Mot-clefspiritualité orientale

su­jet

«Un Opuscule de Khwāja ‘Abdallāh Anṣārī concernant les bienséances des soufis»

dans « Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale », vol. 59, p. 203-239

dans «Bul­le­tin de l’Institut fran­çais d’archéologie orien­tale», vol. 59, p. 203-239

Il s’agit de l’«Abrégé concer­nant les bien­séances des sou­fis et de ceux qui che­minent dans la voie de Dieu» («Mo­kh­ta­sar fî âdâb al-sû­fiyya wa-l-sâ­li­kîn li-ta­rîq al-Haqq» 1) de Khwâdja ‘Ab­dul­lâh An­sârî 2, mys­tique mu­sul­man né en l’an 1006 apr. J.-C. dans la ville de Hé­rat, dans l’actuel Af­gha­nis­tan; sur­nommé pour cette rai­son Ha­rawî 3l’homme de Hé­rat»). Peu connu en Oc­ci­dent, n’ayant laissé chez les Arabes que le sou­ve­nir d’un po­lé­miste vi­ru­lent qui «pas­sait à l’injure dès qu’il consta­tait la moindre di­ver­gence de vues avec son in­ter­lo­cu­teur» (se­lon Ibn Ra­jab Bagh­dâdî 4), An­sârî n’a pas cessé pour­tant de rayon­ner sur les peuples de langue per­sane, pour les­quels il re­pré­sente l’un des plus an­ciens mo­nu­ments de leur prose. Pour le peuple af­ghan sur­tout qui par­tage sa culture et sa fi­nesse, en même temps que son tem­pé­ra­ment bouillant et al­tier, il de­meure un pro­tec­teur et un in­ter­ces­seur. Sa tombe à Hé­rat reste l’objet de pè­le­ri­nages, et les nap­pe­rons de soie rêche que l’on aime y of­frir aux hôtes étran­gers, portent, en­ca­drés d’une mos­quée sty­li­sée, ses «Cris du cœur»; ce­lui-ci par exemple : «Mon Dieu! Tu es dans les sou­pirs des hommes gé­né­reux, et pré­sent dans les cœurs de ceux qui se sou­viennent. On dit que tu es près, et tu es bien plus que cela; on dit que tu es loin, et tu es plus proche que l’âme! Je ne sais si tu es dans l’âme, ou si l’âme même c’est toi. À vrai dire, tu n’es ni ceci ni cela. À l’âme il faut la vie, et cette vie c’est toi» 5. En­fant pro­dige qui ma­niait le per­san et l’arabe avec une égale ai­sance, en une prose ryth­mée, An­sârî vi­vait dans un siècle ex­trê­me­ment agité, où s’écroulait l’Empire ghaz­né­vide et nais­sait l’Empire seld­jou­kide; où s’entrechoquaient les idées, sou­vent avec vio­lence. Il s’engagea à fond dans les po­lé­miques de son temps, tout en étu­diant les sciences re­li­gieuses. Une ren­contre bou­le­ver­sante avec Kha­ra­qânî, un vieux soufi illet­tré qui lira dans les lettres de son cœur, ré­veillera en lui une foi sans faille qui mo­ti­vera ses tra­vaux, qui four­nira la trame de son en­sei­gne­ment spi­ri­tuel et qui sou­tien­dra son cou­rage dans toutes les per­sé­cu­tions me­nées par ses ad­ver­saires. De­venu aveugle sur la fin de sa vie, il dic­tera ses ou­vrages les plus im­po­sants à des dis­ciples jeunes et fer­vents au cours de pro­me­nades au mi­lieu de tu­lipes.

  1. En arabe «مختصرفى آداب الصوفية و السالكين الطريق الحق». Par­fois trans­crit «Mo­kh­taṣar fī ādāb aṣ-ṣūfiyya wa-s-sā­likīn li-ṭarīq al-Ḥaqq». Haut
  2. En per­san خواجه عبدالله انصاری. Au­tre­fois trans­crit Khawâdjâ ‘Abd Al­lâh An­sârî, Khwâja Ab­dal­lah An­çâri ou Kha­jeh Ab­dol­lah An­sari. Haut
  3. En arabe هروي. Par­fois trans­crit He­ravī ou He­rawi. Haut
  1. Dans «Khwādja ‘Ab­dullāh Anṣārī : mys­tique han­ba­lite», p. 130. Haut
  2.  108. Haut

«Khwādja ‘Abdullāh Anṣārī (1006-1089 apr. J.-C.) : mystique hanbalite»

éd. Imprimerie catholique, coll. Recherches publiées sous la direction de l’Institut de lettres orientales de Beyrouth, Beyrouth

éd. Im­pri­me­rie ca­tho­lique, coll. Re­cherches pu­bliées sous la di­rec­tion de l’Institut de lettres orien­tales de Bey­routh, Bey­routh

