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Nezâmî, « Le Roman de “Chosroès et Chîrîn” »

éd. G.-P. Maisonneuve et Larose, coll. Bibliothèque des œuvres classiques persanes, Paris

éd. G.-P. Mai­son­neuve et La­rose, coll. Bi­blio­thèque des œuvres clas­siques per­sanes, Pa­ris

Il s’agit de «Chos­roès et Chî­rîn» («Khos­row va Chî­rîn» 1) de  2, le maître du en vers, l’un des plus grands de per­sane (XIIe siècle apr. J.-C.). Nezâmî fut le pre­mier qui re­ma­nia dans un sens ro­ma­nesque le vieux fonds des tra­di­tions per­sanes. Sans se sou­cier d’en pré­ser­ver la pu­reté et la , il les amal­gama li­bre­ment tan­tôt aux ré­cits plus ou moins lé­gen­daires des com­pi­la­teurs arabes, tan­tôt aux fic­tions des alexan­drins. Par sa so­phis­ti­ca­tion , il dé­passa les uns et les autres. Ses œuvres les plus im­por­tantes, au nombre de cinq, furent réunies, après sa , dans un re­cueil in­ti­tulé «Kham­seh» 3Les Cinq») en ou «Pandj Gandj» 4Les Cinq ») en . Maintes fois co­piées, elles étaient de celles que tout hon­nête de­vait connaître, au point d’en pou­voir ré­ci­ter des pas­sages en­tiers. Au sein de leur aire cultu­relle, à tra­vers cette im­men­sité qui s’étendait de la jusqu’au cœur de l’ et qui dé­bor­dait même sur l’Inde mu­sul­mane, elles oc­cu­paient une place équi­va­lente à celle qu’eut «L’Énéide» en oc­ci­den­tale. «Les mé­rites et per­fec­tions ma­ni­festes de Nezâmî — Al­lah lui soit mi­sé­ri­cor­dieux! — se passent de . Per­sonne ne pour­rait réunir au­tant d’élégances et de fi­nesses qu’il en a réuni dans son re­cueil “Les Cinq Tré­sors”; bien plus, cela échappe au pou­voir du genre hu­main», dira Djâmî 5 en choi­sis­sant de se faire peindre age­nouillé de­vant son illustre pré­dé­ces­seur.

  1. En per­san «خسرو و شیرین». Par­fois trans­crit «Khos­reu ve Chi­rin», «Khus­rau va Shīrīn», «Khosrô wa Shî­rîn», «Khusro-wa-Shi­reen», «Khas­raw wa Shy­ryn», «Khos­rou ve Schi­rin», «Khos­row-o Shi­rin», «Khos­raw-o Shi­rin», «Khus­raw u-Shīrīn» ou «Khos­rau o Chî­rîn». Icône Haut
  2. En per­san نظامی گنجوی. Par­fois trans­crit Nadhami, Nid­hami, Niz­hâmî, Niz­hamy, Ni­zamy, Ni­zami, Ni­shâmi, Ni­samy, Ni­sami, Nezâmy ou Nez­hami. Icône Haut
  3. En arabe «خمسة». Par­fois trans­crit «Khamsè», «Kham­sah», «Khamsa», «Hamsa», «Ham­sah», «Hamse», «Cham­seh» ou «Ham­seh». Icône Haut
  1. En per­san «پنج گنج». Par­fois trans­crit «Pendsch Kendj», «Pendch Kendj», «Pandsch Gandsch», «Pendj Guendj», «Penj Ghenj», «Pentch-Ghandj» ou «Panj Ganj». Icône Haut
  2. «Le Bé­hâ­ris­tân», p. 185-186. Icône Haut

Nezâmî, « Le Trésor des secrets »

