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su­jet

« Les Aïnous des îles Kouriles »

dans « Journal of the College of Science, Imperial University of Tokyo », vol. 42, p. 1-337

dans «Jour­nal of the Col­lege of Science, Im­pe­rial Uni­ver­sity of To­kyo», vol. 42, p. 1-337

Il s’agit de tra­di­tion­nels des Aï­nous 1. À l’instar des Amé­rin­diens, ce qui reste aujourd’hui du , au­tre­fois si re­mar­quable et si épris de , est ex­clu­si­ve­ment et mi­sé­ra­ble­ment can­tonné dans les ré­serves de l’île de Hok­kaidô; il est en voie d’extinction, aban­donné à un sort peu en­viable, qu’il ne mé­rite pas. Avant l’établissement des , le ter­ri­toire aï­nou s’étendait de la grande île de Hok­kaidô, ap­pe­lée , jusqu’aux deux pro­lon­ge­ments de cette île, se dé­ployant l’un vers le Nord-Ouest, l’autre vers le Nord-Est : l’île de Sa­kha­line, ap­pe­lée Kita-Ezo 2Ezo du Nord»); et le cha­pe­let des Kou­riles, ap­pelé Oku-Ezo 3Ezo des confins»), égrené jusqu’à la pointe du Kamt­chatka. Ce n’est qu’au dé­but du XVIIe siècle que le in­ves­tit un daï­mio à , mais ce­lui-ci se conten­tait en quelque sorte de mon­ter la garde contre les Aï­nous. Il n’avait au­cune idée sé­rieuse du ter­ri­toire de ces «hommes poi­lus» («ke­bito» 4), dont il igno­rait tout ou à peu près tout, et où il in­ter­di­sait à ses su­jets de s’avancer trop loin, comme en té­moigne le père de An­ge­lis. Terres par­fai­te­ment né­gli­geables et né­gli­gées, ces furent éga­le­ment la seule par­tie du globe qui échappa à l’activité in­fa­ti­gable du ca­pi­taine Cook. Et à ce titre, elles pro­vo­quèrent la de La Pé­rouse, qui, de­puis son dé­part de , brû­lait d’impatience d’être le pre­mier à y avoir abordé. En 1787, les fré­gates sous son com­man­de­ment mouillèrent de­vant Sa­kha­line, et les , des­cen­dus à , en­trèrent en contact avec «une race d’hommes dif­fé­rente de celle des Ja­po­nais, des , des Kamt­cha­dales et des Tar­tares dont ils ne sont sé­pa­rés que par un ca­nal» 5. C’étaient les Aï­nous. Quoique n’ayant ja­mais abordé aux Kou­riles, La Pé­rouse éta­blit avec cer­ti­tude, d’après la re­la­tion de Kra­ché­nin­ni­kov et l’identité du vo­ca­bu­laire com­posé par ce avec ce­lui qu’il re­cueillit sur place, que les ha­bi­tants des Kou­riles, ceux de Sa­kha­line et ceux de Hok­kaidô avaient «une ori­gine com­mune». Leurs ma­nières douces et graves et leur éten­due firent im­pres­sion sur La Pé­rouse, qui les com­para à celles des Eu­ro­péens les mieux ins­truits : «Nous par­vînmes à leur faire com­prendre que nous dé­si­rions qu’ils fi­gu­rassent la forme de leur pays et de ce­lui des Mand­chous. Alors, un des vieillards se leva, et avec le bout de sa pique, il fi­gura la côte de Tar­ta­rie à l’Ouest, cou­rant à peu près [du] Nord [au] Sud. À l’Est, vis-à-vis et dans la même di­rec­tion, il fi­gura… son propre pays; il avait laissé entre la Tar­ta­rie et son île un dé­troit, et se tour­nant vers nos vais­seaux qu’on aper­ce­vait du ri­vage, il mar­qua, par un trait, qu’on pou­vait y pas­ser… Sa sa­ga­cité pour de­vi­ner toutes nos ques­tions était ex­trême, mais moindre en­core que celle d’un se­cond in­su­laire, âgé à peu près de trente ans, qui, voyant que les fi­gures tra­cées sur le sable s’effaçaient, prit un de nos crayons avec du pa­pier. Il y fi­gura son île [et traça], par des traits, le nombre de jour­nées de pi­rogue né­ces­saire pour se rendre du lieu où nous étions [jusqu’à] l’embouchure du Sé­ga­lien 6»

