Icône Mot-clefindien (hindou)

« Sri Gourou Granth Sahib. Tome III »

éd. Intellectual Services International, Providenciales

éd. In­tel­lec­tual Ser­vices In­ter­na­tio­nal, Pro­vi­den­ciales

Il s’agit de l’«Adi Granth» 1 (le «Pre­mier Livre») ou «Gou­rou Granth Sa­hib» 2 (le «Maître Livre»), le livre saint des , com­pilé par le cin­quième gou­rou Ar­jan Dev 3, puis ré­visé et achevé par le dixième gou­rou Go­bind Singh 4. Les si­khs le dé­si­gnent sou­vent sous la vague ap­pel­la­tion de «Granth» (le «Livre»), de même que les chré­tiens citent le leur sous celle de «» («Bi­blia» si­gni­fiant les «»). Le «Granth» est une œuvre tout à fait unique par rap­port aux ca­nons des autres re­li­gions. Ce qui l’en dis­tingue, c’est qu’il se pré­sente comme une fas­ci­nante , qui ne contient pas seule­ment les psaumes et les de ses propres fon­da­teurs, comme gou­rou Na­nak 5, mais aussi ceux de an­té­rieurs : Ka­bîr, Jaya­deva, Bhi­khan, Nâm-dev… En tout, quinze poètes non si­khs (ap­pe­lés «bha­gats» 6) sont in­cor­po­rés au «Granth», dont le plus an­cien est Sheikh Fa­rid né en 1175 apr. J.-C. Les , eux, vé­curent entre 1469 et 1708 apr. J.-C. Voilà donc plus de cinq siècles de in­dienne, to­ta­li­sant 3 384 poèmes ou 15 575 strophes, et mê­lant le à di­verses autres langues : le , le , le … Une tra­di­tion uni­ver­sel­le­ment re­çue rap­porte que le dixième gou­rou, à son lit de , ne nomma pas de suc­ces­seur, mais dé­cida que la du «Granth» se­rait dé­sor­mais l’éternel gou­rou : «Ici-bas, tous les si­khs sont char­gés de re­con­naître le “Granth” comme leur gou­rou. Re­con­nais “Gou­rou Granth Sa­hib” comme la per­sonne vi­sible des gou­rous. Ceux qui cherchent à ren­con­trer le Sei­gneur dans la Pa­role telle qu’elle s’est ma­ni­fes­tée dans le livre, Le dé­cou­vri­ront» 7. De­puis ce jour-là, le «Granth» reste l’unique au­to­rité des si­khs, ainsi que le seul ob­jet de que l’on voit dans leurs lieux de culte. Leur cen­tral, qui s’élève tou­jours à Am­rit­sar 8, au mi­lieu de l’étang (Am­rit­sar si­gni­fiant «étang de l’»), ne ren­ferme au­cune idole, mais seule­ment des exem­plaires du «Granth» dé­po­sés sur des cous­sins de soie : «Jour et , sans désem­pa­rer, comme pour réa­li­ser une sorte d’ per­pé­tuelle, des “gran­this” chantent sous ces voûtes ré­vé­rées des frag­ments du livre saint en s’accompagnant d’instruments à cordes. Ailleurs les si­khs ont sim­ple­ment des salles d’édification, où un “gran­thi” leur lit… le texte sa­cré», ex­plique Al­bert Ré­ville

  1. En pend­jabi «ਆਦਿ ਗ੍ਰੰਥ». Par­fois trans­crit «Adi-grant». Icône Haut
  2. En pend­jabi «ਗੁਰੂ ਗ੍ਰੰਥ ਸਾਹਿਬ». Par­fois trans­crit «Guru Granth Sa­heb». Icône Haut
  3. En pend­jabi ਅਰਜਨ ਦੇਵ. Par­fois trans­crit Ar­jun Dev. Icône Haut
  4. En pend­jabi ਗੋਬਿੰਦ ਸਿੰਘ. Par­fois trans­crit Go­vind Singh. Icône Haut
  1. En pend­jabi ਨਾਨਕ. Icône Haut
  2. En pend­jabi ਭਗਤ. Icône Haut
  3. «Le  : an­tho­lo­gie de la », p. 36. Icône Haut
  4. En pend­jabi ਅੰਮ੍ਰਿਤਸਰ. Icône Haut

« Sri Gourou Granth Sahib. Tome II »

