Il s’agit du « Dit d’Ormr fils de Stórólfr » (« Orms Þáttr Stórólfssonar ») et autres sagas islandaises. Durant le siècle et demi de leur rédaction, entre les années 1200 et 1350 apr. J.-C., les sagas s’imposent par leur intensité dramatique, par leur style ramassé et presque bourru, par leur réalisme dur, tempéré d’héroïsme et d’exemples de vertu, comme la lecture favorite des hommes du Nord et comme le fleuron de l’art narratif européen. Le mot « saga » vient du verbe « segja » (« dire », « raconter »), qu’on retrouve dans toutes les langues du Nord : danois, « sige » ; suédois, « säga » ; allemand, « sagen » ; néerlandais, « zeggen » ; anglais, « say ». On aurait tort cependant d’attribuer à la Scandinavie entière la paternité de ce genre qui, à une ou deux exceptions près, est typiquement et exclusivement islandais. Il faut avouer que l’Islande est peu connue, en dehors de quelques spécialistes. Il n’est donc pas étonnant que le vulgaire regarde les habitants de cette île lointaine presque avec dédain. Il les considère comme des demi-barbares habillés de peaux de bêtes. Et puis, lorsqu’on vient lui dire que ces misérables sauvages nous ont donné l’ensemble des sagas et tout ce que nous lisons de plus ancien sur les civilisations nordiques, à telle enseigne que la vieille langue de ces civilisations est surnommée « le vieil islandais », cela lui paraît un paradoxe. Mais essayons de rétablir la vérité ! En 874 apr. J.-C. les Norvégiens prirent pied en Islande, où ils ne tardèrent pas à établir une république aristocratique. Quel était le nombre des premiers colons ? C’est ce que rien n’indique. On sait seulement que, parmi ceux qui y construisirent leur demeure, on comptait une majorité de familles nobles fuyant le despote Harald Ier 1, trop lasses de sa domination ou trop fières pour l’accepter : « Vers la fin de la vie de Ketill », dit une saga 2, « s’éleva la puissance du roi Harald à la Belle Chevelure, si bien qu’aucun [seigneur], non plus qu’aucun autre homme d’importance, ne prospérait dans le pays si le roi ne disposait à lui seul de [toutes les] prérogatives… Lorsque Ketill apprit que le roi Harald lui destinait le même lot qu’aux autres puissants hommes, [il dit à ses proches] : “J’ai des informations véridiques sur la haine que nous voue le roi Harald… ; j’ai l’impression que l’on nous donne à choisir entre deux choses : fuir le pays ou être tués chacun chez soi” ». Tous ceux qui ne voulaient pas courber la tête sous le sceptre du roi, s’en allaient à travers les flots chercher une heureuse « terre de glace » où il n’y avait encore ni autorité ni monarque ; où chaque chef de famille pouvait régner en liberté dans sa demeure, sans avoir peur du roi : « Il y avait là de bonnes terres, et il n’y avait pas besoin d’argent pour les acheter… ; on y prenait du saumon et d’autres poissons à longueur d’année », ajoute la même saga. Les émigrations devinrent en peu de temps si fréquentes et si nombreuses, que Harald Ier, craignant de voir la Norvège se dépeupler, imposa un tribut à tous ceux qui la quitteraient et parfois s’empara de leurs biens.
amitié
« La Saga de Thorir-aux-poules, “Hœnsa-Þóris Saga” »
éd. du Porte-glaive, coll. Lumière du septentrion-Islande, Paris
Il s’agit de la « Saga de Þórir-aux-poules » (« Hœnsna-Þóris Saga » 1) et autres sagas islandaises. Durant le siècle et demi de leur rédaction, entre les années 1200 et 1350 apr. J.-C., les sagas s’imposent par leur intensité dramatique, par leur style ramassé et presque bourru, par leur réalisme dur, tempéré d’héroïsme et d’exemples de vertu, comme la lecture favorite des hommes du Nord et comme le fleuron de l’art narratif européen. Le mot « saga » vient du verbe « segja » (« dire », « raconter »), qu’on retrouve dans toutes les langues du Nord : danois, « sige » ; suédois, « säga » ; allemand, « sagen » ; néerlandais, « zeggen » ; anglais, « say ». On aurait tort cependant d’attribuer à la Scandinavie entière la paternité de ce genre qui, à une ou deux exceptions près, est typiquement et exclusivement islandais. Il faut avouer que l’Islande est peu connue, en dehors de quelques spécialistes. Il n’est donc pas étonnant que le vulgaire regarde les habitants de cette île lointaine presque avec dédain. Il les considère comme des demi-barbares habillés de peaux de bêtes. Et puis, lorsqu’on vient lui dire que ces misérables sauvages nous ont donné l’ensemble des sagas et tout ce que nous lisons de plus ancien sur les civilisations nordiques, à telle enseigne que la vieille langue de ces civilisations est surnommée « le vieil islandais », cela lui paraît un paradoxe. Mais essayons de rétablir la vérité ! En 874 apr. J.