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Synésios, « [Œuvres complètes]. Tome IV. Opuscules, part. 1 »

éd. Les Belles Lettres, coll. des universités de France, Paris

éd. Les Belles Lettres, coll. des uni­ver­si­tés de , Pa­ris

Il s’agit de l’«Éloge de la » («Pha­la­kras En­kô­mion» 1) et autres œuvres de  2. Écri­vain de se­cond rang, su­pé­rieur en rien, Sy­né­sios at­tire sur­tout l’attention par les dé­tails de sa ; car il fut élu évêque, après avoir passé une bonne par­tie de sa vie en païen (IVe-Ve siècle apr. J.-C.). Né dans la ville de Cy­rène, dans l’actuelle , il était issu d’une des meilleures fa­milles de l’; il pré­ten­dait même, sur preuves écrites, des­cendre des pre­miers ve­nus, plus de mille ans avant lui, de­puis la jusqu’aux côtes afri­caines fon­der sa pa­trie. Il fré­quenta les écoles su­pé­rieures d’Alexandrie et y sui­vit les le­çons de la fa­meuse Hy­pa­tie, pour la­quelle il ex­prima tou­jours une ad­mi­ra­tion émue. Re­venu à Cy­rène, il vé­cut en riche pro­prié­taire exempt de toute gêne et ne de­man­dant qu’à cou­ler, sur ses terres, une vie oi­sive et bien­heu­reuse «comme [dans] une en­ceinte sa­crée», pré­cise-t-il 3, «[en] être libre et sans contrainte, [par­ta­geant] mon entre la prière, les et la ». Sa «Cor­res­pon­dance» nous in­dique que, quand il n’avait pas le nez dans les livres, il se lais­sait en­traî­ner par son pen­chant pour les et les che­vaux : «Je , en toutes cir­cons­tances, mon en deux : le plai­sir et l’étude. Dans l’étude, je vis seul avec -même…; dans le plai­sir, je me donne à tous» 4. Les évêques orien­taux vou­lurent ab­so­lu­ment avoir ce gen­til­homme pour col­lègue et lui firent confé­rer l’évêché de Pto­lé­maïs; car ils cher­chaient quelqu’un qui eût une grande si­tua­tion so­ciale; quelqu’un qui sût se faire en­tendre. Il leur ré­pon­dit que, s’il de­ve­nait évêque, il ne se sé­pa­re­rait point de son épouse, quoique cette sé­pa­ra­tion fût exi­gée des pré­lats chré­tiens; qu’il ne vou­lait pas re­non­cer non plus au plai­sir dé­fendu de la chasse; qu’il ne pour­rait ja­mais croire en la , ni dans d’autres dogmes qui ne se trou­vaient pas chez Pla­ton; que, si on vou­lait l’accepter à ce prix, il ne sa­vait même pas en­core s’il y consen­ti­rait. Les évêques in­sis­tèrent. On le bap­tisa et on le fit évêque. Il conci­lia sa avec son mi­nis­tère et il écri­vit de nom­breuses œuvres. On dis­pute pour sa­voir si c’est l’ ou le qui y do­mine. Ni l’un ni l’autre! Ce qui y do­mine, c’est la d’un qui n’eut que des dé­las­se­ments et ja­mais de vraies .

  1. En «Φαλάκρας Ἐγκώμιον». Icône Haut
  2. En grec Συνέσιος ὁ Κυρηναῖος. Au­tre­fois trans­crit Sy­né­sius ou Sy­nèse. Icône Haut
  1. «Cor­res­pon­dance», lettre XLI. Icône Haut
  2. lettre CV. Icône Haut

Synésios, « [Œuvres complètes]. Tome III. Correspondance, lettres LXIV-CLVI »

éd. Les Belles Lettres, coll. des universités de France, Paris

éd. Les Belles Lettres, coll. des uni­ver­si­tés de , Pa­ris

Il s’agit de la «Cor­res­pon­dance» («Epis­to­lai» 1) et autres œuvres de  2. Écri­vain de se­cond rang, su­pé­rieur en rien, Sy­né­sios at­tire sur­tout l’attention par les dé­tails de sa ; car il fut élu évêque, après avoir passé une bonne par­tie de sa vie en païen (IVe-Ve siècle apr. J.-C.). Né dans la ville de Cy­rène, dans l’actuelle , il était issu d’une des meilleures fa­milles de l’; il pré­ten­dait même, sur preuves écrites, des­cendre des pre­miers ve­nus, plus de mille ans avant lui, de­puis la jusqu’aux côtes afri­caines fon­der sa pa­trie. Il fré­quenta les écoles su­pé­rieures d’Alexandrie et y sui­vit les le­çons de la fa­meuse Hy­pa­tie, pour la­quelle il ex­prima tou­jours une ad­mi­ra­tion émue. Re­venu à Cy­rène, il vé­cut en riche pro­prié­taire exempt de toute gêne et ne de­man­dant qu’à cou­ler, sur ses terres, une vie oi­sive et bien­heu­reuse «comme [dans] une en­ceinte sa­crée», pré­cise-t-il 3, «[en] être libre et sans contrainte, [par­ta­geant] mon entre la prière, les et la ». Sa «Cor­res­pon­dance» nous in­dique que, quand il n’avait pas le nez dans les livres, il se lais­sait en­traî­ner par son pen­chant pour les et les che­vaux : «Je , en toutes cir­cons­tances, mon en deux : le plai­sir et l’étude. Dans l’étude, je vis seul avec -même…; dans le plai­sir, je me donne à tous» 4. Les évêques orien­taux vou­lurent ab­so­lu­ment avoir ce gen­til­homme pour col­lègue et lui firent confé­rer l’évêché de Pto­lé­maïs; car ils cher­chaient quelqu’un qui eût une grande si­tua­tion so­ciale; quelqu’un qui sût se faire en­tendre. Il leur ré­pon­dit que, s’il de­ve­nait évêque, il ne se sé­pa­re­rait point de son épouse, quoique cette sé­pa­ra­tion fût exi­gée des pré­lats chré­tiens; qu’il ne vou­lait pas re­non­cer non plus au plai­sir dé­fendu de la chasse; qu’il ne pour­rait ja­mais croire en la , ni dans d’autres dogmes qui ne se trou­vaient pas chez Pla­ton; que, si on vou­lait l’accepter à ce prix, il ne sa­vait même pas en­core s’il y consen­ti­rait. Les évêques in­sis­tèrent. On le bap­tisa et on le fit évêque. Il conci­lia sa avec son mi­nis­tère et il écri­vit de nom­breuses œuvres. On dis­pute pour sa­voir si c’est l’ ou le qui y do­mine. Ni l’un ni l’autre! Ce qui y do­mine, c’est la d’un qui n’eut que des dé­las­se­ments et ja­mais de vraies .