éd. Intellectual Services International, Providenciales

éd. In­tel­lec­tual Ser­vices In­ter­na­tio­nal, Pro­vi­den­ciales

Il s’agit de l’«Adi Granth» 1 (le «Pre­mier Livre») ou «Gou­rou Granth Sa­hib» 2 (le «Maître Livre»), le livre saint des , com­pilé par le cin­quième gou­rou Ar­jan Dev 3, puis ré­visé et achevé par le dixième gou­rou Go­bind Singh 4. Les si­khs le dé­si­gnent sou­vent sous la vague ap­pel­la­tion de «Granth» (le «Livre»), de même que les chré­tiens citent le leur sous celle de «» («Bi­blia» si­gni­fiant les «»). Le «Granth» est une œuvre tout à fait unique par rap­port aux ca­nons des autres re­li­gions. Ce qui l’en dis­tingue, c’est qu’il se pré­sente comme une fas­ci­nante , qui ne contient pas seule­ment les psaumes et les de ses propres fon­da­teurs, comme gou­rou Na­nak 5, mais aussi ceux de an­té­rieurs : Ka­bîr, Jaya­deva, Bhi­khan, Nâm-dev… En tout, quinze poètes non si­khs (ap­pe­lés «bha­gats» 6) sont in­cor­po­rés au «Granth», dont le plus an­cien est Sheikh Fa­rid né en 1175 apr. J.-C. Les , eux, vé­curent entre 1469 et 1708 apr. J.-C. Voilà donc plus de cinq siècles de in­dienne, to­ta­li­sant 3 384 poèmes ou 15 575 strophes, et mê­lant le à di­verses autres langues : le , le , le … Une tra­di­tion uni­ver­sel­le­ment re­çue rap­porte que le dixième gou­rou, à son lit de , ne nomma pas de suc­ces­seur, mais dé­cida que la du «Granth» se­rait dé­sor­mais l’éternel gou­rou : «Ici-bas, tous les si­khs sont char­gés de re­con­naître le “Granth” comme leur gou­rou. Re­con­nais “Gou­rou Granth Sa­hib” comme la per­sonne vi­sible des gou­rous. Ceux qui cherchent à ren­con­trer le Sei­gneur dans la Pa­role telle qu’elle s’est ma­ni­fes­tée dans le livre, Le dé­cou­vri­ront» 7. De­puis ce jour-là, le «Granth» reste l’unique au­to­rité des si­khs, ainsi que le seul ob­jet de que l’on voit dans leurs lieux de culte. Leur cen­tral, qui s’élève tou­jours à Am­rit­sar 8, au mi­lieu de l’étang (Am­rit­sar si­gni­fiant «étang de l’»), ne ren­ferme au­cune idole, mais seule­ment des exem­plaires du «Granth» dé­po­sés sur des cous­sins de soie : «Jour et , sans désem­pa­rer, comme pour réa­li­ser une sorte d’ per­pé­tuelle, des “gran­this” chantent sous ces voûtes ré­vé­rées des frag­ments du livre saint en s’accompagnant d’instruments à cordes. Ailleurs les si­khs ont sim­ple­ment des salles d’édification, où un “gran­thi” leur lit… le texte sa­cré», ex­plique Al­bert Ré­ville

  1. En pend­jabi «ਆਦਿ ਗ੍ਰੰਥ». Par­fois trans­crit «Adi-grant». Icône Haut
  2. En pend­jabi «ਗੁਰੂ ਗ੍ਰੰਥ ਸਾਹਿਬ». Par­fois trans­crit «Guru Granth Sa­heb». Icône Haut
  3. En pend­jabi ਅਰਜਨ ਦੇਵ. Par­fois trans­crit Ar­jun Dev. Icône Haut
  4. En pend­jabi ਗੋਬਿੰਦ ਸਿੰਘ. Par­fois trans­crit Go­vind Singh. Icône Haut
  1. En pend­jabi ਨਾਨਕ. Icône Haut
  2. En pend­jabi ਭਗਤ. Icône Haut
  3. «Le  : an­tho­lo­gie de la », p. 36. Icône Haut
  4. En pend­jabi ਅੰਮ੍ਰਿਤਸਰ. Icône Haut

« Sri Gourou Granth Sahib. Tome I »

éd. Intellectual Services International, Providenciales

éd. In­tel­lec­tual Ser­vices In­ter­na­tio­nal, Pro­vi­den­ciales

Il s’agit de l’«Adi Granth» 1 (le «Pre­mier Livre») ou «Gou­rou Granth Sa­hib» 2 (le «Maître Livre»), le livre saint des , com­pilé par le cin­quième gou­rou Ar­jan Dev 3, puis ré­visé et achevé par le dixième gou­rou Go­bind Singh 4. Les si­khs le dé­si­gnent sou­vent sous la vague ap­pel­la­tion de «Granth» (le «Livre»), de même que les chré­tiens citent le leur sous celle de «» («Bi­blia» si­gni­fiant les «»). Le «Granth» est une œuvre tout à fait unique par rap­port aux ca­nons des autres re­li­gions. Ce qui l’en dis­tingue, c’est qu’il se pré­sente comme une fas­ci­nante , qui ne contient pas seule­ment les psaumes et les de ses propres fon­da­teurs, comme gou­rou Na­nak 5, mais aussi ceux de an­té­rieurs : Ka­bîr, Jaya­deva, Bhi­khan, Nâm-dev… En tout, quinze poètes non si­khs (ap­pe­lés «bha­gats» 6) sont in­cor­po­rés au «Granth», dont le plus an­cien est Sheikh Fa­rid né en 1175 apr. J.-C. Les , eux, vé­curent entre 1469 et 1708 apr. J.-C. Voilà donc plus de cinq siècles de in­dienne, to­ta­li­sant 3 384 poèmes ou 15 575 strophes, et mê­lant le à di­verses autres langues : le , le , le … Une tra­di­tion uni­ver­sel­le­ment re­çue rap­porte que le dixième gou­rou, à son lit de , ne nomma pas de suc­ces­seur, mais dé­cida que la du «Granth» se­rait dé­sor­mais l’éternel gou­rou : «Ici-bas, tous les si­khs sont char­gés de re­con­naître le “Granth” comme leur gou­rou. Re­con­nais “Gou­rou Granth Sa­hib” comme la per­sonne vi­sible des gou­rous. Ceux qui cherchent à ren­con­trer le Sei­gneur dans la Pa­role telle qu’elle s’est ma­ni­fes­tée dans le livre, Le dé­cou­vri­ront» 7. De­puis ce jour-là, le «Granth» reste l’unique au­to­rité des si­khs, ainsi que le seul ob­jet de que l’on voit dans leurs lieux de culte. Leur cen­tral, qui s’élève tou­jours à Am­rit­sar 8, au mi­lieu de l’étang (Am­rit­sar si­gni­fiant «étang de l’»), ne ren­ferme au­cune idole, mais seule­ment des exem­plaires du «Granth» dé­po­sés sur des cous­sins de soie : «Jour et , sans désem­pa­rer, comme pour réa­li­ser une sorte d’ per­pé­tuelle, des “gran­this” chantent sous ces voûtes ré­vé­rées des frag­ments du livre saint en s’accompagnant d’instruments à cordes. Ailleurs les si­khs ont sim­ple­ment des salles d’édification, où un “gran­thi” leur lit… le texte sa­cré», ex­plique Al­bert Ré­ville