  1. On ren­contre aussi les gra­phies Aï­nos et Ainu. Ce terme si­gni­fie «être hu­main» dans la du même nom. Icône Haut
  2. En ja­po­nais 北蝦夷. Icône Haut
  3. En ja­po­nais 奥蝦夷. Par­fois trans­crit Oku-Yezo, Oko-Ieso ou Okou-Yesso. Icône Haut
  1. En ja­po­nais 毛人. Icône Haut
  2. «Le Voyage de La­pé­rouse (1785-1788). Tome II», p. 387. Icône Haut
  3. L’actuel fleuve . Icône Haut

« Tombent, tombent les gouttes d’argent : chants du peuple aïnou »

éd. Gallimard, coll. L’Aube des peuples, Paris

éd. Gal­li­mard, coll. L’Aube des peuples, Pa­ris

Il s’agit de chants tra­di­tion­nels des Aï­nous 1. À l’instar des Amé­rin­diens, ce qui reste aujourd’hui du , au­tre­fois si re­mar­quable et si épris de , est ex­clu­si­ve­ment et mi­sé­ra­ble­ment can­tonné dans les ré­serves de l’île de Hok­kaidô; il est en voie d’extinction, aban­donné à un sort peu en­viable, qu’il ne mé­rite pas. Avant l’établissement des , le ter­ri­toire aï­nou s’étendait de la grande île de Hok­kaidô, ap­pe­lée , jusqu’aux deux pro­lon­ge­ments de cette île, se dé­ployant l’un vers le Nord-Ouest, l’autre vers le Nord-Est : l’île de Sa­kha­line, ap­pe­lée Kita-Ezo 2Ezo du Nord»); et le cha­pe­let des Kou­riles, ap­pelé Oku-Ezo 3Ezo des confins»), égrené jusqu’à la pointe du Kamt­chatka. Ce n’est qu’au dé­but du XVIIe siècle que le in­ves­tit un daï­mio à , mais ce­lui-ci se conten­tait en quelque sorte de mon­ter la garde contre les Aï­nous. Il n’avait au­cune idée sé­rieuse du ter­ri­toire de ces «hommes poi­lus» («ke­bito» 4), dont il igno­rait tout ou à peu près tout, et où il in­ter­di­sait à ses su­jets de s’avancer trop loin, comme en té­moigne le père de An­ge­lis. Terres par­fai­te­ment né­gli­geables et né­gli­gées, ces furent éga­le­ment la seule par­tie du globe qui échappa à l’activité in­fa­ti­gable du ca­pi­taine Cook. Et à ce titre, elles pro­vo­quèrent la de La Pé­rouse, qui, de­puis son dé­part de , brû­lait d’impatience d’être le pre­mier à y avoir abordé. En 1787, les fré­gates sous son com­man­de­ment mouillèrent de­vant Sa­kha­line, et les , des­cen­dus à , en­trèrent en contact avec «une race d’hommes dif­fé­rente de celle des Ja­po­nais, des , des Kamt­cha­dales et des Tar­tares dont ils ne sont sé­pa­rés que par un ca­nal» 5. C’étaient les Aï­nous. Quoique n’ayant ja­mais abordé aux Kou­riles, La Pé­rouse éta­blit avec cer­ti­tude, d’après la re­la­tion de Kra­ché­nin­ni­kov et l’identité du vo­ca­bu­laire com­posé par ce avec ce­lui qu’il re­cueillit sur place, que les ha­bi­tants des Kou­riles, ceux de Sa­kha­line et ceux de Hok­kaidô avaient «une ori­gine com­mune». Leurs ma­nières douces et graves et leur éten­due firent im­pres­sion sur La Pé­rouse, qui les com­para à celles des Eu­ro­péens les mieux ins­truits : «Nous par­vînmes à leur faire com­prendre que nous dé­si­rions qu’ils fi­gu­rassent la forme de leur pays et de ce­lui des Mand­chous. Alors, un des vieillards se leva, et avec le bout de sa pique, il fi­gura la côte de Tar­ta­rie à l’Ouest, cou­rant à peu près [du] Nord [au] Sud. À l’Est, vis-à-vis et dans la même di­rec­tion, il fi­gura… son propre pays; il avait laissé entre la Tar­ta­rie et son île un dé­troit, et se tour­nant vers nos vais­seaux qu’on aper­ce­vait du ri­vage, il mar­qua, par un trait, qu’on pou­vait y pas­ser… Sa sa­ga­cité pour de­vi­ner toutes nos ques­tions était ex­trême, mais moindre en­core que celle d’un se­cond in­su­laire, âgé à peu près de trente ans, qui, voyant que les fi­gures tra­cées sur le sable s’effaçaient, prit un de nos crayons avec du pa­pier. Il y fi­gura son île [et traça], par des traits, le nombre de jour­nées de pi­rogue né­ces­saire pour se rendre du lieu où nous étions [jusqu’à] l’embouchure du Sé­ga­lien 6»

