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Novalis, « [Œuvres philosophiques. Tome III.] Art et Utopie : les derniers “Fragments” (1799-1800) »

éd. Rue d’Ulm-Presses de l’École normale supérieure, coll. Æsthetica, Paris

éd. Rue d’Ulm-Presses de l’École nor­male su­pé­rieure, coll. Æs­the­tica, Pa­ris

Il s’agit d’une tra­duc­tion par­tielle des «Frag­ments» («Frag­mente») de , ro­man­tique , an­cêtre loin­tain du (XVIIIe siècle). Le comte de Pla­ten écrit dans ses «Jour­naux» 1 : «On est pour les ro­man­tiques al­le­mands, [mais] , j’aime les An­ciens. On m’a lu un jour une de No­va­lis, dont je n’ai pas com­pris une seule syl­labe». Il est vrai que l’œuvre de No­va­lis est l’une des plus énig­ma­tiques, l’une des moins com­pré­hen­sibles de la ; elle est, d’un bout à l’autre, un code se­cret, un chiffre dont la clef s’appelle So­phie von Kühn, dite So­phie de Kühn. C’est au cours d’une tour­née ad­mi­nis­tra­tive, en 1795, que No­va­lis ren­con­tra, au châ­teau de Grü­nin­gen 2, cette toute jeune fille, un peu femme déjà, en qui de­vait s’incarner son ; elle n’avait pas en­core treize prin­temps. Il tomba aus­si­tôt sous son charme et bien­tôt il se fiança avec elle. Entre ce jeune rê­veur et cette «fleur bleue» («blaue Blume») qui s’ouvrait à la , sui­vant le mot de No­va­lis, na­quit une idylle aussi in­so­lite que brève. So­phie mou­rait à peine deux ans plus tard, en 1797, après de cruelles souf­frances cau­sées par une tu­meur. Sa fra­gile et an­gé­lique , sur la­quelle la et sur­tout l’ombre so­len­nelle de la avaient ré­pandu une pré­coce ma­tu­rité, laissa à No­va­lis un im­pé­ris­sable et fu­nèbre. «Le soir s’est fait au­tour de moi», dit-il trois jours plus tard 3, «pen­dant que je re­gar­dais se le­ver l’aurore de ma vie.» Si en­suite son étude fa­vo­rite de­vint la , c’est qu’elle s’appelait au fond comme sa bien-ai­mée : So­phie. Si en­suite il se dé­clara fer­vem­ment chré­tien, c’est que, dans le dé­chaî­ne­ment des mal­heurs de So­phie, il crut re­con­naître ceux de Jé­sus. Elle était, pour lui, l’être cé­leste qui était venu réa­li­ser un idéal jusque-là va­gue­ment pres­senti et rêvé, et main­te­nant contem­plé dans sa  :

«Des­cen­dons», dit-il 4, «vers la tendre Fian­cée,
Vers notre Bien-Aimé Jé­sus!
Ve­nez, l’ombre du soir s’est éployée
Douce aux amants par le abat­tus…
»

  1. En date du 10 avril 1817. Icône Haut
  2. Par­fois trans­crit Gru­ningue. Icône Haut
  1. Dans Henri Lich­ten­ber­ger, «No­va­lis», p. 55. Icône Haut
  2. «Les Dis­ciples à Saïs • à la », p. 90. Icône Haut

Novalis, « [Œuvres philosophiques. Tome II.] Semences »

éd. Allia, Paris

éd. Al­lia, Pa­ris

Il s’agit d’une tra­duc­tion par­tielle des «Frag­ments» («Frag­mente») de , ro­man­tique , an­cêtre loin­tain du (XVIIIe siècle). Le comte de Pla­ten écrit dans ses «Jour­naux» 1 : «On est pour les ro­man­tiques al­le­mands, [mais] , j’aime les An­ciens. On m’a lu un jour une de No­va­lis, dont je n’ai pas com­pris une seule syl­labe». Il est vrai que l’œuvre de No­va­lis est l’une des plus énig­ma­tiques, l’une des moins com­pré­hen­sibles de la ; elle est, d’un bout à l’autre, un code se­cret, un chiffre dont la clef s’appelle So­phie von Kühn, dite So­phie de Kühn. C’est au cours d’une tour­née ad­mi­nis­tra­tive, en 1795, que No­va­lis ren­con­tra, au châ­teau de Grü­nin­gen 2, cette toute jeune fille, un peu femme déjà, en qui de­vait s’incarner son ; elle n’avait pas en­core treize prin­temps. Il tomba aus­si­tôt sous son charme et bien­tôt il se fiança avec elle. Entre ce jeune rê­veur et cette «fleur bleue» («blaue Blume») qui s’ouvrait à la , sui­vant le mot de No­va­lis, na­quit une idylle aussi in­so­lite que brève. So­phie mou­rait à peine deux ans plus tard, en 1797, après de cruelles souf­frances cau­sées par une tu­meur. Sa fra­gile et an­gé­lique , sur la­quelle la et sur­tout l’ombre so­len­nelle de la avaient ré­pandu une pré­coce ma­tu­rité, laissa à No­va­lis un im­pé­ris­sable et fu­nèbre. «Le soir s’est fait au­tour de moi», dit-il trois jours plus tard 3, «pen­dant que je re­gar­dais se le­ver l’aurore de ma vie.» Si en­suite son étude fa­vo­rite de­vint la , c’est qu’elle s’appelait au fond comme sa bien-ai­mée : So­phie. Si en­suite il se dé­clara fer­vem­ment chré­tien, c’est que, dans le dé­chaî­ne­ment des mal­heurs de So­phie, il crut re­con­naître ceux de Jé­sus. Elle était, pour lui, l’être cé­leste qui était venu réa­li­ser un idéal jusque-là va­gue­ment pres­senti et rêvé, et main­te­nant contem­plé dans sa  :

«Des­cen­dons», dit-il 4, «vers la tendre Fian­cée,
Vers notre Bien-Aimé Jé­sus!
Ve­nez, l’ombre du soir s’est éployée
Douce aux amants par le abat­tus…
»