  1. En pend­jabi «ਆਦਿ ਗ੍ਰੰਥ». Par­fois trans­crit «Adi-grant». Icône Haut
  2. En pend­jabi «ਗੁਰੂ ਗ੍ਰੰਥ ਸਾਹਿਬ». Par­fois trans­crit «Guru Granth Sa­heb». Icône Haut
  3. En pend­jabi ਅਰਜਨ ਦੇਵ. Par­fois trans­crit Ar­jun Dev. Icône Haut
  4. En pend­jabi ਗੋਬਿੰਦ ਸਿੰਘ. Par­fois trans­crit Go­vind Singh. Icône Haut
  1. En pend­jabi ਨਾਨਕ. Icône Haut
  2. En pend­jabi ਭਗਤ. Icône Haut
  3. «Le  : an­tho­lo­gie de la », p. 36. Icône Haut
  4. En pend­jabi ਅੰਮ੍ਰਿਤਸਰ. Icône Haut

« Les Inscriptions d’Asoka »

éd. Les Belles Lettres, coll. La Voix de l’Inde, Paris

éd. Les Belles Lettres, coll. La de l’Inde, Pa­ris

Il s’agit des « d’Aśoka», un ma­gni­fique en­semble d’inscriptions gra­vées sur des ro­chers et des pi­liers en plu­sieurs en­droits du sous-conti­nent in­dien. Ce sont les plus an­ciennes ins­crip­tions qu’on y ait dé­cou­vertes; elles sont ha­bi­tuel­le­ment ré­di­gées dans l’idiome de l’endroit, et il est frap­pant de trou­ver, outre le mâ­gadhî, deux langues étran­gères : le et l’araméen. Elles contiennent des édits royaux em­preints du le plus pur, et ayant pour but de pres­crire la pra­tique d’une bien­veillance qui s’étend sur tous les êtres vi­vants. L’auteur, par­lant de lui à la troi­sième per­sonne, se donne le titre de «roi» («raya» ou «raja») et les de Priya­draśi 1au ami­cal») et de Devanaṃpriya («ami des »). Le vrai nom du mo­narque n’apparaît nulle part; mais nous sa­vons grâce à d’autres que l’Empereur Aśoka 2, fon­da­teur de la du boud­dhisme dans l’Inde, por­tait ces deux sur­noms. On pour­rait ob­jec­ter que ce ne sont là que des conve­nues, qui au­raient pu être por­tées par plus d’un mo­narque in­dien. Ce­pen­dant, voici ce qui achève de confir­mer l’identification avec Aśoka : Dans le XIIIe édit, l’auteur nomme, parmi ses voi­sins, un cer­tain Aṃtiyoko, «roi grec», et un peu plus à l’Ouest, quatre autres rois : Tu­ra­maye, Aṃtikini, Maka et Ali­ka­su­daro 3. de ces rend leur iden­tité hors de  : ce sont An­tio­chos II, Pto­lé­mée II, An­ti­gone II, Ma­gas et Alexandre II, les­quels ré­gnaient au IIIe siècle av. J.-C. C’est pré­ci­sé­ment l’époque à la­quelle, sous le sceptre d’Aśoka, le boud­dhisme s’imposait comme un mou­ve­ment spi­ri­tuel ma­jeur, à la fa­veur de l’exemple per­son­nel de l’Empereur.

  1. Par­fois trans­crit Piā­dasi, Piya­dasi, Priya­dar­shi, Priya­darśi, Piya­darsi, Priya­dra­shi, Priya­draśi, Priya­darśin ou Priya­dar­shin. En grec Pio­das­sès (Πιοδάσσης). Icône Haut
  2. Par­fois trans­crit Açoka ou Ashoka. Icône Haut
  1. «Mer­veilleuse sur­prise dans ce hin­dou, si fermé en ap­pa­rence aux ac­tions du de­hors, si ou­blieux en tous cas de ses avec les peuples », ajoute . Icône Haut

Haribhadra, « Ballade des coquins, “Dhuttakkhāṇa” »