  1. On ren­contre aussi les gra­phies Aï­nos et Ainu. Ce terme si­gni­fie «être hu­main» dans la du même nom. Icône Haut
  2. En ja­po­nais 北蝦夷. Icône Haut
  3. En ja­po­nais 奥蝦夷. Par­fois trans­crit Oku-Yezo, Oko-Ieso ou Okou-Yesso. Icône Haut
  1. En ja­po­nais 毛人. Icône Haut
  2. «Le Voyage de La­pé­rouse (1785-1788). Tome II», p. 387. Icône Haut
  3. L’actuel fleuve . Icône Haut

Humbert, « Le Japon illustré. Tome II »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit de la re­la­tion «Le illus­tré» d’ 1, di­plo­mate fran­co­phone (XIXe siècle). Dès les pre­miers contacts qu’ils eurent avec les mar­chands ou oc­ci­den­taux, à par­tir de 1543 apr. J.-C., les s’intéressèrent à nos in­ven­tions et se mirent no­tam­ment à construire des «hor­loges mé­ca­niques» («wa­do­kei» 2) qui, bien que pro­cé­dant des mêmes prin­cipes que les nôtres, mon­traient une ori­gi­na­lité in­dé­niable. Après que l’Empire du se fut, à par­tir de 1641 apr. J.-C., fermé aux (pé­riode Sa­koku), des ob­jets d’ conti­nuèrent ce­pen­dant à être im­por­tés. Un cer­tain nombre de montres suisses de luxe pé­né­trèrent au Ja­pon par la dès la fin du XVIIIe siècle, si­non avant. La preuve en est dans celles, si­gnées de d’horlogers hel­vé­tiques, que l’on y a re­trou­vées plus tard. Ce n’est tou­te­fois qu’aux der­niers jours du shô­gu­nat (pé­riode Ba­ku­matsu) dans les an­nées 1850 et 1860 que les im­por­ta­tions de montres s’organisèrent vrai­ment. À la si­gna­ture des pre­miers trai­tés nippo-suisses, le Conseil fé­dé­ral de la Confé­dé­ra­tion dé­si­gna l’ Ro­dolphe Lin­dau, agent de l’Union hor­lo­gère 3, et le Neu­châ­te­lois, Aimé Hum­bert, pré­sident de cette Union, pour se rendre en mis­sion au Ja­pon; et ce, dans le but de ne plus dé­pendre des com­pa­gnies in­ter­mé­diaires qui contrô­laient les de l’. Les am­bas­sades po­li­tiques et com­mer­ciales de ces deux hommes per­mirent de re­cueillir, sur une trop peu connue en­core, mais de plus en plus mê­lée aux in­té­rêts mon­diaux, de nom­breux té­moi­gnages, es­tampes, , illus­trées, etc. Ce sont ces do­cu­ments qui, joints à des sou­ve­nirs per­son­nels, ser­virent de base aux de voyage que Lin­dau et Hum­bert firent pa­raître en 1864 et 1870.

  1. On ren­contre aussi la gra­phie Aimé Hum­bert-Droz. Icône Haut
  2. En ja­po­nais 和時計. Icône Haut
  1. «Cette Union [hor­lo­gère] était un comp­toir d’escompte, de dé­pôts et d’exportation, une sorte de banque des­ti­née à sou­te­nir les fa­bri­cants d’horlogerie aux prises avec les dif­fi­cul­tés de la fin des an­nées 1850», dit M. Fran­çois Je­quier. Icône Haut

