
XIXe siècle
Il s’agit du « Livre de la récompense des bienfaits secrets » (« Yin zhi wen »*), petit traité édifiant, que les taoïstes attribuent à une de leurs divinités nommée Wenchangdijun**. On n’y trouve aucune référence réelle à la doctrine du taoïsme, mais un certain nombre d’injonctions morales et de maximes ayant pour but d’enseigner au lecteur ce qu’il doit faire pour atteindre à la perfection et ce qu’il doit éviter pour ne pas devenir criminel. Le nom de l’auteur est inconnu. Le style offre les plus grandes analogies avec celui du « Livre des récompenses et des peines ». « Aide le malheureux [comme on] secourt le poisson abandonné sur un chemin sec. Délivre celui qui est en péril [comme on] délivre l’oiseau pris dans un lacet à mailles serrées. Aie pitié de l’orphelin ; sois compatissant pour la veuve ; honore les vieillards ; aie pitié des pauvres ; apporte des habits et de la nourriture pour ceux qui, sur les routes, ont faim et froid »***. Voilà quelques-unes des sentences de cet opuscule, où l’influence du bouddhisme se fait souvent sentir. Non seulement le nom du Bouddha y est prononcé une fois (« prosterne-toi devant Bouddha et prie dans les livres sacrés »****), mais on y reconnaît plusieurs emprunts évidents à la doctrine du réformateur indien. C’est ainsi que l’auteur du « Livre » insiste sur la compassion, l’assistance au prochain, l’interdiction de faire subir aucun mauvais traitement à tout ce qui a vie dans la nature. Ce sont ces mêmes raisons qui l’ont porté à recommander non seulement d’aimer nos semblables, mais d’aimer les créatures animées, les poissons, les insectes, les vers de terre — en un mot, tout ce qui respire, qui se meut ou qui croît : « En marchant, regarde toujours s’il n’y a point, sous tes pas, des insectes et des fourmis, que par mégarde tu pourrais écraser »*****. Toutes ces créatures, malgré leur différence de grandeur ou de forme, ont quelque chose en commun, qui est l’amour de la vie, et que l’homme ne peut contrarier sans devenir méchant.
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- Traduction de Léon de Rosny (1856) [Taille : 277 Ko]
- Traduction de Léon de Rosny (1856) ; autre copie [Taille : 234 Ko]
- Traduction de Léon de Rosny (1856) ; autre copie [Taille : 221 Ko]
- Traduction de Léon de Rosny (1856 bis) [Taille : 493 Ko]
- Traduction de Léon de Rosny (1856 bis) ; autre copie [Taille : 504 Ko]
- Traduction de Léon de Rosny (1856 bis) ; autre copie [Taille : 472 Ko]
- Traduction de Léon de Rosny (1874) [Taille : 436 Ko]
- Traduction de Léon de Rosny (1874) ; autre copie [Taille : 438 Ko]
- Traduction de Léon de Rosny (1874) ; autre copie [Taille : 449 Ko]
- Traduction de Léon de Rosny (1862) [Taille : 435 Ko]
- Traduction de Léon de Rosny (1862) ; autre copie [Taille : 555 Ko]
- Traduction de Léon de Rosny (1862) ; autre copie [Taille : 391 Ko]
- Traduction de Léon de Rosny (1854) [Taille : 335 Ko]
- Traduction de Léon de Rosny (1854) ; autre copie [Taille : 354 Ko]
- Traduction de Léon de Rosny (1854) ; autre copie [Taille : 346 Ko]
- Traduction de Léon de Rosny (1854) ; autre copie [Taille : 334 Ko]
- Traduction de Léon de Rosny (éd. électronique) [Taille : 70 Ko].