Il s’agit du Di­van (Re­cueil de poé­sies) et autres œuvres de Khwâdja ‘Ab­dul­lâh An­sârî 1, mys­tique mu­sul­man né en l’an 1006 apr. J.-C. dans la ville de Hé­rat, dans l’actuel Af­gha­nis­tan; sur­nommé pour cette rai­son Ha­rawî 2l’homme de Hé­rat»). Peu connu en Oc­ci­dent, n’ayant laissé chez les Arabes que le sou­ve­nir d’un po­lé­miste vi­ru­lent qui «pas­sait à l’injure dès qu’il consta­tait la moindre di­ver­gence de vues avec son in­ter­lo­cu­teur» (se­lon Ibn Ra­jab Bagh­dâdî 3), An­sârî n’a pas cessé pour­tant de rayon­ner sur les peuples de langue per­sane, pour les­quels il re­pré­sente l’un des plus an­ciens mo­nu­ments de leur prose. Pour le peuple af­ghan sur­tout qui par­tage sa culture et sa fi­nesse, en même temps que son tem­pé­ra­ment bouillant et al­tier, il de­meure un pro­tec­teur et un in­ter­ces­seur. Sa tombe à Hé­rat reste l’objet de pè­le­ri­nages, et les nap­pe­rons de soie rêche que l’on aime y of­frir aux hôtes étran­gers, portent, en­ca­drés d’une mos­quée sty­li­sée, ses «Cris du cœur»; ce­lui-ci par exemple : «Mon Dieu! Tu es dans les sou­pirs des hommes gé­né­reux, et pré­sent dans les cœurs de ceux qui se sou­viennent. On dit que tu es près, et tu es bien plus que cela; on dit que tu es loin, et tu es plus proche que l’âme! Je ne sais si tu es dans l’âme, ou si l’âme même c’est toi. À vrai dire, tu n’es ni ceci ni cela. À l’âme il faut la vie, et cette vie c’est toi» 4. En­fant pro­dige qui ma­niait le per­san et l’arabe avec une égale ai­sance, en une prose ryth­mée, An­sârî vi­vait dans un siècle ex­trê­me­ment agité, où s’écroulait l’Empire ghaz­né­vide et nais­sait l’Empire seld­jou­kide; où s’entrechoquaient les idées, sou­vent avec vio­lence. Il s’engagea à fond dans les po­lé­miques de son temps, tout en étu­diant les sciences re­li­gieuses. Une ren­contre bou­le­ver­sante avec Kha­ra­qânî, un vieux soufi illet­tré qui lira dans les lettres de son cœur, ré­veillera en lui une foi sans faille qui mo­ti­vera ses tra­vaux, qui four­nira la trame de son en­sei­gne­ment spi­ri­tuel et qui sou­tien­dra son cou­rage dans toutes les per­sé­cu­tions me­nées par ses ad­ver­saires. De­venu aveugle sur la fin de sa vie, il dic­tera ses ou­vrages les plus im­po­sants à des dis­ciples jeunes et fer­vents au cours de pro­me­nades au mi­lieu de tu­lipes.

  1. En per­san خواجه عبدالله انصاری. Au­tre­fois trans­crit Khawâdjâ ‘Abd Al­lâh An­sârî, Khwâja Ab­dal­lah An­çâri ou Kha­jeh Ab­dol­lah An­sari. Haut
  2. En arabe هروي. Par­fois trans­crit He­ravī ou He­rawi. Haut
  1. Dans «Khwādja ‘Ab­dullāh Anṣārī : mys­tique han­ba­lite», p. 130. Haut
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Ansârî, «Chemin de Dieu : trois traités spirituels»

éd. Sindbad, coll. La Bibliothèque de l’islam, Paris

éd. Sind­bad, coll. La Bi­blio­thèque de l’islam, Pa­ris

Il s’agit des «Cent ter­rains» («Sad may­dân» 1), des «Étapes des iti­né­rants vers Dieu» («Ma­nâ­zil al-sâ’irîn» 2) et autres œuvres de Khwâdja ‘Ab­dul­lâh An­sârî 3, mys­tique mu­sul­man né en l’an 1006 apr. J.-C. dans la ville de Hé­rat, dans l’actuel Af­gha­nis­tan; sur­nommé pour cette rai­son Ha­rawî 4l’homme de Hé­rat»). Peu connu en Oc­ci­dent, n’ayant laissé chez les Arabes que le sou­ve­nir d’un po­lé­miste vi­ru­lent qui «pas­sait à l’injure dès qu’il consta­tait la moindre di­ver­gence de vues avec son in­ter­lo­cu­teur» (se­lon Ibn Ra­jab Bagh­dâdî 5), An­sârî n’a pas cessé pour­tant de rayon­ner sur les peuples de langue per­sane, pour les­quels il re­pré­sente l’un des plus an­ciens mo­nu­ments de leur prose. Pour le peuple af­ghan sur­tout qui par­tage sa culture et sa fi­nesse, en même temps que son tem­pé­ra­ment bouillant et al­tier, il de­meure un pro­tec­teur et un in­ter­ces­seur. Sa tombe à Hé­rat reste l’objet de pè­le­ri­nages, et les nap­pe­rons de soie rêche que l’on aime y of­frir aux hôtes étran­gers, portent, en­ca­drés d’une mos­quée sty­li­sée, ses «Cris du cœur»; ce­lui-ci par exemple : «Mon Dieu! Tu es dans les sou­pirs des hommes gé­né­reux, et pré­sent dans les cœurs de ceux qui se sou­viennent. On dit que tu es près, et tu es bien plus que cela; on dit que tu es loin, et tu es plus proche que l’âme! Je ne sais si tu es dans l’âme, ou si l’âme même c’est toi. À vrai dire, tu n’es ni ceci ni cela. À l’âme il faut la vie, et cette vie c’est toi» 6. En­fant pro­dige qui ma­niait le per­san et l’arabe avec une égale ai­sance, en une prose ryth­mée, An­sârî vi­vait dans un siècle ex­trê­me­ment agité, où s’écroulait l’Empire ghaz­né­vide et nais­sait l’Empire seld­jou­kide; où s’entrechoquaient les idées, sou­vent avec vio­lence. Il s’engagea à fond dans les po­lé­miques de son temps, tout en étu­diant les sciences re­li­gieuses. Une ren­contre bou­le­ver­sante avec Kha­ra­qânî, un vieux soufi illet­tré qui lira dans les lettres de son cœur, ré­veillera en lui une foi sans faille qui mo­ti­vera ses tra­vaux, qui four­nira la trame de son en­sei­gne­ment spi­ri­tuel et qui sou­tien­dra son cou­rage dans toutes les per­sé­cu­tions me­nées par ses ad­ver­saires. De­venu aveugle sur la fin de sa vie, il dic­tera ses ou­vrages les plus im­po­sants à des dis­ciples jeunes et fer­vents au cours de pro­me­nades au mi­lieu de tu­lipes.

