Icône Mot-clef1868-1912 (ère Meiji)

Akutagawa, « La Magicienne : nouvelles »

éd. Ph. Picquier, coll. Picquier poche, Arles

éd. Ph. Pic­quier, coll. Pic­quier poche, Arles

Il s’agit des «Pou­pées» («Hina» 1) et autres nou­velles d’ 2. L’œuvre de cet écri­vain, dis­crè­te­ment in­tel­lec­tuelle, tein­tée d’une in­sou­ciante, cache as­sez , sous une ap­pa­rence lé­gère et élé­gante, quelque chose de ner­veux, d’obsédant, un sourd ma­laise, une «vague in­quié­tude» («bo­nyari-shita fuan» 3), se­lon les mots mêmes par les­quels Aku­ta­gawa tien­dra à dé­fi­nir le mo­tif de son . Pour­tant, de tous les , nul n’était mieux dis­posé qu’Akutagawa à trou­ver re­fuge dans l’art. Il se dé­cri­vait comme avide de lec­ture, ju­ché sur l’échelle d’une li­brai­rie, toi­sant de là-haut les pas­sants qui lui pa­rais­saient étran­ge­ment pe­tits et aussi tel­le­ment mi­sé­rables : «La hu­maine ne vaut pas même une ligne de Bau­de­laire!», di­sait-il 4. Très tôt, il avait com­pris que rien de sé­dui­sant ne se fait sans qu’y col­la­bore une . L’œuvre d’art, plu­tôt qu’à la pré­cieuse, se com­pare à la flamme qui a be­soin d’un ali­ment vi­vant. Et Aku­ta­gawa mit son à s’en faire la vic­time vo­lon­taire. Comme il écrira dans la «Lettre adres­sée à un vieil ami» («Aru kyûyû e okuru shuki» 5) im­mé­dia­te­ment avant sa  : «Dans cet état ex­trême où je suis, la me semble plus émou­vante que ja­mais. Peut-être ri­ras-tu de la contra­dic­tion dans la­quelle je me trouve, qui, tout en ai­mant la beauté de la na­ture, dé­cide de me sup­pri­mer. Mais la na­ture est belle parce qu’elle se re­flète dans mon ul­time » Et Ya­su­nari Ka­wa­bata de com­men­ter : «Le plus sou­vent ma­la­dif et af­fai­bli, [l’artiste] s’enflamme au der­nier mo­ment avant de s’éteindre tout à fait. C’est quelque chose de tra­gique en » 6. Le moins qu’on puisse en dire, c’est que c’est jus­te­ment ce «quelque chose de tra­gique» qui exerce sa puis­sante fas­ci­na­tion sur l’ et sur l’imaginaire des lec­teurs d’Akutagawa. «Ces der­niers sentent que leurs pré­oc­cu­pa­tions pro­fondes — ou plu­tôt… “exis­ten­tielles” — se trouvent sai­sies et par­ta­gées par l’auteur qui, en les pré­ci­sant et en les am­pli­fiant jusqu’à une sorte de han­tise, les pro­jette sur un fond im­pré­gné d’un “spleen” qui lui est par­ti­cu­lier», dit M. Ari­masa Mori

  1. En ja­po­nais «». Icône Haut
  2. En ja­po­nais 芥川龍之介. Au­tre­fois trans­crit Riu­noské Aku­ta­gawa, Akou­ta­gawa Ryu­no­souké, Akou­ta­gaoua Ryou­no­souké ou Akou­ta­gava Ryou­no­souke. Icône Haut
  3. En ja­po­nais «ぼんやりした不安». Icône Haut
  1. En ja­po­nais «人生は一行のボオドレエルにも若かない». Icône Haut
  2. En ja­po­nais «或旧友へ送る手記». Icône Haut
  3. «Ro­mans et Nou­velles», p. 26. Icône Haut

Akutagawa, « La Vie d’un idiot et Autres Nouvelles »

éd. Gallimard, coll. UNESCO d’œuvres représentatives-Connaissance de l’Orient, Paris

éd. Gal­li­mard, coll. UNESCO d’œuvres re­pré­sen­ta­tives-Connais­sance de l’, Pa­ris

Il s’agit de «La d’un idiot» («Aru ahô no is­shô» 1) et autres nou­velles d’ 2. L’œuvre de cet écri­vain, dis­crè­te­ment in­tel­lec­tuelle, tein­tée d’une in­sou­ciante, cache as­sez , sous une ap­pa­rence lé­gère et élé­gante, quelque chose de ner­veux, d’obsédant, un sourd ma­laise, une «vague in­quié­tude» («bo­nyari-shita fuan» 3), se­lon les mots mêmes par les­quels Aku­ta­gawa tien­dra à dé­fi­nir le mo­tif de son . Pour­tant, de tous les , nul n’était mieux dis­posé qu’Akutagawa à trou­ver re­fuge dans l’art. Il se dé­cri­vait comme avide de lec­ture, ju­ché sur l’échelle d’une li­brai­rie, toi­sant de là-haut les pas­sants qui lui pa­rais­saient étran­ge­ment pe­tits et aussi tel­le­ment mi­sé­rables : «La vie hu­maine ne vaut pas même une ligne de Bau­de­laire!», di­sait-il 4. Très tôt, il avait com­pris que rien de sé­dui­sant ne se fait sans qu’y col­la­bore une . L’œuvre d’art, plu­tôt qu’à la pré­cieuse, se com­pare à la flamme qui a be­soin d’un ali­ment vi­vant. Et Aku­ta­gawa mit son à s’en faire la vic­time vo­lon­taire. Comme il écrira dans la «Lettre adres­sée à un vieil ami» («Aru kyûyû e okuru shuki» 5) im­mé­dia­te­ment avant sa  : «Dans cet état ex­trême où je suis, la me semble plus émou­vante que ja­mais. Peut-être ri­ras-tu de la contra­dic­tion dans la­quelle je me trouve, qui, tout en ai­mant la beauté de la na­ture, dé­cide de me sup­pri­mer. Mais la na­ture est belle parce qu’elle se re­flète dans mon ul­time » Et Ya­su­nari Ka­wa­bata de com­men­ter : «Le plus sou­vent ma­la­dif et af­fai­bli, [l’artiste] s’enflamme au der­nier mo­ment avant de s’éteindre tout à fait. C’est quelque chose de tra­gique en » 6. Le moins qu’on puisse en dire, c’est que c’est jus­te­ment ce «quelque chose de tra­gique» qui exerce sa puis­sante fas­ci­na­tion sur l’ et sur l’imaginaire des lec­teurs d’Akutagawa. «Ces der­niers sentent que leurs pré­oc­cu­pa­tions pro­fondes — ou plu­tôt… “exis­ten­tielles” — se trouvent sai­sies et par­ta­gées par l’auteur qui, en les pré­ci­sant et en les am­pli­fiant jusqu’à une sorte de han­tise, les pro­jette sur un fond im­pré­gné d’un “spleen” qui lui est par­ti­cu­lier», dit M. Ari­masa Mori