-C. les Norvégiens prirent pied en Islande, où ils ne tardèrent pas à établir une république aristocratique. Quel était le nombre des premiers colons ? C’est ce que rien n’indique. On sait seulement que, parmi ceux qui y construisirent leur demeure, on comptait une majorité de familles nobles fuyant le despote Harald Ier 2, trop lasses de sa domination ou trop fières pour l’accepter : « Vers la fin de la vie de Ketill », dit une saga 3, « s’éleva la puissance du roi Harald à la Belle Chevelure, si bien qu’aucun [seigneur], non plus qu’aucun autre homme d’importance, ne prospérait dans le pays si le roi ne disposait à lui seul de [toutes les] prérogatives… Lorsque Ketill apprit que le roi Harald lui destinait le même lot qu’aux autres puissants hommes, [il dit à ses proches] : “J’ai des informations véridiques sur la haine que nous voue le roi Harald… ; j’ai l’impression que l’on nous donne à choisir entre deux choses : fuir le pays ou être tués chacun chez soi” ». Tous ceux qui ne voulaient pas courber la tête sous le sceptre du roi, s’en allaient à travers les flots chercher une heureuse « terre de glace » où il n’y avait encore ni autorité ni monarque ; où chaque chef de famille pouvait régner en liberté dans sa demeure, sans avoir peur du roi : « Il y avait là de bonnes terres, et il n’y avait pas besoin d’argent pour les acheter… ; on y prenait du saumon et d’autres poissons à longueur d’année », ajoute la même saga. Les émigrations devinrent en peu de temps si fréquentes et si nombreuses, que Harald Ier, craignant de voir la Norvège se dépeupler, imposa un tribut à tous ceux qui la quitteraient et parfois s’empara de leurs biens.
« Saga d’Oddr aux Flèches • Saga de Ketill le Saumon • Saga de Grímr à la Joue velue »
Il s’agit de la « Saga d’Oddr aux Flèches » (« Örvar-Odds Saga ») et autres sagas islandaises. Durant le siècle et demi de leur rédaction, entre les années 1200 et 1350 apr. J.-C., les sagas s’imposent par leur intensité dramatique, par leur style ramassé et presque bourru, par leur réalisme dur, tempéré d’héroïsme et d’exemples de vertu, comme la lecture favorite des hommes du Nord et comme le fleuron de l’art narratif européen. Le mot « saga » vient du verbe « segja » (« dire », « raconter »), qu’on retrouve dans toutes les langues du Nord : danois, « sige » ; suédois, « säga » ; allemand, « sagen » ; néerlandais, « zeggen » ; anglais, « say ». On aurait tort cependant d’attribuer à la Scandinavie entière la paternité de ce genre qui, à une ou deux exceptions près, est typiquement et exclusivement islandais. Il faut avouer que l’Islande est peu connue, en dehors de quelques spécialistes. Il n’est donc pas étonnant que le vulgaire regarde les habitants de cette île lointaine presque avec dédain. Il les considère comme des demi-barbares habillés de peaux de bêtes. Et puis, lorsqu’on vient lui dire que ces misérables sauvages nous ont donné l’ensemble des sagas et tout ce que nous lisons de plus ancien sur les civilisations nordiques, à telle enseigne que la vieille langue de ces civilisations est surnommée « le vieil islandais », cela lui paraît un paradoxe. Mais essayons de rétablir la vérité ! En 874 apr. J.-C. les Norvégiens prirent pied en Islande, où ils ne tardèrent pas à établir une république aristocratique. Quel était le nombre des premiers colons ? C’est ce que rien n’indique. On sait seulement que, parmi ceux qui y construisirent leur demeure, on comptait une majorité de familles nobles fuyant le despote Harald Ier 1, trop lasses de sa domination ou trop fières pour l’accepter : « Vers la fin de la vie de Ketill », dit une saga 2, « s’éleva la puissance du roi Harald à la Belle Chevelure, si bien qu’aucun [seigneur], non plus qu’aucun autre homme d’importance, ne prospérait dans le pays si le roi ne disposait à lui seul de [toutes les] prérogatives… Lorsque Ketill apprit que le roi Harald lui destinait le même lot qu’aux autres puissants hommes, [il dit à ses proches] : “J’ai des informations véridiques sur la haine que nous voue le roi Harald… ; j’ai l’impression que l’on nous donne à choisir entre deux choses : fuir le pays ou être tués chacun chez soi” ». Tous ceux qui ne voulaient pas courber la tête sous le sceptre du roi, s’en allaient à travers les flots chercher une heureuse « terre de glace » où il n’y avait encore ni autorité ni monarque ; où chaque chef de famille pouvait régner en liberté dans sa demeure, sans avoir peur du roi : « Il y avait là de bonnes terres, et il n’y avait pas besoin d’argent pour les acheter… ; on y prenait du saumon et d’autres poissons à longueur d’année », ajoute la même saga. Les émigrations devinrent en peu de temps si fréquentes et si nombreuses, que Harald Ier, craignant de voir la Norvège se dépeupler, imposa un tribut à tous ceux qui la quitteraient et parfois s’empara de leurs biens.