  1. En date du 10 avril 1817. Icône Haut
  2. Par­fois trans­crit Gru­ningue. Icône Haut
  1. Dans Henri Lich­ten­ber­ger, «No­va­lis», p. 55. Icône Haut
  2. «Les Dis­ciples à Saïs • à la », p. 90. Icône Haut

Novalis, « [Œuvres philosophiques. Tome I.] Le Brouillon général : matériaux pour une encyclopédistique (1798-1799) »

éd. Allia, Paris

éd. Al­lia, Pa­ris

Il s’agit d’une tra­duc­tion par­tielle des «Frag­ments» («Frag­mente») de , ro­man­tique , an­cêtre loin­tain du (XVIIIe siècle). Le comte de Pla­ten écrit dans ses «Jour­naux» 1 : «On est pour les ro­man­tiques al­le­mands, [mais] , j’aime les An­ciens. On m’a lu un jour une de No­va­lis, dont je n’ai pas com­pris une seule syl­labe». Il est vrai que l’œuvre de No­va­lis est l’une des plus énig­ma­tiques, l’une des moins com­pré­hen­sibles de la ; elle est, d’un bout à l’autre, un code se­cret, un chiffre dont la clef s’appelle So­phie von Kühn, dite So­phie de Kühn. C’est au cours d’une tour­née ad­mi­nis­tra­tive, en 1795, que No­va­lis ren­con­tra, au châ­teau de Grü­nin­gen 2, cette toute jeune fille, un peu femme déjà, en qui de­vait s’incarner son ; elle n’avait pas en­core treize prin­temps. Il tomba aus­si­tôt sous son charme et bien­tôt il se fiança avec elle. Entre ce jeune rê­veur et cette «fleur bleue» («blaue Blume») qui s’ouvrait à la , sui­vant le mot de No­va­lis, na­quit une idylle aussi in­so­lite que brève. So­phie mou­rait à peine deux ans plus tard, en 1797, après de cruelles souf­frances cau­sées par une tu­meur. Sa fra­gile et an­gé­lique , sur la­quelle la et sur­tout l’ombre so­len­nelle de la avaient ré­pandu une pré­coce ma­tu­rité, laissa à No­va­lis un im­pé­ris­sable et fu­nèbre. «Le soir s’est fait au­tour de moi», dit-il trois jours plus tard 3, «pen­dant que je re­gar­dais se le­ver l’aurore de ma vie.» Si en­suite son étude fa­vo­rite de­vint la , c’est qu’elle s’appelait au fond comme sa bien-ai­mée : So­phie. Si en­suite il se dé­clara fer­vem­ment chré­tien, c’est que, dans le dé­chaî­ne­ment des mal­heurs de So­phie, il crut re­con­naître ceux de Jé­sus. Elle était, pour lui, l’être cé­leste qui était venu réa­li­ser un idéal jusque-là va­gue­ment pres­senti et rêvé, et main­te­nant contem­plé dans sa  :

«Des­cen­dons», dit-il 4, «vers la tendre Fian­cée,
Vers notre Bien-Aimé Jé­sus!
Ve­nez, l’ombre du soir s’est éployée
Douce aux amants par le abat­tus…
»

  1. En date du 10 avril 1817. Icône Haut
  2. Par­fois trans­crit Gru­ningue. Icône Haut
  1. Dans Henri Lich­ten­ber­ger, «No­va­lis», p. 55. Icône Haut
  2. «Les Dis­ciples à Saïs • à la », p. 90. Icône Haut

Novalis, « Henri d’Ofterdingen, “Heinrich von Ofterdingen” »

éd. Aubier, coll. bilingue, Paris

éd. Au­bier, coll. bi­lingue, Pa­ris

Il s’agit d’«Henri d’Ofterdingen» («Hein­rich von Of­ter­din­gen») de , ro­man­tique , an­cêtre loin­tain du (XVIIIe siècle). Le comte de Pla­ten écrit dans ses «Jour­naux» 1 : «On est pour les ro­man­tiques al­le­mands, [mais] , j’aime les An­ciens. On m’a lu un jour une de No­va­lis, dont je n’ai pas com­pris une seule syl­labe». Il est vrai que l’œuvre de No­va­lis est l’une des plus énig­ma­tiques, l’une des moins com­pré­hen­sibles de la ; elle est, d’un bout à l’autre, un code se­cret, un chiffre dont la clef s’appelle So­phie von Kühn, dite So­phie de Kühn. C’est au cours d’une tour­née ad­mi­nis­tra­tive, en 1795, que No­va­lis ren­con­tra, au châ­teau de Grü­nin­gen 2, cette toute jeune fille, un peu femme déjà, en qui de­vait s’incarner son ; elle n’avait pas en­core treize prin­temps. Il tomba aus­si­tôt sous son charme et bien­tôt il se fiança avec elle. Entre ce jeune rê­veur et cette «fleur bleue» («blaue Blume») qui s’ouvrait à la , sui­vant le mot de No­va­lis, na­quit une idylle aussi in­so­lite que brève. So­phie mou­rait à peine deux ans plus tard, en 1797, après de cruelles souf­frances cau­sées par une tu­meur. Sa fra­gile et an­gé­lique , sur la­quelle la et sur­tout l’ombre so­len­nelle de la avaient ré­pandu une pré­coce ma­tu­rité, laissa à No­va­lis un im­pé­ris­sable et fu­nèbre. «Le soir s’est fait au­tour de moi», dit-il trois jours plus tard 3, «pen­dant que je re­gar­dais se le­ver l’aurore de ma vie.» Si en­suite son étude fa­vo­rite de­vint la , c’est qu’elle s’appelait au fond comme sa bien-ai­mée : So­phie. Si en­suite il se dé­clara fer­vem­ment chré­tien, c’est que, dans le dé­chaî­ne­ment des mal­heurs de So­phie, il crut re­con­naître ceux de Jé­sus. Elle était, pour lui, l’être cé­leste qui était venu réa­li­ser un idéal jusque-là va­gue­ment pres­senti et rêvé, et main­te­nant contem­plé dans sa  :

«Des­cen­dons», dit-il 4, «vers la tendre Fian­cée,
Vers notre Bien-Aimé Jé­sus!
Ve­nez, l’ombre du soir s’est éployée
Douce aux amants par le abat­tus…
»