  1. En «或阿呆の一生». Icône Haut
  2. En ja­po­nais 芥川龍之介. Au­tre­fois trans­crit Riu­noské Aku­ta­gawa, Akou­ta­gawa Ryu­no­souké, Akou­ta­gaoua Ryou­no­souké ou Akou­ta­gava Ryou­no­souke. Icône Haut
  3. En ja­po­nais «ぼんやりした不安». Icône Haut
  1. En ja­po­nais «人生は一行のボオドレエルにも若かない». Icône Haut
  2. En ja­po­nais «或旧友へ送る手記». Icône Haut
  3. «Ro­mans et Nou­velles», p. 26. Icône Haut

Akutagawa, « Une Vague Inquiétude »

éd. du Rocher, coll. Nouvelle, Monaco

éd. du Ro­cher, coll. , Mo­naco

Il s’agit d’«Un » («Gi­waku» 1) et autres nou­velles d’ 2. L’œuvre de cet écri­vain, dis­crè­te­ment in­tel­lec­tuelle, tein­tée d’une in­sou­ciante, cache as­sez , sous une ap­pa­rence lé­gère et élé­gante, quelque chose de ner­veux, d’obsédant, un sourd ma­laise, une «vague in­quié­tude» («bo­nyari-shita fuan» 3), se­lon les mots mêmes par les­quels Aku­ta­gawa tien­dra à dé­fi­nir le mo­tif de son . Pour­tant, de tous les , nul n’était mieux dis­posé qu’Akutagawa à trou­ver re­fuge dans l’art. Il se dé­cri­vait comme avide de lec­ture, ju­ché sur l’échelle d’une li­brai­rie, toi­sant de là-haut les pas­sants qui lui pa­rais­saient étran­ge­ment pe­tits et aussi tel­le­ment mi­sé­rables : «La hu­maine ne vaut pas même une ligne de Bau­de­laire!», di­sait-il 4. Très tôt, il avait com­pris que rien de sé­dui­sant ne se fait sans qu’y col­la­bore une . L’œuvre d’art, plu­tôt qu’à la pré­cieuse, se com­pare à la flamme qui a be­soin d’un ali­ment vi­vant. Et Aku­ta­gawa mit son à s’en faire la vic­time vo­lon­taire. Comme il écrira dans la «Lettre adres­sée à un vieil ami» («Aru kyûyû e okuru shuki» 5) im­mé­dia­te­ment avant sa  : «Dans cet état ex­trême où je suis, la me semble plus émou­vante que ja­mais. Peut-être ri­ras-tu de la contra­dic­tion dans la­quelle je me trouve, qui, tout en ai­mant la beauté de la na­ture, dé­cide de me sup­pri­mer. Mais la na­ture est belle parce qu’elle se re­flète dans mon ul­time » Et Ya­su­nari Ka­wa­bata de com­men­ter : «Le plus sou­vent ma­la­dif et af­fai­bli, [l’artiste] s’enflamme au der­nier mo­ment avant de s’éteindre tout à fait. C’est quelque chose de tra­gique en » 6. Le moins qu’on puisse en dire, c’est que c’est jus­te­ment ce «quelque chose de tra­gique» qui exerce sa puis­sante fas­ci­na­tion sur l’ et sur l’imaginaire des lec­teurs d’Akutagawa. «Ces der­niers sentent que leurs pré­oc­cu­pa­tions pro­fondes — ou plu­tôt… “exis­ten­tielles” — se trouvent sai­sies et par­ta­gées par l’auteur qui, en les pré­ci­sant et en les am­pli­fiant jusqu’à une sorte de han­tise, les pro­jette sur un fond im­pré­gné d’un “spleen” qui lui est par­ti­cu­lier», dit M. Ari­masa Mori

  1. En ja­po­nais «疑惑». Icône Haut
  2. En ja­po­nais 芥川龍之介. Au­tre­fois trans­crit Riu­noské Aku­ta­gawa, Akou­ta­gawa Ryu­no­souké, Akou­ta­gaoua Ryou­no­souké ou Akou­ta­gava Ryou­no­souke. Icône Haut
  3. En ja­po­nais «ぼんやりした不安». Icône Haut
  1. En ja­po­nais «人生は一行のボオドレエルにも若かない». Icône Haut
  2. En ja­po­nais «或旧友へ送る手記». Icône Haut
  3. «Ro­mans et Nou­velles», p. 26. Icône Haut