« Sagas islandaises »
Il s’agit de la « Saga d’Eiríkr le Rouge » (« Eiríks Saga rauða ») et autres sagas islandaises. Durant le siècle et demi de leur rédaction, entre les années 1200 et 1350 apr. J.-C., les sagas s’imposent par leur intensité dramatique, par leur style ramassé et presque bourru, par leur réalisme dur, tempéré d’héroïsme et d’exemples de vertu, comme la lecture favorite des hommes du Nord et comme le fleuron de l’art narratif européen. Le mot « saga » vient du verbe « segja » (« dire », « raconter »), qu’on retrouve dans toutes les langues du Nord : danois, « sige » ; suédois, « säga » ; allemand, « sagen » ; néerlandais, « zeggen » ; anglais, « say ». On aurait tort cependant d’attribuer à la Scandinavie entière la paternité de ce genre qui, à une ou deux exceptions près, est typiquement et exclusivement islandais. Il faut avouer que l’Islande est peu connue, en dehors de quelques spécialistes. Il n’est donc pas étonnant que le vulgaire regarde les habitants de cette île lointaine presque avec dédain. Il les considère comme des demi-barbares habillés de peaux de bêtes. Et puis, lorsqu’on vient lui dire que ces misérables sauvages nous ont donné l’ensemble des sagas et tout ce que nous lisons de plus ancien sur les civilisations nordiques, à telle enseigne que la vieille langue de ces civilisations est surnommée « le vieil islandais », cela lui paraît un paradoxe. Mais essayons de rétablir la vérité ! En 874 apr. J.-C. les Norvégiens prirent pied en Islande, où ils ne tardèrent pas à établir une république aristocratique. Quel était le nombre des premiers colons ? C’est ce que rien n’indique. On sait seulement que, parmi ceux qui y construisirent leur demeure, on comptait une majorité de familles nobles fuyant le despote Harald Ier 1, trop lasses de sa domination ou trop fières pour l’accepter : « Vers la fin de la vie de Ketill », dit une saga 2, « s’éleva la puissance du roi Harald à la Belle Chevelure, si bien qu’aucun [seigneur], non plus qu’aucun autre homme d’importance, ne prospérait dans le pays si le roi ne disposait à lui seul de [toutes les] prérogatives… Lorsque Ketill apprit que le roi Harald lui destinait le même lot qu’aux autres puissants hommes, [il dit à ses proches] : “J’ai des informations véridiques sur la haine que nous voue le roi Harald… ; j’ai l’impression que l’on nous donne à choisir entre deux choses : fuir le pays ou être tués chacun chez soi” ». Tous ceux qui ne voulaient pas courber la tête sous le sceptre du roi, s’en allaient à travers les flots chercher une heureuse « terre de glace » où il n’y avait encore ni autorité ni monarque ; où chaque chef de famille pouvait régner en liberté dans sa demeure, sans avoir peur du roi : « Il y avait là de bonnes terres, et il n’y avait pas besoin d’argent pour les acheter… ; on y prenait du saumon et d’autres poissons à longueur d’année », ajoute la même saga. Les émigrations devinrent en peu de temps si fréquentes et si nombreuses, que Harald Ier, craignant de voir la Norvège se dépeupler, imposa un tribut à tous ceux qui la quitteraient et parfois s’empara de leurs biens.
