édouard Som­mer (XIXe siècle)

« Ce qu’un mo­ment avait vu naître,
Un mo­ment le voit dis­pa­raître
Dans les abîmes éter­nels.
Que sont le néant et la vie ?
Où sont-ils ? Quel est leur sé­jour ?
L’homme est la fleur épa­nouie
Qui tombe avant la fin du jour :
Sem­blable au vain rêve d’une ombre
Qui glisse à tra­vers la nuit sombre
Et pro­duit mille illu­sions ;
Et pour­tant, quelle est sa lu­mière
Dès que le maître du ton­nerre
L’éclaire d’un de ses rayons ! »
— Ode dans la tra­duc­tion de Jean-Louis Vincent (XIXe siècle)

« Un seul pe­tit mo­ment de temps
Rend les mor­tels plus que contents,
En les com­blant d’heur et de joie ;
Comme l’instant qui suit après
Les met par terre et donne en proie
Au dur ou­trage des re­grets ;
Si cette di­vine puis­sance
Qui leur riait au­pa­ra­vant,
Contre eux tout à coup se le­vant,
Ren­verse le su­jet de leur ré­jouis­sance.
L’homme, le jouet du des­tin,
Ne dure pas plus d’un ma­tin.
L’incertitude de son être
Fait dou­ter s’il est ou n’est pas,
Parce qu’au point qu’il sort de naître,
Il tombe aux pièges du tré­pas ;
Ce n’est que le songe d’une ombre
Dès que son corps en­se­veli
Perd son nom dans un tel ou­bli,
Qu’on doute avec rai­son s’il fut ja­mais du nombre
Des vi­vants dont il est, par la mort, aboli.
Tou­te­fois, alors qu’un grand heur
Qui met les mor­tels en splen­deur
Pro­cède de Ju­pi­ter même,
Leur gloire luit de tels éclairs
Que le so­leil est triste et blême
De n’avoir pas des rais si clairs ;
Et tous les plai­sirs de la vie
Les abreuvent d’un si doux miel,
Que le nec­tar qu’on boit au ciel
Ne leur sau­rait don­ner, en terre, de l’envie. »
— Ode dans la tra­duc­tion du sieur de La­gau­sie (XVIIe siècle)

« (la­cune) Éphé­mères !
Qu’est l’homme ? Que n’est pas l’homme ? L’homme est le rêve
D’une ombre… Mais quel­que­fois, comme
Un rayon des­cendu d’en haut, la lueur brève
D’une joie em­bel­lit sa vie, et il connaît
Quelque dou­ceur… »
— Ode dans la tra­duc­tion de Mme Mar­gue­rite Your­ce­nar (dans « La Cou­ronne et la Lyre : poèmes », éd. Gal­li­mard, Pa­ris)

« Mo­dico vero tem­pore mor­ta­lium oblec­ta­tio cres­cit, sic et rur­sum humi de­ci­dit præ­pos­tero consi­lio conquas­sata. Diurni sunt ho­mines. Quid vero quis­quam ? Quid vero nul­lus ? Um­bræ som­nium. At quando a Jove da­tus splen­dor ac­ces­se­rit, lu­ci­dum adest lu­men mor­ta­li­bus ac man­sue­tum ævum. »
— Ode dans la tra­duc­tion la­tine de Jo­hann Lo­nit­zer (XVIe siècle)

« Ve­rum ut sæpe brevi tem­pore sua­via
Re­rum pro­ve­niunt, sic pro­cul avo­lant,
Mu­tante in la­cri­mas læ­ti­tiam Jove.
Um­bra­rum le­vium som­nia in­ania,
Vixque uno sta­biles sole vo­lu­bili :
Mor­tales mi­seri, di­cite quis grege
In ves­tro est ali­quid, quisve ho­mi­num ni­hil ?
Nonne atris ne­bu­lis ter­ri­genæ ob­siti
Im­misso ru­ti­lant lu­mine cæ­li­tum ? »
— Ode dans la tra­duc­tion la­tine de Ni­co­las Le Sueur (XVIe siècle)