  1. En per­san «صد میدان». Par­fois trans­crit «Ṣad maidān». Haut
  2. En arabe «منازل السائرين». Par­fois trans­crit «Ma­nâ­ze­los­sâé­rin» ou «Ma­nâ­zel ussâ’erîn». Haut
  3. En per­san خواجه عبدالله انصاری. Au­tre­fois trans­crit Khawâdjâ ‘Abd Al­lâh An­sârî, Khwâja Ab­dal­lah An­çâri ou Kha­jeh Ab­dol­lah An­sari. Haut
  1. En arabe هروي. Par­fois trans­crit He­ravī ou He­rawi. Haut
  2. Dans «Khwādja ‘Ab­dullāh Anṣārī : mys­tique han­ba­lite», p. 130. Haut
  3.  108. Haut

Ansârî, «Cris du cœur, “Munâjât”»

éd. du Cerf, coll. Patrimoines-Islam, Paris

éd. du Cerf, coll. Pa­tri­moines-Is­lam, Pa­ris

Il s’agit des «Cris du cœur» («Mo­nâ­jât» 1, lit­té­ra­le­ment «Orai­sons im­pro­vi­sées») de Khwâdja ‘Ab­dul­lâh An­sârî 2, mys­tique mu­sul­man né en l’an 1006 apr. J.-C. dans la ville de Hé­rat, dans l’actuel Af­gha­nis­tan; sur­nommé pour cette rai­son Ha­rawî 3l’homme de Hé­rat»). Peu connu en Oc­ci­dent, n’ayant laissé chez les Arabes que le sou­ve­nir d’un po­lé­miste vi­ru­lent qui «pas­sait à l’injure dès qu’il consta­tait la moindre di­ver­gence de vues avec son in­ter­lo­cu­teur» (se­lon Ibn Ra­jab Bagh­dâdî 4), An­sârî n’a pas cessé pour­tant de rayon­ner sur les peuples de langue per­sane, pour les­quels il re­pré­sente l’un des plus an­ciens mo­nu­ments de leur prose. Pour le peuple af­ghan sur­tout qui par­tage sa culture et sa fi­nesse, en même temps que son tem­pé­ra­ment bouillant et al­tier, il de­meure un pro­tec­teur et un in­ter­ces­seur. Sa tombe à Hé­rat reste l’objet de pè­le­ri­nages, et les nap­pe­rons de soie rêche que l’on aime y of­frir aux hôtes étran­gers, portent, en­ca­drés d’une mos­quée sty­li­sée, ses «Cris du cœur»; ce­lui-ci par exemple : «Mon Dieu! Tu es dans les sou­pirs des hommes gé­né­reux, et pré­sent dans les cœurs de ceux qui se sou­viennent. On dit que tu es près, et tu es bien plus que cela; on dit que tu es loin, et tu es plus proche que l’âme! Je ne sais si tu es dans l’âme, ou si l’âme même c’est toi. À vrai dire, tu n’es ni ceci ni cela. À l’âme il faut la vie, et cette vie c’est toi» 5. En­fant pro­dige qui ma­niait le per­san et l’arabe avec une égale ai­sance, en une prose ryth­mée, An­sârî vi­vait dans un siècle ex­trê­me­ment agité, où s’écroulait l’Empire ghaz­né­vide et nais­sait l’Empire seld­jou­kide; où s’entrechoquaient les idées, sou­vent avec vio­lence. Il s’engagea à fond dans les po­lé­miques de son temps, tout en étu­diant les sciences re­li­gieuses. Une ren­contre bou­le­ver­sante avec Kha­ra­qânî, un vieux soufi illet­tré qui lira dans les lettres de son cœur, ré­veillera en lui une foi sans faille qui mo­ti­vera ses tra­vaux, qui four­nira la trame de son en­sei­gne­ment spi­ri­tuel et qui sou­tien­dra son cou­rage dans toutes les per­sé­cu­tions me­nées par ses ad­ver­saires. De­venu aveugle sur la fin de sa vie, il dic­tera ses ou­vrages les plus im­po­sants à des dis­ciples jeunes et fer­vents au cours de pro­me­nades au mi­lieu de tu­lipes.

  1. En per­san «مناجات». Au­tre­fois trans­crit «Mo­nâd­jât», «Munād­jāt» ou «Mu­nâ­jât». Haut
  2. En per­san خواجه عبدالله انصاری. Au­tre­fois trans­crit Khawâdjâ ‘Abd Al­lâh An­sârî, Khwâja Ab­dal­lah An­çâri ou Kha­jeh Ab­dol­lah An­sari. Haut
  3. En arabe هروي. Par­fois trans­crit He­ravī ou He­rawi. Haut
  1. Dans «Khwādja ‘Ab­dullāh Anṣārī : mys­tique han­ba­lite», p. 130. Haut
  2.  108. Haut

«Le Veda : premier livre sacré de l’Inde. Tome II»

éd. Gérard et Cie, coll. Marabout université-Trésors spirituels de l’humanité, Verviers

éd. Gé­rard et Cie, coll. Ma­ra­bout uni­ver­sité-Tré­sors spi­ri­tuels de l’humanité, Ver­viers