Rutilius Namatianus, « Sur son retour »
éd. Les Belles Lettres, coll. des universités de France, Paris
Il s’agit du poème latin « Sur son retour, ou Itinéraire » (« De reditu suo, sive Itinerarium ») de Claudius Rutilius Namatianus 1. Tout ce qu’on sait de l’auteur nous vient de son poème. Originaire de la Gaule, d’un milieu de grands propriétaires de la Narbonnaise, tous représentants de la haute aristocratie, il fut nommé chef des services de la police (« magister officiorum »), puis préfet de Rome en 414 apr. J.-C. Le début de « Sur son retour » exprime de façon inoubliable l’attachement à la fois intellectuel et affectif qu’inspirait à ce fonctionnaire la grandeur de Rome, au moment même où elle allait être foulée aux pieds des barbares. Qui ne se rappelle, parmi ceux qui l’ont lu, son éloge plein d’amour pour cette Cité éternelle ; plein de tendresse pour cette reine vénérable ; plein de regret pour cet astre sur le point de s’éclipser ? « Écoute », dit-il 2, « ô reine si belle d’un monde qui t’appartient, ô Rome, admise parmi les astres du ciel !… Illustre par des guerres justes et une paix sans insolence, ta gloire t’a portée au faîte de la puissance… Le regard… est brouillé par l’éclat de tes temples ; ainsi doivent être, je pense, les demeures des dieux… » Mais, quelque agrément qu’il trouvât dans la capitale du monde, Rutilius Namatianus la quitta en 417 apr. J.-C. pour voler au secours de sa Gaule natale, et tâcher de réparer par sa présence et son autorité les maux que les barbares venaient d’y causer : « Ma fortune », dit-il 3, « m’arrache à [la Ville] aimée, et enfant de la Gaule, les campagnes gauloises me rappellent. Elles sont, certes, fort enlaidies par de longues guerres ; mais, moins elles sont avenantes, plus elles sont à plaindre ». Ce voyage lui inspira le poème qui a sauvé son nom de l’oubli. Rutilius Namatianus y décrit ce qu’il voit ; et ses descriptions sont fort touchantes, surtout lorsqu’il parle du délabrement de la latinité. La vue des vestiges ; des remparts effondrés ; des monuments ensevelis sous de vastes décombres, lui suggère cette pensée : « Ne nous indignons pas si les corps des mortels ont une fin : des exemples nous montrent que les villes peuvent mourir ! » (« Non indignemur mortalia corpora solvi : cernimus exemplis oppida posse mori ! »). Ce cri de douleur du noble Romain qui sent tout chanceler autour de lui a quelque chose de sublime. Il est dommage que son poème ne soit pas parvenu en entier. Nous n’en avons que le livre I (644 vers) et le début du livre II (68 vers), ainsi que deux passages mutilés découverts en 1973. La fin est perdue.
Synésios, « [Œuvres complètes]. Tome IV. Opuscules, part. 1 »
éd. Les Belles Lettres, coll. des universités de France, Paris
Il s’agit de l’« Éloge de la calvitie » (« Phalakras Enkômion » 1) et autres œuvres de Synésios de Cyrène 2. Écrivain de second rang, supérieur en rien, Synésios attire surtout l’attention par les détails de sa vie ; car il fut élu évêque, après avoir passé une bonne partie de sa vie en païen (IVe-Ve siècle apr. J.-C.). Né dans la ville de Cyrène, dans l’actuelle Libye, il était issu d’une des meilleures familles de l’aristocratie ; il prétendait même, sur preuves écrites, descendre des premiers explorateurs venus, plus de mille ans avant lui, depuis la Grèce jusqu’aux côtes africaines fonder sa patrie. Il fréquenta les écoles supérieures d’Alexandrie et y suivit les leçons de la fameuse Hypatie, pour laquelle il exprima toujours une admiration émue. Revenu à Cyrène, il vécut en riche propriétaire exempt de toute gêne et ne demandant qu’à couler, sur ses terres, une vie oisive et bienheureuse « comme [dans] une enceinte sacrée », précise-t-il 3, « [en] être libre et sans contrainte, [partageant] mon existence entre la prière, les livres et la chasse ». Sa « Correspondance » nous indique que, quand il n’avait pas le nez dans les livres, il se laissait entraîner par son penchant pour les armes et les chevaux : « Je partage, en toutes circonstances, mon temps en deux : le plaisir et l’étude. Dans l’étude, je vis seul avec moi-même… ; dans le plaisir, je me donne à tous » 4. Les évêques orientaux voulurent absolument avoir ce gentilhomme pour collègue et lui firent conférer l’évêché de Ptolémaïs ; car ils cherchaient quelqu’un qui eût une grande situation sociale ; quelqu’un qui sût se faire entendre. Il leur répondit que, s’il devenait évêque, il ne se séparerait point de son épouse, quoique cette séparation fût exigée des prélats chrétiens ; qu’il ne voulait pas renoncer non plus au plaisir défendu de la chasse ; qu’il ne pourrait jamais croire en la Résurrection, ni dans d’autres dogmes qui ne se trouvaient pas chez Platon ; que, si on voulait l’accepter à ce prix, il ne savait même pas encore s’il y consentirait. Les évêques insistèrent. On le baptisa et on le fit évêque. Il concilia sa philosophie avec son ministère et il écrivit de nombreuses œuvres. On dispute pour savoir si c’est l’hellénisme ou le christianisme qui y domine. Ni l’un ni l’autre ! Ce qui y domine, c’est la religion d’un homme qui n’eut que des délassements et jamais de vraies passions.
- En grec « Φαλάκρας Ἐγκώμιον ».
- En grec Συνέσιος ὁ Κυρηναῖος. Autrefois transcrit Synésius ou Synèse.