  1. En date du 10 avril 1817. Icône Haut
  2. Par­fois trans­crit Gru­ningue. Icône Haut
  1. Dans Henri Lich­ten­ber­ger, «No­va­lis», p. 55. Icône Haut
  2. «Les Dis­ciples à Saïs • à la », p. 90. Icône Haut

Novalis, « Les Disciples à Saïs • Hymnes à la nuit • Journal intime »

éd. Fata Morgana, Saint-Clément

éd. Fata Mor­gana, Saint-Clé­ment

Il s’agit des «Dis­ciples à Saïs» («Die Lehr­linge zu Sais») et autres œuvres de , ro­man­tique , an­cêtre loin­tain du (XVIIIe siècle). Le comte de Pla­ten écrit dans ses «Jour­naux» 1 : «On est pour les ro­man­tiques al­le­mands, [mais] , j’aime les An­ciens. On m’a lu un jour une de No­va­lis, dont je n’ai pas com­pris une seule syl­labe». Il est vrai que l’œuvre de No­va­lis est l’une des plus énig­ma­tiques, l’une des moins com­pré­hen­sibles de la ; elle est, d’un bout à l’autre, un code se­cret, un chiffre dont la clef s’appelle So­phie von Kühn, dite So­phie de Kühn. C’est au cours d’une tour­née ad­mi­nis­tra­tive, en 1795, que No­va­lis ren­con­tra, au châ­teau de Grü­nin­gen 2, cette toute jeune fille, un peu femme déjà, en qui de­vait s’incarner son ; elle n’avait pas en­core treize prin­temps. Il tomba aus­si­tôt sous son charme et bien­tôt il se fiança avec elle. Entre ce jeune rê­veur et cette «fleur bleue» («blaue Blume») qui s’ouvrait à la , sui­vant le mot de No­va­lis, na­quit une idylle aussi in­so­lite que brève. So­phie mou­rait à peine deux ans plus tard, en 1797, après de cruelles souf­frances cau­sées par une tu­meur. Sa fra­gile et an­gé­lique , sur la­quelle la et sur­tout l’ombre so­len­nelle de la avaient ré­pandu une pré­coce ma­tu­rité, laissa à No­va­lis un im­pé­ris­sable et fu­nèbre. «Le soir s’est fait au­tour de moi», dit-il trois jours plus tard 3, «pen­dant que je re­gar­dais se le­ver l’aurore de ma vie.» Si en­suite son étude fa­vo­rite de­vint la , c’est qu’elle s’appelait au fond comme sa bien-ai­mée : So­phie. Si en­suite il se dé­clara fer­vem­ment chré­tien, c’est que, dans le dé­chaî­ne­ment des mal­heurs de So­phie, il crut re­con­naître ceux de Jé­sus. Elle était, pour lui, l’être cé­leste qui était venu réa­li­ser un idéal jusque-là va­gue­ment pres­senti et rêvé, et main­te­nant contem­plé dans sa  :

«Des­cen­dons», dit-il 4, «vers la tendre Fian­cée,
Vers notre Bien-Aimé Jé­sus!
Ve­nez, l’ombre du soir s’est éployée
Douce aux amants par le abat­tus…
»

  1. En date du 10 avril 1817. Icône Haut
  2. Par­fois trans­crit Gru­ningue. Icône Haut
  1. Dans Henri Lich­ten­ber­ger, «No­va­lis», p. 55. Icône Haut
  2. «Les Dis­ciples à Saïs • à la », p. 90. Icône Haut

Volney, « Considérations sur la guerre actuelle des Turcs »

XVIIIᵉ siècle

XVIIIe siècle

Il s’agit des «Consi­dé­ra­tions sur la ac­tuelle des Turcs» de Constan­tin-Fran­çois de Chas­sebœuf, voya­geur et lit­té­ra­teur , plus connu sous le sur­nom de Vol­ney (XVIIIe-XIXe siècle). Il per­dit sa mère à deux ans et fut laissé entre les mains d’une vieille pa­rente, qui l’abandonna dans un pe­tit col­lège d’Ancenis. Le ré­gime de ce col­lège était fort mau­vais, et la des y était à peine soi­gnée; le di­rec­teur était un bru­tal, qui ne par­lait qu’en gron­dant et ne gron­dait qu’en frap­pant. Vol­ney souf­frait d’autant plus que son père ne ve­nait ja­mais le voir et ne pa­rais­sait ja­mais avoir pour lui cette sol­li­ci­tude que té­moigne un père en­vers son fils. L’enfant avan­çait pour­tant dans ses études et était à la tête de ses classes. Soit par , soit par suite de l’abandon de son père, soit les deux, il se plai­sait dans la so­li­taire et ta­ci­turne, et son n’attendait que d’être li­béré pour se dé­ve­lop­per et pour prendre un es­sor ra­pide. L’occasion ne tarda pas à se pré­sen­ter : une mo­dique somme d’argent lui échut. Il ré­so­lut de l’employer à ac­qué­rir, dans un grand voyage, un fonds de connais­sances nou­velles. La et l’ lui pa­rurent les pays les plus propres aux ob­ser­va­tions his­to­riques et mo­rales dont il vou­lait s’occuper. «Je me sé­pa­re­rai», se pro­mit-il 1, «des so­cié­tés cor­rom­pues; je m’éloignerai des où l’ se dé­prave par la sa­tiété, et des ca­banes où elle s’avilit par la mi­sère; j’irai dans la vivre parmi les ruines; j’interrogerai les an­ciens… par quels mo­biles s’élèvent et s’abaissent les Em­pires; de quelles naissent la pros­pé­rité et les mal­heurs des na­tions; sur quels prin­cipes en­fin doivent s’établir la des so­cié­tés et le des hommes.» Mais pour vi­si­ter ces pays avec fruit, il fal­lait en connaître la  : «Sans la langue, l’on ne sau­rait ap­pré­cier le gé­nie et le ca­rac­tère d’une  : la tra­duc­tion des in­ter­prètes n’a ja­mais l’effet d’un en­tre­tien di­rect», pen­sait-il 2. Cette dif­fi­culté ne re­buta point Vol­ney. Au lieu d’apprendre l’ en , il alla s’enfermer du­rant huit mois dans un couvent du Li­ban, jusqu’à ce qu’il fût en état de par­ler cette langue com­mune à tant d’Orientaux.

