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« Mission Pavie. Géographie et Voyages. Tome VII. Journal de marche • Événements du Siam »

éd. E. Leroux, Paris

éd. E. Le­roux, Pa­ris

Il s’agit d’, ex­plo­ra­teur (XIXe-XXe siècle) qui, seul ou avec quelques com­pa­gnons fi­dèles, sillonna pen­dant des dé­cen­nies le et le . La vo­ca­tion d’explorateur de Pa­vie, ti­mide et mo­deste ser­gent, fils de ses œuvres, ne se ré­véla que dans le pe­tit port de Kam­pot 1, où il dé­bar­qua en tant qu’agent du té­lé­graphe. Dans un pre­mier , il vé­cut isolé, seul Eu­ro­péen; mais sé­duit par le charme du pays et des ha­bi­tants, il cher­cha à connaître leur et leurs cou­tumes. Un bonze let­tré lui ser­vit d’initiateur. Pa­vie dé­cou­vrit chez ce der­nier «une sorte de coffre la­qué rouge et noir, orné de do­rures, et [conte­nant] plu­sieurs cen­taines de sur feuilles de pal­mier… : sur l’, l’, la chi­ro­man­cie et la ; ro­mans [re­la­tant] les exis­tences pas­sées du ; [ma­nuels] sur les usages : , codes, » 2. En même temps qu’il était charmé par les édi­fices de la bon­ze­rie qui dor­maient à l’ombre des fi­guiers, Pa­vie en­tre­voyait toute la de cette an­tique khmère dont des «restes de lit­té­ra­ture et de », de «vagues idées de et de » conser­vaient pieu­se­ment «un né­bu­leux» 3. Pa­vie se mit à s’entretenir fa­mi­liè­re­ment avec les ha­bi­tants et ac­quit peu à peu une connais­sance in­time de l’ in­di­gène qui lui ser­vit par la suite. De ses sor­ties au bord de la , il rap­porta en outre une col­lec­tion de et de co­quilles, qu’il en­voya à l’Exposition de Saï­gon. Ces tra­vaux re­tinrent l’attention de Le Myre de Vi­lers, gou­ver­neur de Co­chin­chine. Chargé par ce der­nier en 1880 d’une pre­mière et dure mis­sion, Pa­vie par­cou­rut la ré­gion in­ex­plo­rée qui s’étendait du golfe de Siam au Mé­kong, en dres­sant une carte et une afin d’établir une ligne té­lé­gra­phique. Ce fut chose faite en 1883 avec la ligne Saï­gon-Bang­kok de plus d’un mil­lier de ki­lo­mètres. Pa­vie avait mon­tré de telles dis­po­si­tions, qu’on le char­gea aus­si­tôt d’une autre mis­sion : celle d’explorer le Laos afin d’élaborer la pre­mière carte com­plète de l’. Pa­reilles étaient peut-être un , mais com­bien les au­raient re­fu­sées! Si Pa­vie les ac­cepta, c’est par crainte de se faire de­van­cer; car il vou­lait être le pre­mier in­ven­teur de ces fo­rêts et de ces monts où même les in­di­gènes ne s’aventuraient qu’à contre­cœur. «Faites», dit-il, en avouant la pointe d’ dans ses pro­jets 4, «faites que je sois le pre­mier; que j’aille le plus loin; que je parte tout de suite et tout seul; et qu’on s’en rap­porte à . La et la n’auront ja­mais été mieux ser­vies, dites-le-leur. Le de Co­chin­chine, m’ayant cru, m’a chargé d’unir Saï­gon à Bang­kok; c’est fini. Je veux mar­cher en avant…; chose na­tu­relle, il me faut une tâche plus grande… Si vous vou­lez, je l’aurai. Don­nez donc. Vive la Ré­pu­blique!»

  1. En កំពត. Icône Haut
  2. « et . Tome I», p. 14-15. Icône Haut
  1. «Études di­verses. Tome I», p. XII. Icône Haut
  2. «Lettre à Jules Har­mand du 15.VI.1883» dans Dion, «Au­guste Pa­vie», p. 68. Icône Haut

« Mission Pavie. Géographie et Voyages. Tome VI. Passage du Mékong au Tonkin »

éd. E. Leroux, Paris

éd. E. Le­roux, Pa­ris

Il s’agit d’, ex­plo­ra­teur (XIXe-XXe siècle) qui, seul ou avec quelques com­pa­gnons fi­dèles, sillonna pen­dant des dé­cen­nies le et le . La vo­ca­tion d’explorateur de Pa­vie, ti­mide et mo­deste ser­gent, fils de ses œuvres, ne se ré­véla que dans le pe­tit port de Kam­pot 1, où il dé­bar­qua en tant qu’agent du té­lé­graphe. Dans un pre­mier , il vé­cut isolé, seul Eu­ro­péen; mais sé­duit par le charme du pays et des ha­bi­tants, il cher­cha à connaître leur et leurs cou­tumes. Un bonze let­tré lui ser­vit d’initiateur. Pa­vie dé­cou­vrit chez ce der­nier «une sorte de coffre la­qué rouge et noir, orné de do­rures, et [conte­nant] plu­sieurs cen­taines de sur feuilles de pal­mier… : sur l’, l’, la chi­ro­man­cie et la ; ro­mans [re­la­tant] les exis­tences pas­sées du ; [ma­nuels] sur les usages : , codes, » 2. En même temps qu’il était charmé par les édi­fices de la bon­ze­rie qui dor­maient à l’ombre des fi­guiers, Pa­vie en­tre­voyait toute la de cette an­tique khmère dont des «restes de lit­té­ra­ture et de », de «vagues idées de et de » conser­vaient pieu­se­ment «un né­bu­leux» 3. Pa­vie se mit à s’entretenir fa­mi­liè­re­ment avec les ha­bi­tants et ac­quit peu à peu une connais­sance in­time de l’ in­di­gène qui lui ser­vit par la suite. De ses sor­ties au bord de la , il rap­porta en outre une col­lec­tion de et de co­quilles, qu’il en­voya à l’Exposition de Saï­gon. Ces tra­vaux re­tinrent l’attention de Le Myre de Vi­lers, gou­ver­neur de Co­chin­chine. Chargé par ce der­nier en 1880 d’une pre­mière et dure mis­sion, Pa­vie par­cou­rut la ré­gion in­ex­plo­rée qui s’étendait du golfe de Siam au Mé­kong, en dres­sant une carte et une afin d’établir une ligne té­lé­gra­phique. Ce fut chose faite en 1883 avec la ligne Saï­gon-Bang­kok de plus d’un mil­lier de ki­lo­mètres. Pa­vie avait mon­tré de telles dis­po­si­tions, qu’on le char­gea aus­si­tôt d’une autre mis­sion : celle d’explorer le Laos afin d’élaborer la pre­mière carte com­plète de l’. Pa­reilles étaient peut-être un , mais com­bien les au­raient re­fu­sées! Si Pa­vie les ac­cepta, c’est par crainte de se faire de­van­cer; car il vou­lait être le pre­mier in­ven­teur de ces fo­rêts et de ces monts où même les in­di­gènes ne s’aventuraient qu’à contre­cœur. «Faites», dit-il, en avouant la pointe d’ dans ses pro­jets 4, «faites que je sois le pre­mier; que j’aille le plus loin; que je parte tout de suite et tout seul; et qu’on s’en rap­porte à . La et la n’auront ja­mais été mieux ser­vies, dites-le-leur. Le de Co­chin­chine, m’ayant cru, m’a chargé d’unir Saï­gon à Bang­kok; c’est fini. Je veux mar­cher en avant…; chose na­tu­relle, il me faut une tâche plus grande… Si vous vou­lez, je l’aurai. Don­nez donc. Vive la Ré­pu­blique!»