  1. En «Ἐπιστολαί». Icône Haut
  2. En grec Συνέσιος ὁ Κυρηναῖος. Au­tre­fois trans­crit Sy­né­sius ou Sy­nèse. Icône Haut
  1. «Cor­res­pon­dance», lettre XLI. Icône Haut
  2. lettre CV. Icône Haut

Synésios, « [Œuvres complètes]. Tome II. Correspondance, lettres I-LXIII »

éd. Les Belles Lettres, coll. des universités de France, Paris

éd. Les Belles Lettres, coll. des uni­ver­si­tés de , Pa­ris

Il s’agit de la «Cor­res­pon­dance» («Epis­to­lai» 1) et autres œuvres de  2. Écri­vain de se­cond rang, su­pé­rieur en rien, Sy­né­sios at­tire sur­tout l’attention par les dé­tails de sa ; car il fut élu évêque, après avoir passé une bonne par­tie de sa vie en païen (IVe-Ve siècle apr. J.-C.). Né dans la ville de Cy­rène, dans l’actuelle , il était issu d’une des meilleures fa­milles de l’; il pré­ten­dait même, sur preuves écrites, des­cendre des pre­miers ve­nus, plus de mille ans avant lui, de­puis la jusqu’aux côtes afri­caines fon­der sa pa­trie. Il fré­quenta les écoles su­pé­rieures d’Alexandrie et y sui­vit les le­çons de la fa­meuse Hy­pa­tie, pour la­quelle il ex­prima tou­jours une ad­mi­ra­tion émue. Re­venu à Cy­rène, il vé­cut en riche pro­prié­taire exempt de toute gêne et ne de­man­dant qu’à cou­ler, sur ses terres, une vie oi­sive et bien­heu­reuse «comme [dans] une en­ceinte sa­crée», pré­cise-t-il 3, «[en] être libre et sans contrainte, [par­ta­geant] mon entre la prière, les et la ». Sa «Cor­res­pon­dance» nous in­dique que, quand il n’avait pas le nez dans les livres, il se lais­sait en­traî­ner par son pen­chant pour les et les che­vaux : «Je , en toutes cir­cons­tances, mon en deux : le plai­sir et l’étude. Dans l’étude, je vis seul avec -même…; dans le plai­sir, je me donne à tous» 4. Les évêques orien­taux vou­lurent ab­so­lu­ment avoir ce gen­til­homme pour col­lègue et lui firent confé­rer l’évêché de Pto­lé­maïs; car ils cher­chaient quelqu’un qui eût une grande si­tua­tion so­ciale; quelqu’un qui sût se faire en­tendre. Il leur ré­pon­dit que, s’il de­ve­nait évêque, il ne se sé­pa­re­rait point de son épouse, quoique cette sé­pa­ra­tion fût exi­gée des pré­lats chré­tiens; qu’il ne vou­lait pas re­non­cer non plus au plai­sir dé­fendu de la chasse; qu’il ne pour­rait ja­mais croire en la , ni dans d’autres dogmes qui ne se trou­vaient pas chez Pla­ton; que, si on vou­lait l’accepter à ce prix, il ne sa­vait même pas en­core s’il y consen­ti­rait. Les évêques in­sis­tèrent. On le bap­tisa et on le fit évêque. Il conci­lia sa avec son mi­nis­tère et il écri­vit de nom­breuses œuvres. On dis­pute pour sa­voir si c’est l’ ou le qui y do­mine. Ni l’un ni l’autre! Ce qui y do­mine, c’est la d’un qui n’eut que des dé­las­se­ments et ja­mais de vraies .