Synésios, « [Œuvres complètes]. Tome III. Correspondance, lettres LXIV-CLVI »
éd. Les Belles Lettres, coll. des universités de France, Paris
Il s’agit de la « Correspondance » (« Epistolai » 1) et autres œuvres de Synésios de Cyrène 2. Écrivain de second rang, supérieur en rien, Synésios attire surtout l’attention par les détails de sa vie ; car il fut élu évêque, après avoir passé une bonne partie de sa vie en païen (IVe-Ve siècle apr. J.-C.). Né dans la ville de Cyrène, dans l’actuelle Libye, il était issu d’une des meilleures familles de l’aristocratie ; il prétendait même, sur preuves écrites, descendre des premiers explorateurs venus, plus de mille ans avant lui, depuis la Grèce jusqu’aux côtes africaines fonder sa patrie. Il fréquenta les écoles supérieures d’Alexandrie et y suivit les leçons de la fameuse Hypatie, pour laquelle il exprima toujours une admiration émue. Revenu à Cyrène, il vécut en riche propriétaire exempt de toute gêne et ne demandant qu’à couler, sur ses terres, une vie oisive et bienheureuse « comme [dans] une enceinte sacrée », précise-t-il 3, « [en] être libre et sans contrainte, [partageant] mon existence entre la prière, les livres et la chasse ». Sa « Correspondance » nous indique que, quand il n’avait pas le nez dans les livres, il se laissait entraîner par son penchant pour les armes et les chevaux : « Je partage, en toutes circonstances, mon temps en deux : le plaisir et l’étude. Dans l’étude, je vis seul avec moi-même… ; dans le plaisir, je me donne à tous » 4. Les évêques orientaux voulurent absolument avoir ce gentilhomme pour collègue et lui firent conférer l’évêché de Ptolémaïs ; car ils cherchaient quelqu’un qui eût une grande situation sociale ; quelqu’un qui sût se faire entendre. Il leur répondit que, s’il devenait évêque, il ne se séparerait point de son épouse, quoique cette séparation fût exigée des prélats chrétiens ; qu’il ne voulait pas renoncer non plus au plaisir défendu de la chasse ; qu’il ne pourrait jamais croire en la Résurrection, ni dans d’autres dogmes qui ne se trouvaient pas chez Platon ; que, si on voulait l’accepter à ce prix, il ne savait même pas encore s’il y consentirait. Les évêques insistèrent. On le baptisa et on le fit évêque. Il concilia sa philosophie avec son ministère et il écrivit de nombreuses œuvres. On dispute pour savoir si c’est l’hellénisme ou le christianisme qui y domine. Ni l’un ni l’autre ! Ce qui y domine, c’est la religion d’un homme qui n’eut que des délassements et jamais de vraies passions.
- En grec « Ἐπιστολαί ».
- En grec Συνέσιος ὁ Κυρηναῖος. Autrefois transcrit Synésius ou Synèse.
Synésios, « [Œuvres complètes]. Tome II. Correspondance, lettres I-LXIII »
éd. Les Belles Lettres, coll. des universités de France, Paris
Il s’agit de la « Correspondance » (« Epistolai » 1) et autres œuvres de Synésios de Cyrène 2. Écrivain de second rang, supérieur en rien, Synésios attire surtout l’attention par les détails de sa vie ; car il fut élu évêque, après avoir passé une bonne partie de sa vie en païen (IVe-Ve siècle apr. J.-C.). Né dans la ville de Cyrène, dans l’actuelle Libye, il était issu d’une des meilleures familles de l’aristocratie ; il prétendait même, sur preuves écrites, descendre des premiers explorateurs venus, plus de mille ans avant lui, depuis la Grèce jusqu’aux côtes africaines fonder sa patrie. Il fréquenta les écoles supérieures d’Alexandrie et y suivit les leçons de la fameuse Hypatie, pour laquelle il exprima toujours une admiration émue. Revenu à Cyrène, il vécut en riche propriétaire exempt de toute gêne et ne demandant qu’à couler, sur ses terres, une vie oisive et bienheureuse « comme [dans] une enceinte sacrée », précise-t-il 3, « [en] être libre et sans contrainte, [partageant] mon existence entre la prière, les livres et la chasse ». Sa « Correspondance » nous indique que, quand il n’avait pas le nez dans les livres, il se laissait entraîner par son penchant pour les armes et les chevaux : « Je partage, en toutes circonstances, mon temps en deux : le plaisir et l’étude. Dans l’étude, je vis seul avec moi-même… ; dans le plaisir, je me donne à tous » 4. Les évêques orientaux voulurent absolument avoir ce gentilhomme pour collègue et lui firent conférer l’évêché de Ptolémaïs ; car ils cherchaient quelqu’un qui eût une grande situation sociale ; quelqu’un qui sût se faire entendre. Il leur répondit que, s’il devenait évêque, il ne se séparerait point de son épouse, quoique cette séparation fût exigée des prélats chrétiens ; qu’il ne voulait pas renoncer non plus au plaisir défendu de la chasse ; qu’il ne pourrait jamais croire en la Résurrection, ni dans d’autres dogmes qui ne se trouvaient pas chez Platon ; que, si on voulait l’accepter à ce prix, il ne savait même pas encore s’il y consentirait. Les évêques insistèrent. On le baptisa et on le fit évêque. Il concilia sa philosophie avec son ministère et il écrivit de nombreuses œuvres. On dispute pour savoir si c’est l’hellénisme ou le christianisme qui y domine. Ni l’un ni l’autre ! Ce qui y domine, c’est la religion d’un homme qui n’eut que des délassements et jamais de vraies passions.