Il s’agit du «Ṛgveda» 1, de l’«Athar­va­veda» 2 et autres hymnes hin­dous por­tant le nom de Vé­das («sciences sa­crées») — nom dé­rivé de la même ra­cine «vid» qui se trouve dans nos mots «idée», «idole». Il est cer­tain que ces hymnes sont le plus an­cien mo­nu­ment de la lit­té­ra­ture de l’Inde (IIe mil­lé­naire av. J.-C.). On peut s’en convaincre déjà par leur langue désuète qui ar­rête à chaque pas in­ter­prètes et tra­duc­teurs; mais ce qui le prouve en­core mieux, c’est qu’on n’y trouve au­cune trace du culte aujourd’hui om­ni­pré­sent de Râma et de Kṛṣṇa. Je ne vou­drais pas, pour au­tant, qu’on se fasse une opi­nion trop exa­gé­rée de leur mé­rite. On a af­faire à des bribes de ma­gie dé­cou­sues, à des for­mules de ri­tuel dé­con­cer­tantes, sortes de bal­bu­tie­ments du verbe, dont l’originalité fi­nit par aga­cer. «Les sa­vants, de­puis [Abel] Ber­gaigne sur­tout, ont cessé d’admirer dans les Vé­das les pre­miers hymnes de l’humanité ou de la “race aryenne” en pré­sence [de] la na­ture… À par­ler franc, les trois quarts et demi du “Ṛgveda” sont du ga­li­ma­tias. Les in­dia­nistes le savent et en conviennent vo­lon­tiers entre eux», dit Sa­lo­mon Rei­nach 3. La rhé­to­rique vé­dique est, en ef­fet, une rhé­to­rique bi­zarre, qui ef­fa­rouche les meilleurs sa­vants par la dis­pa­rité des images et le che­vau­che­ment des sens. Elle se com­pose de mé­ta­phores sa­cer­do­tales, com­pli­quées et obs­cures à des­sein, parce que les prêtres vé­diques, qui vi­vaient de l’autel, en­ten­daient s’en ré­ser­ver le mo­no­pole. Sou­vent, ces mé­ta­phores font, comme nous di­rions, d’une pierre deux coups. Deux idées, as­so­ciées quelque part à une troi­sième, sont en­suite as­so­ciées l’une à l’autre, alors qu’elles hurlent de dé­goût de se voir en­semble. Voici un exemple dont l’étrangeté a, du moins, une sa­veur my­tho­lo­gique : Le «soma» («li­queur cé­leste») sort de la nuée. La nuée est une vache. Le «soma» est donc un lait, ou plu­tôt, c’est un beurre qui a des «pieds», qui a des «sa­bots», et qu’Indra trouve dans la vache. Le «soma» est donc un veau qui sort d’un «pis», et ce qui est plus fort, du pis d’un mâle, par suite de la sub­sti­tu­tion du mot «nuée» avec le mot «nuage». De là, cet hymne :

«Voilà le nom se­cret du beurre :
“Langue des dieux”, “nom­bril de l’immortel”.
Pro­cla­mons le nom du beurre,
Sou­te­nons-le de nos hom­mages en ce sa­cri­fice!…
Le buffle aux quatre cornes l’a ex­crété.
Il a quatre cornes, trois pieds…
Elles jaillissent de l’océan spi­ri­tuel,
Ces cou­lées de beurre cent fois en­closes,
In­vi­sibles à l’ennemi. Je les consi­dère :
La verge d’or est en leur mi­lieu
», etc.

  1. En sans­crit «ऋग्वेद». Par­fois trans­crit «Rk Veda», «Rak-véda», «Rag­veda», «Rěg­veda», «Rik-veda», «Rick Veda» ou «Rig-ved». Haut
  2. En sans­crit «अथर्ववेद». Haut
  1. «Or­pheus : his­toire gé­né­rale des re­li­gions», p. 77-78. On peut joindre à cette opi­nion celle de Vol­taire : «Les Vé­das sont le plus en­nuyeux fa­tras que j’aie ja­mais lu. Fi­gu­rez-vous la “Lé­gende do­rée”, les “Confor­mi­tés de saint Fran­çois d’Assise”, les “Exer­cices spi­ri­tuels” de saint Ignace et les “Ser­mons” de Me­not joints en­semble, vous n’aurez en­core qu’une idée très im­par­faite des im­per­ti­nences des Vé­das» («Lettres chi­noises, in­diennes et tar­tares», lettre IX). Haut

Roûmî, «“Mathnawî” : la quête de l’absolu»

éd. du Rocher, Monaco

éd. du Ro­cher, Mo­naco

Il s’agit du «Math­nawî» 1 de Djé­lâl-ed-dîn Roûmî 2, poète mys­tique d’expression per­sane, qui n’est pas seule­ment l’inspirateur d’une confré­rie, celle des «der­viches tour­neurs», mais le di­rec­teur spi­ri­tuel de tout le XIIIe siècle. «Un si grand poète, ai­mable, har­mo­nieux, étin­ce­lant, exalté; un es­prit d’où émanent des par­fums, des lu­mières, des mu­siques, un peu d’extravagance, et qui, rien que de la ma­nière dont sa strophe prend le dé­part et s’élève au ciel, a déjà trans­porté son lec­teur», dit M. Mau­rice Bar­rès 3. Ré­fu­gié à Ko­nya 4 en Ana­to­lie (Roûm), Djé­lâl-ed-dîn trouva dans cette ville ha­bi­tée de Grecs, de Turcs, d’Arméniens, de Juifs et de Francs un peuple adonné à la poé­sie, à la mu­sique, aux danses, et il em­ploya cette poé­sie, cette mu­sique, ces danses pour lui faire connaître Dieu. Son ac­tion im­mense en Orient jeta, pour ainsi dire, des ra­cines si pro­fondes dans toutes les âmes que, même jusqu’aujourd’hui, les fruits et les fleurs de ses en­sei­gne­ments n’ont rien perdu de leur fraî­cheur ni de leur par­fum; il se sur­vit dans ses dis­ciples et ses suc­ces­seurs qui, de­puis plus de sept siècles, ré­pètent ses plus beaux dé­lires au­tour de son tom­beau en l’appelant «notre Maître» (Maw­lânâ 5). La beauté et l’esprit to­lé­rant de ses œuvres ont sur­pris les orien­ta­listes oc­ci­den­taux, et tourné la tête aux plus sobres parmi eux. «Tous les cœurs sur les­quels souffle ma brise s’épanouissent comme un jar­din plein de lu­mière», dit-il avec rai­son