  1. En «Ἐπιστολαί». Icône Haut
  2. En grec Συνέσιος ὁ Κυρηναῖος. Au­tre­fois trans­crit Sy­né­sius ou Sy­nèse. Icône Haut
  1. «Cor­res­pon­dance», lettre XLI. Icône Haut
  2. lettre CV. Icône Haut

Synésios, « [Œuvres complètes]. Tome I. Hymnes »

éd. Les Belles Lettres, coll. des universités de France, Paris

éd. Les Belles Lettres, coll. des uni­ver­si­tés de , Pa­ris

Il s’agit des «» («Hym­noi» 1) et autres œuvres de  2. Écri­vain de se­cond rang, su­pé­rieur en rien, Sy­né­sios at­tire sur­tout l’attention par les dé­tails de sa ; car il fut élu évêque, après avoir passé une bonne par­tie de sa vie en païen (IVe-Ve siècle apr. J.-C.). Né dans la ville de Cy­rène, dans l’actuelle , il était issu d’une des meilleures fa­milles de l’; il pré­ten­dait même, sur preuves écrites, des­cendre des pre­miers ve­nus, plus de mille ans avant lui, de­puis la jusqu’aux côtes afri­caines fon­der sa pa­trie. Il fré­quenta les écoles su­pé­rieures d’Alexandrie et y sui­vit les le­çons de la fa­meuse Hy­pa­tie, pour la­quelle il ex­prima tou­jours une ad­mi­ra­tion émue. Re­venu à Cy­rène, il vé­cut en riche pro­prié­taire exempt de toute gêne et ne de­man­dant qu’à cou­ler, sur ses terres, une vie oi­sive et bien­heu­reuse «comme [dans] une en­ceinte sa­crée», pré­cise-t-il 3, «[en] être libre et sans contrainte, [par­ta­geant] mon entre la prière, les et la ». Sa «Cor­res­pon­dance» nous in­dique que, quand il n’avait pas le nez dans les livres, il se lais­sait en­traî­ner par son pen­chant pour les et les che­vaux : «Je , en toutes cir­cons­tances, mon en deux : le plai­sir et l’étude. Dans l’étude, je vis seul avec -même…; dans le plai­sir, je me donne à tous» 4. Les évêques orien­taux vou­lurent ab­so­lu­ment avoir ce gen­til­homme pour col­lègue et lui firent confé­rer l’évêché de Pto­lé­maïs; car ils cher­chaient quelqu’un qui eût une grande si­tua­tion so­ciale; quelqu’un qui sût se faire en­tendre. Il leur ré­pon­dit que, s’il de­ve­nait évêque, il ne se sé­pa­re­rait point de son épouse, quoique cette sé­pa­ra­tion fût exi­gée des pré­lats chré­tiens; qu’il ne vou­lait pas re­non­cer non plus au plai­sir dé­fendu de la chasse; qu’il ne pour­rait ja­mais croire en la , ni dans d’autres dogmes qui ne se trou­vaient pas chez Pla­ton; que, si on vou­lait l’accepter à ce prix, il ne sa­vait même pas en­core s’il y consen­ti­rait. Les évêques in­sis­tèrent. On le bap­tisa et on le fit évêque. Il conci­lia sa avec son mi­nis­tère et il écri­vit de nom­breuses œuvres. On dis­pute pour sa­voir si c’est l’ ou le qui y do­mine. Ni l’un ni l’autre! Ce qui y do­mine, c’est la d’un qui n’eut que des dé­las­se­ments et ja­mais de vraies .

  1. En «Ὕμνοι». Icône Haut
  2. En grec Συνέσιος ὁ Κυρηναῖος. Au­tre­fois trans­crit Sy­né­sius ou Sy­nèse. Icône Haut
  1. «Cor­res­pon­dance», lettre XLI. Icône Haut
  2. lettre CV. Icône Haut

Bhattacharya, « Eaux troubles : du Gange à l’Aveyron »

éd. Fata Morgana, Saint-Clément-de-Rivière

éd. Fata Mor­gana, Saint-Clé­ment-de-Ri­vière

Il s’agit d’«Eaux troubles : du Gange à l’Aveyron» de M. , au­teur hin­dou d’expression et fran­çaise. Il na­quit à Bhat­para 1, ville aux bords du Gange. Chaque soir, as­sis sur les marches bai­gnées par les eaux dia­phanes, il contem­plait les som­mets des temples qui s’alignaient sur la rive d’en face, et le s’écoulait pour lui aussi pai­si­ble­ment que les ondes du fleuve. La de M. Bhat­ta­cha­rya au sens le plus large de­meu­rait sous un même toit : ses grands-pa­rents pa­ter­nels, ses pa­rents et ses deux ca­dets, cha­cun avec son épouse et ses . Tous fai­saient par­tie d’un même en­semble, comme les feuilles d’un même arbre. Tous exer­çaient, d’ailleurs, le même mé­tier : c’étaient des pro­fes­seurs de , pieux et tra­di­tion­nels. Lui, il avait hor­reur de leur aus­té­rité qui ne lais­sait au­cune place aux épan­che­ments : «Dans ma fa­mille ée [mais] or­tho­doxe, ré­ac­tion­naire, la était un ta­bou. Je de­vais al­ler chan­ter dans les toi­lettes! J’ai dû étu­dier le sans­crit avant le ben­gali» 2. Suite à une que­relle fa­mi­liale, ses pa­rents quit­tèrent Bhat­para et s’installèrent à Cal­cutta : «une ville in­sup­por­table… une ogresse», dit-il 3. Il vé­cut l’éloignement du fleuve bien-aimé comme une bles­sure, une ab­sence qui ne sera ja­mais com­blée. À par­tir de 1950, il ap­prit le à l’Alliance fran­çaise de Cal­cutta et il put même par­tir en , bour­sier de l’Université de Pa­ris, grâce à un des élèves de son père. Puis, il dé­cou­vrit la  : «Rim­baud, un choc in­croyable» 4. Il se lança bien­tôt dans une tra­duc­tion ben­gali d’«Une Sai­son en en­fer». Ce fut même le pre­mier livre au­quel il ap­posa son nom, avant de s’attaquer, par une sorte de bi­zarre grand écart, à des tra­duc­tions de Des­cartes («Dis­cours de la »), de Rol­land («Gandhi» et «Inde : jour­nal»), de Mo­lière («Tar­tuffe»), de Sartre («Les Mots») et en­fin d’Henri Mi­chaux. Mi­chaux, de son côté, fut le vé­ri­table in­tro­duc­teur en France des textes per­son­nels de M. Bhat­ta­cha­rya, qu’il dé­fen­dit au­près de di­vers édi­teurs. Ces textes, ori­gi­nel­le­ment en ben­gali, furent des oc­ca­sions pour l’auteur de se re­lire, de sorte qu’il existe deux œuvres de M. Bhat­ta­cha­rya : une fran­çaise et une ben­gali, la pre­mière ré­in­ven­tée à par­tir de la se­conde.

