Icône Mot-clefKassan-jo

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« Les Poétesses de haïkaï. Kassan-jo »

dans Gilberte Hla-Dorge, « Une Poétesse japonaise au XVIIIᵉ siècle : Kaga no Tchiyo-jo » (éd. G.-P. Maisonneuve, Paris), p. 63-68

dans , «Une Poé­tesse ja­po­naise au XVIIIe siècle : Kaga no Tchiyo-jo» (éd. G.-P. Mai­son­neuve, Pa­ris), p. 63-68

Il s’agit de Kas­san-jo 1, poé­tesse ja­po­naise (XIXe siècle) dont le nom réel est Fou­rou­kawa Mat­sou 2. On ne connaît guère sa , si­non qu’elle com­po­sait déjà des à l’âge de dix-sept ans, et qu’elle mou­rut à l’âge de vingt-deux ans. Un re­cueil de ses poé­sies, in­ti­tulé «Ha­ghi Da­rani» 3, fut pu­blié, à titre post­hume, par les soins de son mari, Yo­koyama Man­kyoû 4. On trouve, dans cet ou­vrage, une pré­face que Kas­san-jo écri­vit de sa main, et qui ré­vèle tout le charme de son ca­rac­tère : «En quit­tant le toit pa­ter­nel, je suis en­trée dans la mai­son de mon époux, et de­puis, maintes veillées d’hiver se sont écou­lées… Sem­blable aux pe­tites rouges de “ha­ghi” 5, dis­pa­rues pen­dant la mau­vaise sai­son et re­ve­nues avec les beaux jours, tout na­tu­rel­le­ment, pen­dant des an­nées et des an­nées, j’ai pra­ti­qué les fé­mi­nines. Ainsi, comme les saules qui poussent au bord de la ri­vière, j’ai do­ci­le­ment suivi les conseils de mon mari. J’ai déjà donné le jour à trois [beaux comme des œillets]; ces jeunes conti­nuent à gran­dir, je dois veiller sur elles : il ne me reste, pour ainsi dire, pas un brin de loi­sir. Néan­moins, en dé­pit de mes la­bo­rieuses oc­cu­pa­tions, je me laisse par­fois émou­voir par la beauté des fleurs et le chant des . Alors je broie mon cœur, afin de pro­duire aussi des poé­sies. Il m’est déjà ar­rivé d’en com­po­ser plus de deux ou trois rou­leaux»

  1. En 花讃女. Par­fois trans­crit Ka­same. Icône Haut
  2. En ja­po­nais 古川松. Icône Haut
  3. «萩陀羅尼». Par­fois trans­crit «Hagi Da­rani». Icône Haut
  1. En ja­po­nais 横山万旧. Icône Haut
  2. Sorte de sain­foin géant. Icône Haut