  1. En per­san «مثنوی». Par­fois trans­crit «Mes­névi», «Mes­newi», «Meth­névi», «Mes­navi», «Mas­navi», «Mas­nawi», «Maṯnawī» ou «Math­navi». Haut
  2. En per­san جلال‌الدین رومی. Par­fois trans­crit Jelālu-’d-Dīn er-Rūmī, Jel­la­lud­din Rumi, Je­la­lud­din Rumi, Ja­lal-ud-Din Rumi, Jal­la­lud­din Rumi, Dja­lâl-ud-Dîn Rûmî, Dže­la­lud­din Rumi, Dscha­lal ad-din Rumi, Ca­la­laddīn Rūmī, Ja­lâl ad dîn Roûmî, Ya­lal ad-din Rumí, Ga­lal al-din Rumi, Dja­lâl-od-dîn Rûmî, Ja­lâ­lod­dîn Rûmî, Djé­la­lid­din-Roumi, Ja­lel Id­dine Roumi, Dsche­lâl-ed-dîn Rumi, Ce­la­le­din Rumi, Ce­la­led­din-i Rumi, Je­la­led­din Rumi, Dje­la­let­tine Roumî, Djé­lal­le­din-i-Roumi ou Djel­lal-ed-Dine Roumi. Haut
  3. «Une En­quête aux pays du Le­vant. Tome II», p. 74. Haut
  1. On ren­contre aussi les gra­phies Co­gni, Cogne, Co­nia, Ko­nia et Ko­nié. C’est l’ancienne Ico­nium. Haut
  2. En per­san مولانا. Par­fois trans­crit Mau­lana, Mow­lânâ, Mev­lana ou Mew­lânâ. Haut

Attar, «Les Sept Cités de l’amour»

éd. A. Michel, coll. Spiritualités vivantes, Paris

éd. A. Mi­chel, coll. Spi­ri­tua­li­tés vi­vantes, Pa­ris

Il s’agit d’une tra­duc­tion par­tielle du Di­van (Re­cueil de poé­sies) de Fé­rid-ed­din At­tar 1 (XIIe-XIIIe siècle apr. J.-C.). Je consi­dère At­tar comme le meilleur poète mys­tique de la Perse. Certes, le nombre des Per­sans qui se sont dis­tin­gués dans le genre est si consi­dé­rable, et plu­sieurs d’entre eux ont ac­quis tant de gloire, que cette opi­nion peut pa­raître ha­sar­dée. Sous le rap­port du choix des pen­sées et de la grâce de l’expression, Djé­lâl-ed-dîn Roûmî ne lui est en rien in­fé­rieur; mais de toutes les idées de ce cé­lèbre dis­ciple, je dé­fie­rais d’en trou­ver une qui n’appartienne pas à At­tar. Et Roûmî lui-même confesse cette lourde dette quand il dit : «At­tar a par­couru les sept ci­tés de l’Amour, tan­dis que j’en suis tou­jours au tour­nant d’une ruelle» 2; et en­core : «At­tar fut l’âme du mys­ti­cisme, et Sa­naï fut ses yeux; je ne fais que suivre leurs traces» 3. Fé­rid-ed­din exerça d’abord la pro­fes­sion de par­fu­meur, ainsi que l’indique son sur­nom d’Attar («qui fa­brique ou qui vend des par­fums»). Il avait une bou­tique très élé­gante, qui at­ti­rait les re­gards du pu­blic et qui flat­tait aussi bien les yeux que l’odorat. Un jour qu’il était as­sis sur le de­vant de sa bou­tique avec l’apparence d’un homme im­por­tant, un fou, ou pour mieux dire, un re­li­gieux très avancé dans la vie spi­ri­tuelle 4, vint à sa porte, jeta un re­gard sur les mar­chan­dises qui étaient éta­lées, puis poussa un pro­fond sou­pir. At­tar, étonné, le pria de pas­ser son che­min. «Tu as rai­son», lui ré­pon­dit l’inconnu, «le voyage de l’éternité est fa­cile pour moi. Je ne suis pas em­bar­rassé dans ma marche, car je n’ai au monde que mon froc. Il n’en est mal­heu­reu­se­ment pas ainsi de toi, qui pos­sèdes tant de pré­cieuses mar­chan­dises. Songe donc à te pré­pa­rer à ce voyage.»

  1. En per­san فریدالدین عطار. Par­fois trans­crit Fa­rî­dod­dîn ’At­târ, Fé­ryd-ed­dyn At­thar, Farīd al-Dīn ‘Aṭṭār, Fe­ri­dud­din At­tar, Fa­ri­dud­dine At­tar, Fa­ri­dad­din At­tar ou Fa­rîd-ud-Dîn ‘At­târ. Haut
  2. En per­san

    «هفت شهر عشق راعطار گشت
    ماهنوز اندر خم یک کوچهایم
    ».

    Haut

  1. En per­san

    «عطار روح بود و سنایی دو چشم او
    ما از پی سنایی و عطار آمدیم
    ».