éd. Flammarion, coll. GF, Paris

éd. Flam­ma­rion, coll. GF, Pa­ris

Il s’agit de la « des co­quins» («Dhûr­tâ­khyâna» 1) d’Haribhadra Sûri 2, l’une des rares œuvres d’intention et de forme sa­ti­riques dans la (VIIIe siècle apr. J.-C.). L’auteur, qui s’est dé­tourné du et qui veut nous en dé­tour­ner à notre tour, pro­pose une sé­rie d’histoires ab­surdes dont il nous ré­vèle, après coup, qu’elles concordent avec la lit­té­ra­ture des brah­manes. Il veut ainsi nous prou­ver que cette der­nière est sans va­leur et ir­ra­tion­nelle. Le ca­ne­vas sur le­quel il brode sa dé­mons­tra­tion est re­mar­quable par sa com­plexité : À la sai­son des pluies, alors qu’il est im­pos­sible de voya­ger, des cen­taines de «co­quins» («dhûrta» 3, d’où le titre de la «Bal­lade») se réunissent dans un parc à proxi­mité de la ville d’Ujjain. Ce sont des maîtres en illu­sions et en men­songes, constam­ment oc­cu­pés à faire le , igno­rant la pi­tié, rui­nant la confiance que vieillards, et placent en eux, amis uni­que­ment de la fraude qu’ils pra­tiquent à l’aide d’encens, d’onguents et de ma­gies noires telles que l’hypnotisme et l’art de pa­ra­ly­ser, ex­perts, en­fin, à chan­ger leur et leur ap­pa­rence. Leurs or­ga­nisent, à l’occasion, une sorte de jeu-concours dont la règle est la sui­vante : Cha­cun doit ra­con­ter une aven­ture qu’il a vé­cue, si in­vrai­sem­blable et si peu digne de soit-elle. Le ga­gnant sera ce­lui dont l’ n’a pas d’équivalente dans les du «Ma­hâb­hâ­rata», du «Râmâyaṇa» et du reste de la lit­té­ra­ture brah­ma­nique. L’un des co­quins ra­conte avoir vu, un jour, un vil­lage en­tier échap­per à des ban­dits en trou­vant re­fuge dans un concombre, que dé­vora une chèvre gi­gan­tesque, ava­lée à son tour par un boa, lui-même happé par une grue, qui s’envola et se posa dans la cour du roi… Rien d’étonnant, ré­torquent les autres par­ti­ci­pants, à ce qu’un concombre contienne un vil­lage : se­lon la «Chân­do­gya Upa­niṣad» et le «Viṣṇu Purâṇa», le à son ori­gine n’était-il pas contenu dans un œuf? Quant au co­quin qui ra­conte être re­venu à la après qu’il eut eu la tête tran­chée et je­tée dans un ju­ju­bier, il n’impressionne guère plus : se­lon le «Râmâyaṇa», le Ha­nu­mân ne fit-il pas res­sus­ci­ter les morts au com­bat et qui avaient eu les membres cou­pés et bri­sés? Bref, les lé­gendes brah­ma­niques ne sont ni moins sus­pectes ni plus réus­sies que les his­toires ra­con­tées par ces fief­fés co­quins : telle est la conclu­sion à la­quelle veut ar­ri­ver la «Bal­lade».

  1. En prâ­krit «धूर्ताख्यान». Au­tre­fois trans­crit «Dhur­ta­khyan». Icône Haut
  2. En prâ­krit हरिभद्र सूरि. Au­tre­fois trans­crit Ha­rib­ha­dra Soori. Icône Haut
  1. En prâ­krit धूर्त. Icône Haut

Bhattacharya, « Eaux troubles : du Gange à l’Aveyron »

éd. Fata Morgana, Saint-Clément-de-Rivière

éd. Fata Mor­gana, Saint-Clé­ment-de-Ri­vière

Il s’agit d’«Eaux troubles : du Gange à l’Aveyron» de M. , au­teur hin­dou d’expression et fran­çaise. Il na­quit à Bhat­para 1, ville aux bords du Gange. Chaque soir, as­sis sur les marches bai­gnées par les eaux dia­phanes, il contem­plait les som­mets des temples qui s’alignaient sur la rive d’en face, et le s’écoulait pour lui aussi pai­si­ble­ment que les ondes du fleuve. La de M. Bhat­ta­cha­rya au sens le plus large de­meu­rait sous un même toit : ses grands-pa­rents pa­ter­nels, ses pa­rents et ses deux ca­dets, cha­cun avec son épouse et ses . Tous fai­saient par­tie d’un même en­semble, comme les feuilles d’un même arbre. Tous exer­çaient, d’ailleurs, le même mé­tier : c’étaient des pro­fes­seurs de , pieux et tra­di­tion­nels. Lui, il avait hor­reur de leur aus­té­rité qui ne lais­sait au­cune place aux épan­che­ments : «Dans ma fa­mille ée [mais] or­tho­doxe, ré­ac­tion­naire, la était un ta­bou. Je de­vais al­ler chan­ter dans les toi­lettes! J’ai dû étu­dier le sans­crit avant le ben­gali» 2. Suite à une que­relle fa­mi­liale, ses pa­rents quit­tèrent Bhat­para et s’installèrent à Cal­cutta : «une ville in­sup­por­table… une ogresse», dit-il 3. Il vé­cut l’éloignement du fleuve bien-aimé comme une bles­sure, une ab­sence qui ne sera ja­mais com­blée. À par­tir de 1950, il ap­prit le à l’Alliance fran­çaise de Cal­cutta et il put même par­tir en , bour­sier de l’Université de Pa­ris, grâce à un des élèves de son père. Puis, il dé­cou­vrit la  : «Rim­baud, un choc in­croyable» 4. Il se lança bien­tôt dans une tra­duc­tion ben­gali d’«Une Sai­son en en­fer». Ce fut même le pre­mier livre au­quel il ap­posa son nom, avant de s’attaquer, par une sorte de bi­zarre grand écart, à des tra­duc­tions de Des­cartes («Dis­cours de la »), de Rol­land («Gandhi» et «Inde : jour­nal»), de Mo­lière («Tar­tuffe»), de Sartre («Les Mots») et en­fin d’Henri Mi­chaux. Mi­chaux, de son côté, fut le vé­ri­table in­tro­duc­teur en France des textes per­son­nels de M. Bhat­ta­cha­rya, qu’il dé­fen­dit au­près de di­vers édi­teurs. Ces textes, ori­gi­nel­le­ment en ben­gali, furent des oc­ca­sions pour l’auteur de se re­lire, de sorte qu’il existe deux œuvres de M. Bhat­ta­cha­rya : une fran­çaise et une ben­gali, la pre­mière ré­in­ven­tée à par­tir de la se­conde.