- En grec « Ἐπιστολαί ».
- En grec Συνέσιος ὁ Κυρηναῖος. Autrefois transcrit Synésius ou Synèse.
Synésios, « [Œuvres complètes]. Tome I. Hymnes »
éd. Les Belles Lettres, coll. des universités de France, Paris
Il s’agit des « Hymnes » (« Hymnoi » 1) et autres œuvres de Synésios de Cyrène 2. Écrivain de second rang, supérieur en rien, Synésios attire surtout l’attention par les détails de sa vie ; car il fut élu évêque, après avoir passé une bonne partie de sa vie en païen (IVe-Ve siècle apr. J.-C.). Né dans la ville de Cyrène, dans l’actuelle Libye, il était issu d’une des meilleures familles de l’aristocratie ; il prétendait même, sur preuves écrites, descendre des premiers explorateurs venus, plus de mille ans avant lui, depuis la Grèce jusqu’aux côtes africaines fonder sa patrie. Il fréquenta les écoles supérieures d’Alexandrie et y suivit les leçons de la fameuse Hypatie, pour laquelle il exprima toujours une admiration émue. Revenu à Cyrène, il vécut en riche propriétaire exempt de toute gêne et ne demandant qu’à couler, sur ses terres, une vie oisive et bienheureuse « comme [dans] une enceinte sacrée », précise-t-il 3, « [en] être libre et sans contrainte, [partageant] mon existence entre la prière, les livres et la chasse ». Sa « Correspondance » nous indique que, quand il n’avait pas le nez dans les livres, il se laissait entraîner par son penchant pour les armes et les chevaux : « Je partage, en toutes circonstances, mon temps en deux : le plaisir et l’étude. Dans l’étude, je vis seul avec moi-même… ; dans le plaisir, je me donne à tous » 4. Les évêques orientaux voulurent absolument avoir ce gentilhomme pour collègue et lui firent conférer l’évêché de Ptolémaïs ; car ils cherchaient quelqu’un qui eût une grande situation sociale ; quelqu’un qui sût se faire entendre. Il leur répondit que, s’il devenait évêque, il ne se séparerait point de son épouse, quoique cette séparation fût exigée des prélats chrétiens ; qu’il ne voulait pas renoncer non plus au plaisir défendu de la chasse ; qu’il ne pourrait jamais croire en la Résurrection, ni dans d’autres dogmes qui ne se trouvaient pas chez Platon ; que, si on voulait l’accepter à ce prix, il ne savait même pas encore s’il y consentirait. Les évêques insistèrent. On le baptisa et on le fit évêque. Il concilia sa philosophie avec son ministère et il écrivit de nombreuses œuvres. On dispute pour savoir si c’est l’hellénisme ou le christianisme qui y domine. Ni l’un ni l’autre ! Ce qui y domine, c’est la religion d’un homme qui n’eut que des délassements et jamais de vraies passions.
- En grec « Ὕμνοι ».
- En grec Συνέσιος ὁ Κυρηναῖος. Autrefois transcrit Synésius ou Synèse.
Lucien, « Œuvres. Tome VI »
Il s’agit des « Dialogues des courtisanes » (« Hetairikoi Dialogoi » 1) et autres œuvres de Lucien de Samosate 2, auteur d’expression grecque qui n’épargna dans ses satires enjouées ni les dieux ni les hommes. « Je suis né en Syrie, sur les bords de l’Euphrate. Mais qu’importe mon pays ? J’en sais, parmi mes adversaires, qui ne sont pas moins barbares que moi… Mon accent étranger ne nuira point à ma cause si j’ai le bon droit de mon côté », dit-il dans « Les Philosophes ressuscités, ou le Pêcheur » 3. Les parents de Lucien étaient pauvres et d’humble condition. Ils le destinèrent dès le départ au métier de sculpteur et mirent en apprentissage chez son oncle, qui était statuaire. Mais son initiation ne fut pas heureuse : pour son coup d’essai, il brisa le marbre qu’on lui avait donné à dégrossir, et son oncle, homme d’un caractère emporté, l’en punit sévèrement. Il n’en fallut pas davantage pour dégoûter sans retour le jeune apprenti, dont le génie et les sentiments étaient au-dessus d’un métier manuel. Il prit dès lors la décision de ne plus remettre les pieds dans un atelier et se livra tout entier à l’étude des lettres. Il raconte lui-même cette anecdote de jeunesse, de la manière la plus sympathique, dans un écrit qu’il composa longtemps après et intitulé « Le Songe de Lucien » 4. Il y suppose qu’en rentrant à la maison, après s’être sauvé des mains de son oncle, il s’endort, accablé de fatigue et de tristesse. Il voit dans son sommeil les divinités tutélaires de la Sculpture et de l’Instruction. Chacune d’elles fait l’éloge de son art : « Si tu veux me suivre, je te rendrai, pour ainsi dire, le contemporain de tous les génies sublimes qui ont existé… en te faisant connaître les immortels ouvrages des grands écrivains et les belles actions des anciens héros… Je te promets, [à toi] aussi, un rang distingué parmi ce petit nombre d’hommes fortunés qui ont obtenu l’immortalité. Et lors même que tu auras cessé de vivre, les savants aimeront encore s’entretenir avec toi dans tes écrits » 5. On devine quelle divinité plaide ainsi et finit par l’emporter. Aussi, dans « La Double Accusation », ce Syrien remercie-t-il l’Instruction de l’avoir « élevé » et « introduit parmi les Grecs », alors qu’« il n’était encore qu’un jeune étourdi [parlant] un langage barbare » et portant une vilaine robe orientale 6.