  1. En កំពត. Icône Haut
  2. « et . Tome I», p. 14-15. Icône Haut
  1. «Études di­verses. Tome I», p. XII. Icône Haut
  2. «Lettre à Jules Har­mand du 15.VI.1883» dans Dion, «Au­guste Pa­vie», p. 68. Icône Haut

« Mission Pavie. Géographie et Voyages. Tome V. Voyages dans le Haut-Laos et sur les frontières de Chine et de Birmanie »

éd. E. Leroux, Paris

éd. E. Le­roux, Pa­ris

Il s’agit d’, ex­plo­ra­teur (XIXe-XXe siècle) qui, seul ou avec quelques com­pa­gnons fi­dèles, sillonna pen­dant des dé­cen­nies le et le . La vo­ca­tion d’explorateur de Pa­vie, ti­mide et mo­deste ser­gent, fils de ses œuvres, ne se ré­véla que dans le pe­tit port de Kam­pot 1, où il dé­bar­qua en tant qu’agent du té­lé­graphe. Dans un pre­mier , il vé­cut isolé, seul Eu­ro­péen; mais sé­duit par le charme du pays et des ha­bi­tants, il cher­cha à connaître leur et leurs cou­tumes. Un bonze let­tré lui ser­vit d’initiateur. Pa­vie dé­cou­vrit chez ce der­nier «une sorte de coffre la­qué rouge et noir, orné de do­rures, et [conte­nant] plu­sieurs cen­taines de sur feuilles de pal­mier… : sur l’, l’, la chi­ro­man­cie et la ; ro­mans [re­la­tant] les exis­tences pas­sées du ; [ma­nuels] sur les usages : , codes, » 2. En même temps qu’il était charmé par les édi­fices de la bon­ze­rie qui dor­maient à l’ombre des fi­guiers, Pa­vie en­tre­voyait toute la de cette an­tique khmère dont des «restes de lit­té­ra­ture et de », de «vagues idées de et de » conser­vaient pieu­se­ment «un né­bu­leux» 3. Pa­vie se mit à s’entretenir fa­mi­liè­re­ment avec les ha­bi­tants et ac­quit peu à peu une connais­sance in­time de l’ in­di­gène qui lui ser­vit par la suite. De ses sor­ties au bord de la , il rap­porta en outre une col­lec­tion de et de co­quilles, qu’il en­voya à l’Exposition de Saï­gon. Ces tra­vaux re­tinrent l’attention de Le Myre de Vi­lers, gou­ver­neur de Co­chin­chine. Chargé par ce der­nier en 1880 d’une pre­mière et dure mis­sion, Pa­vie par­cou­rut la ré­gion in­ex­plo­rée qui s’étendait du golfe de Siam au Mé­kong, en dres­sant une carte et une afin d’établir une ligne té­lé­gra­phique. Ce fut chose faite en 1883 avec la ligne Saï­gon-Bang­kok de plus d’un mil­lier de ki­lo­mètres. Pa­vie avait mon­tré de telles dis­po­si­tions, qu’on le char­gea aus­si­tôt d’une autre mis­sion : celle d’explorer le Laos afin d’élaborer la pre­mière carte com­plète de l’. Pa­reilles étaient peut-être un , mais com­bien les au­raient re­fu­sées! Si Pa­vie les ac­cepta, c’est par crainte de se faire de­van­cer; car il vou­lait être le pre­mier in­ven­teur de ces fo­rêts et de ces monts où même les in­di­gènes ne s’aventuraient qu’à contre­cœur. «Faites», dit-il, en avouant la pointe d’ dans ses pro­jets 4, «faites que je sois le pre­mier; que j’aille le plus loin; que je parte tout de suite et tout seul; et qu’on s’en rap­porte à . La et la n’auront ja­mais été mieux ser­vies, dites-le-leur. Le de Co­chin­chine, m’ayant cru, m’a chargé d’unir Saï­gon à Bang­kok; c’est fini. Je veux mar­cher en avant…; chose na­tu­relle, il me faut une tâche plus grande… Si vous vou­lez, je l’aurai. Don­nez donc. Vive la Ré­pu­blique!»