  1. En ben­gali ভাটপাড়া. Icône Haut
  2. Na­dia Che­va­le­rias et Marc Blan­chet, «Bhat­ta­cha­rya entr’ouvre la chambre». Icône Haut
  1. id. Icône Haut
  2. id. Icône Haut

Bhattacharya, « Nu de la fin du jour »

éd. Fata Morgana, Saint-Clément-de-Rivière

éd. Fata Mor­gana, Saint-Clé­ment-de-Ri­vière

Il s’agit de «Nu de la fin du jour» de M. , au­teur hin­dou d’expression et fran­çaise. Il na­quit à Bhat­para 1, ville aux bords du Gange. Chaque soir, as­sis sur les marches bai­gnées par les eaux dia­phanes, il contem­plait les som­mets des temples qui s’alignaient sur la rive d’en face, et le s’écoulait pour lui aussi pai­si­ble­ment que les ondes du fleuve. La de M. Bhat­ta­cha­rya au sens le plus large de­meu­rait sous un même toit : ses grands-pa­rents pa­ter­nels, ses pa­rents et ses deux ca­dets, cha­cun avec son épouse et ses . Tous fai­saient par­tie d’un même en­semble, comme les feuilles d’un même arbre. Tous exer­çaient, d’ailleurs, le même mé­tier : c’étaient des pro­fes­seurs de , pieux et tra­di­tion­nels. Lui, il avait hor­reur de leur aus­té­rité qui ne lais­sait au­cune place aux épan­che­ments : «Dans ma fa­mille ée [mais] or­tho­doxe, ré­ac­tion­naire, la était un ta­bou. Je de­vais al­ler chan­ter dans les toi­lettes! J’ai dû étu­dier le sans­crit avant le ben­gali» 2. Suite à une que­relle fa­mi­liale, ses pa­rents quit­tèrent Bhat­para et s’installèrent à Cal­cutta : «une ville in­sup­por­table… une ogresse», dit-il 3. Il vé­cut l’éloignement du fleuve bien-aimé comme une bles­sure, une ab­sence qui ne sera ja­mais com­blée. À par­tir de 1950, il ap­prit le à l’Alliance fran­çaise de Cal­cutta et il put même par­tir en , bour­sier de l’Université de Pa­ris, grâce à un des élèves de son père. Puis, il dé­cou­vrit la  : «Rim­baud, un choc in­croyable» 4. Il se lança bien­tôt dans une tra­duc­tion ben­gali d’«Une Sai­son en en­fer». Ce fut même le pre­mier livre au­quel il ap­posa son nom, avant de s’attaquer, par une sorte de bi­zarre grand écart, à des tra­duc­tions de Des­cartes («Dis­cours de la »), de Rol­land («Gandhi» et «Inde : jour­nal»), de Mo­lière («Tar­tuffe»), de Sartre («Les Mots») et en­fin d’Henri Mi­chaux. Mi­chaux, de son côté, fut le vé­ri­table in­tro­duc­teur en France des textes per­son­nels de M. Bhat­ta­cha­rya, qu’il dé­fen­dit au­près de di­vers édi­teurs. Ces textes, ori­gi­nel­le­ment en ben­gali, furent des oc­ca­sions pour l’auteur de se re­lire, de sorte qu’il existe deux œuvres de M. Bhat­ta­cha­rya : une fran­çaise et une ben­gali, la pre­mière ré­in­ven­tée à par­tir de la se­conde.

  1. En ben­gali ভাটপাড়া. Icône Haut
  2. Na­dia Che­va­le­rias et Marc Blan­chet, «Bhat­ta­cha­rya entr’ouvre la chambre». Icône Haut
  1. id. Icône Haut
  2. id. Icône Haut

Bhattacharya, « La Descente du Gange, “Gangavataran” »

éd. Langues & Mondes-L’Asiathèque, Paris

éd. Langues & Mondes-L’Asiathèque, Pa­ris

Il s’agit de «La Des­cente du Gange» de M. , au­teur hin­dou d’expression et fran­çaise. Il na­quit à Bhat­para 1, ville aux bords du Gange. Chaque soir, as­sis sur les marches bai­gnées par les eaux dia­phanes, il contem­plait les som­mets des temples qui s’alignaient sur la rive d’en face, et le s’écoulait pour lui aussi pai­si­ble­ment que les ondes du fleuve. La de M. Bhat­ta­cha­rya au sens le plus large de­meu­rait sous un même toit : ses grands-pa­rents pa­ter­nels, ses pa­rents et ses deux ca­dets, cha­cun avec son épouse et ses . Tous fai­saient par­tie d’un même en­semble, comme les feuilles d’un même arbre. Tous exer­çaient, d’ailleurs, le même mé­tier : c’étaient des pro­fes­seurs de , pieux et tra­di­tion­nels. Lui, il avait hor­reur de leur aus­té­rité qui ne lais­sait au­cune place aux épan­che­ments : «Dans ma fa­mille ée [mais] or­tho­doxe, ré­ac­tion­naire, la était un ta­bou. Je de­vais al­ler chan­ter dans les toi­lettes! J’ai dû étu­dier le sans­crit avant le ben­gali» 2. Suite à une que­relle fa­mi­liale, ses pa­rents quit­tèrent Bhat­para et s’installèrent à Cal­cutta : «une ville in­sup­por­table… une ogresse», dit-il 3. Il vé­cut l’éloignement du fleuve bien-aimé comme une bles­sure, une ab­sence qui ne sera ja­mais com­blée. À par­tir de 1950, il ap­prit le à l’Alliance fran­çaise de Cal­cutta et il put même par­tir en , bour­sier de l’Université de Pa­ris, grâce à un des élèves de son père. Puis, il dé­cou­vrit la  : «Rim­baud, un choc in­croyable» 4. Il se lança bien­tôt dans une tra­duc­tion ben­gali d’«Une Sai­son en en­fer». Ce fut même le pre­mier livre au­quel il ap­posa son nom, avant de s’attaquer, par une sorte de bi­zarre grand écart, à des tra­duc­tions de Des­cartes («Dis­cours de la »), de Rol­land («Gandhi» et «Inde : jour­nal»), de Mo­lière («Tar­tuffe»), de Sartre («Les Mots») et en­fin d’Henri Mi­chaux. Mi­chaux, de son côté, fut le vé­ri­table in­tro­duc­teur en France des textes per­son­nels de M. Bhat­ta­cha­rya, qu’il dé­fen­dit au­près de di­vers édi­teurs. Ces textes, ori­gi­nel­le­ment en ben­gali, furent des oc­ca­sions pour l’auteur de se re­lire, de sorte qu’il existe deux œuvres de M. Bhat­ta­cha­rya : une fran­çaise et une ben­gali, la pre­mière ré­in­ven­tée à par­tir de la se­conde.