  1. «Les Ruines», p. 19. Icône Haut
  1. «Pré­face à “Voyage en Sy­rie et en Égypte”». Icône Haut

Volney, « Leçons d’histoire, prononcées à l’École normale en l’an III de la République française »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit des «Le­çons d’» de Constan­tin-Fran­çois de Chas­sebœuf, voya­geur et lit­té­ra­teur , plus connu sous le sur­nom de Vol­ney (XVIIIe-XIXe siècle). Il per­dit sa mère à deux ans et fut laissé entre les mains d’une vieille pa­rente, qui l’abandonna dans un pe­tit col­lège d’Ancenis. Le ré­gime de ce col­lège était fort mau­vais, et la des y était à peine soi­gnée; le di­rec­teur était un bru­tal, qui ne par­lait qu’en gron­dant et ne gron­dait qu’en frap­pant. Vol­ney souf­frait d’autant plus que son père ne ve­nait ja­mais le voir et ne pa­rais­sait ja­mais avoir pour lui cette sol­li­ci­tude que té­moigne un père en­vers son fils. L’enfant avan­çait pour­tant dans ses études et était à la tête de ses classes. Soit par , soit par suite de l’abandon de son père, soit les deux, il se plai­sait dans la so­li­taire et ta­ci­turne, et son n’attendait que d’être li­béré pour se dé­ve­lop­per et pour prendre un es­sor ra­pide. L’occasion ne tarda pas à se pré­sen­ter : une mo­dique somme d’argent lui échut. Il ré­so­lut de l’employer à ac­qué­rir, dans un grand voyage, un fonds de connais­sances nou­velles. La et l’ lui pa­rurent les pays les plus propres aux ob­ser­va­tions his­to­riques et mo­rales dont il vou­lait s’occuper. «Je me sé­pa­re­rai», se pro­mit-il 1, «des so­cié­tés cor­rom­pues; je m’éloignerai des où l’ se dé­prave par la sa­tiété, et des ca­banes où elle s’avilit par la mi­sère; j’irai dans la vivre parmi les ruines; j’interrogerai les an­ciens… par quels mo­biles s’élèvent et s’abaissent les Em­pires; de quelles naissent la pros­pé­rité et les mal­heurs des na­tions; sur quels prin­cipes en­fin doivent s’établir la des so­cié­tés et le des hommes.» Mais pour vi­si­ter ces pays avec fruit, il fal­lait en connaître la  : «Sans la langue, l’on ne sau­rait ap­pré­cier le gé­nie et le ca­rac­tère d’une  : la tra­duc­tion des in­ter­prètes n’a ja­mais l’effet d’un en­tre­tien di­rect», pen­sait-il 2. Cette dif­fi­culté ne re­buta point Vol­ney. Au lieu d’apprendre l’ en , il alla s’enfermer du­rant huit mois dans un couvent du Li­ban, jusqu’à ce qu’il fût en état de par­ler cette langue com­mune à tant d’Orientaux.

  1. «Les Ruines», p. 19. Icône Haut
  1. «Pré­face à “Voyage en Sy­rie et en Égypte”». Icône Haut

Ibn Rushd (Averroès), « Abrégé du “Mustaṣfā” »

éd. De Gruyter, coll. Corpus philosophorum Medii Ævi-Scientia græco-arabica, Berlin

éd. De Gruy­ter, coll. Cor­pus phi­lo­so­pho­rum Me­dii Ævi-Scien­tia græco-ara­bica, Ber­lin

Il s’agit du «Muḫtaṣar al-Mus­taṣfâ» 1 d’Ibn Ru­shd 2 (XIIe siècle apr. J.-C.), abrégé du livre de de Ghazâli in­ti­tulé «Mus­taṣfâ». De tous les que l’ donna à l’, ce­lui qui laissa le plus de traces dans la des peuples, grâce à ses re­mar­quables sur les d’Aris­tote, fut Ibn Ru­shd, éga­le­ment connu sous les cor­rom­pus d’Aben-Rost, Aver­roïs, Aver­rhoës ou Aver­roès 3. Dans son na­tale, ce coin pri­vi­lé­gié du , le goût des et des belles choses avait éta­bli au Xe siècle une dont notre époque mo­derne peut à peine of­frir un exemple. «Chré­tiens, juifs, par­laient la même , chan­taient les mêmes poé­sies, par­ti­ci­paient aux mêmes études lit­té­raires et . Toutes les bar­rières qui sé­parent les hommes étaient tom­bées; tous tra­vaillaient d’un même ac­cord à l’œuvre de la com­mune», dit Re­nan. Abû Ya‘ḳûb Yû­suf 4, ca­life de l’Andalousie et contem­po­rain d’Ibn Ru­shd, fut le prince le plus let­tré de son . L’illustre phi­lo­sophe Ibn Tho­faïl ob­tint à sa Cour une grande et en pro­fita pour y at­ti­rer les de re­nom. Ce fut d’après le vœu ex­primé par Yû­suf et sur les ins­tances d’Ibn Tho­faïl qu’Ibn Ru­shd en­tre­prit de com­men­ter . Ja­mais ce der­nier n’avait reçu de soins aussi éten­dus, aussi sin­cères et dé­voués que ceux que lui pro­di­guera Ibn Ru­shd. L’ ne sera plus ; il sera . «Mais la cause fa­tale qui a étouffé chez les mu­sul­mans les plus beaux germes de dé­ve­lop­pe­ment in­tel­lec­tuel, le fa­na­tisme re­li­gieux, pré­pa­rait déjà la ruine [de la ]», dit Re­nan. Vers la fin du XIIe siècle, l’antipathie des imams et du contre les études ra­tion­nelles se dé­chaîne sur toute la sur­face du monde mu­sul­man. Bien­tôt il suf­fira de dire d’un  : «Un tel tra­vaille à la phi­lo­so­phie ou donne des le­çons d’», pour que les gens du peuple lui ap­pliquent im­mé­dia­te­ment le nom d’«im­pie», de «mé­créant», etc.; et que, si par mal­heur il per­sé­vère, ils le frappent dans la rue ou lui brûlent sa mai­son.