éd. D. de Brouwer, Paris

éd. D. de Brou­wer, Pa­ris

Il s’agit du «Tré­sor des se­crets» 1Ma­kh­zan al-As­râr» 2) de  3, le maître du en vers, l’un des plus grands (XIIe siècle apr. J.-C.). Nezâmî fut le pre­mier qui re­ma­nia dans un sens ro­ma­nesque le vieux fonds des tra­di­tions per­sanes. Sans se sou­cier d’en pré­ser­ver la pu­reté et la , il les amal­gama li­bre­ment tan­tôt aux ré­cits plus ou moins lé­gen­daires des com­pi­la­teurs arabes, tan­tôt aux fic­tions des alexan­drins. Par sa so­phis­ti­ca­tion , il dé­passa les uns et les autres. Ses œuvres les plus im­por­tantes, au nombre de cinq, furent réunies, après sa , dans un re­cueil in­ti­tulé «Kham­seh» 4Les Cinq») en ou «Pandj Gandj» 5Les Cinq ») en . Maintes fois co­piées, elles étaient de celles que tout hon­nête de­vait connaître, au point d’en pou­voir ré­ci­ter des pas­sages en­tiers. Au sein de leur aire cultu­relle, à tra­vers cette im­men­sité qui s’étendait de la jusqu’au cœur de l’ et qui dé­bor­dait même sur l’Inde mu­sul­mane, elles oc­cu­paient une place équi­va­lente à celle qu’eut «L’Énéide» en oc­ci­den­tale. «Les mé­rites et per­fec­tions ma­ni­festes de Nezâmî — Al­lah lui soit mi­sé­ri­cor­dieux! — se passent de . Per­sonne ne pour­rait réunir au­tant d’élégances et de fi­nesses qu’il en a réuni dans son re­cueil “Les Cinq Tré­sors”; bien plus, cela échappe au pou­voir du genre hu­main», dira Djâmî 6 en choi­sis­sant de se faire peindre age­nouillé de­vant son illustre pré­dé­ces­seur.

  1. Par­fois tra­duit «Le Ma­ga­sin des se­crets», «Le Ma­ga­sin des mys­tères» ou «Le Tré­sor des mys­tères». Icône Haut
  2. En per­san «مخزن الاسرار». Par­fois trans­crit «Ma­kh­zan-ul-As­râr», «Ma­kh­zan ol-As­râr», «Maḫzan al-Asrār», «Mahrzan­nol-As­râr», «Ma­kh­sen-oul Er­râr», «Ma­kh­zen ul-Es­râr» ou «Ma­kh­zen el-As­râr». Icône Haut
  3. En per­san نظامی گنجوی. Par­fois trans­crit Nadhami, Nid­hami, Niz­hâmî, Niz­hamy, Ni­zamy, Ni­zami, Ni­shâmi, Ni­samy, Ni­sami, Nezâmy ou Nez­hami. Icône Haut
  1. En arabe «خمسة». Par­fois trans­crit «Khamsè», «Kham­sah», «Khamsa», «Hamsa», «Ham­sah», «Hamse», «Cham­seh» ou «Ham­seh». Icône Haut
  2. En per­san «پنج گنج». Par­fois trans­crit «Pendsch Kendj», «Pendch Kendj», «Pandsch Gandsch», «Pendj Guendj», «Penj Ghenj», «Pentch-Ghandj» ou «Panj Ganj». Icône Haut
  3. «Le Bé­hâ­ris­tân», p. 185-186. Icône Haut

Nezâmî, « Le Pavillon des sept princesses »

éd. Gallimard, coll. Connaissance de l’Orient, Paris

éd. Gal­li­mard, coll. Connais­sance de l’, Pa­ris

Il s’agit du «Pa­villon des sept » 1Haft Pey­kar» 2) de  3, le maître du en vers, l’un des plus grands de per­sane (XIIe siècle apr. J.-C.). Nezâmî fut le pre­mier qui re­ma­nia dans un sens ro­ma­nesque le vieux fonds des tra­di­tions per­sanes. Sans se sou­cier d’en pré­ser­ver la pu­reté et la , il les amal­gama li­bre­ment tan­tôt aux ré­cits plus ou moins lé­gen­daires des com­pi­la­teurs arabes, tan­tôt aux fic­tions des alexan­drins. Par sa so­phis­ti­ca­tion , il dé­passa les uns et les autres. Ses œuvres les plus im­por­tantes, au nombre de cinq, furent réunies, après sa , dans un re­cueil in­ti­tulé «Kham­seh» 4Les Cinq») en ou «Pandj Gandj» 5Les Cinq ») en . Maintes fois co­piées, elles étaient de celles que tout hon­nête de­vait connaître, au point d’en pou­voir ré­ci­ter des pas­sages en­tiers. Au sein de leur aire cultu­relle, à tra­vers cette im­men­sité qui s’étendait de la jusqu’au cœur de l’ et qui dé­bor­dait même sur l’Inde mu­sul­mane, elles oc­cu­paient une place équi­va­lente à celle qu’eut «L’Énéide» en oc­ci­den­tale. «Les mé­rites et per­fec­tions ma­ni­festes de Nezâmî — Al­lah lui soit mi­sé­ri­cor­dieux! — se passent de . Per­sonne ne pour­rait réunir au­tant d’élégances et de fi­nesses qu’il en a réuni dans son re­cueil “Les Cinq Tré­sors”; bien plus, cela échappe au pou­voir du genre hu­main», dira Djâmî 6 en choi­sis­sant de se faire peindre age­nouillé de­vant son illustre pré­dé­ces­seur.