  1. En កំពត. Icône Haut
  2. « et . Tome I», p. 14-15. Icône Haut
  1. «Études di­verses. Tome I», p. XII. Icône Haut
  2. «Lettre à Jules Har­mand du 15.VI.1883» dans Dion, «Au­guste Pa­vie», p. 68. Icône Haut

« Mission Pavie. Géographie et Voyages. Tome IV. Voyages au centre de l’Annam et du Laos et dans les régions sauvages de l’Est de l’Indochine »

éd. E. Leroux, Paris

éd. E. Le­roux, Pa­ris

Il s’agit d’, ex­plo­ra­teur (XIXe-XXe siècle) qui, seul ou avec quelques com­pa­gnons fi­dèles, sillonna pen­dant des dé­cen­nies le et le . La vo­ca­tion d’explorateur de Pa­vie, ti­mide et mo­deste ser­gent, fils de ses œuvres, ne se ré­véla que dans le pe­tit port de Kam­pot 1, où il dé­bar­qua en tant qu’agent du té­lé­graphe. Dans un pre­mier , il vé­cut isolé, seul Eu­ro­péen; mais sé­duit par le charme du pays et des ha­bi­tants, il cher­cha à connaître leur et leurs cou­tumes. Un bonze let­tré lui ser­vit d’initiateur. Pa­vie dé­cou­vrit chez ce der­nier «une sorte de coffre la­qué rouge et noir, orné de do­rures, et [conte­nant] plu­sieurs cen­taines de sur feuilles de pal­mier… : sur l’, l’, la chi­ro­man­cie et la ; ro­mans [re­la­tant] les exis­tences pas­sées du ; [ma­nuels] sur les usages : , codes, » 2. En même temps qu’il était charmé par les édi­fices de la bon­ze­rie qui dor­maient à l’ombre des fi­guiers, Pa­vie en­tre­voyait toute la de cette an­tique khmère dont des «restes de lit­té­ra­ture et de », de «vagues idées de et de » conser­vaient pieu­se­ment «un né­bu­leux» 3. Pa­vie se mit à s’entretenir fa­mi­liè­re­ment avec les ha­bi­tants et ac­quit peu à peu une connais­sance in­time de l’ in­di­gène qui lui ser­vit par la suite. De ses sor­ties au bord de la , il rap­porta en outre une col­lec­tion de et de co­quilles, qu’il en­voya à l’Exposition de Saï­gon. Ces tra­vaux re­tinrent l’attention de Le Myre de Vi­lers, gou­ver­neur de Co­chin­chine. Chargé par ce der­nier en 1880 d’une pre­mière et dure mis­sion, Pa­vie par­cou­rut la ré­gion in­ex­plo­rée qui s’étendait du golfe de Siam au Mé­kong, en dres­sant une carte et une afin d’établir une ligne té­lé­gra­phique. Ce fut chose faite en 1883 avec la ligne Saï­gon-Bang­kok de plus d’un mil­lier de ki­lo­mètres. Pa­vie avait mon­tré de telles dis­po­si­tions, qu’on le char­gea aus­si­tôt d’une autre mis­sion : celle d’explorer le Laos afin d’élaborer la pre­mière carte com­plète de l’. Pa­reilles étaient peut-être un , mais com­bien les au­raient re­fu­sées! Si Pa­vie les ac­cepta, c’est par crainte de se faire de­van­cer; car il vou­lait être le pre­mier in­ven­teur de ces fo­rêts et de ces monts où même les in­di­gènes ne s’aventuraient qu’à contre­cœur. «Faites», dit-il, en avouant la pointe d’ dans ses pro­jets 4, «faites que je sois le pre­mier; que j’aille le plus loin; que je parte tout de suite et tout seul; et qu’on s’en rap­porte à . La et la n’auront ja­mais été mieux ser­vies, dites-le-leur. Le de Co­chin­chine, m’ayant cru, m’a chargé d’unir Saï­gon à Bang­kok; c’est fini. Je veux mar­cher en avant…; chose na­tu­relle, il me faut une tâche plus grande… Si vous vou­lez, je l’aurai. Don­nez donc. Vive la Ré­pu­blique!»

  1. En កំពត. Icône Haut
  2. « et . Tome I», p. 14-15. Icône Haut
  1. «Études di­verses. Tome I», p. XII. Icône Haut
  2. «Lettre à Jules Har­mand du 15.VI.1883» dans Dion, «Au­guste Pa­vie», p. 68. Icône Haut

« Mission Pavie. Géographie et Voyages. Tome III. Voyages au Laos et chez les sauvages du Sud-Est de l’Indochine »

éd. E. Leroux, Paris

éd. E. Le­roux, Pa­ris

Il s’agit d’, ex­plo­ra­teur (XIXe-XXe siècle) qui, seul ou avec quelques com­pa­gnons fi­dèles, sillonna pen­dant des dé­cen­nies le et le . La vo­ca­tion d’explorateur de Pa­vie, ti­mide et mo­deste ser­gent, fils de ses œuvres, ne se ré­véla que dans le pe­tit port de Kam­pot 1, où il dé­bar­qua en tant qu’agent du té­lé­graphe. Dans un pre­mier , il vé­cut isolé, seul Eu­ro­péen; mais sé­duit par le charme du pays et des ha­bi­tants, il cher­cha à connaître leur et leurs cou­tumes. Un bonze let­tré lui ser­vit d’initiateur. Pa­vie dé­cou­vrit chez ce der­nier «une sorte de coffre la­qué rouge et noir, orné de do­rures, et [conte­nant] plu­sieurs cen­taines de sur feuilles de pal­mier… : sur l’, l’, la chi­ro­man­cie et la ; ro­mans [re­la­tant] les exis­tences pas­sées du ; [ma­nuels] sur les usages : , codes, » 2. En même temps qu’il était charmé par les édi­fices de la bon­ze­rie qui dor­maient à l’ombre des fi­guiers, Pa­vie en­tre­voyait toute la de cette an­tique khmère dont des «restes de lit­té­ra­ture et de », de «vagues idées de et de » conser­vaient pieu­se­ment «un né­bu­leux» 3. Pa­vie se mit à s’entretenir fa­mi­liè­re­ment avec les ha­bi­tants et ac­quit peu à peu une connais­sance in­time de l’ in­di­gène qui lui ser­vit par la suite. De ses sor­ties au bord de la , il rap­porta en outre une col­lec­tion de et de co­quilles, qu’il en­voya à l’Exposition de Saï­gon. Ces tra­vaux re­tinrent l’attention de Le Myre de Vi­lers, gou­ver­neur de Co­chin­chine. Chargé par ce der­nier en 1880 d’une pre­mière et dure mis­sion, Pa­vie par­cou­rut la ré­gion in­ex­plo­rée qui s’étendait du golfe de Siam au Mé­kong, en dres­sant une carte et une afin d’établir une ligne té­lé­gra­phique. Ce fut chose faite en 1883 avec la ligne Saï­gon-Bang­kok de plus d’un mil­lier de ki­lo­mètres. Pa­vie avait mon­tré de telles dis­po­si­tions, qu’on le char­gea aus­si­tôt d’une autre mis­sion : celle d’explorer le Laos afin d’élaborer la pre­mière carte com­plète de l’. Pa­reilles étaient peut-être un , mais com­bien les au­raient re­fu­sées! Si Pa­vie les ac­cepta, c’est par crainte de se faire de­van­cer; car il vou­lait être le pre­mier in­ven­teur de ces fo­rêts et de ces monts où même les in­di­gènes ne s’aventuraient qu’à contre­cœur. «Faites», dit-il, en avouant la pointe d’ dans ses pro­jets 4, «faites que je sois le pre­mier; que j’aille le plus loin; que je parte tout de suite et tout seul; et qu’on s’en rap­porte à . La et la n’auront ja­mais été mieux ser­vies, dites-le-leur. Le de Co­chin­chine, m’ayant cru, m’a chargé d’unir Saï­gon à Bang­kok; c’est fini. Je veux mar­cher en avant…; chose na­tu­relle, il me faut une tâche plus grande… Si vous vou­lez, je l’aurai. Don­nez donc. Vive la Ré­pu­blique!»