- En grec « Ἑταιρικοὶ Διάλογοι ».
- En grec Λουκιανὸς ὁ Σαμοσατεύς. Autrefois transcrit Lucian de Samosate.
- « Œuvres. Tome II », p. 399.
Lucien, « Œuvres. Tome V »
Il s’agit de l’« Apologie des portraits » (« Hyper tôn eikonôn » 1) et autres œuvres de Lucien de Samosate 2, auteur d’expression grecque qui n’épargna dans ses satires enjouées ni les dieux ni les hommes. « Je suis né en Syrie, sur les bords de l’Euphrate. Mais qu’importe mon pays ? J’en sais, parmi mes adversaires, qui ne sont pas moins barbares que moi… Mon accent étranger ne nuira point à ma cause si j’ai le bon droit de mon côté », dit-il dans « Les Philosophes ressuscités, ou le Pêcheur » 3. Les parents de Lucien étaient pauvres et d’humble condition. Ils le destinèrent dès le départ au métier de sculpteur et mirent en apprentissage chez son oncle, qui était statuaire. Mais son initiation ne fut pas heureuse : pour son coup d’essai, il brisa le marbre qu’on lui avait donné à dégrossir, et son oncle, homme d’un caractère emporté, l’en punit sévèrement. Il n’en fallut pas davantage pour dégoûter sans retour le jeune apprenti, dont le génie et les sentiments étaient au-dessus d’un métier manuel. Il prit dès lors la décision de ne plus remettre les pieds dans un atelier et se livra tout entier à l’étude des lettres. Il raconte lui-même cette anecdote de jeunesse, de la manière la plus sympathique, dans un écrit qu’il composa longtemps après et intitulé « Le Songe de Lucien » 4. Il y suppose qu’en rentrant à la maison, après s’être sauvé des mains de son oncle, il s’endort, accablé de fatigue et de tristesse. Il voit dans son sommeil les divinités tutélaires de la Sculpture et de l’Instruction. Chacune d’elles fait l’éloge de son art : « Si tu veux me suivre, je te rendrai, pour ainsi dire, le contemporain de tous les génies sublimes qui ont existé… en te faisant connaître les immortels ouvrages des grands écrivains et les belles actions des anciens héros… Je te promets, [à toi] aussi, un rang distingué parmi ce petit nombre d’hommes fortunés qui ont obtenu l’immortalité. Et lors même que tu auras cessé de vivre, les savants aimeront encore s’entretenir avec toi dans tes écrits » 5. On devine quelle divinité plaide ainsi et finit par l’emporter. Aussi, dans « La Double Accusation », ce Syrien remercie-t-il l’Instruction de l’avoir « élevé » et « introduit parmi les Grecs », alors qu’« il n’était encore qu’un jeune étourdi [parlant] un langage barbare » et portant une vilaine robe orientale 6.
- En grec « Ὑπὲρ τῶν εἰκόνων ».
- En grec Λουκιανὸς ὁ Σαμοσατεύς. Autrefois transcrit Lucian de Samosate.
- « Œuvres. Tome II », p. 399.