  1. En ben­gali ভাটপাড়া. Icône Haut
  2. Na­dia Che­va­le­rias et Marc Blan­chet, «Bhat­ta­cha­rya entr’ouvre la chambre». Icône Haut
  1. id. Icône Haut
  2. id. Icône Haut

Bhattacharya, « Nu de la fin du jour »

éd. Fata Morgana, Saint-Clément-de-Rivière

éd. Fata Mor­gana, Saint-Clé­ment-de-Ri­vière

Il s’agit de «Nu de la fin du jour» de M. , au­teur hin­dou d’expression et fran­çaise. Il na­quit à Bhat­para 1, ville aux bords du Gange. Chaque soir, as­sis sur les marches bai­gnées par les eaux dia­phanes, il contem­plait les som­mets des temples qui s’alignaient sur la rive d’en face, et le s’écoulait pour lui aussi pai­si­ble­ment que les ondes du fleuve. La de M. Bhat­ta­cha­rya au sens le plus large de­meu­rait sous un même toit : ses grands-pa­rents pa­ter­nels, ses pa­rents et ses deux ca­dets, cha­cun avec son épouse et ses . Tous fai­saient par­tie d’un même en­semble, comme les feuilles d’un même arbre. Tous exer­çaient, d’ailleurs, le même mé­tier : c’étaient des pro­fes­seurs de , pieux et tra­di­tion­nels. Lui, il avait hor­reur de leur aus­té­rité qui ne lais­sait au­cune place aux épan­che­ments : «Dans ma fa­mille ée [mais] or­tho­doxe, ré­ac­tion­naire, la était un ta­bou. Je de­vais al­ler chan­ter dans les toi­lettes! J’ai dû étu­dier le sans­crit avant le ben­gali» 2. Suite à une que­relle fa­mi­liale, ses pa­rents quit­tèrent Bhat­para et s’installèrent à Cal­cutta : «une ville in­sup­por­table… une ogresse», dit-il 3. Il vé­cut l’éloignement du fleuve bien-aimé comme une bles­sure, une ab­sence qui ne sera ja­mais com­blée. À par­tir de 1950, il ap­prit le à l’Alliance fran­çaise de Cal­cutta et il put même par­tir en , bour­sier de l’Université de Pa­ris, grâce à un des élèves de son père. Puis, il dé­cou­vrit la  : «Rim­baud, un choc in­croyable» 4. Il se lança bien­tôt dans une tra­duc­tion ben­gali d’«Une Sai­son en en­fer». Ce fut même le pre­mier livre au­quel il ap­posa son nom, avant de s’attaquer, par une sorte de bi­zarre grand écart, à des tra­duc­tions de Des­cartes («Dis­cours de la »), de Rol­land («Gandhi» et «Inde : jour­nal»), de Mo­lière («Tar­tuffe»), de Sartre («Les Mots») et en­fin d’Henri Mi­chaux. Mi­chaux, de son côté, fut le vé­ri­table in­tro­duc­teur en France des textes per­son­nels de M. Bhat­ta­cha­rya, qu’il dé­fen­dit au­près de di­vers édi­teurs. Ces textes, ori­gi­nel­le­ment en ben­gali, furent des oc­ca­sions pour l’auteur de se re­lire, de sorte qu’il existe deux œuvres de M. Bhat­ta­cha­rya : une fran­çaise et une ben­gali, la pre­mière ré­in­ven­tée à par­tir de la se­conde.

  1. En ben­gali ভাটপাড়া. Icône Haut
  2. Na­dia Che­va­le­rias et Marc Blan­chet, «Bhat­ta­cha­rya entr’ouvre la chambre». Icône Haut
  1. id. Icône Haut
  2. id. Icône Haut

Bhattacharya, « La Descente du Gange, “Gangavataran” »