  1. En arabe «مختصر المستصفى». Éga­le­ment connu sous le titre d’«Iḫtiṣâr al-Mus­taṣfâ» («اختصار المستصفى»). Icône Haut
  2. En arabe ابن رشد. Au­tre­fois trans­crit Ibn-Ro­sched, Ebn-Roëch, Ebn Ro­schd, Ibn-Ro­shd, Ibn Ro­chd ou Ibn Rušd. Icône Haut
  1. Par sub­sti­tu­tion d’Aven (Aben) à Ibn. Icône Haut
  2. En arabe أبو يعقوب يوسف. Au­tre­fois trans­crit Abu Ya­qub Yu­suf, Abou Ya‘qoûb Yoû­çof ou Abou-Ya’coub You­souf. Icône Haut

Volney, « La Loi naturelle, ou Principes physiques de la morale »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit de «La Loi na­tu­relle, ou Prin­cipes phy­siques de la » 1 de Constan­tin-Fran­çois de Chas­sebœuf, voya­geur et lit­té­ra­teur , plus connu sous le sur­nom de Vol­ney (XVIIIe-XIXe siècle). Il per­dit sa mère à deux ans et fut laissé entre les mains d’une vieille pa­rente, qui l’abandonna dans un pe­tit col­lège d’Ancenis. Le ré­gime de ce col­lège était fort mau­vais, et la des y était à peine soi­gnée; le di­rec­teur était un bru­tal, qui ne par­lait qu’en gron­dant et ne gron­dait qu’en frap­pant. Vol­ney souf­frait d’autant plus que son père ne ve­nait ja­mais le voir et ne pa­rais­sait ja­mais avoir pour lui cette sol­li­ci­tude que té­moigne un père en­vers son fils. L’enfant avan­çait pour­tant dans ses études et était à la tête de ses classes. Soit par , soit par suite de l’abandon de son père, soit les deux, il se plai­sait dans la so­li­taire et ta­ci­turne, et son n’attendait que d’être li­béré pour se dé­ve­lop­per et pour prendre un es­sor ra­pide. L’occasion ne tarda pas à se pré­sen­ter : une mo­dique somme d’argent lui échut. Il ré­so­lut de l’employer à ac­qué­rir, dans un grand voyage, un fonds de connais­sances nou­velles. La et l’ lui pa­rurent les pays les plus propres aux ob­ser­va­tions his­to­riques et mo­rales dont il vou­lait s’occuper. «Je me sé­pa­re­rai», se pro­mit-il 2, «des so­cié­tés cor­rom­pues; je m’éloignerai des où l’ se dé­prave par la sa­tiété, et des ca­banes où elle s’avilit par la mi­sère; j’irai dans la vivre parmi les ruines; j’interrogerai les an­ciens… par quels mo­biles s’élèvent et s’abaissent les Em­pires; de quelles naissent la pros­pé­rité et les mal­heurs des na­tions; sur quels prin­cipes en­fin doivent s’établir la des so­cié­tés et le des hommes.» Mais pour vi­si­ter ces pays avec fruit, il fal­lait en connaître la  : «Sans la langue, l’on ne sau­rait ap­pré­cier le gé­nie et le ca­rac­tère d’une  : la tra­duc­tion des in­ter­prètes n’a ja­mais l’effet d’un en­tre­tien di­rect», pen­sait-il 3. Cette dif­fi­culté ne re­buta point Vol­ney. Au lieu d’apprendre l’ en , il alla s’enfermer du­rant huit mois dans un couvent du Li­ban, jusqu’à ce qu’il fût en état de par­ler cette langue com­mune à tant d’Orientaux.

  1. Éga­le­ment connu sous le titre de «Ca­té­chisme du ci­toyen fran­çais». Icône Haut
  2. «Les Ruines», p. 19. Icône Haut
  1. «Pré­face à “Voyage en Sy­rie et en Égypte”». Icône Haut

Maïmonide, « Le Livre des commandements, “Séfèr hamitsvoth” »

éd. L’Âge d’homme, Lausanne

éd. L’Âge d’, Lau­sanne

Il s’agit d’une tra­duc­tion in­di­recte du «Livre des com­man­de­ments» 1Ki­tab al-fa­raid») de Rabbi Moïse ben Maï­mon 2, dit Maï­mo­nide. C’est l’un des les plus cé­lèbres qu’aient eus les Juifs, les­quels ont cou­tume de dire pour ex­pri­mer leur ad­mi­ra­tion en­vers lui : «De­puis Moïse (le pro­phète) jusqu’à Moïse (le phi­lo­sophe), il n’y a point eu d’autre Moïse» («Mi Mo­shé ad Mo­shé, lo kam ké Mo­shé» 3). Dans les hé­braïques, il est sou­vent dé­si­gné par le nom de Ram­bam 4 com­posé, se­lon l’usage , des lettres ini­tiales R. M. b. M. de son nom en­tier. Dans les livres la­tins, il est sou­vent cité sous les de Moïse le Cor­douan (Moses Cor­du­ben­sis), parce qu’il na­quit à Cor­doue, et de Moïse l’Égyptien (Moses Ægyp­tius), parce que, chassé par les re­li­gieuses des Al­mo­hades, il dut se ré­fu­gier en , où il de­vint pre­mier mé­de­cin du Sul­tan. On au­rait pu ajou­ter à ces noms ce­lui de Moïse le Pro­ven­çal, parce que la Pro­vence donna asile à la plus grande par­tie des Juifs ex­pul­sés du midi de l’; et que c’est à Lu­nel, et non au Caire, que «Le Guide des éga­rés» fut tra­duit de l’ en par Sa­muel ben Yé­huda ibn Ti­bon 5, le­quel en­tama sa tra­duc­tion du vi­vant même de Maï­mo­nide. Dans l’«Épître à Rabbi Sa­muel ibn Ti­bon sur la tra­duc­tion du “Guide des éga­rés”» et l’«Épître à la de Lu­nel», Maï­mo­nide fait de cette com­mu­nauté pro­ven­çale son hé­ri­tière spi­ri­tuelle : «Je suis», dit-il 6, «[un] au­teur en arabe, cette langue dont le dé­cline… [Mais] vous, maîtres et proches, af­fer­mis­sez-vous! For­ti­fiez vos cœurs; car je viens pro­cla­mer ceci : en ces d’affliction, nul n’est plus là pour bran­dir l’étendard de Moïse, ni pour ap­pro­fon­dir les pa­roles des maîtres du Tal­mud… à part vous-mêmes et ceux des ci­tés de vos ré­gions. Vous qui êtes conti­nuel­le­ment ab­sor­bés, comme je le sais, dans l’étude et l’ des textes; vous, dé­po­si­taires de l’intellect et du sa­voir! Sa­chez qu’en maints autres lieux, la Tora a été éga­rée par ses propres fils… Sur la d’ et à tra­vers toute la , un seul en­droit, je veux dire Alep, compte quelques qui mé­ditent la Tora… Pour ce qui est des ci­tés du Magh­reb, dans notre mal­heur, nous avons ap­pris quel dé­cret a été pro­noncé contre les Juifs qui s’y trouvent. Il n’est donc point de nulle part, si ce n’est au­près de vous, , fi­gures de notre .»