  1. En កំពត. Icône Haut
  2. « et . Tome I», p. 14-15. Icône Haut
  1. «Études di­verses. Tome I», p. XII. Icône Haut
  2. «Lettre à Jules Har­mand du 15.VI.1883» dans Dion, «Au­guste Pa­vie», p. 68. Icône Haut

« Mission Pavie. Géographie et Voyages. Tome II. Exposé des travaux de la mission »

éd. E. Leroux, Paris

éd. E. Le­roux, Pa­ris

Il s’agit d’, ex­plo­ra­teur (XIXe-XXe siècle) qui, seul ou avec quelques com­pa­gnons fi­dèles, sillonna pen­dant des dé­cen­nies le et le . La vo­ca­tion d’explorateur de Pa­vie, ti­mide et mo­deste ser­gent, fils de ses œuvres, ne se ré­véla que dans le pe­tit port de Kam­pot 1, où il dé­bar­qua en tant qu’agent du té­lé­graphe. Dans un pre­mier , il vé­cut isolé, seul Eu­ro­péen; mais sé­duit par le charme du pays et des ha­bi­tants, il cher­cha à connaître leur et leurs cou­tumes. Un bonze let­tré lui ser­vit d’initiateur. Pa­vie dé­cou­vrit chez ce der­nier «une sorte de coffre la­qué rouge et noir, orné de do­rures, et [conte­nant] plu­sieurs cen­taines de sur feuilles de pal­mier… : sur l’, l’, la chi­ro­man­cie et la ; ro­mans [re­la­tant] les exis­tences pas­sées du ; [ma­nuels] sur les usages : , codes, » 2. En même temps qu’il était charmé par les édi­fices de la bon­ze­rie qui dor­maient à l’ombre des fi­guiers, Pa­vie en­tre­voyait toute la de cette an­tique khmère dont des «restes de lit­té­ra­ture et de », de «vagues idées de et de » conser­vaient pieu­se­ment «un né­bu­leux» 3. Pa­vie se mit à s’entretenir fa­mi­liè­re­ment avec les ha­bi­tants et ac­quit peu à peu une connais­sance in­time de l’ in­di­gène qui lui ser­vit par la suite. De ses sor­ties au bord de la , il rap­porta en outre une col­lec­tion de et de co­quilles, qu’il en­voya à l’Exposition de Saï­gon. Ces tra­vaux re­tinrent l’attention de Le Myre de Vi­lers, gou­ver­neur de Co­chin­chine. Chargé par ce der­nier en 1880 d’une pre­mière et dure mis­sion, Pa­vie par­cou­rut la ré­gion in­ex­plo­rée qui s’étendait du golfe de Siam au Mé­kong, en dres­sant une carte et une afin d’établir une ligne té­lé­gra­phique. Ce fut chose faite en 1883 avec la ligne Saï­gon-Bang­kok de plus d’un mil­lier de ki­lo­mètres. Pa­vie avait mon­tré de telles dis­po­si­tions, qu’on le char­gea aus­si­tôt d’une autre mis­sion : celle d’explorer le Laos afin d’élaborer la pre­mière carte com­plète de l’. Pa­reilles étaient peut-être un , mais com­bien les au­raient re­fu­sées! Si Pa­vie les ac­cepta, c’est par crainte de se faire de­van­cer; car il vou­lait être le pre­mier in­ven­teur de ces fo­rêts et de ces monts où même les in­di­gènes ne s’aventuraient qu’à contre­cœur. «Faites», dit-il, en avouant la pointe d’ dans ses pro­jets 4, «faites que je sois le pre­mier; que j’aille le plus loin; que je parte tout de suite et tout seul; et qu’on s’en rap­porte à . La et la n’auront ja­mais été mieux ser­vies, dites-le-leur. Le de Co­chin­chine, m’ayant cru, m’a chargé d’unir Saï­gon à Bang­kok; c’est fini. Je veux mar­cher en avant…; chose na­tu­relle, il me faut une tâche plus grande… Si vous vou­lez, je l’aurai. Don­nez donc. Vive la Ré­pu­blique!»