éd. Langues & Mondes-L’Asiathèque, Paris

éd. Langues & Mondes-L’Asiathèque, Pa­ris

Il s’agit de «La Des­cente du Gange» de M. , au­teur hin­dou d’expression et fran­çaise. Il na­quit à Bhat­para 1, ville aux bords du Gange. Chaque soir, as­sis sur les marches bai­gnées par les eaux dia­phanes, il contem­plait les som­mets des temples qui s’alignaient sur la rive d’en face, et le s’écoulait pour lui aussi pai­si­ble­ment que les ondes du fleuve. La de M. Bhat­ta­cha­rya au sens le plus large de­meu­rait sous un même toit : ses grands-pa­rents pa­ter­nels, ses pa­rents et ses deux ca­dets, cha­cun avec son épouse et ses . Tous fai­saient par­tie d’un même en­semble, comme les feuilles d’un même arbre. Tous exer­çaient, d’ailleurs, le même mé­tier : c’étaient des pro­fes­seurs de , pieux et tra­di­tion­nels. Lui, il avait hor­reur de leur aus­té­rité qui ne lais­sait au­cune place aux épan­che­ments : «Dans ma fa­mille ée [mais] or­tho­doxe, ré­ac­tion­naire, la était un ta­bou. Je de­vais al­ler chan­ter dans les toi­lettes! J’ai dû étu­dier le sans­crit avant le ben­gali» 2. Suite à une que­relle fa­mi­liale, ses pa­rents quit­tèrent Bhat­para et s’installèrent à Cal­cutta : «une ville in­sup­por­table… une ogresse», dit-il 3. Il vé­cut l’éloignement du fleuve bien-aimé comme une bles­sure, une ab­sence qui ne sera ja­mais com­blée. À par­tir de 1950, il ap­prit le à l’Alliance fran­çaise de Cal­cutta et il put même par­tir en , bour­sier de l’Université de Pa­ris, grâce à un des élèves de son père. Puis, il dé­cou­vrit la  : «Rim­baud, un choc in­croyable» 4. Il se lança bien­tôt dans une tra­duc­tion ben­gali d’«Une Sai­son en en­fer». Ce fut même le pre­mier livre au­quel il ap­posa son nom, avant de s’attaquer, par une sorte de bi­zarre grand écart, à des tra­duc­tions de Des­cartes («Dis­cours de la »), de Rol­land («Gandhi» et «Inde : jour­nal»), de Mo­lière («Tar­tuffe»), de Sartre («Les Mots») et en­fin d’Henri Mi­chaux. Mi­chaux, de son côté, fut le vé­ri­table in­tro­duc­teur en France des textes per­son­nels de M. Bhat­ta­cha­rya, qu’il dé­fen­dit au­près de di­vers édi­teurs. Ces textes, ori­gi­nel­le­ment en ben­gali, furent des oc­ca­sions pour l’auteur de se re­lire, de sorte qu’il existe deux œuvres de M. Bhat­ta­cha­rya : une fran­çaise et une ben­gali, la pre­mière ré­in­ven­tée à par­tir de la se­conde.

  1. En ben­gali ভাটপাড়া. Icône Haut
  2. Na­dia Che­va­le­rias et Marc Blan­chet, «Bhat­ta­cha­rya entr’ouvre la chambre». Icône Haut
  1. id. Icône Haut
  2. id. Icône Haut

Bhattacharya, « Poussières et Royaume »

éd. Le Bois d’Orion, L’Isle-sur-la-Sorgue

éd. Le Bois d’Orion, L’Isle-sur-la-Sorgue

Il s’agit de «Pous­sières et Royaume» de M. , au­teur hin­dou d’expression et fran­çaise. Il na­quit à Bhat­para 1, ville aux bords du Gange. Chaque soir, as­sis sur les marches bai­gnées par les eaux dia­phanes, il contem­plait les som­mets des temples qui s’alignaient sur la rive d’en face, et le s’écoulait pour lui aussi pai­si­ble­ment que les ondes du fleuve. La de M. Bhat­ta­cha­rya au sens le plus large de­meu­rait sous un même toit : ses grands-pa­rents pa­ter­nels, ses pa­rents et ses deux ca­dets, cha­cun avec son épouse et ses . Tous fai­saient par­tie d’un même en­semble, comme les feuilles d’un même arbre. Tous exer­çaient, d’ailleurs, le même mé­tier : c’étaient des pro­fes­seurs de , pieux et tra­di­tion­nels. Lui, il avait hor­reur de leur aus­té­rité qui ne lais­sait au­cune place aux épan­che­ments : «Dans ma fa­mille ée [mais] or­tho­doxe, ré­ac­tion­naire, la était un ta­bou. Je de­vais al­ler chan­ter dans les toi­lettes! J’ai dû étu­dier le sans­crit avant le ben­gali» 2. Suite à une que­relle fa­mi­liale, ses pa­rents quit­tèrent Bhat­para et s’installèrent à Cal­cutta : «une ville in­sup­por­table… une ogresse», dit-il 3. Il vé­cut l’éloignement du fleuve bien-aimé comme une bles­sure, une ab­sence qui ne sera ja­mais com­blée. À par­tir de 1950, il ap­prit le à l’Alliance fran­çaise de Cal­cutta et il put même par­tir en , bour­sier de l’Université de Pa­ris, grâce à un des élèves de son père. Puis, il dé­cou­vrit la  : «Rim­baud, un choc in­croyable» 4. Il se lança bien­tôt dans une tra­duc­tion ben­gali d’«Une Sai­son en en­fer». Ce fut même le pre­mier livre au­quel il ap­posa son nom, avant de s’attaquer, par une sorte de bi­zarre grand écart, à des tra­duc­tions de Des­cartes («Dis­cours de la »), de Rol­land («Gandhi» et «Inde : jour­nal»), de Mo­lière («Tar­tuffe»), de Sartre («Les Mots») et en­fin d’Henri Mi­chaux. Mi­chaux, de son côté, fut le vé­ri­table in­tro­duc­teur en France des textes per­son­nels de M. Bhat­ta­cha­rya, qu’il dé­fen­dit au­près de di­vers édi­teurs. Ces textes, ori­gi­nel­le­ment en ben­gali, furent des oc­ca­sions pour l’auteur de se re­lire, de sorte qu’il existe deux œuvres de M. Bhat­ta­cha­rya : une fran­çaise et une ben­gali, la pre­mière ré­in­ven­tée à par­tir de la se­conde.