Akutagawa, « Rashômon et Autres Contes »

éd. Gallimard-UNESCO, coll. UNESCO d’œuvres représentatives-Connaissance de l’Orient, Paris

éd. Gal­li­mard-UNESCO, coll. UNESCO d’œuvres re­pré­sen­ta­tives-Connais­sance de l’, Pa­ris

Il s’agit de «Ra­shô­mon» 1 et autres nou­velles d’ 2. L’œuvre de cet écri­vain, dis­crè­te­ment in­tel­lec­tuelle, tein­tée d’une in­sou­ciante, cache as­sez , sous une ap­pa­rence lé­gère et élé­gante, quelque chose de ner­veux, d’obsédant, un sourd ma­laise, une «vague in­quié­tude» («bo­nyari-shita fuan» 3), se­lon les mots mêmes par les­quels Aku­ta­gawa tien­dra à dé­fi­nir le mo­tif de son . Pour­tant, de tous les , nul n’était mieux dis­posé qu’Akutagawa à trou­ver re­fuge dans l’art. Il se dé­cri­vait comme avide de lec­ture, ju­ché sur l’échelle d’une li­brai­rie, toi­sant de là-haut les pas­sants qui lui pa­rais­saient étran­ge­ment pe­tits et aussi tel­le­ment mi­sé­rables : «La hu­maine ne vaut pas même une ligne de Bau­de­laire!», di­sait-il 4. Très tôt, il avait com­pris que rien de sé­dui­sant ne se fait sans qu’y col­la­bore une . L’œuvre d’art, plu­tôt qu’à la pré­cieuse, se com­pare à la flamme qui a be­soin d’un ali­ment vi­vant. Et Aku­ta­gawa mit son à s’en faire la vic­time vo­lon­taire. Comme il écrira dans la «Lettre adres­sée à un vieil ami» («Aru kyûyû e okuru shuki» 5) im­mé­dia­te­ment avant sa  : «Dans cet état ex­trême où je suis, la me semble plus émou­vante que ja­mais. Peut-être ri­ras-tu de la contra­dic­tion dans la­quelle je me trouve, qui, tout en ai­mant la beauté de la na­ture, dé­cide de me sup­pri­mer. Mais la na­ture est belle parce qu’elle se re­flète dans mon ul­time » Et Ya­su­nari Ka­wa­bata de com­men­ter : «Le plus sou­vent ma­la­dif et af­fai­bli, [l’artiste] s’enflamme au der­nier mo­ment avant de s’éteindre tout à fait. C’est quelque chose de tra­gique en » 6. Le moins qu’on puisse en dire, c’est que c’est jus­te­ment ce «quelque chose de tra­gique» qui exerce sa puis­sante fas­ci­na­tion sur l’ et sur l’imaginaire des lec­teurs d’Akutagawa. «Ces der­niers sentent que leurs pré­oc­cu­pa­tions pro­fondes — ou plu­tôt… “exis­ten­tielles” — se trouvent sai­sies et par­ta­gées par l’auteur qui, en les pré­ci­sant et en les am­pli­fiant jusqu’à une sorte de han­tise, les pro­jette sur un fond im­pré­gné d’un “spleen” qui lui est par­ti­cu­lier», dit M. Ari­masa Mori

  1. En «羅生門». Icône Haut
  2. En ja­po­nais 芥川龍之介. Au­tre­fois trans­crit Riu­noské Aku­ta­gawa, Akou­ta­gawa Ryu­no­souké, Akou­ta­gaoua Ryou­no­souké ou Akou­ta­gava Ryou­no­souke. Icône Haut
  3. En ja­po­nais «ぼんやりした不安». Icône Haut
  1. En ja­po­nais «人生は一行のボオドレエルにも若かない». Icône Haut
  2. En ja­po­nais «或旧友へ送る手記». Icône Haut
  3. «Ro­mans et Nou­velles», p. 26. Icône Haut

Miyazawa, « Les Astres Jumeaux »

éd. Le Serpent à plumes, coll. Fiction étrangère, Paris

éd. Le Ser­pent à plumes, coll. étran­gère, Pa­ris

Il s’agit des «Astres Ju­meaux» («Fu­tago no ho­shi» 1) et autres de  2, écri­vain , très cé­lèbre dans son pays, où il re­nou­vela les œuvres pour la , en mê­lant le des hommes à ce­lui des ou des ; en pro­po­sant une autre fa­çon de per­ce­voir la , avec un élan spon­tané vers les choses et avec une grande sym­pa­thie pour la , qui fai­saient dé­faut dans les pro­duc­tions mo­dernes du . «Ce que je ra­conte», dit Miya­zawa, «je l’ai reçu des fo­rêts, des champs et des lignes de che­min de fer, ou bien en­core de l’arc-en- et de la lu­mière de la lune. Vrai­ment, quand, seul, on tra­verse le cré­pus­cule bleuté des fo­rêts de hêtres et qu’en oc­tobre, on se tient, trem­blant, dans le vent de mon­tagne, quoi qu’on fasse, on ne peut qu’avoir ces sen­sa­tions. Vrai­ment, quoi qu’on fasse, il semble bien qu’on ne puisse que res­sen­tir ces choses… Il y a cer­tai­ne­ment des pas­sages qui vous sem­ble­ront in­com­pré­hen­sibles, mais ces pas­sages, non plus, je ne les com­prends pas. Ce que je sou­haite pro­fon­dé­ment, c’est que ces courts ré­cits, en fin de compte, soient pour vous une nour­ri­ture pure et vé­ri­table.» 3 Miya­zawa était le fils aîné d’une de cinq . La tra­di­tion au­rait voulu qu’il suc­cé­dât à son père, qui te­nait à Ha­na­maki un de d’occasion, et qui fai­sait aussi fonc­tion d’usurier; mais le dé­goût de Miya­zawa pour ce genre de mé­tier et son pen­chant pour l’étude le dé­tour­nèrent tout à fait de cette voie. L’opposition par­fois vio­lente qu’il ma­ni­festa contre son père, fut ag­gra­vée en­core lorsqu’à dix-huit ans il dé­cou­vrit «Le Lo­tus de la bonne loi», texte boud­dhique qu’il ne ces­sera, dans la suite de sa vie, de co­pier, de ré­ci­ter, d’appliquer avec fer­veur : «Lorsque j’oublie mon dans le vent et la lu­mière, lorsque le monde s’est mé­ta­mor­phosé dans mon jar­din, ou lorsque je suis trans­porté à l’idée que la ga­laxie tout en­tière est moi-même, quel !» Au­cun de ses proches ne par­ta­gera son zèle, à l’exception de sa sœur To­shiko. À la pré­coce de celle-ci, en 1922, Miya­zawa en­tre­pren­dra un long voyage jusqu’à l’île de Sa­kha­line, dans l’espoir de com­mu­ni­quer, en quelque sorte, avec cette dé­funte dont il gar­dera tou­jours les cendres au­près de lui