  1. En កំពត. Icône Haut
  2. « et . Tome I», p. 14-15. Icône Haut
  1. «Études di­verses. Tome I», p. XII. Icône Haut
  2. «Lettre à Jules Har­mand du 15.VI.1883» dans Dion, «Au­guste Pa­vie», p. 68. Icône Haut

« Mission Pavie. Géographie et Voyages. Tome I. Exposé des travaux de la mission »

éd. E. Leroux, Paris

éd. E. Le­roux, Pa­ris

Il s’agit d’, ex­plo­ra­teur (XIXe-XXe siècle) qui, seul ou avec quelques com­pa­gnons fi­dèles, sillonna pen­dant des dé­cen­nies le et le . La vo­ca­tion d’explorateur de Pa­vie, ti­mide et mo­deste ser­gent, fils de ses œuvres, ne se ré­véla que dans le pe­tit port de Kam­pot 1, où il dé­bar­qua en tant qu’agent du té­lé­graphe. Dans un pre­mier , il vé­cut isolé, seul Eu­ro­péen; mais sé­duit par le charme du pays et des ha­bi­tants, il cher­cha à connaître leur et leurs cou­tumes. Un bonze let­tré lui ser­vit d’initiateur. Pa­vie dé­cou­vrit chez ce der­nier «une sorte de coffre la­qué rouge et noir, orné de do­rures, et [conte­nant] plu­sieurs cen­taines de sur feuilles de pal­mier… : sur l’, l’, la chi­ro­man­cie et la ; ro­mans [re­la­tant] les exis­tences pas­sées du ; [ma­nuels] sur les usages : , codes, » 2. En même temps qu’il était charmé par les édi­fices de la bon­ze­rie qui dor­maient à l’ombre des fi­guiers, Pa­vie en­tre­voyait toute la de cette an­tique khmère dont des «restes de lit­té­ra­ture et de », de «vagues idées de et de » conser­vaient pieu­se­ment «un né­bu­leux» 3. Pa­vie se mit à s’entretenir fa­mi­liè­re­ment avec les ha­bi­tants et ac­quit peu à peu une connais­sance in­time de l’ in­di­gène qui lui ser­vit par la suite. De ses sor­ties au bord de la , il rap­porta en outre une col­lec­tion de et de co­quilles, qu’il en­voya à l’Exposition de Saï­gon. Ces tra­vaux re­tinrent l’attention de Le Myre de Vi­lers, gou­ver­neur de Co­chin­chine. Chargé par ce der­nier en 1880 d’une pre­mière et dure mis­sion, Pa­vie par­cou­rut la ré­gion in­ex­plo­rée qui s’étendait du golfe de Siam au Mé­kong, en dres­sant une carte et une afin d’établir une ligne té­lé­gra­phique. Ce fut chose faite en 1883 avec la ligne Saï­gon-Bang­kok de plus d’un mil­lier de ki­lo­mètres. Pa­vie avait mon­tré de telles dis­po­si­tions, qu’on le char­gea aus­si­tôt d’une autre mis­sion : celle d’explorer le Laos afin d’élaborer la pre­mière carte com­plète de l’. Pa­reilles étaient peut-être un , mais com­bien les au­raient re­fu­sées! Si Pa­vie les ac­cepta, c’est par crainte de se faire de­van­cer; car il vou­lait être le pre­mier in­ven­teur de ces fo­rêts et de ces monts où même les in­di­gènes ne s’aventuraient qu’à contre­cœur. «Faites», dit-il, en avouant la pointe d’ dans ses pro­jets 4, «faites que je sois le pre­mier; que j’aille le plus loin; que je parte tout de suite et tout seul; et qu’on s’en rap­porte à . La et la n’auront ja­mais été mieux ser­vies, dites-le-leur. Le de Co­chin­chine, m’ayant cru, m’a chargé d’unir Saï­gon à Bang­kok; c’est fini. Je veux mar­cher en avant…; chose na­tu­relle, il me faut une tâche plus grande… Si vous vou­lez, je l’aurai. Don­nez donc. Vive la Ré­pu­blique!»

  1. En កំពត. Icône Haut
  2. « et . Tome I», p. 14-15. Icône Haut
  1. «Études di­verses. Tome I», p. XII. Icône Haut
  2. «Lettre à Jules Har­mand du 15.VI.1883» dans Dion, «Au­guste Pa­vie», p. 68. Icône Haut

« Mission Pavie. Études diverses. Tome III. Recherches sur l’histoire naturelle de l’Indochine orientale »

éd. E. Leroux, Paris

éd. E. Le­roux, Pa­ris

Il s’agit d’, ex­plo­ra­teur (XIXe-XXe siècle) qui, seul ou avec quelques com­pa­gnons fi­dèles, sillonna pen­dant des dé­cen­nies le et le . La vo­ca­tion d’explorateur de Pa­vie, ti­mide et mo­deste ser­gent, fils de ses œuvres, ne se ré­véla que dans le pe­tit port de Kam­pot 1, où il dé­bar­qua en tant qu’agent du té­lé­graphe. Dans un pre­mier , il vé­cut isolé, seul Eu­ro­péen; mais sé­duit par le charme du pays et des ha­bi­tants, il cher­cha à connaître leur et leurs cou­tumes. Un bonze let­tré lui ser­vit d’initiateur. Pa­vie dé­cou­vrit chez ce der­nier «une sorte de coffre la­qué rouge et noir, orné de do­rures, et [conte­nant] plu­sieurs cen­taines de sur feuilles de pal­mier… : sur l’, l’, la chi­ro­man­cie et la ; ro­mans [re­la­tant] les exis­tences pas­sées du ; [ma­nuels] sur les usages : , codes, » 2. En même temps qu’il était charmé par les édi­fices de la bon­ze­rie qui dor­maient à l’ombre des fi­guiers, Pa­vie en­tre­voyait toute la de cette an­tique khmère dont des «restes de lit­té­ra­ture et de », de «vagues idées de et de » conser­vaient pieu­se­ment «un né­bu­leux» 3. Pa­vie se mit à s’entretenir fa­mi­liè­re­ment avec les ha­bi­tants et ac­quit peu à peu une connais­sance in­time de l’ in­di­gène qui lui ser­vit par la suite. De ses sor­ties au bord de la , il rap­porta en outre une col­lec­tion de et de co­quilles, qu’il en­voya à l’Exposition de Saï­gon. Ces tra­vaux re­tinrent l’attention de Le Myre de Vi­lers, gou­ver­neur de Co­chin­chine. Chargé par ce der­nier en 1880 d’une pre­mière et dure mis­sion, Pa­vie par­cou­rut la ré­gion in­ex­plo­rée qui s’étendait du golfe de Siam au Mé­kong, en dres­sant une carte et une afin d’établir une ligne té­lé­gra­phique. Ce fut chose faite en 1883 avec la ligne Saï­gon-Bang­kok de plus d’un mil­lier de ki­lo­mètres. Pa­vie avait mon­tré de telles dis­po­si­tions, qu’on le char­gea aus­si­tôt d’une autre mis­sion : celle d’explorer le Laos afin d’élaborer la pre­mière carte com­plète de l’. Pa­reilles étaient peut-être un , mais com­bien les au­raient re­fu­sées! Si Pa­vie les ac­cepta, c’est par crainte de se faire de­van­cer; car il vou­lait être le pre­mier in­ven­teur de ces fo­rêts et de ces monts où même les in­di­gènes ne s’aventuraient qu’à contre­cœur. «Faites», dit-il, en avouant la pointe d’ dans ses pro­jets 4, «faites que je sois le pre­mier; que j’aille le plus loin; que je parte tout de suite et tout seul; et qu’on s’en rap­porte à . La et la n’auront ja­mais été mieux ser­vies, dites-le-leur. Le de Co­chin­chine, m’ayant cru, m’a chargé d’unir Saï­gon à Bang­kok; c’est fini. Je veux mar­cher en avant…; chose na­tu­relle, il me faut une tâche plus grande… Si vous vou­lez, je l’aurai. Don­nez donc. Vive la Ré­pu­blique!»