  1. Par­fois tra­duit «Le Livre des pré­ceptes». Icône Haut
  2. En hé­breu רבי משה בן מימון. Par­fois trans­crit Moses ben Mei­mun, Mô­sheh ben May­mûn, Moïse ben Mai­moun, Moyses ben Mai­mon, Moyse ben Mai­mon, Moshe ben May­mon, Mosche ben Mai­mon, Moše ben Ma­j­mon ou Mo­ché ben Maï­mon. Icône Haut
  3. En hé­breu «ממשה עד משה לא קם כמשה». Par­fois trans­crit «Mi-Mo­sheh ‘ad Mo­sheh, lo qam ke-Mo­sheh», «Mi­mo­sché ad Mo­sché, lo kam ca Mo­sché», «Me­moshe ad Moshe, lo kam k’Moshe», «Mi-Moshe we-’ad Moshe, lo kom ke-Moshe» ou «Mi-Mošé we-‘ad Mošé, lo qam ke-Mošé». Icône Haut
  1. En hé­breu רמב״ם. Icône Haut
  2. En hé­breu שמואל בן יהודה אבן תיבון. Par­fois trans­crit Sa­muel ben Ju­dah ibn Tib­bon, Sa­muel ben Ye­houda ibn Tib­bon ou Sa­muel ben Je­huda ibn Tib­bon. Icône Haut
  3. «Lettres de Fo­stat • La par l’esprit», p. 45 & 47-48. Icône Haut

Maïmonide, « Épître sur la persécution • Épître au Yémen • Épître sur la résurrection • Introduction au chapitre “Helèq” »

éd. Verdier, coll. Les Dix Paroles, Lagrasse

éd. Ver­dier, coll. Les Dix Pa­roles, La­grasse

Il s’agit d’une tra­duc­tion in­di­recte de l’«Épître au Yé­men» («Al-ri­sala al-Ya­ma­niyya» 1) et autres œuvres de Rabbi Moïse ben Maï­mon 2, dit Maï­mo­nide. C’est l’un des les plus cé­lèbres qu’aient eus les Juifs, les­quels ont cou­tume de dire pour ex­pri­mer leur ad­mi­ra­tion en­vers lui : «De­puis Moïse (le pro­phète) jusqu’à Moïse (le phi­lo­sophe), il n’y a point eu d’autre Moïse» («Mi Mo­shé ad Mo­shé, lo kam ké Mo­shé» 3). Dans les hé­braïques, il est sou­vent dé­si­gné par le nom de Ram­bam 4 com­posé, se­lon l’usage , des lettres ini­tiales R. M. b. M. de son nom en­tier. Dans les livres la­tins, il est sou­vent cité sous les de Moïse le Cor­douan (Moses Cor­du­ben­sis), parce qu’il na­quit à Cor­doue, et de Moïse l’Égyptien (Moses Ægyp­tius), parce que, chassé par les re­li­gieuses des Al­mo­hades, il dut se ré­fu­gier en , où il de­vint pre­mier mé­de­cin du Sul­tan. On au­rait pu ajou­ter à ces noms ce­lui de Moïse le Pro­ven­çal, parce que la Pro­vence donna asile à la plus grande par­tie des Juifs ex­pul­sés du midi de l’; et que c’est à Lu­nel, et non au Caire, que «Le Guide des éga­rés» fut tra­duit de l’ en par Sa­muel ben Yé­huda ibn Ti­bon 5, le­quel en­tama sa tra­duc­tion du vi­vant même de Maï­mo­nide. Dans l’«Épître à Rabbi Sa­muel ibn Ti­bon sur la tra­duc­tion du “Guide des éga­rés”» et l’«Épître à la de Lu­nel», Maï­mo­nide fait de cette com­mu­nauté pro­ven­çale son hé­ri­tière spi­ri­tuelle : «Je suis», dit-il 6, «[un] au­teur en arabe, cette langue dont le dé­cline… [Mais] vous, maîtres et proches, af­fer­mis­sez-vous! For­ti­fiez vos cœurs; car je viens pro­cla­mer ceci : en ces d’affliction, nul n’est plus là pour bran­dir l’étendard de Moïse, ni pour ap­pro­fon­dir les pa­roles des maîtres du Tal­mud… à part vous-mêmes et ceux des ci­tés de vos ré­gions. Vous qui êtes conti­nuel­le­ment ab­sor­bés, comme je le sais, dans l’étude et l’ des textes; vous, dé­po­si­taires de l’intellect et du sa­voir! Sa­chez qu’en maints autres lieux, la Tora a été éga­rée par ses propres fils… Sur la d’ et à tra­vers toute la , un seul en­droit, je veux dire Alep, compte quelques qui mé­ditent la Tora… Pour ce qui est des ci­tés du Magh­reb, dans notre mal­heur, nous avons ap­pris quel dé­cret a été pro­noncé contre les Juifs qui s’y trouvent. Il n’est donc point de nulle part, si ce n’est au­près de vous, , fi­gures de notre .»