  1. En ben­gali ভাটপাড়া. Icône Haut
  2. Na­dia Che­va­le­rias et Marc Blan­chet, «Bhat­ta­cha­rya entr’ouvre la chambre». Icône Haut
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Bhattacharya, « Le Danseur de Cour • Les Marches du vide : poésie »

éd. Gallimard, coll. Du monde entier, Paris

éd. Gal­li­mard, coll. Du en­tier, Pa­ris

Il s’agit du «Dan­seur de Cour» et autres œuvres de M. , au­teur hin­dou d’expression et fran­çaise. Il na­quit à Bhat­para 1, ville aux bords du Gange. Chaque soir, as­sis sur les marches bai­gnées par les eaux dia­phanes, il contem­plait les som­mets des temples qui s’alignaient sur la rive d’en face, et le s’écoulait pour lui aussi pai­si­ble­ment que les ondes du fleuve. La de M. Bhat­ta­cha­rya au sens le plus large de­meu­rait sous un même toit : ses grands-pa­rents pa­ter­nels, ses pa­rents et ses deux ca­dets, cha­cun avec son épouse et ses . Tous fai­saient par­tie d’un même en­semble, comme les feuilles d’un même arbre. Tous exer­çaient, d’ailleurs, le même mé­tier : c’étaient des pro­fes­seurs de , pieux et tra­di­tion­nels. Lui, il avait hor­reur de leur aus­té­rité qui ne lais­sait au­cune place aux épan­che­ments : «Dans ma fa­mille ée [mais] or­tho­doxe, ré­ac­tion­naire, la était un ta­bou. Je de­vais al­ler chan­ter dans les toi­lettes! J’ai dû étu­dier le sans­crit avant le ben­gali» 2. Suite à une que­relle fa­mi­liale, ses pa­rents quit­tèrent Bhat­para et s’installèrent à Cal­cutta : «une ville in­sup­por­table… une ogresse», dit-il 3. Il vé­cut l’éloignement du fleuve bien-aimé comme une bles­sure, une ab­sence qui ne sera ja­mais com­blée. À par­tir de 1950, il ap­prit le à l’Alliance fran­çaise de Cal­cutta et il put même par­tir en , bour­sier de l’Université de Pa­ris, grâce à un des élèves de son père. Puis, il dé­cou­vrit la  : «Rim­baud, un choc in­croyable» 4. Il se lança bien­tôt dans une tra­duc­tion ben­gali d’«Une Sai­son en en­fer». Ce fut même le pre­mier livre au­quel il ap­posa son nom, avant de s’attaquer, par une sorte de bi­zarre grand écart, à des tra­duc­tions de Des­cartes («Dis­cours de la »), de Rol­land («Gandhi» et «Inde : jour­nal»), de Mo­lière («Tar­tuffe»), de Sartre («Les Mots») et en­fin d’Henri Mi­chaux. Mi­chaux, de son côté, fut le vé­ri­table in­tro­duc­teur en France des textes per­son­nels de M. Bhat­ta­cha­rya, qu’il dé­fen­dit au­près de di­vers édi­teurs. Ces textes, ori­gi­nel­le­ment en ben­gali, furent des oc­ca­sions pour l’auteur de se re­lire, de sorte qu’il existe deux œuvres de M. Bhat­ta­cha­rya : une fran­çaise et une ben­gali, la pre­mière ré­in­ven­tée à par­tir de la se­conde.

  1. En ben­gali ভাটপাড়া. Icône Haut
  2. Na­dia Che­va­le­rias et Marc Blan­chet, «Bhat­ta­cha­rya entr’ouvre la chambre». Icône Haut
  1. id. Icône Haut
  2. id. Icône Haut

Bhattacharya, « Danse de minuit »

éd. du Rocher, coll. Nouvelle, Monaco

éd. du Ro­cher, coll. , Mo­naco

Il s’agit de « de mi­nuit» de M. , au­teur hin­dou d’expression et fran­çaise. Il na­quit à Bhat­para 1, ville aux bords du Gange. Chaque soir, as­sis sur les marches bai­gnées par les eaux dia­phanes, il contem­plait les som­mets des temples qui s’alignaient sur la rive d’en face, et le s’écoulait pour lui aussi pai­si­ble­ment que les ondes du fleuve. La de M. Bhat­ta­cha­rya au sens le plus large de­meu­rait sous un même toit : ses grands-pa­rents pa­ter­nels, ses pa­rents et ses deux ca­dets, cha­cun avec son épouse et ses . Tous fai­saient par­tie d’un même en­semble, comme les feuilles d’un même arbre. Tous exer­çaient, d’ailleurs, le même mé­tier : c’étaient des pro­fes­seurs de , pieux et tra­di­tion­nels. Lui, il avait hor­reur de leur aus­té­rité qui ne lais­sait au­cune place aux épan­che­ments : «Dans ma fa­mille ée [mais] or­tho­doxe, ré­ac­tion­naire, la était un ta­bou. Je de­vais al­ler chan­ter dans les toi­lettes! J’ai dû étu­dier le sans­crit avant le ben­gali» 2. Suite à une que­relle fa­mi­liale, ses pa­rents quit­tèrent Bhat­para et s’installèrent à Cal­cutta : «une ville in­sup­por­table… une ogresse», dit-il 3. Il vé­cut l’éloignement du fleuve bien-aimé comme une bles­sure, une ab­sence qui ne sera ja­mais com­blée. À par­tir de 1950, il ap­prit le à l’Alliance fran­çaise de Cal­cutta et il put même par­tir en , bour­sier de l’Université de Pa­ris, grâce à un des élèves de son père. Puis, il dé­cou­vrit la  : «Rim­baud, un choc in­croyable» 4. Il se lança bien­tôt dans une tra­duc­tion ben­gali d’«Une Sai­son en en­fer». Ce fut même le pre­mier livre au­quel il ap­posa son nom, avant de s’attaquer, par une sorte de bi­zarre grand écart, à des tra­duc­tions de Des­cartes («Dis­cours de la »), de Rol­land («Gandhi» et «Inde : jour­nal»), de Mo­lière («Tar­tuffe»), de Sartre («Les Mots») et en­fin d’Henri Mi­chaux. Mi­chaux, de son côté, fut le vé­ri­table in­tro­duc­teur en France des textes per­son­nels de M. Bhat­ta­cha­rya, qu’il dé­fen­dit au­près de di­vers édi­teurs. Ces textes, ori­gi­nel­le­ment en ben­gali, furent des oc­ca­sions pour l’auteur de se re­lire, de sorte qu’il existe deux œuvres de M. Bhat­ta­cha­rya : une fran­çaise et une ben­gali, la pre­mière ré­in­ven­tée à par­tir de la se­conde.