  1. En កំពត. Icône Haut
  2. « et . Tome I», p. 14-15. Icône Haut
  1. «Études di­verses. Tome I», p. XII. Icône Haut
  2. «Lettre à Jules Har­mand du 15.VI.1883» dans Dion, «Au­guste Pa­vie», p. 68. Icône Haut

« Mission Pavie. Études diverses. Tome II. Recherches sur l’histoire du Cambodge, du Laos et du Siam »

éd. E. Leroux, Paris

éd. E. Le­roux, Pa­ris

Il s’agit d’, ex­plo­ra­teur (XIXe-XXe siècle) qui, seul ou avec quelques com­pa­gnons fi­dèles, sillonna pen­dant des dé­cen­nies le et le . La vo­ca­tion d’explorateur de Pa­vie, ti­mide et mo­deste ser­gent, fils de ses œuvres, ne se ré­véla que dans le pe­tit port de Kam­pot 1, où il dé­bar­qua en tant qu’agent du té­lé­graphe. Dans un pre­mier , il vé­cut isolé, seul Eu­ro­péen; mais sé­duit par le charme du pays et des ha­bi­tants, il cher­cha à connaître leur et leurs cou­tumes. Un bonze let­tré lui ser­vit d’initiateur. Pa­vie dé­cou­vrit chez ce der­nier «une sorte de coffre la­qué rouge et noir, orné de do­rures, et [conte­nant] plu­sieurs cen­taines de sur feuilles de pal­mier… : sur l’, l’, la chi­ro­man­cie et la ; ro­mans [re­la­tant] les exis­tences pas­sées du ; [ma­nuels] sur les usages : , codes, » 2. En même temps qu’il était charmé par les édi­fices de la bon­ze­rie qui dor­maient à l’ombre des fi­guiers, Pa­vie en­tre­voyait toute la de cette an­tique khmère dont des «restes de lit­té­ra­ture et de », de «vagues idées de et de » conser­vaient pieu­se­ment «un né­bu­leux» 3. Pa­vie se mit à s’entretenir fa­mi­liè­re­ment avec les ha­bi­tants et ac­quit peu à peu une connais­sance in­time de l’ in­di­gène qui lui ser­vit par la suite. De ses sor­ties au bord de la , il rap­porta en outre une col­lec­tion de et de co­quilles, qu’il en­voya à l’Exposition de Saï­gon. Ces tra­vaux re­tinrent l’attention de Le Myre de Vi­lers, gou­ver­neur de Co­chin­chine. Chargé par ce der­nier en 1880 d’une pre­mière et dure mis­sion, Pa­vie par­cou­rut la ré­gion in­ex­plo­rée qui s’étendait du golfe de Siam au Mé­kong, en dres­sant une carte et une afin d’établir une ligne té­lé­gra­phique. Ce fut chose faite en 1883 avec la ligne Saï­gon-Bang­kok de plus d’un mil­lier de ki­lo­mètres. Pa­vie avait mon­tré de telles dis­po­si­tions, qu’on le char­gea aus­si­tôt d’une autre mis­sion : celle d’explorer le Laos afin d’élaborer la pre­mière carte com­plète de l’. Pa­reilles étaient peut-être un , mais com­bien les au­raient re­fu­sées! Si Pa­vie les ac­cepta, c’est par crainte de se faire de­van­cer; car il vou­lait être le pre­mier in­ven­teur de ces fo­rêts et de ces monts où même les in­di­gènes ne s’aventuraient qu’à contre­cœur. «Faites», dit-il, en avouant la pointe d’ dans ses pro­jets 4, «faites que je sois le pre­mier; que j’aille le plus loin; que je parte tout de suite et tout seul; et qu’on s’en rap­porte à . La et la n’auront ja­mais été mieux ser­vies, dites-le-leur. Le de Co­chin­chine, m’ayant cru, m’a chargé d’unir Saï­gon à Bang­kok; c’est fini. Je veux mar­cher en avant…; chose na­tu­relle, il me faut une tâche plus grande… Si vous vou­lez, je l’aurai. Don­nez donc. Vive la Ré­pu­blique!»