Lucien, « Œuvres. Tome IV »
Il s’agit d’« Alexandre, ou le Faux Prophète » (« Alexandros, ê Pseudomantis » 1) et autres œuvres de Lucien de Samosate 2, auteur d’expression grecque qui n’épargna dans ses satires enjouées ni les dieux ni les hommes. « Je suis né en Syrie, sur les bords de l’Euphrate. Mais qu’importe mon pays ? J’en sais, parmi mes adversaires, qui ne sont pas moins barbares que moi… Mon accent étranger ne nuira point à ma cause si j’ai le bon droit de mon côté », dit-il dans « Les Philosophes ressuscités, ou le Pêcheur » 3. Les parents de Lucien étaient pauvres et d’humble condition. Ils le destinèrent dès le départ au métier de sculpteur et mirent en apprentissage chez son oncle, qui était statuaire. Mais son initiation ne fut pas heureuse : pour son coup d’essai, il brisa le marbre qu’on lui avait donné à dégrossir, et son oncle, homme d’un caractère emporté, l’en punit sévèrement. Il n’en fallut pas davantage pour dégoûter sans retour le jeune apprenti, dont le génie et les sentiments étaient au-dessus d’un métier manuel. Il prit dès lors la décision de ne plus remettre les pieds dans un atelier et se livra tout entier à l’étude des lettres. Il raconte lui-même cette anecdote de jeunesse, de la manière la plus sympathique, dans un écrit qu’il composa longtemps après et intitulé « Le Songe de Lucien » 4. Il y suppose qu’en rentrant à la maison, après s’être sauvé des mains de son oncle, il s’endort, accablé de fatigue et de tristesse. Il voit dans son sommeil les divinités tutélaires de la Sculpture et de l’Instruction. Chacune d’elles fait l’éloge de son art : « Si tu veux me suivre, je te rendrai, pour ainsi dire, le contemporain de tous les génies sublimes qui ont existé… en te faisant connaître les immortels ouvrages des grands écrivains et les belles actions des anciens héros… Je te promets, [à toi] aussi, un rang distingué parmi ce petit nombre d’hommes fortunés qui ont obtenu l’immortalité. Et lors même que tu auras cessé de vivre, les savants aimeront encore s’entretenir avec toi dans tes écrits » 5. On devine quelle divinité plaide ainsi et finit par l’emporter. Aussi, dans « La Double Accusation », ce Syrien remercie-t-il l’Instruction de l’avoir « élevé » et « introduit parmi les Grecs », alors qu’« il n’était encore qu’un jeune étourdi [parlant] un langage barbare » et portant une vilaine robe orientale 6.
- En grec « Ἀλέξανδρος, ἢ Ψευδόμαντις ».
- En grec Λουκιανὸς ὁ Σαμοσατεύς. Autrefois transcrit Lucian de Samosate.
- « Œuvres. Tome II », p. 399.
Lucien, « Œuvres. Tome III »
Il s’agit de « Prométhée, ou le Caucase » (« Promêtheus, ê Kaukasos » 1) et autres œuvres de Lucien de Samosate 2, auteur d’expression grecque qui n’épargna dans ses satires enjouées ni les dieux ni les hommes. « Je suis né en Syrie, sur les bords de l’Euphrate. Mais qu’importe mon pays ? J’en sais, parmi mes adversaires, qui ne sont pas moins barbares que moi… Mon accent étranger ne nuira point à ma cause si j’ai le bon droit de mon côté », dit-il dans « Les Philosophes ressuscités, ou le Pêcheur » 3. Les parents de Lucien étaient pauvres et d’humble condition. Ils le destinèrent dès le départ au métier de sculpteur et mirent en apprentissage chez son oncle, qui était statuaire. Mais son initiation ne fut pas heureuse : pour son coup d’essai, il brisa le marbre qu’on lui avait donné à dégrossir, et son oncle, homme d’un caractère emporté, l’en punit sévèrement. Il n’en fallut pas davantage pour dégoûter sans retour le jeune apprenti, dont le génie et les sentiments étaient au-dessus d’un métier manuel. Il prit dès lors la décision de ne plus remettre les pieds dans un atelier et se livra tout entier à l’étude des lettres. Il raconte lui-même cette anecdote de jeunesse, de la manière la plus sympathique, dans un écrit qu’il composa longtemps après et intitulé « Le Songe de Lucien » 4. Il y suppose qu’en rentrant à la maison, après s’être sauvé des mains de son oncle, il s’endort, accablé de fatigue et de tristesse. Il voit dans son sommeil les divinités tutélaires de la Sculpture et de l’Instruction. Chacune d’elles fait l’éloge de son art : « Si tu veux me suivre, je te rendrai, pour ainsi dire, le contemporain de tous les génies sublimes qui ont existé… en te faisant connaître les immortels ouvrages des grands écrivains et les belles actions des anciens héros… Je te promets, [à toi] aussi, un rang distingué parmi ce petit nombre d’hommes fortunés qui ont obtenu l’immortalité. Et lors même que tu auras cessé de vivre, les savants aimeront encore s’entretenir avec toi dans tes écrits » 5. On devine quelle divinité plaide ainsi et finit par l’emporter. Aussi, dans « La Double Accusation », ce Syrien remercie-t-il l’Instruction de l’avoir « élevé » et « introduit parmi les Grecs », alors qu’« il n’était encore qu’un jeune étourdi [parlant] un langage barbare » et portant une vilaine robe orientale 6.
- En grec « Προμηθεύς, ἢ Καύκασος ».
- En grec Λουκιανὸς ὁ Σαμοσατεύς. Autrefois transcrit Lucian de Samosate.
- « Œuvres. Tome II », p. 399.