« Sed brevi mor­ta­lium oblec­ta­tio cres­cit, iti­dem vero et ca­dit in ter­ram, in­fausto consi­lio concussa. Diei unius sunt ho­mines. Quid est ali­quis ? Quid vero nul­lus ? Um­bræ som­nium ho­mines. Sed quum lux a Jove data ac­ces­se­rit, splen­di­dum est lu­men ho­mi­num et sua­vis vita. »
— Ode dans la tra­duc­tion la­tine d’Henri Es­tienne (XVIe siècle)

« Sed ut brevi tem­po­ris spa­tio mor­ta­lium vo­lup­tas cres­cit, sic etiam ca­dit humi, in­fausto consi­lio concussa. Nam diei unius sunt ho­mines. Quid enim est ali­quis ? Quid vero nul­lus ? Um­bræ som­nium sunt ho­mines. Sed quum vic­to­riæ lætæque for­tunæ splen­dor a Jove da­tus ac­ces­se­rit, splen­di­dum adest lu­men ho­mi­num et sua­vis vita. »
— Ode dans la tra­duc­tion la­tine d’Æmilius Por­tus (XVIe siècle)

« Exi­guo au­tem tem­pore du­rat fe­li­ci­tas et rur­sus de­ci­dit in ter­ram quas­sata stulta mente. Vi­vi­mus uno die. Quid est ali­quis ? Quid est nul­lus ? Su­mus um­bræ som­nium ho­mines. Sed quando di­vi­ni­tus af­ful­get lux, tunc splen­det ho­mi­num vita et grata est. »
— Ode dans la tra­duc­tion la­tine de Phi­lip­pus Me­lanch­thon (XVIe siècle)

« In brevi vero tem­pore ut mor­ta­lium vo­lup­tas cres­cit ; sic brevi tem­pore vero etiam ca­dit humi, in­fausto consi­lio quas­sata. Diei unius su­mus. Quid enim est ali­quis ? Quid vero nul­lus ? Um­bræ som­nium ho­mines sunt. Sed quando splen­dor a Jove da­tus ve­ne­rit, splen­di­dum ac­ce­dit lu­men ho­mi­num et sua­vis vita. »
— Ode dans la tra­duc­tion la­tine d’Erasmus Schmied (XVIIe siècle)

« At enim brevi mor­ta­lium fe­li­ci­tas cres­cit ; sic vero etiam (brevi) pro­ci­dit humi, in­festo de­creto (fato) quas­sata. Diei unius (nos) ! Quid­nam est quis ? Quid non est quis ? Um­bræ som­nium ho­mines. Cum ta­men splen­dor a Jove da­tus ve­ne­rit, ful­gens adest lu­men ho­mi­num et sua­vis vita. »
— Ode dans la tra­duc­tion la­tine de Chris­tian Got­tlob Heyne (XVIIIe siècle)

« At brevi mor­ta­lium fe­li­ci­tas cres­cit ; sic au­tem etiam pro­ci­dit humi, in­festo de­creto quas­sata. Diem unum vi­ventes ! Quid tan­dem est quis ? Quid non quis ? Um­bræ som­nium homo. Sed quando splen­dor ab Jove da­tus ve­nit, ful­gens lu­men adest ho­mi­ni­bus et sua­vis vita. »
— Ode dans la tra­duc­tion la­tine d’August Böckh (XIXe siècle)

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  1. En grec Πίνδαρος. Haut
  2. « Des­crip­tion de la Grèce », liv. IX, ch. XXIII. Haut
  3. « Odes », liv. IV, poème 2. Haut
  4. p. 299. Haut
  1. p. 310. Haut
  2. En grec θεῖος. Haut
  3. « Mé­non », 81b. Cor­res­pond à p. 310. Haut
  4. C’est cette même ex­pres­sion que So­phocle imite dans son « Ajax », où il fait dire à Ulysse : « Je vois que tous, sur cette terre, nous ne sommes que des fan­tômes ou une ombre vaine » (« Ὁρῶ γὰρ ἡμᾶς οὐδὲν ὄντας ἄλλο πλὴν εἴδωλ’, ὅσοιπερ ζῶμεν, ἢ κούφην σκιάν »). Haut