Icône Mot-clefNguyễn Gia Thiều

au­teur

Nguyễn Gia Thiều, « “Cung oán ngâm khúc”, Complainte du gynécée royal »

éd. J. Ouaknine, Montreuil-sous-Bois

éd. J. Ouak­nine, Mon­treuil-sous-Bois

Il s’agit de la «Com­plainte du gy­né­cée royal» («Cung oán ngâm khúc»), poème de trois cent cin­quante-six vers, qui brille dans le jar­din des lettres viet­na­miennes par sa mul­ti­tude de com­pa­rai­sons aussi sa­vantes qu’originales (XVIIIe siècle apr. J.-C.). «Chaque mot contient une , chaque vers cache un trait de beauté», dit un  1. «À me­sure que l’émotion s’accroît en in­ten­sité, les images prennent une forme plus vi­vante, les su­bissent les va­ria­tions les plus sur­pre­nantes, les ob­jets ex­té­rieurs se pré­sentent sous un as­pect sans cesse re­nou­velé.» Comme pour la plu­part des au­teurs viet­na­miens, on sait peu de chose sur l’auteur de la «Com­plainte du gy­né­cée royal». On sait ce­pen­dant qu’il s’appelait Nguyễn Gia Thiều 2, et qu’il por­tait le titre de mar­quis d’Ôn Như 3. Il est vrai­sem­blable que ce di­gni­taire d’un es­prit pé­né­trant et lu­cide, d’une souple et avi­sée, fut d’abord pris en af­fec­tion par le sou­ve­rain; mais la fa­veur les grands étant in­cons­tante, Nguyễn Gia Thiều connut son heure de dis­grâce. S’adonnant dans son aux études boud­dhiques, il dé­cou­vrit qu’une femme du gy­né­cée royal, dont les ta­lents et les étaient al­liés à une beauté ac­com­plie, avait eu un sort aussi mal­heu­reux que le sien; car d’abord fa­vo­rite du roi et dra­pée dans de la soie et de l’, elle avait été dé­lais­sée par son sei­gneur avant de tom­ber dans un ou­bli fait de mi­sère et d’amertume. Nguyễn Gia Thiều ré­so­lut de ti­rer parti de cette si­mi­li­tude de si­tua­tions et y puisa le su­jet de son unique poème.

  1. M. Trần Cửu Chấn. Icône Haut
  2. Au­tre­fois trans­crit Nguyên-Zia-Thiêou. Icône Haut
  1. En Ôn Như Hầu. Icône Haut