  1. En ben­gali ভাটপাড়া. Icône Haut
  2. Na­dia Che­va­le­rias et Marc Blan­chet, «Bhat­ta­cha­rya entr’ouvre la chambre». Icône Haut
  1. id. Icône Haut
  2. id. Icône Haut

Bhattacharya, « Poussières et Royaume »

éd. Le Bois d’Orion, L’Isle-sur-la-Sorgue

éd. Le Bois d’Orion, L’Isle-sur-la-Sorgue

Il s’agit de «Pous­sières et Royaume» de M. , au­teur hin­dou d’expression et fran­çaise. Il na­quit à Bhat­para 1, ville aux bords du Gange. Chaque soir, as­sis sur les marches bai­gnées par les eaux dia­phanes, il contem­plait les som­mets des temples qui s’alignaient sur la rive d’en face, et le s’écoulait pour lui aussi pai­si­ble­ment que les ondes du fleuve. La de M. Bhat­ta­cha­rya au sens le plus large de­meu­rait sous un même toit : ses grands-pa­rents pa­ter­nels, ses pa­rents et ses deux ca­dets, cha­cun avec son épouse et ses . Tous fai­saient par­tie d’un même en­semble, comme les feuilles d’un même arbre. Tous exer­çaient, d’ailleurs, le même mé­tier : c’étaient des pro­fes­seurs de , pieux et tra­di­tion­nels. Lui, il avait hor­reur de leur aus­té­rité qui ne lais­sait au­cune place aux épan­che­ments : «Dans ma fa­mille ée [mais] or­tho­doxe, ré­ac­tion­naire, la était un ta­bou. Je de­vais al­ler chan­ter dans les toi­lettes! J’ai dû étu­dier le sans­crit avant le ben­gali» 2. Suite à une que­relle fa­mi­liale, ses pa­rents quit­tèrent Bhat­para et s’installèrent à Cal­cutta : «une ville in­sup­por­table… une ogresse», dit-il 3. Il vé­cut l’éloignement du fleuve bien-aimé comme une bles­sure, une ab­sence qui ne sera ja­mais com­blée. À par­tir de 1950, il ap­prit le à l’Alliance fran­çaise de Cal­cutta et il put même par­tir en , bour­sier de l’Université de Pa­ris, grâce à un des élèves de son père. Puis, il dé­cou­vrit la  : «Rim­baud, un choc in­croyable» 4. Il se lança bien­tôt dans une tra­duc­tion ben­gali d’«Une Sai­son en en­fer». Ce fut même le pre­mier livre au­quel il ap­posa son nom, avant de s’attaquer, par une sorte de bi­zarre grand écart, à des tra­duc­tions de Des­cartes («Dis­cours de la »), de Rol­land («Gandhi» et «Inde : jour­nal»), de Mo­lière («Tar­tuffe»), de Sartre («Les Mots») et en­fin d’Henri Mi­chaux. Mi­chaux, de son côté, fut le vé­ri­table in­tro­duc­teur en France des textes per­son­nels de M. Bhat­ta­cha­rya, qu’il dé­fen­dit au­près de di­vers édi­teurs. Ces textes, ori­gi­nel­le­ment en ben­gali, furent des oc­ca­sions pour l’auteur de se re­lire, de sorte qu’il existe deux œuvres de M. Bhat­ta­cha­rya : une fran­çaise et une ben­gali, la pre­mière ré­in­ven­tée à par­tir de la se­conde.

  1. En ben­gali ভাটপাড়া. Icône Haut
  2. Na­dia Che­va­le­rias et Marc Blan­chet, «Bhat­ta­cha­rya entr’ouvre la chambre». Icône Haut
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Bhattacharya, « Le Danseur de Cour • Les Marches du vide : poésie »

éd. Gallimard, coll. Du monde entier, Paris

éd. Gal­li­mard, coll. Du en­tier, Pa­ris

Il s’agit du «Dan­seur de Cour» et autres œuvres de M. , au­teur hin­dou d’expression et fran­çaise. Il na­quit à Bhat­para 1, ville aux bords du Gange. Chaque soir, as­sis sur les marches bai­gnées par les eaux dia­phanes, il contem­plait les som­mets des temples qui s’alignaient sur la rive d’en face, et le s’écoulait pour lui aussi pai­si­ble­ment que les ondes du fleuve. La de M. Bhat­ta­cha­rya au sens le plus large de­meu­rait sous un même toit : ses grands-pa­rents pa­ter­nels, ses pa­rents et ses deux ca­dets, cha­cun avec son épouse et ses . Tous fai­saient par­tie d’un même en­semble, comme les feuilles d’un même arbre. Tous exer­çaient, d’ailleurs, le même mé­tier : c’étaient des pro­fes­seurs de , pieux et tra­di­tion­nels. Lui, il avait hor­reur de leur aus­té­rité qui ne lais­sait au­cune place aux épan­che­ments : «Dans ma fa­mille ée [mais] or­tho­doxe, ré­ac­tion­naire, la était un ta­bou. Je de­vais al­ler chan­ter dans les toi­lettes! J’ai dû étu­dier le sans­crit avant le ben­gali» 2. Suite à une que­relle fa­mi­liale, ses pa­rents quit­tèrent Bhat­para et s’installèrent à Cal­cutta : «une ville in­sup­por­table… une ogresse», dit-il 3. Il vé­cut l’éloignement du fleuve bien-aimé comme une bles­sure, une ab­sence qui ne sera ja­mais com­blée. À par­tir de 1950, il ap­prit le à l’Alliance fran­çaise de Cal­cutta et il put même par­tir en , bour­sier de l’Université de Pa­ris, grâce à un des élèves de son père. Puis, il dé­cou­vrit la  : «Rim­baud, un choc in­croyable» 4. Il se lança bien­tôt dans une tra­duc­tion ben­gali d’«Une Sai­son en en­fer». Ce fut même le pre­mier livre au­quel il ap­posa son nom, avant de s’attaquer, par une sorte de bi­zarre grand écart, à des tra­duc­tions de Des­cartes («Dis­cours de la »), de Rol­land («Gandhi» et «Inde : jour­nal»), de Mo­lière («Tar­tuffe»), de Sartre («Les Mots») et en­fin d’Henri Mi­chaux. Mi­chaux, de son côté, fut le vé­ri­table in­tro­duc­teur en France des textes per­son­nels de M. Bhat­ta­cha­rya, qu’il dé­fen­dit au­près de di­vers édi­teurs. Ces textes, ori­gi­nel­le­ment en ben­gali, furent des oc­ca­sions pour l’auteur de se re­lire, de sorte qu’il existe deux œuvres de M. Bhat­ta­cha­rya : une fran­çaise et une ben­gali, la pre­mière ré­in­ven­tée à par­tir de la se­conde.

