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Tseng-tseu, «“Hiao King”, Le Livre de la piété filiale ou de l’amour filial»

dans « Revue de Corée », vol. 5, nº 2, p. 39-70

dans «Re­vue de Co­rée», vol. 5, nº 2, p. 39-70

Il s’agit du «Livre de la piété fi­liale» («Hiao King» 1), qui consti­tue avec «La Grande Étude», «la porte par où l’on ac­cède au rayon­ne­ment» 2 de la mo­rale chi­noise. Un des dis­ciples de Confu­cius, pos­si­ble­ment Tseng-tseu 3, a com­posé ces deux ou­vrages. Il y traite de la per­sé­vé­rance dans le sou­ve­rain bien, qui n’est autre chose que la confor­mité de nos actes avec les lois du ciel. En par­tant de notre amé­lio­ra­tion per­son­nelle et du bon ordre à éta­blir dans notre fa­mille, il en ar­rive pro­gres­si­ve­ment aux moyens de pa­ci­fier et bien gou­ver­ner l’Empire. En ef­fet, au­tre­fois, les an­ciens princes qui dé­si­raient dé­ve­lop­per et faire briller les lois du ciel, s’attachaient au­pa­ra­vant à bien gou­ver­ner leur royaume; ceux qui dé­si­raient bien gou­ver­ner leur royaume, s’attachaient au­pa­ra­vant à mettre le bon ordre dans leur fa­mille; ceux qui dé­si­raient mettre le bon ordre dans leur fa­mille, s’attachaient au­pa­ra­vant à se cor­ri­ger eux-mêmes; ceux qui dé­si­raient se cor­ri­ger eux-mêmes, s’attachaient au­pa­ra­vant à don­ner de la droi­ture à leur âme; ceux en­fin qui dé­si­raient don­ner de la droi­ture à leur âme, s’attachaient au­pa­ra­vant à per­fec­tion­ner leurs connais­sances mo­rales. Telle est la fin que se pro­posent «Le Livre de la piété fi­liale» et «La Grande Étude». Soit pré­jugé ou rai­son, soit obs­ti­na­tion ou jus­tice, la Chine, pen­dant des mil­lé­naires, n’a ja­mais cessé de lire et d’admirer ces deux ou­vrages : les ré­vo­lu­tions du goût, les chan­ge­ments de ré­gime, les do­mi­na­tions étran­gères même n’ont pas en­tamé leur uni­ver­sa­lité ori­gi­nelle ni la so­li­dité de leurs prin­cipes. «C’est dans la belle mo­rale qu’ils en­seignent, dans les ver­tus qu’ils com­mandent, et dans les sages règles de po­li­tique qu’ils tracent et qu’ils ont eu la gloire de per­sua­der, que les phi­lo­sophes d’au-delà des mers au­raient dû cher­cher la so­lu­tion [au] grand [mys­tère] de la du­rée de l’Empire chi­nois», dit le père Pierre-Mar­tial Ci­bot.

  1. En chi­nois «孝經». Par­fois trans­crit «Hia-king», «Hiao Kim», «Heaou-king», «Hsiao Ching», «Syau Jing», «Xiao Qing» ou «Xiao Jing». Haut
  2. p. 49. Haut
  1. En chi­nois 曾子. Par­fois trans­crit Tseng-tsée, Thsêng-tseu, Tseng-tzu ou Zeng Zi. De son vrai nom Tseng Chen (曾參). Par­fois trans­crit Tseng Ts’an, Zeng Can ou Zeng Shen. Haut

Tseng-tseu, «La Grande Étude»

éd. du Cerf, coll. Patrimoines-Confucianisme, Paris

éd. du Cerf, coll. Pa­tri­moines-Confu­cia­nisme, Pa­ris

Il s’agit de «La Grande Étude» («Ta-hio» 1), qui consti­tue avec «Le Livre de la piété fi­liale», «la porte par où l’on ac­cède au rayon­ne­ment» 2 de la mo­rale chi­noise. Un des dis­ciples de Confu­cius, pos­si­ble­ment Tseng-tseu 3, a com­posé ces deux ou­vrages. Il y traite de la per­sé­vé­rance dans le sou­ve­rain bien, qui n’est autre chose que la confor­mité de nos actes avec les lois du ciel. En par­tant de notre amé­lio­ra­tion per­son­nelle et du bon ordre à éta­blir dans notre fa­mille, il en ar­rive pro­gres­si­ve­ment aux moyens de pa­ci­fier et bien gou­ver­ner l’Empire. En ef­fet, au­tre­fois, les an­ciens princes qui dé­si­raient dé­ve­lop­per et faire briller les lois du ciel, s’attachaient au­pa­ra­vant à bien gou­ver­ner leur royaume; ceux qui dé­si­raient bien gou­ver­ner leur royaume, s’attachaient au­pa­ra­vant à mettre le bon ordre dans leur fa­mille; ceux qui dé­si­raient mettre le bon ordre dans leur fa­mille, s’attachaient au­pa­ra­vant à se cor­ri­ger eux-mêmes; ceux qui dé­si­raient se cor­ri­ger eux-mêmes, s’attachaient au­pa­ra­vant à don­ner de la droi­ture à leur âme; ceux en­fin qui dé­si­raient don­ner de la droi­ture à leur âme, s’attachaient au­pa­ra­vant à per­fec­tion­ner leurs connais­sances mo­rales. Telle est la fin que se pro­posent «La Grande Étude» et «Le Livre de la piété fi­liale». Soit pré­jugé ou rai­son, soit obs­ti­na­tion ou jus­tice, la Chine, pen­dant des mil­lé­naires, n’a ja­mais cessé de lire et d’admirer ces deux ou­vrages : les ré­vo­lu­tions du goût, les chan­ge­ments de ré­gime, les do­mi­na­tions étran­gères même n’ont pas en­tamé leur uni­ver­sa­lité ori­gi­nelle ni la so­li­dité de leurs prin­cipes. «C’est dans la belle mo­rale qu’ils en­seignent, dans les ver­tus qu’ils com­mandent, et dans les sages règles de po­li­tique qu’ils tracent et qu’ils ont eu la gloire de per­sua­der, que les phi­lo­sophes d’au-delà des mers au­raient dû cher­cher la so­lu­tion [au] grand [mys­tère] de la du­rée de l’Empire chi­nois», dit le père Pierre-Mar­tial Ci­bot.

  1. En chi­nois «大學». Par­fois trans­crit «Taï-hio», «Tá ‘Hiŏh», «Thaï-yo», «Ta Hiue», «Ta-hsue», «Ta Hsüeh» ou «Daxue». Haut
  2. p. 49. Haut
  1. En chi­nois 曾子. Par­fois trans­crit Tseng-tsée, Thsêng-tseu, Tseng-tzu ou Zeng Zi. De son vrai nom Tseng Chen (曾參). Par­fois trans­crit Tseng Ts’an, Zeng Can ou Zeng Shen. Haut