Icône Mot-clefPierre de La Cépède

au­teur

La Cépède, « Histoire du chevalier Paris et de la belle Vienne »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit de l’« du che­va­lier Pa­ris et de la belle Vienne», en prose com­posé en 1432 apr. J.-C. par de La Cé­pède 1. Com­men­çons par dire que ce vieux ro­man a reçu un ac­cueil re­mar­quable au XVe et XVIe siècle. Il n’en existe pas moins de huit , sui­vis d’une dou­zaine d’éditions et de mul­tiples tra­duc­tions — pour la plu­part ano­nymes — en , en , en , en ca­ta­lan, en fla­mand, etc. Sa for­tune en a dé­passé même celle dans sa na­tale, comme en té­moignent les nom­breuses ver­sions en vers et en prose, tant à Mi­lan et Vé­rone, qu’à Ve­nise et Tré­vise. Ces ver­sions ita­liennes consti­tuent la source de tra­duc­tions en , en , etc., mais sur­tout elles sont à l’origine du chef-d’œuvre des lettres cré­toises, l’«Éro­to­cri­tos», tra­duit à son tour en . L’œuvre ori­gi­nale a été écrite par le Mar­seillais Pierre de La Cé­pède, qui pré­tend re­ma­nier un «livre écrit en pro­ven­çale» lui-même venu d’un «autre livre écrit en langue ca­ta­lane». La Cé­pède in­voque sou­vent cette source, mais d’une fa­çon tou­jours vague, sans qu’on puisse sa­voir si c’est là une roue­rie d’auteur ou la . À plu­sieurs re­prises, on trouve comme une sorte de tran­si­tion : «En cette par­tie dit le conte» 2; «Ici en­droit dit le conte, et la vraie his­toire nous té­moigne» 3; «La vraie his­toire nous ra­conte» 4, etc. Ce n’est pas sans une cer­taine que le pro­logue cite, en guise d’épigraphe, cette d’Alain de Lille : «Hoc crede quod tibi ve­rum esse vi­de­tur», c’est-à-dire «Tu croi­ras les choses qui te sem­ble­ront être vraies». En tout cas, adap­ta­tion du pro­ven­çal ou œuvre ori­gi­nale, l’«His­toire du che­va­lier Pa­ris et de la belle Vienne» est liée pour tou­jours au nom de La Cé­pède. Elle se dis­tingue des autres pro­duc­tions de la même époque par un simple et naïf, une fa­ci­lité as­sez heu­reuse, une cer­taine dans l’expression de la pas­sion : «Les du Dau­phin et de sa fille ont un as­sez puis­sant re­lief, Vienne sur­tout dans sa ré­sis­tance obs­ti­née à la vo­lonté de son père. Pa­ris est plus ba­nal, plus conven­tion­nel dans sa fi­dé­lité», dit Al­fred Co­ville

  1. On ren­contre aussi les gra­phies La Sip­pade, La Cy­pède, La Sep­pède ou La Cep­pède. Icône Haut
  2. p. Xa. Icône Haut
  1. p. LX­VIIIb. Icône Haut
  2. p. LXX­VIIb. Icône Haut