Humbert, « Le Japon illustré. Tome I »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit de la re­la­tion «Le illus­tré» d’ 1, di­plo­mate fran­co­phone (XIXe siècle). Dès les pre­miers contacts qu’ils eurent avec les mar­chands ou oc­ci­den­taux, à par­tir de 1543 apr. J.-C., les s’intéressèrent à nos in­ven­tions et se mirent no­tam­ment à construire des «hor­loges mé­ca­niques» («wa­do­kei» 2) qui, bien que pro­cé­dant des mêmes prin­cipes que les nôtres, mon­traient une ori­gi­na­lité in­dé­niable. Après que l’Empire du se fut, à par­tir de 1641 apr. J.-C., fermé aux (pé­riode Sa­koku), des ob­jets d’ conti­nuèrent ce­pen­dant à être im­por­tés. Un cer­tain nombre de montres suisses de luxe pé­né­trèrent au Ja­pon par la dès la fin du XVIIIe siècle, si­non avant. La preuve en est dans celles, si­gnées de d’horlogers hel­vé­tiques, que l’on y a re­trou­vées plus tard. Ce n’est tou­te­fois qu’aux der­niers jours du shô­gu­nat (pé­riode Ba­ku­matsu) dans les an­nées 1850 et 1860 que les im­por­ta­tions de montres s’organisèrent vrai­ment. À la si­gna­ture des pre­miers trai­tés nippo-suisses, le Conseil fé­dé­ral de la Confé­dé­ra­tion dé­si­gna l’ Ro­dolphe Lin­dau, agent de l’Union hor­lo­gère 3, et le Neu­châ­te­lois, Aimé Hum­bert, pré­sident de cette Union, pour se rendre en mis­sion au Ja­pon; et ce, dans le but de ne plus dé­pendre des com­pa­gnies in­ter­mé­diaires qui contrô­laient les de l’. Les am­bas­sades po­li­tiques et com­mer­ciales de ces deux hommes per­mirent de re­cueillir, sur une trop peu connue en­core, mais de plus en plus mê­lée aux in­té­rêts mon­diaux, de nom­breux té­moi­gnages, es­tampes, , illus­trées, etc. Ce sont ces do­cu­ments qui, joints à des sou­ve­nirs per­son­nels, ser­virent de base aux de voyage que Lin­dau et Hum­bert firent pa­raître en 1864 et 1870.

  1. On ren­contre aussi la gra­phie Aimé Hum­bert-Droz. Icône Haut
  2. En ja­po­nais 和時計. Icône Haut
  1. «Cette Union [hor­lo­gère] était un comp­toir d’escompte, de dé­pôts et d’exportation, une sorte de banque des­ti­née à sou­te­nir les fa­bri­cants d’horlogerie aux prises avec les dif­fi­cul­tés de la fin des an­nées 1850», dit M. Fran­çois Je­quier. Icône Haut

Lindau, « Un Voyage autour du Japon »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit de la re­la­tion «Un Voyage au­tour du » de Ro­dolphe Lin­dau 1, di­plo­mate fran­co­phone (XIXe siècle). Dès les pre­miers contacts qu’ils eurent avec les mar­chands ou oc­ci­den­taux, à par­tir de 1543 apr. J.-C., les s’intéressèrent à nos in­ven­tions et se mirent no­tam­ment à construire des «hor­loges mé­ca­niques» («wa­do­kei» 2) qui, bien que pro­cé­dant des mêmes prin­cipes que les nôtres, mon­traient une ori­gi­na­lité in­dé­niable. Après que l’Empire du se fut, à par­tir de 1641 apr. J.-C., fermé aux (pé­riode Sa­koku), des ob­jets d’ conti­nuèrent ce­pen­dant à être im­por­tés. Un cer­tain nombre de montres suisses de luxe pé­né­trèrent au Ja­pon par la dès la fin du XVIIIe siècle, si­non avant. La preuve en est dans celles, si­gnées de d’horlogers hel­vé­tiques, que l’on y a re­trou­vées plus tard. Ce n’est tou­te­fois qu’aux der­niers jours du shô­gu­nat (pé­riode Ba­ku­matsu) dans les an­nées 1850 et 1860 que les im­por­ta­tions de montres s’organisèrent vrai­ment. À la si­gna­ture des pre­miers trai­tés nippo-suisses, le Conseil fé­dé­ral de la Confé­dé­ra­tion dé­si­gna l’ Ro­dolphe Lin­dau, agent de l’Union hor­lo­gère 3, et le Neu­châ­te­lois, , pré­sident de cette Union, pour se rendre en mis­sion au Ja­pon; et ce, dans le but de ne plus dé­pendre des com­pa­gnies in­ter­mé­diaires qui contrô­laient les de l’. Les am­bas­sades po­li­tiques et com­mer­ciales de ces deux hommes per­mirent de re­cueillir, sur une trop peu connue en­core, mais de plus en plus mê­lée aux in­té­rêts mon­diaux, de nom­breux té­moi­gnages, es­tampes, , illus­trées, etc. Ce sont ces do­cu­ments qui, joints à des sou­ve­nirs per­son­nels, ser­virent de base aux de voyage que Lin­dau et Hum­bert firent pa­raître en 1864 et 1870.

  1. En al­le­mand Ru­dolf Lin­dau. Icône Haut
  2. En ja­po­nais 和時計. Icône Haut
  1. «Cette Union [hor­lo­gère] était un comp­toir d’escompte, de dé­pôts et d’exportation, une sorte de banque des­ti­née à sou­te­nir les fa­bri­cants d’horlogerie aux prises avec les dif­fi­cul­tés de la fin des an­nées 1850», dit M. Fran­çois Je­quier. Icône Haut