  1. En ja­po­nais «双子の星». Icône Haut
  2. En ja­po­nais 宮沢賢治 ou 宮澤賢治. Icône Haut
  1. «Le Res­tau­rant aux nom­breuses com­mandes» («注文の多い料理店»), avant-pro­pos. Icône Haut

Miyazawa, « Le Bureau des chats : contes »

éd. Ph. Picquier, coll. Picquier poche, Arles

éd. Ph. Pic­quier, coll. Pic­quier poche, Arles

Il s’agit du «Bu­reau des chats» («Neko no ji­mu­sho» 1) et autres de  2, écri­vain , très cé­lèbre dans son pays, où il re­nou­vela les œuvres pour la , en mê­lant le des hommes à ce­lui des ou des ; en pro­po­sant une autre fa­çon de per­ce­voir la , avec un élan spon­tané vers les choses et avec une grande sym­pa­thie pour la , qui fai­saient dé­faut dans les pro­duc­tions mo­dernes du . «Ce que je ra­conte», dit Miya­zawa, «je l’ai reçu des fo­rêts, des champs et des lignes de che­min de fer, ou bien en­core de l’arc-en- et de la lu­mière de la lune. Vrai­ment, quand, seul, on tra­verse le cré­pus­cule bleuté des fo­rêts de hêtres et qu’en oc­tobre, on se tient, trem­blant, dans le vent de mon­tagne, quoi qu’on fasse, on ne peut qu’avoir ces sen­sa­tions. Vrai­ment, quoi qu’on fasse, il semble bien qu’on ne puisse que res­sen­tir ces choses… Il y a cer­tai­ne­ment des pas­sages qui vous sem­ble­ront in­com­pré­hen­sibles, mais ces pas­sages, non plus, je ne les com­prends pas. Ce que je sou­haite pro­fon­dé­ment, c’est que ces courts ré­cits, en fin de compte, soient pour vous une nour­ri­ture pure et vé­ri­table.» 3 Miya­zawa était le fils aîné d’une de cinq . La tra­di­tion au­rait voulu qu’il suc­cé­dât à son père, qui te­nait à Ha­na­maki un de d’occasion, et qui fai­sait aussi fonc­tion d’usurier; mais le dé­goût de Miya­zawa pour ce genre de mé­tier et son pen­chant pour l’étude le dé­tour­nèrent tout à fait de cette voie. L’opposition par­fois vio­lente qu’il ma­ni­festa contre son père, fut ag­gra­vée en­core lorsqu’à dix-huit ans il dé­cou­vrit «Le Lo­tus de la bonne loi», texte boud­dhique qu’il ne ces­sera, dans la suite de sa vie, de co­pier, de ré­ci­ter, d’appliquer avec fer­veur : «Lorsque j’oublie mon dans le vent et la lu­mière, lorsque le monde s’est mé­ta­mor­phosé dans mon jar­din, ou lorsque je suis trans­porté à l’idée que la ga­laxie tout en­tière est moi-même, quel !» Au­cun de ses proches ne par­ta­gera son zèle, à l’exception de sa sœur To­shiko. À la pré­coce de celle-ci, en 1922, Miya­zawa en­tre­pren­dra un long voyage jusqu’à l’île de Sa­kha­line, dans l’espoir de com­mu­ni­quer, en quelque sorte, avec cette dé­funte dont il gar­dera tou­jours les cendres au­près de lui

  1. En ja­po­nais «猫の事務所». Icône Haut
  2. En ja­po­nais 宮沢賢治 ou 宮澤賢治. Icône Haut
  1. «Le Res­tau­rant aux nom­breuses com­mandes» («注文の多い料理店»), avant-pro­pos. Icône Haut

Miyazawa, « Les Pieds nus de lumière : nouvelles »