  1. En ben­gali ভাটপাড়া. Icône Haut
  2. Na­dia Che­va­le­rias et Marc Blan­chet, «Bhat­ta­cha­rya entr’ouvre la chambre». Icône Haut
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Bhattacharya, « Où vont les fleuves »

éd. Le Bois d’Orion, L’Isle-sur-la-Sorgue

éd. Le Bois d’Orion, L’Isle-sur-la-Sorgue

Il s’agit d’«Où vont les fleuves» de M. , au­teur hin­dou d’expression et fran­çaise. Il na­quit à Bhat­para 1, ville aux bords du Gange. Chaque soir, as­sis sur les marches bai­gnées par les eaux dia­phanes, il contem­plait les som­mets des temples qui s’alignaient sur la rive d’en face, et le s’écoulait pour lui aussi pai­si­ble­ment que les ondes du fleuve. La de M. Bhat­ta­cha­rya au sens le plus large de­meu­rait sous un même toit : ses grands-pa­rents pa­ter­nels, ses pa­rents et ses deux ca­dets, cha­cun avec son épouse et ses . Tous fai­saient par­tie d’un même en­semble, comme les feuilles d’un même arbre. Tous exer­çaient, d’ailleurs, le même mé­tier : c’étaient des pro­fes­seurs de , pieux et tra­di­tion­nels. Lui, il avait hor­reur de leur aus­té­rité qui ne lais­sait au­cune place aux épan­che­ments : «Dans ma fa­mille ée [mais] or­tho­doxe, ré­ac­tion­naire, la était un ta­bou. Je de­vais al­ler chan­ter dans les toi­lettes! J’ai dû étu­dier le sans­crit avant le ben­gali» 2. Suite à une que­relle fa­mi­liale, ses pa­rents quit­tèrent Bhat­para et s’installèrent à Cal­cutta : «une ville in­sup­por­table… une ogresse», dit-il 3. Il vé­cut l’éloignement du fleuve bien-aimé comme une bles­sure, une ab­sence qui ne sera ja­mais com­blée. À par­tir de 1950, il ap­prit le à l’Alliance fran­çaise de Cal­cutta et il put même par­tir en , bour­sier de l’Université de Pa­ris, grâce à un des élèves de son père. Puis, il dé­cou­vrit la  : «Rim­baud, un choc in­croyable» 4. Il se lança bien­tôt dans une tra­duc­tion ben­gali d’«Une Sai­son en en­fer». Ce fut même le pre­mier livre au­quel il ap­posa son nom, avant de s’attaquer, par une sorte de bi­zarre grand écart, à des tra­duc­tions de Des­cartes («Dis­cours de la »), de Rol­land («Gandhi» et «Inde : jour­nal»), de Mo­lière («Tar­tuffe»), de Sartre («Les Mots») et en­fin d’Henri Mi­chaux. Mi­chaux, de son côté, fut le vé­ri­table in­tro­duc­teur en France des textes per­son­nels de M. Bhat­ta­cha­rya, qu’il dé­fen­dit au­près de di­vers édi­teurs. Ces textes, ori­gi­nel­le­ment en ben­gali, furent des oc­ca­sions pour l’auteur de se re­lire, de sorte qu’il existe deux œuvres de M. Bhat­ta­cha­rya : une fran­çaise et une ben­gali, la pre­mière ré­in­ven­tée à par­tir de la se­conde.

  1. En ben­gali ভাটপাড়া. Icône Haut
  2. Na­dia Che­va­le­rias et Marc Blan­chet, «Bhat­ta­cha­rya entr’ouvre la chambre». Icône Haut
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  2. id. Icône Haut

Bhattacharya, « Pages sur la chambre »