  1. En កំពត. Icône Haut
  2. « et . Tome I», p. 14-15. Icône Haut
  1. «Études di­verses. Tome I», p. XII. Icône Haut
  2. «Lettre à Jules Har­mand du 15.VI.1883» dans Dion, «Au­guste Pa­vie», p. 68. Icône Haut

« Mission Pavie. Études diverses. Tome I. Recherches sur la littérature du Cambodge, du Laos et du Siam »

éd. E. Leroux, Paris

éd. E. Le­roux, Pa­ris

Il s’agit d’, ex­plo­ra­teur (XIXe-XXe siècle) qui, seul ou avec quelques com­pa­gnons fi­dèles, sillonna pen­dant des dé­cen­nies le et le . La vo­ca­tion d’explorateur de Pa­vie, ti­mide et mo­deste ser­gent, fils de ses œuvres, ne se ré­véla que dans le pe­tit port de Kam­pot 1, où il dé­bar­qua en tant qu’agent du té­lé­graphe. Dans un pre­mier , il vé­cut isolé, seul Eu­ro­péen; mais sé­duit par le charme du pays et des ha­bi­tants, il cher­cha à connaître leur et leurs cou­tumes. Un bonze let­tré lui ser­vit d’initiateur. Pa­vie dé­cou­vrit chez ce der­nier «une sorte de coffre la­qué rouge et noir, orné de do­rures, et [conte­nant] plu­sieurs cen­taines de sur feuilles de pal­mier… : sur l’, l’, la chi­ro­man­cie et la ; ro­mans [re­la­tant] les exis­tences pas­sées du ; [ma­nuels] sur les usages : , codes, » 2. En même temps qu’il était charmé par les édi­fices de la bon­ze­rie qui dor­maient à l’ombre des fi­guiers, Pa­vie en­tre­voyait toute la de cette an­tique khmère dont des «restes de lit­té­ra­ture et de », de «vagues idées de et de » conser­vaient pieu­se­ment «un né­bu­leux» 3. Pa­vie se mit à s’entretenir fa­mi­liè­re­ment avec les ha­bi­tants et ac­quit peu à peu une connais­sance in­time de l’ in­di­gène qui lui ser­vit par la suite. De ses sor­ties au bord de la , il rap­porta en outre une col­lec­tion de et de co­quilles, qu’il en­voya à l’Exposition de Saï­gon. Ces tra­vaux re­tinrent l’attention de Le Myre de Vi­lers, gou­ver­neur de Co­chin­chine. Chargé par ce der­nier en 1880 d’une pre­mière et dure mis­sion, Pa­vie par­cou­rut la ré­gion in­ex­plo­rée qui s’étendait du golfe de Siam au Mé­kong, en dres­sant une carte et une afin d’établir une ligne té­lé­gra­phique. Ce fut chose faite en 1883 avec la ligne Saï­gon-Bang­kok de plus d’un mil­lier de ki­lo­mètres. Pa­vie avait mon­tré de telles dis­po­si­tions, qu’on le char­gea aus­si­tôt d’une autre mis­sion : celle d’explorer le Laos afin d’élaborer la pre­mière carte com­plète de l’. Pa­reilles étaient peut-être un , mais com­bien les au­raient re­fu­sées! Si Pa­vie les ac­cepta, c’est par crainte de se faire de­van­cer; car il vou­lait être le pre­mier in­ven­teur de ces fo­rêts et de ces monts où même les in­di­gènes ne s’aventuraient qu’à contre­cœur. «Faites», dit-il, en avouant la pointe d’ dans ses pro­jets 4, «faites que je sois le pre­mier; que j’aille le plus loin; que je parte tout de suite et tout seul; et qu’on s’en rap­porte à . La et la n’auront ja­mais été mieux ser­vies, dites-le-leur. Le de Co­chin­chine, m’ayant cru, m’a chargé d’unir Saï­gon à Bang­kok; c’est fini. Je veux mar­cher en avant…; chose na­tu­relle, il me faut une tâche plus grande… Si vous vou­lez, je l’aurai. Don­nez donc. Vive la Ré­pu­blique!»

  1. En កំពត. Icône Haut
  2. « et . Tome I», p. 14-15. Icône Haut
  1. «Études di­verses. Tome I», p. XII. Icône Haut
  2. «Lettre à Jules Har­mand du 15.VI.1883» dans Dion, «Au­guste Pa­vie», p. 68. Icône Haut

Rim Kin, « Samapheavi »

dans « Péninsule », vol. 43, p. 25-102

dans «Pé­nin­sule», vol. 43, p. 25-102

Il s’agit du «Sa­ma­pheavi» de M.  1, an­cêtre des lettres mo­dernes du , ro­man­cier d’expression khmère et fran­çaise, pré­sident de l’Association des khmers. M. Rim Kin na­quit en 1911 dans une «khmère krom», c’est-à-dire ori­gi­naire du . Son nom vé­ri­table était Kim Kin, mais suite à une faute d’ du chef de la com­mune, Kim se trans­forma en Rim. M. Rim Kin, donc, com­mença à écrire au col­lège Si­so­wath qui, des­tiné à toute l’, re­ce­vait beau­coup de jeunes Viet­na­miens. Il joi­gnit très tôt à ses ta­lents d’écrivain une grande du . En tant que co­mé­dien, il ob­tint du dans les «Four­be­ries de Sca­pin» et le «Mé­de­cin vo­lant», joués en , et le «Mé­de­cin mal­gré lui», joué en . Il tra­dui­sit par ailleurs dans cette «Le Cid» de Cor­neille et «Sans fa­mille» d’. Ce fut, sans , dans sa longue fré­quen­ta­tion du fran­çais que M. Rim Kin trouva le se­cret de ses phrases simples et élé­gantes, de sa langue claire et dé­pouillée. Dans sa di­zaine de ro­mans, il prê­cha l’effort, la té­na­cité, l’aide don­née à son pro­chain comme de vraie . Car il croyait au tra­vail et en fai­sait la base de sa  : «Il est bien vrai que les di­vi­ni­tés se­courent les hu­mains», dit-il 2, «mais il faut aussi que les hu­mains sachent se se­cou­rir eux-mêmes : se se­cou­rir, c’est s’appliquer constam­ment au tra­vail, en­du­rer cou­ra­geu­se­ment l’adversité et la mi­sère». À cette époque, le Viêt-nam, riche en écri­vains, pu­bliait beau­coup, et les de Phnom Penh étaient inon­dés de viet­na­miens. Ce fut pour que les Cam­bod­giens «n’aient plus de­vant les », se­lon ses mots, que M. Rim Kin se mit à écrire en khmer. Son «Sù­phàt», pu­blié en 1938, marque la nais­sance du . du sort, le livre fut im­primé à Sai­gon, et il fal­lut at­tendre le dé­but de 1942 pour le voir en­fin ar­ri­ver à Phnom Penh.