    Haut

  2. Les fous sont re­gar­dés comme des saints dans la Perse et dans l’Inde, et ran­gés parmi les sou­fis. Haut

Roûmî, «Roubâ’yât»

éd. Librairie d’Amérique et d’Orient A. Maisonneuve, Paris

éd. Li­brai­rie d’Amérique et d’Orient A. Mai­son­neuve, Pa­ris

Il s’agit d’une tra­duc­tion par­tielle des «Qua­trains» («Ru­bayat» 1) de Djé­lâl-ed-dîn Roûmî 2, poète mys­tique d’expression per­sane, qui n’est pas seule­ment l’inspirateur d’une confré­rie, celle des «der­viches tour­neurs», mais le di­rec­teur spi­ri­tuel de tout le XIIIe siècle. «Un si grand poète, ai­mable, har­mo­nieux, étin­ce­lant, exalté; un es­prit d’où émanent des par­fums, des lu­mières, des mu­siques, un peu d’extravagance, et qui, rien que de la ma­nière dont sa strophe prend le dé­part et s’élève au ciel, a déjà trans­porté son lec­teur», dit M. Mau­rice Bar­rès 3. Ré­fu­gié à Ko­nya 4 en Ana­to­lie (Roûm), Djé­lâl-ed-dîn trouva dans cette ville ha­bi­tée de Grecs, de Turcs, d’Arméniens, de Juifs et de Francs un peuple adonné à la poé­sie, à la mu­sique, aux danses, et il em­ploya cette poé­sie, cette mu­sique, ces danses pour lui faire connaître Dieu. Son ac­tion im­mense en Orient jeta, pour ainsi dire, des ra­cines si pro­fondes dans toutes les âmes que, même jusqu’aujourd’hui, les fruits et les fleurs de ses en­sei­gne­ments n’ont rien perdu de leur fraî­cheur ni de leur par­fum; il se sur­vit dans ses dis­ciples et ses suc­ces­seurs qui, de­puis plus de sept siècles, ré­pètent ses plus beaux dé­lires au­tour de son tom­beau en l’appelant «notre Maître» (Maw­lânâ 5). La beauté et l’esprit to­lé­rant de ses œuvres ont sur­pris les orien­ta­listes oc­ci­den­taux, et tourné la tête aux plus sobres parmi eux. «Tous les cœurs sur les­quels souffle ma brise s’épanouissent comme un jar­din plein de lu­mière», dit-il avec rai­son

  1. En per­san «رباعیات». Par­fois trans­crit «Ru­baiat», «Robāïates», «Roubâ’yât», «Ro­baiyat», «Roba’yat», «Rou­bayyat», «Robái­j­ját», «Rou­baïyat» ou «Rubâi’yât». Haut
  2. En per­san جلال‌الدین رومی. Par­fois trans­crit Jelālu-’d-Dīn er-Rūmī, Jel­la­lud­din Rumi, Je­la­lud­din Rumi, Ja­lal-ud-Din Rumi, Jal­la­lud­din Rumi, Dja­lâl-ud-Dîn Rûmî, Dže­la­lud­din Rumi, Dscha­lal ad-din Rumi, Ca­la­laddīn Rūmī, Ja­lâl ad dîn Roûmî, Ya­lal ad-din Rumí, Ga­lal al-din Rumi, Dja­lâl-od-dîn Rûmî, Ja­lâ­lod­dîn Rûmî, Djé­la­lid­din-Roumi, Ja­lel Id­dine Roumi, Dsche­lâl-ed-dîn Rumi, Ce­la­le­din Rumi, Ce­la­led­din-i Rumi, Je­la­led­din Rumi, Dje­la­let­tine Roumî, Djé­lal­le­din-i-Roumi ou Djel­lal-ed-Dine Roumi. Haut
  3. «Une En­quête aux pays du Le­vant. Tome II», p. 74. Haut
  1. On ren­contre aussi les gra­phies Co­gni, Cogne, Co­nia, Ko­nia et Ko­nié. C’est l’ancienne Ico­nium. Haut
  2. En per­san مولانا. Par­fois trans­crit Mau­lana, Mow­lânâ, Mev­lana ou Mew­lânâ. Haut

Roûmî, «Odes mystiques, “Dîvân-e Shams-e Tabrîzî”»

éd. du Seuil-UNESCO, coll. Points-Sagesses, Paris

éd. du Seuil-UNESCO, coll. Points-Sa­gesses, Pa­ris

Il s’agit d’une tra­duc­tion par­tielle du «Diwân-e-Shams» 1 de Djé­lâl-ed-dîn Roûmî 2, poète mys­tique d’expression per­sane, qui n’est pas seule­ment l’inspirateur d’une confré­rie, celle des «der­viches tour­neurs», mais le di­rec­teur spi­ri­tuel de tout le XIIIe siècle. «Un si grand poète, ai­mable, har­mo­nieux, étin­ce­lant, exalté; un es­prit d’où émanent des par­fums, des lu­mières, des mu­siques, un peu d’extravagance, et qui, rien que de la ma­nière dont sa strophe prend le dé­part et s’élève au ciel, a déjà trans­porté son lec­teur», dit M. Mau­rice Bar­rès 3. Ré­fu­gié à Ko­nya 4 en Ana­to­lie (Roûm), Djé­lâl-ed-dîn trouva dans cette ville ha­bi­tée de Grecs, de Turcs, d’Arméniens, de Juifs et de Francs un peuple adonné à la poé­sie, à la mu­sique, aux danses, et il em­ploya cette poé­sie, cette mu­sique, ces danses pour lui faire connaître Dieu. Son ac­tion im­mense en Orient jeta, pour ainsi dire, des ra­cines si pro­fondes dans toutes les âmes que, même jusqu’aujourd’hui, les fruits et les fleurs de ses en­sei­gne­ments n’ont rien perdu de leur fraî­cheur ni de leur par­fum; il se sur­vit dans ses dis­ciples et ses suc­ces­seurs qui, de­puis plus de sept siècles, ré­pètent ses plus beaux dé­lires au­tour de son tom­beau en l’appelant «notre Maître» (Maw­lânâ 5). La beauté et l’esprit to­lé­rant de ses œuvres ont sur­pris les orien­ta­listes oc­ci­den­taux, et tourné la tête aux plus sobres parmi eux. «Tous les cœurs sur les­quels souffle ma brise s’épanouissent comme un jar­din plein de lu­mière», dit-il avec rai­son