éd. Le Serpent à plumes, coll. Fiction-Domaine étranger, Paris

éd. Le Ser­pent à plumes, coll. -Do­maine étran­ger, Pa­ris

Il s’agit des «Pieds nus de lu­mière» («Hi­kari no sua­shi» 1) et autres de  2, écri­vain , très cé­lèbre dans son pays, où il re­nou­vela les œuvres pour la , en mê­lant le des hommes à ce­lui des ou des ; en pro­po­sant une autre fa­çon de per­ce­voir la , avec un élan spon­tané vers les choses et avec une grande sym­pa­thie pour la , qui fai­saient dé­faut dans les pro­duc­tions mo­dernes du . «Ce que je ra­conte», dit Miya­zawa, «je l’ai reçu des fo­rêts, des champs et des lignes de che­min de fer, ou bien en­core de l’arc-en- et de la lu­mière de la lune. Vrai­ment, quand, seul, on tra­verse le cré­pus­cule bleuté des fo­rêts de hêtres et qu’en oc­tobre, on se tient, trem­blant, dans le vent de mon­tagne, quoi qu’on fasse, on ne peut qu’avoir ces sen­sa­tions. Vrai­ment, quoi qu’on fasse, il semble bien qu’on ne puisse que res­sen­tir ces choses… Il y a cer­tai­ne­ment des pas­sages qui vous sem­ble­ront in­com­pré­hen­sibles, mais ces pas­sages, non plus, je ne les com­prends pas. Ce que je sou­haite pro­fon­dé­ment, c’est que ces courts ré­cits, en fin de compte, soient pour vous une nour­ri­ture pure et vé­ri­table.» 3 Miya­zawa était le fils aîné d’une de cinq . La tra­di­tion au­rait voulu qu’il suc­cé­dât à son père, qui te­nait à Ha­na­maki un de d’occasion, et qui fai­sait aussi fonc­tion d’usurier; mais le dé­goût de Miya­zawa pour ce genre de mé­tier et son pen­chant pour l’étude le dé­tour­nèrent tout à fait de cette voie. L’opposition par­fois vio­lente qu’il ma­ni­festa contre son père, fut ag­gra­vée en­core lorsqu’à dix-huit ans il dé­cou­vrit «Le Lo­tus de la bonne loi», texte boud­dhique qu’il ne ces­sera, dans la suite de sa vie, de co­pier, de ré­ci­ter, d’appliquer avec fer­veur : «Lorsque j’oublie mon dans le vent et la lu­mière, lorsque le monde s’est mé­ta­mor­phosé dans mon jar­din, ou lorsque je suis trans­porté à l’idée que la ga­laxie tout en­tière est moi-même, quel !» Au­cun de ses proches ne par­ta­gera son zèle, à l’exception de sa sœur To­shiko. À la pré­coce de celle-ci, en 1922, Miya­zawa en­tre­pren­dra un long voyage jusqu’à l’île de Sa­kha­line, dans l’espoir de com­mu­ni­quer, en quelque sorte, avec cette dé­funte dont il gar­dera tou­jours les cendres au­près de lui

  1. En ja­po­nais «ひかりの素足». Icône Haut
  2. En ja­po­nais 宮沢賢治 ou 宮澤賢治. Icône Haut
  1. «Le Res­tau­rant aux nom­breuses com­mandes» («注文の多い料理店»), avant-pro­pos. Icône Haut

Miyazawa, « Le Train de la Voie lactée »

éd. Critérion, Paris

éd. Cri­té­rion, Pa­ris

Il s’agit d’«Op­bel et l’Éléphant» («Ot­su­beru to zô» 1) et autres de  2, écri­vain , très cé­lèbre dans son pays, où il re­nou­vela les œuvres pour la , en mê­lant le des hommes à ce­lui des ou des ; en pro­po­sant une autre fa­çon de per­ce­voir la , avec un élan spon­tané vers les choses et avec une grande sym­pa­thie pour la , qui fai­saient dé­faut dans les pro­duc­tions mo­dernes du . «Ce que je ra­conte», dit Miya­zawa, «je l’ai reçu des fo­rêts, des champs et des lignes de che­min de fer, ou bien en­core de l’arc-en- et de la lu­mière de la lune. Vrai­ment, quand, seul, on tra­verse le cré­pus­cule bleuté des fo­rêts de hêtres et qu’en oc­tobre, on se tient, trem­blant, dans le vent de mon­tagne, quoi qu’on fasse, on ne peut qu’avoir ces sen­sa­tions. Vrai­ment, quoi qu’on fasse, il semble bien qu’on ne puisse que res­sen­tir ces choses… Il y a cer­tai­ne­ment des pas­sages qui vous sem­ble­ront in­com­pré­hen­sibles, mais ces pas­sages, non plus, je ne les com­prends pas. Ce que je sou­haite pro­fon­dé­ment, c’est que ces courts ré­cits, en fin de compte, soient pour vous une nour­ri­ture pure et vé­ri­table.» 3 Miya­zawa était le fils aîné d’une de cinq . La tra­di­tion au­rait voulu qu’il suc­cé­dât à son père, qui te­nait à Ha­na­maki un de d’occasion, et qui fai­sait aussi fonc­tion d’usurier; mais le dé­goût de Miya­zawa pour ce genre de mé­tier et son pen­chant pour l’étude le dé­tour­nèrent tout à fait de cette voie. L’opposition par­fois vio­lente qu’il ma­ni­festa contre son père, fut ag­gra­vée en­core lorsqu’à dix-huit ans il dé­cou­vrit «Le Lo­tus de la bonne loi», texte boud­dhique qu’il ne ces­sera, dans la suite de sa vie, de co­pier, de ré­ci­ter, d’appliquer avec fer­veur : «Lorsque j’oublie mon dans le vent et la lu­mière, lorsque le monde s’est mé­ta­mor­phosé dans mon jar­din, ou lorsque je suis trans­porté à l’idée que la ga­laxie tout en­tière est moi-même, quel !» Au­cun de ses proches ne par­ta­gera son zèle, à l’exception de sa sœur To­shiko. À la pré­coce de celle-ci, en 1922, Miya­zawa en­tre­pren­dra un long voyage jusqu’à l’île de Sa­kha­line, dans l’espoir de com­mu­ni­quer, en quelque sorte, avec cette dé­funte dont il gar­dera tou­jours les cendres au­près de lui

