Il s’agit d’une traduction partielle des poèmes de Su Shi 1, plus connu sous le sobriquet de Su Dongpo 2 (« Su de la Pente de l’Est »), du nom de la parcelle sur laquelle il construit en 1082 apr. J.-C. la Salle des Neiges qui lui tient lieu de cabinet : « Sur un flanc de la Pente de l’Est, Maître Su acquit un potager abandonné. Il l’aménagea, l’entoura de murs et y construisit une pièce d’audience qu’il nomma sur un panneau horizontal la Salle des Neiges 3. Il avait peint sur les quatre parois… un paysage d’hiver ininterrompu. Qu’il se levât, s’assît, montât et descendît, regardât tout l’espace ou furtivement, tout n’était que neiges. Maître Su y résidait et il avait vraiment trouvé là sa place dans le monde » 4. Poète, prosateur, peintre à ses heures, Su Dongpo a porté à la perfection l’impression d’aisance et de naturel que dégage la poésie chinoise sous le règne des Song 5. Cette impression est due à la spontanéité des pensées exprimées, à la concision des images — simples suggestions donnant uniquement les traits les plus essentiels pour provoquer l’effet voulu :
« La vie de l’homme :
L’empreinte d’une oie sauvage sur la neige.
Envolé, l’oiseau est déjà loin »
- En chinois 蘇軾. Autrefois transcrit Su Shih, Su She ou Sou Che.
- En chinois 蘇東坡. Autrefois transcrit Su Dongbo, Su Tung po, Sou Toung-po, Sou Tong-p’o ou Sou Tong-p’ouo.
- En chinois 雪堂.
- « Commémorations », p. 276.
- De l’an 960 à l’an 1279.