  1. En ben­gali ভাটপাড়া. Icône Haut
  2. Na­dia Che­va­le­rias et Marc Blan­chet, «Bhat­ta­cha­rya entr’ouvre la chambre». Icône Haut
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Bhattacharya, « Danse de minuit »

éd. du Rocher, coll. Nouvelle, Monaco

éd. du Ro­cher, coll. , Mo­naco

Il s’agit de « de mi­nuit» de M. , au­teur hin­dou d’expression et fran­çaise. Il na­quit à Bhat­para 1, ville aux bords du Gange. Chaque soir, as­sis sur les marches bai­gnées par les eaux dia­phanes, il contem­plait les som­mets des temples qui s’alignaient sur la rive d’en face, et le s’écoulait pour lui aussi pai­si­ble­ment que les ondes du fleuve. La de M. Bhat­ta­cha­rya au sens le plus large de­meu­rait sous un même toit : ses grands-pa­rents pa­ter­nels, ses pa­rents et ses deux ca­dets, cha­cun avec son épouse et ses . Tous fai­saient par­tie d’un même en­semble, comme les feuilles d’un même arbre. Tous exer­çaient, d’ailleurs, le même mé­tier : c’étaient des pro­fes­seurs de , pieux et tra­di­tion­nels. Lui, il avait hor­reur de leur aus­té­rité qui ne lais­sait au­cune place aux épan­che­ments : «Dans ma fa­mille ée [mais] or­tho­doxe, ré­ac­tion­naire, la était un ta­bou. Je de­vais al­ler chan­ter dans les toi­lettes! J’ai dû étu­dier le sans­crit avant le ben­gali» 2. Suite à une que­relle fa­mi­liale, ses pa­rents quit­tèrent Bhat­para et s’installèrent à Cal­cutta : «une ville in­sup­por­table… une ogresse», dit-il 3. Il vé­cut l’éloignement du fleuve bien-aimé comme une bles­sure, une ab­sence qui ne sera ja­mais com­blée. À par­tir de 1950, il ap­prit le à l’Alliance fran­çaise de Cal­cutta et il put même par­tir en , bour­sier de l’Université de Pa­ris, grâce à un des élèves de son père. Puis, il dé­cou­vrit la  : «Rim­baud, un choc in­croyable» 4. Il se lança bien­tôt dans une tra­duc­tion ben­gali d’«Une Sai­son en en­fer». Ce fut même le pre­mier livre au­quel il ap­posa son nom, avant de s’attaquer, par une sorte de bi­zarre grand écart, à des tra­duc­tions de Des­cartes («Dis­cours de la »), de Rol­land («Gandhi» et «Inde : jour­nal»), de Mo­lière («Tar­tuffe»), de Sartre («Les Mots») et en­fin d’Henri Mi­chaux. Mi­chaux, de son côté, fut le vé­ri­table in­tro­duc­teur en France des textes per­son­nels de M. Bhat­ta­cha­rya, qu’il dé­fen­dit au­près de di­vers édi­teurs. Ces textes, ori­gi­nel­le­ment en ben­gali, furent des oc­ca­sions pour l’auteur de se re­lire, de sorte qu’il existe deux œuvres de M. Bhat­ta­cha­rya : une fran­çaise et une ben­gali, la pre­mière ré­in­ven­tée à par­tir de la se­conde.

  1. En ben­gali ভাটপাড়া. Icône Haut
  2. Na­dia Che­va­le­rias et Marc Blan­chet, «Bhat­ta­cha­rya entr’ouvre la chambre». Icône Haut
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Bhattacharya, « Où vont les fleuves »

