Mot-clefClaude Roy

tra­duc­teur ou tra­duc­trice

«L’Ami qui venait de l’an mil : Su Dongpo (1037-1101)»

éd. Gallimard, coll. L’Un et l’Autre, Paris

éd. Gal­li­mard, coll. L’Un et l’Autre, Pa­ris

Il s’agit d’une tra­duc­tion par­tielle des poèmes de Su Shi 1, plus connu sous le so­bri­quet de Su Dongpo 2Su de la Pente de l’Est»), du nom de la par­celle sur la­quelle il construit en 1082 apr. J.-C. la Salle des Neiges qui lui tient lieu de ca­bi­net : «Sur un flanc de la Pente de l’Est, Maître Su ac­quit un po­ta­ger aban­donné. Il l’aménagea, l’entoura de murs et y construi­sit une pièce d’audience qu’il nomma sur un pan­neau ho­ri­zon­tal la Salle des Neiges 3. Il avait peint sur les quatre pa­rois… un pay­sage d’hiver in­in­ter­rompu. Qu’il se le­vât, s’assît, mon­tât et des­cen­dît, re­gar­dât tout l’espace ou fur­ti­ve­ment, tout n’était que neiges. Maître Su y ré­si­dait et il avait vrai­ment trouvé là sa place dans le monde» 4. Poète, pro­sa­teur, peintre à ses heures, Su Dongpo a porté à la per­fec­tion l’impression d’aisance et de na­tu­rel que dé­gage la poé­sie chi­noise sous le règne des Song 5. Cette im­pres­sion est due à la spon­ta­néité des pen­sées ex­pri­mées, à la conci­sion des images — simples sug­ges­tions don­nant uni­que­ment les traits les plus es­sen­tiels pour pro­vo­quer l’effet voulu :

«La vie de l’homme :
L’empreinte d’une oie sau­vage sur la neige.
En­volé, l’oiseau est déjà loin
»

  1. En chi­nois 蘇軾. Au­tre­fois trans­crit Su Shih, Su She ou Sou Che. Haut
  2. En chi­nois 蘇東坡. Au­tre­fois trans­crit Su Dongbo, Su Tung po, Sou Toung-po, Sou Tong-p’o ou Sou Tong-p’ouo. Haut
  3. En chi­nois 雪堂. Haut
  1. «Com­mé­mo­ra­tions», p. 276. Haut
  2. De l’an 960 à l’an 1279. Haut