  1. En per­san «دیوان شمس». Par­fois trans­crit «Di­van-i Shams», «Dî­vân-ı Şems» ou «Di­vân-ê Chams». Éga­le­ment connu sous le titre de «Diwân ka­bir» («دیوان کبیر») et de «Kûl­liyât-e-Shams» («کلیات شمس»). Haut
  2. En per­san جلال‌الدین رومی. Par­fois trans­crit Jelālu-’d-Dīn er-Rūmī, Jel­la­lud­din Rumi, Je­la­lud­din Rumi, Ja­lal-ud-Din Rumi, Jal­la­lud­din Rumi, Dja­lâl-ud-Dîn Rûmî, Dže­la­lud­din Rumi, Dscha­lal ad-din Rumi, Ca­la­laddīn Rūmī, Ja­lâl ad dîn Roûmî, Ya­lal ad-din Rumí, Ga­lal al-din Rumi, Dja­lâl-od-dîn Rûmî, Ja­lâ­lod­dîn Rûmî, Djé­la­lid­din-Roumi, Ja­lel Id­dine Roumi, Dsche­lâl-ed-dîn Rumi, Ce­la­le­din Rumi, Ce­la­led­din-i Rumi, Je­la­led­din Rumi, Dje­la­let­tine Roumî, Djé­lal­le­din-i-Roumi ou Djel­lal-ed-Dine Roumi. Haut
  3. «Une En­quête aux pays du Le­vant. Tome II», p. 74. Haut
  1. On ren­contre aussi les gra­phies Co­gni, Cogne, Co­nia, Ko­nia et Ko­nié. C’est l’ancienne Ico­nium. Haut
  2. En per­san مولانا. Par­fois trans­crit Mau­lana, Mow­lânâ, Mev­lana ou Mew­lânâ. Haut

Roûmî, «Rubâi’yât»

éd. A. Michel, coll. Spiritualités vivantes-Soufisme, Paris

éd. A. Mi­chel, coll. Spi­ri­tua­li­tés vi­vantes-Sou­fisme, Pa­ris

Il s’agit d’une tra­duc­tion par­tielle des «Qua­trains» («Ru­bayat» 1) de Djé­lâl-ed-dîn Roûmî 2, poète mys­tique d’expression per­sane, qui n’est pas seule­ment l’inspirateur d’une confré­rie, celle des «der­viches tour­neurs», mais le di­rec­teur spi­ri­tuel de tout le XIIIe siècle. «Un si grand poète, ai­mable, har­mo­nieux, étin­ce­lant, exalté; un es­prit d’où émanent des par­fums, des lu­mières, des mu­siques, un peu d’extravagance, et qui, rien que de la ma­nière dont sa strophe prend le dé­part et s’élève au ciel, a déjà trans­porté son lec­teur», dit M. Mau­rice Bar­rès 3. Ré­fu­gié à Ko­nya 4 en Ana­to­lie (Roûm), Djé­lâl-ed-dîn trouva dans cette ville ha­bi­tée de Grecs, de Turcs, d’Arméniens, de Juifs et de Francs un peuple adonné à la poé­sie, à la mu­sique, aux danses, et il em­ploya cette poé­sie, cette mu­sique, ces danses pour lui faire connaître Dieu. Son ac­tion im­mense en Orient jeta, pour ainsi dire, des ra­cines si pro­fondes dans toutes les âmes que, même jusqu’aujourd’hui, les fruits et les fleurs de ses en­sei­gne­ments n’ont rien perdu de leur fraî­cheur ni de leur par­fum; il se sur­vit dans ses dis­ciples et ses suc­ces­seurs qui, de­puis plus de sept siècles, ré­pètent ses plus beaux dé­lires au­tour de son tom­beau en l’appelant «notre Maître» (Maw­lânâ 5). La beauté et l’esprit to­lé­rant de ses œuvres ont sur­pris les orien­ta­listes oc­ci­den­taux, et tourné la tête aux plus sobres parmi eux. «Tous les cœurs sur les­quels souffle ma brise s’épanouissent comme un jar­din plein de lu­mière», dit-il avec rai­son

  1. En per­san «رباعیات». Par­fois trans­crit «Ru­baiat», «Robāïates», «Roubâ’yât», «Ro­baiyat», «Roba’yat», «Rou­bayyat», «Robái­j­ját», «Rou­baïyat» ou «Rubâi’yât». Haut
  2. En per­san جلال‌الدین رومی. Par­fois trans­crit Jelālu-’d-Dīn er-Rūmī, Jel­la­lud­din Rumi, Je­la­lud­din Rumi, Ja­lal-ud-Din Rumi, Jal­la­lud­din Rumi, Dja­lâl-ud-Dîn Rûmî, Dže­la­lud­din Rumi, Dscha­lal ad-din Rumi, Ca­la­laddīn Rūmī, Ja­lâl ad dîn Roûmî, Ya­lal ad-din Rumí, Ga­lal al-din Rumi, Dja­lâl-od-dîn Rûmî, Ja­lâ­lod­dîn Rûmî, Djé­la­lid­din-Roumi, Ja­lel Id­dine Roumi, Dsche­lâl-ed-dîn Rumi, Ce­la­le­din Rumi, Ce­la­led­din-i Rumi, Je­la­led­din Rumi, Dje­la­let­tine Roumî, Djé­lal­le­din-i-Roumi ou Djel­lal-ed-Dine Roumi. Haut
  3. «Une En­quête aux pays du Le­vant. Tome II», p. 74. Haut
  1. On ren­contre aussi les gra­phies Co­gni, Cogne, Co­nia, Ko­nia et Ko­nié. C’est l’ancienne Ico­nium. Haut
  2. En per­san مولانا. Par­fois trans­crit Mau­lana, Mow­lânâ, Mev­lana ou Mew­lânâ. Haut