  1. En khmer រឹម គីន. Par­fois trans­crit Rīm Gīn. Icône Haut
  1. «ក្លាហាន» («Le Cou­ra­geux»), in­édit en fran­çais. Icône Haut

Rim Kin, « Sophat, ou les Surprises du destin »

éd. L’Harmattan, coll. Lettres asiatiques, Paris

éd. L’Harmattan, coll. Lettres asia­tiques, Pa­ris

Il s’agit du «Sù­phàt» 1 de M.  2, an­cêtre des lettres mo­dernes du , ro­man­cier d’expression khmère et fran­çaise, pré­sident de l’Association des khmers. M. Rim Kin na­quit en 1911 dans une «khmère krom», c’est-à-dire ori­gi­naire du . Son nom vé­ri­table était Kim Kin, mais suite à une faute d’ du chef de la com­mune, Kim se trans­forma en Rim. M. Rim Kin, donc, com­mença à écrire au col­lège Si­so­wath qui, des­tiné à toute l’, re­ce­vait beau­coup de jeunes Viet­na­miens. Il joi­gnit très tôt à ses ta­lents d’écrivain une grande du . En tant que co­mé­dien, il ob­tint du dans les «Four­be­ries de Sca­pin» et le «Mé­de­cin vo­lant», joués en , et le «Mé­de­cin mal­gré lui», joué en . Il tra­dui­sit par ailleurs dans cette «Le Cid» de Cor­neille et «Sans fa­mille» d’. Ce fut, sans , dans sa longue fré­quen­ta­tion du fran­çais que M. Rim Kin trouva le se­cret de ses phrases simples et élé­gantes, de sa langue claire et dé­pouillée. Dans sa di­zaine de ro­mans, il prê­cha l’effort, la té­na­cité, l’aide don­née à son pro­chain comme de vraie . Car il croyait au tra­vail et en fai­sait la base de sa  : «Il est bien vrai que les di­vi­ni­tés se­courent les hu­mains», dit-il 3, «mais il faut aussi que les hu­mains sachent se se­cou­rir eux-mêmes : se se­cou­rir, c’est s’appliquer constam­ment au tra­vail, en­du­rer cou­ra­geu­se­ment l’adversité et la mi­sère». À cette époque, le Viêt-nam, riche en écri­vains, pu­bliait beau­coup, et les de Phnom Penh étaient inon­dés de viet­na­miens. Ce fut pour que les Cam­bod­giens «n’aient plus de­vant les », se­lon ses mots, que M. Rim Kin se mit à écrire en khmer. Son «Sù­phàt», pu­blié en 1938, marque la nais­sance du . du sort, le livre fut im­primé à Sai­gon, et il fal­lut at­tendre le dé­but de 1942 pour le voir en­fin ar­ri­ver à Phnom Penh.

  1. En khmer «សូផាត». Par­fois trans­crit «So­phat». Icône Haut
  2. En khmer រឹម គីន. Par­fois trans­crit Rīm Gīn. Icône Haut
  1. «ក្លាហាន» («Le Cou­ra­geux»), in­édit en fran­çais. Icône Haut

Nhok Thèm, « La Rose de Païlin »

éd. L’Harmattan, coll. Lettres asiatiques, Paris

éd. L’Harmattan, coll. Lettres asia­tiques, Pa­ris

Il s’agit du «Kù­làp Pai­lin» 1La Rose de Paï­lin») de M. Nhok Thèm 2, ro­man­cier , tra­duc­teur de «jâ­ta­kas» («ré­cits de faits aux­quels le a été mêlé»), fon­da­teur de l’Association des khmers. «Grand let­tré tra­di­tion­nel et grand ro­man­cier de son , ses tra­vaux cultu­rels et re­li­gieux et ses ro­mans eurent une pro­fonde sur la lit­té­raire dans le contem­po­rain», dit un  3. Né en 1903 au vil­lage de Svay Po, M. Nhok Thèm fit ses études re­li­gieuses et mo­rales dans les écoles de pa­gode au Cam­bodge et en Thaï­lande. À l’âge de quinze ans, il en­tra dans l’ordre boud­dhique en tant que no­vice et il ne le quitta, vingt ans plus tard, que pour mieux par­ti­ci­per aux pu­bli­ca­tions de l’Institut boud­dhique, qui ve­nait d’ouvrir ses portes à Phnom Penh. Outre ces pu­bli­ca­tions spé­ciales, M. Nhok Thèm laissa deux ro­mans dont l’un, le «Pisàc snehà» 4L’ dia­bo­lique») fut pu­blié en 1942, et dont l’autre, le «Kù­làp Pai­lin», fut ins­crit au pro­gramme de l’ se­con­daire en 1958. Rom­pant avec le cadre tra­di­tion­nel des ré­cits en vers, ces ro­mans se dif­fé­ren­ciaient par leur  : ils étaient ex­clu­si­ve­ment en prose, dans un or­di­naire et cou­rant, ac­ces­sible à tout le , et ils met­taient en scène — non plus de jeunes princes ou des êtres sur­na­tu­rels, comme la lit­té­ra­ture clas­sique — mais des bien contem­po­rains, fai­sant par­tie des di­verses couches de la  : pay­sans, mi­neurs, pe­tits , avec leurs as­pi­ra­tions, leurs pré­oc­cu­pa­tions et leurs dif­fi­cul­tés quo­ti­diennes. «Ils se ca­rac­té­risent par un ca­ne­vas as­sez simple, dont le noyau prin­ci­pal est sou­vent axé sur les des­ti­nées de deux jeunes gens qui ont à faire face à des obs­tacles de dif­fé­rents ordres avant de voir se réa­li­ser — ou som­brer — leur amour et leur », dit un autre cri­tique 5.

  1. En «កុលាបប៉ៃលិន». Par­fois trans­crit «Ko­lap Pai­lin» ou «Ko­lab Pai­lin». Icône Haut
  2. En khmer ញ៉ុក ថែម. Par­fois trans­crit Gnok Thaém, Nok Thaem ou Ñuk Thèm. Icône Haut
  3. M. Khing Hoc Dy. Icône Haut
  1. En khmer «បិសាចស្នេហា», in­édit en . Par­fois trans­crit «Bei­sach sneha». Icône Haut
  2. M. Mak Phoeun. Icône Haut