  1. Par­fois trans­crit «Al-risāla al-Ya­manīya» ou «Al-risā­lah al-Ya­manīyah». Icône Haut
  2. En hé­breu רבי משה בן מימון. Par­fois trans­crit Moses ben Mei­mun, Mô­sheh ben May­mûn, Moïse ben Mai­moun, Moyses ben Mai­mon, Moyse ben Mai­mon, Moshe ben May­mon, Mosche ben Mai­mon, Moše ben Ma­j­mon ou Mo­ché ben Maï­mon. Icône Haut
  3. En hé­breu «ממשה עד משה לא קם כמשה». Par­fois trans­crit «Mi-Mo­sheh ‘ad Mo­sheh, lo qam ke-Mo­sheh», «Mi­mo­sché ad Mo­sché, lo kam ca Mo­sché», «Me­moshe ad Moshe, lo kam k’Moshe», «Mi-Moshe we-’ad Moshe, lo kom ke-Moshe» ou «Mi-Mošé we-‘ad Mošé, lo qam ke-Mošé». Icône Haut
  1. En hé­breu רמב״ם. Icône Haut
  2. En hé­breu שמואל בן יהודה אבן תיבון. Par­fois trans­crit Sa­muel ben Ju­dah ibn Tib­bon, Sa­muel ben Ye­houda ibn Tib­bon ou Sa­muel ben Je­huda ibn Tib­bon. Icône Haut
  3. «Lettres de Fo­stat • La par l’esprit», p. 45 & 47-48. Icône Haut

Maïmonide, « Traité d’éthique, [ou] Huit Chapitres »

éd. D. de Brouwer, coll. Midrash-Références, Paris

éd. D. de Brou­wer, coll. Mi­drash-Ré­fé­rences, Pa­ris

Il s’agit des «Huit Cha­pitres», ex­traits du «Livre du lu­mi­naire» 1Ki­tab al-si­raj» 2), de Rabbi Moïse ben Maï­mon 3, dit Maï­mo­nide. C’est l’un des les plus cé­lèbres qu’aient eus les Juifs, les­quels ont cou­tume de dire pour ex­pri­mer leur ad­mi­ra­tion en­vers lui : «De­puis Moïse (le pro­phète) jusqu’à Moïse (le phi­lo­sophe), il n’y a point eu d’autre Moïse» («Mi Mo­shé ad Mo­shé, lo kam ké Mo­shé» 4). Dans les hé­braïques, il est sou­vent dé­si­gné par le nom de Ram­bam 5 com­posé, se­lon l’usage , des lettres ini­tiales R. M. b. M. de son nom en­tier. Dans les livres la­tins, il est sou­vent cité sous les de Moïse le Cor­douan (Moses Cor­du­ben­sis), parce qu’il na­quit à Cor­doue, et de Moïse l’Égyptien (Moses Ægyp­tius), parce que, chassé par les re­li­gieuses des Al­mo­hades, il dut se ré­fu­gier en , où il de­vint pre­mier mé­de­cin du Sul­tan. On au­rait pu ajou­ter à ces noms ce­lui de Moïse le Pro­ven­çal, parce que la Pro­vence donna asile à la plus grande par­tie des Juifs ex­pul­sés du midi de l’; et que c’est à Lu­nel, et non au Caire, que «Le Guide des éga­rés» fut tra­duit de l’ en par Sa­muel ben Yé­huda ibn Ti­bon 6, le­quel en­tama sa tra­duc­tion du vi­vant même de Maï­mo­nide. Dans l’«Épître à Rabbi Sa­muel ibn Ti­bon sur la tra­duc­tion du “Guide des éga­rés”» et l’«Épître à la de Lu­nel», Maï­mo­nide fait de cette com­mu­nauté pro­ven­çale son hé­ri­tière spi­ri­tuelle : «Je suis», dit-il 7, «[un] au­teur en arabe, cette langue dont le dé­cline… [Mais] vous, maîtres et proches, af­fer­mis­sez-vous! For­ti­fiez vos cœurs; car je viens pro­cla­mer ceci : en ces d’affliction, nul n’est plus là pour bran­dir l’étendard de Moïse, ni pour ap­pro­fon­dir les pa­roles des maîtres du Tal­mud… à part vous-mêmes et ceux des ci­tés de vos ré­gions. Vous qui êtes conti­nuel­le­ment ab­sor­bés, comme je le sais, dans l’étude et l’ des textes; vous, dé­po­si­taires de l’intellect et du sa­voir! Sa­chez qu’en maints autres lieux, la Tora a été éga­rée par ses propres fils… Sur la d’ et à tra­vers toute la , un seul en­droit, je veux dire Alep, compte quelques qui mé­ditent la Tora… Pour ce qui est des ci­tés du Magh­reb, dans notre mal­heur, nous avons ap­pris quel dé­cret a été pro­noncé contre les Juifs qui s’y trouvent. Il n’est donc point de nulle part, si ce n’est au­près de vous, , fi­gures de notre .»

  1. Par­fois tra­duit «Livre de la lu­mière». Icône Haut
  2. Par­fois trans­crit «Kitāb al-sarāj» ou «Ki­tab es-si­râdj». Icône Haut
  3. En hé­breu רבי משה בן מימון. Par­fois trans­crit Moses ben Mei­mun, Mô­sheh ben May­mûn, Moïse ben Mai­moun, Moyses ben Mai­mon, Moyse ben Mai­mon, Moshe ben May­mon, Mosche ben Mai­mon, Moše ben Ma­j­mon ou Mo­ché ben Maï­mon. Icône Haut
  4. En hé­breu «ממשה עד משה לא קם כמשה». Par­fois trans­crit «Mi-Mo­sheh ‘ad Mo­sheh, lo qam ke-Mo­sheh», «Mi­mo­sché ad Mo­sché, lo kam ca Mo­sché», «Me­moshe ad Moshe, lo kam k’Moshe», «Mi-Moshe we-’ad Moshe, lo kom ke-Moshe» ou «Mi-Mošé we-‘ad Mošé, lo qam ke-Mošé». Icône Haut
  1. En hé­breu רמב״ם. Icône Haut
  2. En hé­breu שמואל בן יהודה אבן תיבון. Par­fois trans­crit Sa­muel ben Ju­dah ibn Tib­bon, Sa­muel ben Ye­houda ibn Tib­bon ou Sa­muel ben Je­huda ibn Tib­bon. Icône Haut
  3. «Lettres de Fo­stat • La par l’esprit», p. 45 & 47-48. Icône Haut