  1. En ja­po­nais «オツベルと象». Icône Haut
  2. En ja­po­nais 宮沢賢治 ou 宮澤賢治. Icône Haut
  1. «Le Res­tau­rant aux nom­breuses com­mandes» («注文の多い料理店»), avant-pro­pos. Icône Haut

Miyazawa, « Traversée de la neige : nouvelles »

éd. Le Serpent à plumes, coll. Motifs, Paris

éd. Le Ser­pent à plumes, coll. Mo­tifs, Pa­ris

Il s’agit de la «Tra­ver­sée de la neige» («Yuki wa­tari» 1) et autres de  2, écri­vain , très cé­lèbre dans son pays, où il re­nou­vela les œuvres pour la , en mê­lant le des hommes à ce­lui des ou des ; en pro­po­sant une autre fa­çon de per­ce­voir la , avec un élan spon­tané vers les choses et avec une grande sym­pa­thie pour la , qui fai­saient dé­faut dans les pro­duc­tions mo­dernes du . «Ce que je ra­conte», dit Miya­zawa, «je l’ai reçu des fo­rêts, des champs et des lignes de che­min de fer, ou bien en­core de l’arc-en- et de la lu­mière de la lune. Vrai­ment, quand, seul, on tra­verse le cré­pus­cule bleuté des fo­rêts de hêtres et qu’en oc­tobre, on se tient, trem­blant, dans le vent de mon­tagne, quoi qu’on fasse, on ne peut qu’avoir ces sen­sa­tions. Vrai­ment, quoi qu’on fasse, il semble bien qu’on ne puisse que res­sen­tir ces choses… Il y a cer­tai­ne­ment des pas­sages qui vous sem­ble­ront in­com­pré­hen­sibles, mais ces pas­sages, non plus, je ne les com­prends pas. Ce que je sou­haite pro­fon­dé­ment, c’est que ces courts ré­cits, en fin de compte, soient pour vous une nour­ri­ture pure et vé­ri­table.» 3 Miya­zawa était le fils aîné d’une de cinq . La tra­di­tion au­rait voulu qu’il suc­cé­dât à son père, qui te­nait à Ha­na­maki un de d’occasion, et qui fai­sait aussi fonc­tion d’usurier; mais le dé­goût de Miya­zawa pour ce genre de mé­tier et son pen­chant pour l’étude le dé­tour­nèrent tout à fait de cette voie. L’opposition par­fois vio­lente qu’il ma­ni­festa contre son père, fut ag­gra­vée en­core lorsqu’à dix-huit ans il dé­cou­vrit «Le Lo­tus de la bonne loi», texte boud­dhique qu’il ne ces­sera, dans la suite de sa vie, de co­pier, de ré­ci­ter, d’appliquer avec fer­veur : «Lorsque j’oublie mon dans le vent et la lu­mière, lorsque le monde s’est mé­ta­mor­phosé dans mon jar­din, ou lorsque je suis trans­porté à l’idée que la ga­laxie tout en­tière est moi-même, quel !» Au­cun de ses proches ne par­ta­gera son zèle, à l’exception de sa sœur To­shiko. À la pré­coce de celle-ci, en 1922, Miya­zawa en­tre­pren­dra un long voyage jusqu’à l’île de Sa­kha­line, dans l’espoir de com­mu­ni­quer, en quelque sorte, avec cette dé­funte dont il gar­dera tou­jours les cendres au­près de lui

  1. En ja­po­nais «雪渡り». Icône Haut
  2. En ja­po­nais 宮沢賢治 ou 宮澤賢治. Icône Haut
  1. «Le Res­tau­rant aux nom­breuses com­mandes» («注文の多い料理店»), avant-pro­pos. Icône Haut

Miyazawa, « Le Coquillage de feu et Autres Contes »

éd. L’Harmattan, coll. Lettres asiatiques, Paris

éd. L’Harmattan, coll. Lettres asia­tiques, Pa­ris

Il s’agit du « du co­quillage» («Kai no hi» 1) et autres de  2, écri­vain , très cé­lèbre dans son pays, où il re­nou­vela les œuvres pour la , en mê­lant le des hommes à ce­lui des ou des ; en pro­po­sant une autre fa­çon de per­ce­voir la , avec un élan spon­tané vers les choses et avec une grande sym­pa­thie pour la , qui fai­saient dé­faut dans les pro­duc­tions mo­dernes du . «Ce que je ra­conte», dit Miya­zawa, «je l’ai reçu des fo­rêts, des champs et des lignes de che­min de fer, ou bien en­core de l’arc-en- et de la lu­mière de la lune. Vrai­ment, quand, seul, on tra­verse le cré­pus­cule bleuté des fo­rêts de hêtres et qu’en oc­tobre, on se tient, trem­blant, dans le vent de mon­tagne, quoi qu’on fasse, on ne peut qu’avoir ces sen­sa­tions. Vrai­ment, quoi qu’on fasse, il semble bien qu’on ne puisse que res­sen­tir ces choses… Il y a cer­tai­ne­ment des pas­sages qui vous sem­ble­ront in­com­pré­hen­sibles, mais ces pas­sages, non plus, je ne les com­prends pas. Ce que je sou­haite pro­fon­dé­ment, c’est que ces courts ré­cits, en fin de compte, soient pour vous une nour­ri­ture pure et vé­ri­table.» 3 Miya­zawa était le fils aîné d’une de cinq . La tra­di­tion au­rait voulu qu’il suc­cé­dât à son père, qui te­nait à Ha­na­maki un de d’occasion, et qui fai­sait aussi fonc­tion d’usurier; mais le dé­goût de Miya­zawa pour ce genre de mé­tier et son pen­chant pour l’étude le dé­tour­nèrent tout à fait de cette voie. L’opposition par­fois vio­lente qu’il ma­ni­festa contre son père, fut ag­gra­vée en­core lorsqu’à dix-huit ans il dé­cou­vrit «Le Lo­tus de la bonne loi», texte boud­dhique qu’il ne ces­sera, dans la suite de sa vie, de co­pier, de ré­ci­ter, d’appliquer avec fer­veur : «Lorsque j’oublie mon dans le vent et la lu­mière, lorsque le monde s’est mé­ta­mor­phosé dans mon jar­din, ou lorsque je suis trans­porté à l’idée que la ga­laxie tout en­tière est moi-même, quel !» Au­cun de ses proches ne par­ta­gera son zèle, à l’exception de sa sœur To­shiko. À la pré­coce de celle-ci, en 1922, Miya­zawa en­tre­pren­dra un long voyage jusqu’à l’île de Sa­kha­line, dans l’espoir de com­mu­ni­quer, en quelque sorte, avec cette dé­funte dont il gar­dera tou­jours les cendres au­près de lui