éd. Fata Morgana, Saint-Clément-de-Rivière

éd. Fata Mor­gana, Saint-Clé­ment-de-Ri­vière

Il s’agit de «Pages sur la chambre» de M. , au­teur hin­dou d’expression et fran­çaise. Il na­quit à Bhat­para 1, ville aux bords du Gange. Chaque soir, as­sis sur les marches bai­gnées par les eaux dia­phanes, il contem­plait les som­mets des temples qui s’alignaient sur la rive d’en face, et le s’écoulait pour lui aussi pai­si­ble­ment que les ondes du fleuve. La de M. Bhat­ta­cha­rya au sens le plus large de­meu­rait sous un même toit : ses grands-pa­rents pa­ter­nels, ses pa­rents et ses deux ca­dets, cha­cun avec son épouse et ses . Tous fai­saient par­tie d’un même en­semble, comme les feuilles d’un même arbre. Tous exer­çaient, d’ailleurs, le même mé­tier : c’étaient des pro­fes­seurs de , pieux et tra­di­tion­nels. Lui, il avait hor­reur de leur aus­té­rité qui ne lais­sait au­cune place aux épan­che­ments : «Dans ma fa­mille ée [mais] or­tho­doxe, ré­ac­tion­naire, la était un ta­bou. Je de­vais al­ler chan­ter dans les toi­lettes! J’ai dû étu­dier le sans­crit avant le ben­gali» 2. Suite à une que­relle fa­mi­liale, ses pa­rents quit­tèrent Bhat­para et s’installèrent à Cal­cutta : «une ville in­sup­por­table… une ogresse», dit-il 3. Il vé­cut l’éloignement du fleuve bien-aimé comme une bles­sure, une ab­sence qui ne sera ja­mais com­blée. À par­tir de 1950, il ap­prit le à l’Alliance fran­çaise de Cal­cutta et il put même par­tir en , bour­sier de l’Université de Pa­ris, grâce à un des élèves de son père. Puis, il dé­cou­vrit la  : «Rim­baud, un choc in­croyable» 4. Il se lança bien­tôt dans une tra­duc­tion ben­gali d’«Une Sai­son en en­fer». Ce fut même le pre­mier livre au­quel il ap­posa son nom, avant de s’attaquer, par une sorte de bi­zarre grand écart, à des tra­duc­tions de Des­cartes («Dis­cours de la »), de Rol­land («Gandhi» et «Inde : jour­nal»), de Mo­lière («Tar­tuffe»), de Sartre («Les Mots») et en­fin d’Henri Mi­chaux. Mi­chaux, de son côté, fut le vé­ri­table in­tro­duc­teur en France des textes per­son­nels de M. Bhat­ta­cha­rya, qu’il dé­fen­dit au­près de di­vers édi­teurs. Ces textes, ori­gi­nel­le­ment en ben­gali, furent des oc­ca­sions pour l’auteur de se re­lire, de sorte qu’il existe deux œuvres de M. Bhat­ta­cha­rya : une fran­çaise et une ben­gali, la pre­mière ré­in­ven­tée à par­tir de la se­conde.

  1. En ben­gali ভাটপাড়া. Icône Haut
  2. Na­dia Che­va­le­rias et Marc Blan­chet, «Bhat­ta­cha­rya entr’ouvre la chambre». Icône Haut
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Bhattacharya, « Le Festin des mendiants »

éd. Fata Morgana, Saint-Clément-de-Rivière

éd. Fata Mor­gana, Saint-Clé­ment-de-Ri­vière

Il s’agit du «Fes­tin des men­diants» de M. , au­teur hin­dou d’expression et fran­çaise. Il na­quit à Bhat­para 1, ville aux bords du Gange. Chaque soir, as­sis sur les marches bai­gnées par les eaux dia­phanes, il contem­plait les som­mets des temples qui s’alignaient sur la rive d’en face, et le s’écoulait pour lui aussi pai­si­ble­ment que les ondes du fleuve. La de M. Bhat­ta­cha­rya au sens le plus large de­meu­rait sous un même toit : ses grands-pa­rents pa­ter­nels, ses pa­rents et ses deux ca­dets, cha­cun avec son épouse et ses . Tous fai­saient par­tie d’un même en­semble, comme les feuilles d’un même arbre. Tous exer­çaient, d’ailleurs, le même mé­tier : c’étaient des pro­fes­seurs de , pieux et tra­di­tion­nels. Lui, il avait hor­reur de leur aus­té­rité qui ne lais­sait au­cune place aux épan­che­ments : «Dans ma fa­mille ée [mais] or­tho­doxe, ré­ac­tion­naire, la était un ta­bou. Je de­vais al­ler chan­ter dans les toi­lettes! J’ai dû étu­dier le sans­crit avant le ben­gali» 2. Suite à une que­relle fa­mi­liale, ses pa­rents quit­tèrent Bhat­para et s’installèrent à Cal­cutta : «une ville in­sup­por­table… une ogresse», dit-il 3. Il vé­cut l’éloignement du fleuve bien-aimé comme une bles­sure, une ab­sence qui ne sera ja­mais com­blée. À par­tir de 1950, il ap­prit le à l’Alliance fran­çaise de Cal­cutta et il put même par­tir en , bour­sier de l’Université de Pa­ris, grâce à un des élèves de son père. Puis, il dé­cou­vrit la  : «Rim­baud, un choc in­croyable» 4. Il se lança bien­tôt dans une tra­duc­tion ben­gali d’«Une Sai­son en en­fer». Ce fut même le pre­mier livre au­quel il ap­posa son nom, avant de s’attaquer, par une sorte de bi­zarre grand écart, à des tra­duc­tions de Des­cartes («Dis­cours de la »), de Rol­land («Gandhi» et «Inde : jour­nal»), de Mo­lière («Tar­tuffe»), de Sartre («Les Mots») et en­fin d’Henri Mi­chaux. Mi­chaux, de son côté, fut le vé­ri­table in­tro­duc­teur en France des textes per­son­nels de M. Bhat­ta­cha­rya, qu’il dé­fen­dit au­près de di­vers édi­teurs. Ces textes, ori­gi­nel­le­ment en ben­gali, furent des oc­ca­sions pour l’auteur de se re­lire, de sorte qu’il existe deux œuvres de M. Bhat­ta­cha­rya : une fran­çaise et une ben­gali, la pre­mière ré­in­ven­tée à par­tir de la se­conde.

  1. En ben­gali ভাটপাড়া. Icône Haut
  2. Na­dia Che­va­le­rias et Marc Blan­chet, «Bhat­ta­cha­rya entr’ouvre la chambre». Icône Haut
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