Maïmonide, « Traité des poisons »

éd. Lipschutz, Paris

éd. Lip­schutz, Pa­ris

Il s’agit du « des » («Al-su­mum wal-mu­ta­har­riz min al-ad­wiyah al-ki­ta­lah» 1, lit­té­ra­le­ment «Des poi­sons et des contre les mor­telles» 2) de Rabbi Moïse ben Maï­mon 3, dit Maï­mo­nide. C’est l’un des les plus cé­lèbres qu’aient eus les Juifs, les­quels ont cou­tume de dire pour ex­pri­mer leur ad­mi­ra­tion en­vers lui : «De­puis Moïse (le pro­phète) jusqu’à Moïse (le phi­lo­sophe), il n’y a point eu d’autre Moïse» («Mi Mo­shé ad Mo­shé, lo kam ké Mo­shé» 4). Dans les hé­braïques, il est sou­vent dé­si­gné par le nom de Ram­bam 5 com­posé, se­lon l’usage , des lettres ini­tiales R. M. b. M. de son nom en­tier. Dans les livres la­tins, il est sou­vent cité sous les de Moïse le Cor­douan (Moses Cor­du­ben­sis), parce qu’il na­quit à Cor­doue, et de Moïse l’Égyptien (Moses Ægyp­tius), parce que, chassé par les re­li­gieuses des Al­mo­hades, il dut se ré­fu­gier en , où il de­vint pre­mier mé­de­cin du Sul­tan. On au­rait pu ajou­ter à ces noms ce­lui de Moïse le Pro­ven­çal, parce que la Pro­vence donna asile à la plus grande par­tie des Juifs ex­pul­sés du midi de l’; et que c’est à Lu­nel, et non au Caire, que «Le Guide des éga­rés» fut tra­duit de l’ en par Sa­muel ben Yé­huda ibn Ti­bon 6, le­quel en­tama sa tra­duc­tion du vi­vant même de Maï­mo­nide. Dans l’«Épître à Rabbi Sa­muel ibn Ti­bon sur la tra­duc­tion du “Guide des éga­rés”» et l’«Épître à la de Lu­nel», Maï­mo­nide fait de cette com­mu­nauté pro­ven­çale son hé­ri­tière spi­ri­tuelle : «Je suis», dit-il 7, «[un] au­teur en arabe, cette langue dont le dé­cline… [Mais] vous, maîtres et proches, af­fer­mis­sez-vous! For­ti­fiez vos cœurs; car je viens pro­cla­mer ceci : en ces d’affliction, nul n’est plus là pour bran­dir l’étendard de Moïse, ni pour ap­pro­fon­dir les pa­roles des maîtres du Tal­mud… à part vous-mêmes et ceux des ci­tés de vos ré­gions. Vous qui êtes conti­nuel­le­ment ab­sor­bés, comme je le sais, dans l’étude et l’ des textes; vous, dé­po­si­taires de l’intellect et du sa­voir! Sa­chez qu’en maints autres lieux, la Tora a été éga­rée par ses propres fils… Sur la d’ et à tra­vers toute la , un seul en­droit, je veux dire Alep, compte quelques qui mé­ditent la Tora… Pour ce qui est des ci­tés du Magh­reb, dans notre mal­heur, nous avons ap­pris quel dé­cret a été pro­noncé contre les Juifs qui s’y trouvent. Il n’est donc point de nulle part, si ce n’est au­près de vous, , fi­gures de notre .»

  1. Par­fois trans­crit «Al-su­mûm wa-al-mu­taḥar­riz min al-ad­wiya al-qi­tâla», «Al-sumūm wal-mu­taḥar­riz min al-ad­wiya al-qitā­lah», «As-so­mum u al-mo­ta­har­riz mim al-aduiya al-qat­tala», «As-su­mûm wa’l-mutaḥarriz min al-ad­wiya al-qat­tâla», «As-su­mum wa’l-mutaharriz min al-ad­wiya al-qut­tala» ou «As-so­moûm w’al-motaharriz min al-ad­wiya al-qat­tâla». Icône Haut
  2. Par­fois tra­duit «Des poi­sons et des pré­ser­va­tifs contre les re­mèdes mor­tels». Icône Haut
  3. En hé­breu רבי משה בן מימון. Par­fois trans­crit Moses ben Mei­mun, Mô­sheh ben May­mûn, Moïse ben Mai­moun, Moyses ben Mai­mon, Moyse ben Mai­mon, Moshe ben May­mon, Mosche ben Mai­mon, Moše ben Ma­j­mon ou Mo­ché ben Maï­mon. Icône Haut
  4. En hé­breu «ממשה עד משה לא קם כמשה». Par­fois trans­crit «Mi-Mo­sheh ‘ad Mo­sheh, lo qam ke-Mo­sheh», «Mi­mo­sché ad Mo­sché, lo kam ca Mo­sché», «Me­moshe ad Moshe, lo kam k’Moshe», «Mi-Moshe we-’ad Moshe, lo kom ke-Moshe» ou «Mi-Mošé we-‘ad Mošé, lo qam ke-Mošé». Icône Haut
  1. En hé­breu רמב״ם. Icône Haut
  2. En hé­breu שמואל בן יהודה אבן תיבון. Par­fois trans­crit Sa­muel ben Ju­dah ibn Tib­bon, Sa­muel ben Ye­houda ibn Tib­bon ou Sa­muel ben Je­huda ibn Tib­bon. Icône Haut
  3. «Lettres de Fo­stat • La par l’esprit», p. 45 & 47-48. Icône Haut