  1. En ja­po­nais «貝の火». Icône Haut
  2. En ja­po­nais 宮沢賢治 ou 宮澤賢治. Icône Haut
  1. «Le Res­tau­rant aux nom­breuses com­mandes» («注文の多い料理店»), avant-pro­pos. Icône Haut

Miyazawa, « Les Fruits du [ginkgo] : nouvelles »

éd. Le Serpent à plumes, coll. Fiction-Domaine étranger, Paris

éd. Le Ser­pent à plumes, coll. -Do­maine étran­ger, Pa­ris

Il s’agit des «-Fruits du ginkgo» («Ichô no mi» 1) et autres de  2, écri­vain , très cé­lèbre dans son pays, où il re­nou­vela les œuvres pour la , en mê­lant le des hommes à ce­lui des ou des ; en pro­po­sant une autre fa­çon de per­ce­voir la , avec un élan spon­tané vers les choses et avec une grande sym­pa­thie pour la , qui fai­saient dé­faut dans les pro­duc­tions mo­dernes du . «Ce que je ra­conte», dit Miya­zawa, «je l’ai reçu des fo­rêts, des champs et des lignes de che­min de fer, ou bien en­core de l’arc-en- et de la lu­mière de la lune. Vrai­ment, quand, seul, on tra­verse le cré­pus­cule bleuté des fo­rêts de hêtres et qu’en oc­tobre, on se tient, trem­blant, dans le vent de mon­tagne, quoi qu’on fasse, on ne peut qu’avoir ces sen­sa­tions. Vrai­ment, quoi qu’on fasse, il semble bien qu’on ne puisse que res­sen­tir ces choses… Il y a cer­tai­ne­ment des pas­sages qui vous sem­ble­ront in­com­pré­hen­sibles, mais ces pas­sages, non plus, je ne les com­prends pas. Ce que je sou­haite pro­fon­dé­ment, c’est que ces courts ré­cits, en fin de compte, soient pour vous une nour­ri­ture pure et vé­ri­table.» 3 Miya­zawa était le fils aîné d’une de cinq en­fants. La tra­di­tion au­rait voulu qu’il suc­cé­dât à son père, qui te­nait à Ha­na­maki un de d’occasion, et qui fai­sait aussi fonc­tion d’usurier; mais le dé­goût de Miya­zawa pour ce genre de mé­tier et son pen­chant pour l’étude le dé­tour­nèrent tout à fait de cette voie. L’opposition par­fois vio­lente qu’il ma­ni­festa contre son père, fut ag­gra­vée en­core lorsqu’à dix-huit ans il dé­cou­vrit «Le Lo­tus de la bonne loi», texte boud­dhique qu’il ne ces­sera, dans la suite de sa vie, de co­pier, de ré­ci­ter, d’appliquer avec fer­veur : «Lorsque j’oublie mon dans le vent et la lu­mière, lorsque le monde s’est mé­ta­mor­phosé dans mon jar­din, ou lorsque je suis trans­porté à l’idée que la ga­laxie tout en­tière est moi-même, quel !» Au­cun de ses proches ne par­ta­gera son zèle, à l’exception de sa sœur To­shiko. À la pré­coce de celle-ci, en 1922, Miya­zawa en­tre­pren­dra un long voyage jusqu’à l’île de Sa­kha­line, dans l’espoir de com­mu­ni­quer, en quelque sorte, avec cette dé­funte dont il gar­dera tou­jours les cendres au­près de lui

  1. En ja­po­nais «いちょうの実». Icône Haut
  2. En ja­po­nais 宮沢賢治 ou 宮澤賢治. Icône Haut
  1. «Le Res­tau­rant aux nom­breuses com­mandes» («注文の多い料理店»), avant-pro­pos. Icône Haut

Miyazawa, « Le Diamant du Bouddha : nouvelles »