éd. Le Bois d’Orion, L’Isle-sur-la-Sorgue

éd. Le Bois d’Orion, L’Isle-sur-la-Sorgue

Il s’agit d’«Où vont les fleuves» de M. , au­teur hin­dou d’expression et fran­çaise. Il na­quit à Bhat­para 1, ville aux bords du Gange. Chaque soir, as­sis sur les marches bai­gnées par les eaux dia­phanes, il contem­plait les som­mets des temples qui s’alignaient sur la rive d’en face, et le s’écoulait pour lui aussi pai­si­ble­ment que les ondes du fleuve. La de M. Bhat­ta­cha­rya au sens le plus large de­meu­rait sous un même toit : ses grands-pa­rents pa­ter­nels, ses pa­rents et ses deux ca­dets, cha­cun avec son épouse et ses . Tous fai­saient par­tie d’un même en­semble, comme les feuilles d’un même arbre. Tous exer­çaient, d’ailleurs, le même mé­tier : c’étaient des pro­fes­seurs de , pieux et tra­di­tion­nels. Lui, il avait hor­reur de leur aus­té­rité qui ne lais­sait au­cune place aux épan­che­ments : «Dans ma fa­mille ée [mais] or­tho­doxe, ré­ac­tion­naire, la était un ta­bou. Je de­vais al­ler chan­ter dans les toi­lettes! J’ai dû étu­dier le sans­crit avant le ben­gali» 2. Suite à une que­relle fa­mi­liale, ses pa­rents quit­tèrent Bhat­para et s’installèrent à Cal­cutta : «une ville in­sup­por­table… une ogresse», dit-il 3. Il vé­cut l’éloignement du fleuve bien-aimé comme une bles­sure, une ab­sence qui ne sera ja­mais com­blée. À par­tir de 1950, il ap­prit le à l’Alliance fran­çaise de Cal­cutta et il put même par­tir en , bour­sier de l’Université de Pa­ris, grâce à un des élèves de son père. Puis, il dé­cou­vrit la  : «Rim­baud, un choc in­croyable» 4. Il se lança bien­tôt dans une tra­duc­tion ben­gali d’«Une Sai­son en en­fer». Ce fut même le pre­mier livre au­quel il ap­posa son nom, avant de s’attaquer, par une sorte de bi­zarre grand écart, à des tra­duc­tions de Des­cartes («Dis­cours de la »), de Rol­land («Gandhi» et «Inde : jour­nal»), de Mo­lière («Tar­tuffe»), de Sartre («Les Mots») et en­fin d’Henri Mi­chaux. Mi­chaux, de son côté, fut le vé­ri­table in­tro­duc­teur en France des textes per­son­nels de M. Bhat­ta­cha­rya, qu’il dé­fen­dit au­près de di­vers édi­teurs. Ces textes, ori­gi­nel­le­ment en ben­gali, furent des oc­ca­sions pour l’auteur de se re­lire, de sorte qu’il existe deux œuvres de M. Bhat­ta­cha­rya : une fran­çaise et une ben­gali, la pre­mière ré­in­ven­tée à par­tir de la se­conde.

  1. En ben­gali ভাটপাড়া. Icône Haut
  2. Na­dia Che­va­le­rias et Marc Blan­chet, «Bhat­ta­cha­rya entr’ouvre la chambre». Icône Haut
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Bhattacharya, « Pages sur la chambre »

éd. Fata Morgana, Saint-Clément-de-Rivière

éd. Fata Mor­gana, Saint-Clé­ment-de-Ri­vière

Il s’agit de «Pages sur la chambre» de M. , au­teur hin­dou d’expression et fran­çaise. Il na­quit à Bhat­para 1, ville aux bords du Gange. Chaque soir, as­sis sur les marches bai­gnées par les eaux dia­phanes, il contem­plait les som­mets des temples qui s’alignaient sur la rive d’en face, et le s’écoulait pour lui aussi pai­si­ble­ment que les ondes du fleuve. La de M. Bhat­ta­cha­rya au sens le plus large de­meu­rait sous un même toit : ses grands-pa­rents pa­ter­nels, ses pa­rents et ses deux ca­dets, cha­cun avec son épouse et ses . Tous fai­saient par­tie d’un même en­semble, comme les feuilles d’un même arbre. Tous exer­çaient, d’ailleurs, le même mé­tier : c’étaient des pro­fes­seurs de , pieux et tra­di­tion­nels. Lui, il avait hor­reur de leur aus­té­rité qui ne lais­sait au­cune place aux épan­che­ments : «Dans ma fa­mille ée [mais] or­tho­doxe, ré­ac­tion­naire, la était un ta­bou. Je de­vais al­ler chan­ter dans les toi­lettes! J’ai dû étu­dier le sans­crit avant le ben­gali» 2. Suite à une que­relle fa­mi­liale, ses pa­rents quit­tèrent Bhat­para et s’installèrent à Cal­cutta : «une ville in­sup­por­table… une ogresse», dit-il 3. Il vé­cut l’éloignement du fleuve bien-aimé comme une bles­sure, une ab­sence qui ne sera ja­mais com­blée. À par­tir de 1950, il ap­prit le à l’Alliance fran­çaise de Cal­cutta et il put même par­tir en , bour­sier de l’Université de Pa­ris, grâce à un des élèves de son père. Puis, il dé­cou­vrit la  : «Rim­baud, un choc in­croyable» 4. Il se lança bien­tôt dans une tra­duc­tion ben­gali d’«Une Sai­son en en­fer». Ce fut même le pre­mier livre au­quel il ap­posa son nom, avant de s’attaquer, par une sorte de bi­zarre grand écart, à des tra­duc­tions de Des­cartes («Dis­cours de la »), de Rol­land («Gandhi» et «Inde : jour­nal»), de Mo­lière («Tar­tuffe»), de Sartre («Les Mots») et en­fin d’Henri Mi­chaux. Mi­chaux, de son côté, fut le vé­ri­table in­tro­duc­teur en France des textes per­son­nels de M. Bhat­ta­cha­rya, qu’il dé­fen­dit au­près de di­vers édi­teurs. Ces textes, ori­gi­nel­le­ment en ben­gali, furent des oc­ca­sions pour l’auteur de se re­lire, de sorte qu’il existe deux œuvres de M. Bhat­ta­cha­rya : une fran­çaise et une ben­gali, la pre­mière ré­in­ven­tée à par­tir de la se­conde.

  1. En ben­gali ভাটপাড়া. Icône Haut
  2. Na­dia Che­va­le­rias et Marc Blan­chet, «Bhat­ta­cha­rya entr’ouvre la chambre». Icône Haut
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