  1. Par­fois tra­duit «Les Sept Beau­tés», «Les Sept Bel­vé­dères», «Les Sept Fi­gures» ou «Les Sept ». Icône Haut
  2. En per­san «هفت پیکر». Par­fois trans­crit «Haft Peï­gher», «Heft Peï­guer», «Haft Pai­ker», «Haft Pay­kar», «Haft Paï­kar» ou «Heft Peï­ker». Icône Haut
  3. En per­san نظامی گنجوی. Par­fois trans­crit Nadhami, Nid­hami, Niz­hâmî, Niz­hamy, Ni­zamy, Ni­zami, Ni­shâmi, Ni­samy, Ni­sami, Nezâmy ou Nez­hami. Icône Haut
  1. En arabe «خمسة». Par­fois trans­crit «Khamsè», «Kham­sah», «Khamsa», «Hamsa», «Ham­sah», «Hamse», «Cham­seh» ou «Ham­seh». Icône Haut
  2. En per­san «پنج گنج». Par­fois trans­crit «Pendsch Kendj», «Pendch Kendj», «Pandsch Gandsch», «Pendj Guendj», «Penj Ghenj», «Pentch-Ghandj» ou «Panj Ganj». Icône Haut
  3. «Le Bé­hâ­ris­tân», p. 185-186. Icône Haut

Heredia, « Œuvres poétiques complètes. Tome I. Les Trophées »

éd. Les Belles Lettres, coll. Les Textes français, Paris

éd. Les Belles Lettres, coll. Les Textes , Pa­ris

Il s’agit des «Tro­phées» de  1, poète de l’école du Par­nasse (XIXe siècle). On nomme par­nas­siens le groupe d’ fran­çais qui se consti­tua au­tour de la re­vue «Le Par­nasse contem­po­rain», et qui se pro­posa comme but l’admiration de l’antique : «Que j’entende par­ler de l’ ou de l’Inde, aus­si­tôt mon es­prit s’agite pour fran­chir l’ qui m’emprisonne; que le nom de la soit pro­noncé, et voilà mon par­tie : je vogue sur la Io­nienne, je dé­barque au Pi­rée, et je re­vois l’un après l’autre ces sen­tiers si sou­vent par­cou­rus sur le char des en com­pa­gnie des hé­ros ou des » 2. L’impression que fit l’ sur ces écri­vains fut très pro­fonde. Mé­con­tents du in­dus­triel où les poètes de­ve­naient d’heure en heure plus in­utiles, et où l’art res­tait pré­sent par et comme un dé­cor in­si­gni­fiant, les par­nas­siens cou­rurent en troupe vers les temples rui­nés de l’Antiquité. Ils s’attachèrent à elle; ils se firent ses ser­vi­teurs; ils se mon­trèrent in­justes pour tout ce qui ne la tou­chait pas : «Al­lons res­pec­tueu­se­ment de­man­der des le­çons à la muse io­nienne! C’est… une si grande que d’avoir, à l’abri des… fié­vreuses de l’art mé­lan­co­lique et tour­menté de nos époques mo­dernes, un re­fuge dans le monde jeune et se­rein de la an­tique. Plai­gnons ceux dont la ne pé­nètre ja­mais dans cette ré­gion à la fois hé­roïque et pai­sible où se meuvent les poètes, les et les !» 3 He­re­dia et Le­conte de Lisle furent les der­niers re­pré­sen­tants de cette école; ils en furent aussi les plus fi­dèles, car ils en ap­pli­quèrent la doc­trine avec le plus de fer­meté et d’imperturbable confiance, sans dé­faillance. C’est que pour ces deux créoles — na­tifs l’un de , l’autre de — l’Antiquité se mêle et se confond avec l’île na­tale, im­men­sé­ment agran­die par leur ima­gi­na­tion, aug­men­tée de tout pays où la , belle et ro­buste, a dé­ployé des éner­gies pri­mi­tives, que ce soit au pied de l’Himalaya ou dans les val­lons de la Grèce, dans les champs si­ci­liens ou sous le . «Il n’est pas be­soin d’être un grand psy­cho­logue pour com­prendre que [l’] sou­vent af­fi­ché par [He­re­dia et Le­conte de Lisle] n’est en qu’une es­pèce d’exorcisme, d’incantation, pour échap­per [au ] du dé­part, de l’, de la rup­ture avec la na­tale», dit avec M. Ed­gard Pich

  1. À ne pas confondre avec José María He­re­dia y He­re­dia, cou­sin ger­main de He­re­dia et au­teur de l’ode au «Nia­gara». Icône Haut
  2. Vic­tor de La­prade, «Ques­tions d’art et de ». Icône Haut
  1. id. Icône Haut