éd. Le Serpent à plumes, coll. Motifs, Paris

éd. Le Ser­pent à plumes, coll. Mo­tifs, Pa­ris

Il s’agit du «Dia­mant du » («Jû­riki no kon­gô­seki» 1) et autres de  2, écri­vain , très cé­lèbre dans son pays, où il re­nou­vela les œuvres pour la , en mê­lant le des hommes à ce­lui des ou des ; en pro­po­sant une autre fa­çon de per­ce­voir la , avec un élan spon­tané vers les choses et avec une grande sym­pa­thie pour la , qui fai­saient dé­faut dans les pro­duc­tions mo­dernes du . «Ce que je ra­conte», dit Miya­zawa, «je l’ai reçu des fo­rêts, des champs et des lignes de che­min de fer, ou bien en­core de l’arc-en- et de la lu­mière de la lune. Vrai­ment, quand, seul, on tra­verse le cré­pus­cule bleuté des fo­rêts de hêtres et qu’en oc­tobre, on se tient, trem­blant, dans le vent de mon­tagne, quoi qu’on fasse, on ne peut qu’avoir ces sen­sa­tions. Vrai­ment, quoi qu’on fasse, il semble bien qu’on ne puisse que res­sen­tir ces choses… Il y a cer­tai­ne­ment des pas­sages qui vous sem­ble­ront in­com­pré­hen­sibles, mais ces pas­sages, non plus, je ne les com­prends pas. Ce que je sou­haite pro­fon­dé­ment, c’est que ces courts ré­cits, en fin de compte, soient pour vous une nour­ri­ture pure et vé­ri­table.» 3 Miya­zawa était le fils aîné d’une de cinq . La tra­di­tion au­rait voulu qu’il suc­cé­dât à son père, qui te­nait à Ha­na­maki un de d’occasion, et qui fai­sait aussi fonc­tion d’usurier; mais le dé­goût de Miya­zawa pour ce genre de mé­tier et son pen­chant pour l’étude le dé­tour­nèrent tout à fait de cette voie. L’opposition par­fois vio­lente qu’il ma­ni­festa contre son père, fut ag­gra­vée en­core lorsqu’à dix-huit ans il dé­cou­vrit «Le Lo­tus de la bonne loi», texte boud­dhique qu’il ne ces­sera, dans la suite de sa vie, de co­pier, de ré­ci­ter, d’appliquer avec fer­veur : «Lorsque j’oublie mon dans le vent et la lu­mière, lorsque le monde s’est mé­ta­mor­phosé dans mon jar­din, ou lorsque je suis trans­porté à l’idée que la ga­laxie tout en­tière est moi-même, quel !» Au­cun de ses proches ne par­ta­gera son zèle, à l’exception de sa sœur To­shiko. À la pré­coce de celle-ci, en 1922, Miya­zawa en­tre­pren­dra un long voyage jusqu’à l’île de Sa­kha­line, dans l’espoir de com­mu­ni­quer, en quelque sorte, avec cette dé­funte dont il gar­dera tou­jours les cendres au­près de lui

  1. En ja­po­nais «十力の金剛石». Icône Haut
  2. En ja­po­nais 宮沢賢治 ou 宮澤賢治. Icône Haut
  1. «Le Res­tau­rant aux nom­breuses com­mandes» («注文の多い料理店»), avant-pro­pos. Icône Haut

Miyazawa, « Train de nuit dans la Voie lactée : nouvelles »

éd. Le Serpent à plumes, coll. Motifs, Paris

éd. Le Ser­pent à plumes, coll. Mo­tifs, Pa­ris

Il s’agit du «Train de dans la Voie lac­tée» («Ginga tet­sudô no yoru» 1) et autres de  2, écri­vain , très cé­lèbre dans son pays, où il re­nou­vela les œuvres pour la , en mê­lant le des hommes à ce­lui des ou des ; en pro­po­sant une autre fa­çon de per­ce­voir la , avec un élan spon­tané vers les choses et avec une grande sym­pa­thie pour la , qui fai­saient dé­faut dans les pro­duc­tions mo­dernes du . «Ce que je ra­conte», dit Miya­zawa, «je l’ai reçu des fo­rêts, des champs et des lignes de che­min de fer, ou bien en­core de l’arc-en- et de la lu­mière de la lune. Vrai­ment, quand, seul, on tra­verse le cré­pus­cule bleuté des fo­rêts de hêtres et qu’en oc­tobre, on se tient, trem­blant, dans le vent de mon­tagne, quoi qu’on fasse, on ne peut qu’avoir ces sen­sa­tions. Vrai­ment, quoi qu’on fasse, il semble bien qu’on ne puisse que res­sen­tir ces choses… Il y a cer­tai­ne­ment des pas­sages qui vous sem­ble­ront in­com­pré­hen­sibles, mais ces pas­sages, non plus, je ne les com­prends pas. Ce que je sou­haite pro­fon­dé­ment, c’est que ces courts ré­cits, en fin de compte, soient pour vous une nour­ri­ture pure et vé­ri­table.» 3 Miya­zawa était le fils aîné d’une de cinq . La tra­di­tion au­rait voulu qu’il suc­cé­dât à son père, qui te­nait à Ha­na­maki un de d’occasion, et qui fai­sait aussi fonc­tion d’usurier; mais le dé­goût de Miya­zawa pour ce genre de mé­tier et son pen­chant pour l’étude le dé­tour­nèrent tout à fait de cette voie. L’opposition par­fois vio­lente qu’il ma­ni­festa contre son père, fut ag­gra­vée en­core lorsqu’à dix-huit ans il dé­cou­vrit «Le Lo­tus de la bonne loi», texte boud­dhique qu’il ne ces­sera, dans la suite de sa vie, de co­pier, de ré­ci­ter, d’appliquer avec fer­veur : «Lorsque j’oublie mon dans le vent et la lu­mière, lorsque le monde s’est mé­ta­mor­phosé dans mon jar­din, ou lorsque je suis trans­porté à l’idée que la ga­laxie tout en­tière est moi-même, quel !» Au­cun de ses proches ne par­ta­gera son zèle, à l’exception de sa sœur To­shiko. À la pré­coce de celle-ci, en 1922, Miya­zawa en­tre­pren­dra un long voyage jusqu’à l’île de Sa­kha­line, dans l’espoir de com­mu­ni­quer, en quelque sorte, avec cette dé­funte dont il gar­dera tou­jours les cendres au­près de lui

  1. En ja­po­nais «銀河鉄道の夜». Icône Haut
  2. En ja­po­nais 宮沢賢治 ou 宮澤賢治. Icône Haut
  1. «Le Res­tau­rant aux nom­breuses com­mandes» («注文の多い料理店»), avant-pro­pos. Icône Haut