Roûmî, «Lettres»

éd. J. Renard, Paris

éd. J. Re­nard, Pa­ris

Il s’agit d’une tra­duc­tion par­tielle des «Lettres» («Mak­tû­bât» 1) de Djé­lâl-ed-dîn Roûmî 2, poète mys­tique d’expression per­sane, qui n’est pas seule­ment l’inspirateur d’une confré­rie, celle des «der­viches tour­neurs», mais le di­rec­teur spi­ri­tuel de tout le XIIIe siècle. «Un si grand poète, ai­mable, har­mo­nieux, étin­ce­lant, exalté; un es­prit d’où émanent des par­fums, des lu­mières, des mu­siques, un peu d’extravagance, et qui, rien que de la ma­nière dont sa strophe prend le dé­part et s’élève au ciel, a déjà trans­porté son lec­teur», dit M. Mau­rice Bar­rès 3. Ré­fu­gié à Ko­nya 4 en Ana­to­lie (Roûm), Djé­lâl-ed-dîn trouva dans cette ville ha­bi­tée de Grecs, de Turcs, d’Arméniens, de Juifs et de Francs un peuple adonné à la poé­sie, à la mu­sique, aux danses, et il em­ploya cette poé­sie, cette mu­sique, ces danses pour lui faire connaître Dieu. Son ac­tion im­mense en Orient jeta, pour ainsi dire, des ra­cines si pro­fondes dans toutes les âmes que, même jusqu’aujourd’hui, les fruits et les fleurs de ses en­sei­gne­ments n’ont rien perdu de leur fraî­cheur ni de leur par­fum; il se sur­vit dans ses dis­ciples et ses suc­ces­seurs qui, de­puis plus de sept siècles, ré­pètent ses plus beaux dé­lires au­tour de son tom­beau en l’appelant «notre Maître» (Maw­lânâ 5). La beauté et l’esprit to­lé­rant de ses œuvres ont sur­pris les orien­ta­listes oc­ci­den­taux, et tourné la tête aux plus sobres parmi eux. «Tous les cœurs sur les­quels souffle ma brise s’épanouissent comme un jar­din plein de lu­mière», dit-il avec rai­son

  1. En per­san «مکتوبات». Haut
  2. En per­san جلال‌الدین رومی. Par­fois trans­crit Jelālu-’d-Dīn er-Rūmī, Jel­la­lud­din Rumi, Je­la­lud­din Rumi, Ja­lal-ud-Din Rumi, Jal­la­lud­din Rumi, Dja­lâl-ud-Dîn Rûmî, Dže­la­lud­din Rumi, Dscha­lal ad-din Rumi, Ca­la­laddīn Rūmī, Ja­lâl ad dîn Roûmî, Ya­lal ad-din Rumí, Ga­lal al-din Rumi, Dja­lâl-od-dîn Rûmî, Ja­lâ­lod­dîn Rûmî, Djé­la­lid­din-Roumi, Ja­lel Id­dine Roumi, Dsche­lâl-ed-dîn Rumi, Ce­la­le­din Rumi, Ce­la­led­din-i Rumi, Je­la­led­din Rumi, Dje­la­let­tine Roumî, Djé­lal­le­din-i-Roumi ou Djel­lal-ed-Dine Roumi. Haut
  3. «Une En­quête aux pays du Le­vant. Tome II», p. 74. Haut
  1. On ren­contre aussi les gra­phies Co­gni, Cogne, Co­nia, Ko­nia et Ko­nié. C’est l’ancienne Ico­nium. Haut
  2. En per­san مولانا. Par­fois trans­crit Mau­lana, Mow­lânâ, Mev­lana ou Mew­lânâ. Haut

Roûmî, «Le Livre de Chams de Tabriz : cent poèmes»

éd. Gallimard, coll. Connaissance de l’Orient, Paris

éd. Gal­li­mard, coll. Connais­sance de l’Orient, Pa­ris

Il s’agit d’une tra­duc­tion par­tielle du «Diwân-e-Shams» 1 de Djé­lâl-ed-dîn Roûmî 2, poète mys­tique d’expression per­sane, qui n’est pas seule­ment l’inspirateur d’une confré­rie, celle des «der­viches tour­neurs», mais le di­rec­teur spi­ri­tuel de tout le XIIIe siècle. «Un si grand poète, ai­mable, har­mo­nieux, étin­ce­lant, exalté; un es­prit d’où émanent des par­fums, des lu­mières, des mu­siques, un peu d’extravagance, et qui, rien que de la ma­nière dont sa strophe prend le dé­part et s’élève au ciel, a déjà trans­porté son lec­teur», dit M. Mau­rice Bar­rès 3. Ré­fu­gié à Ko­nya 4 en Ana­to­lie (Roûm), Djé­lâl-ed-dîn trouva dans cette ville ha­bi­tée de Grecs, de Turcs, d’Arméniens, de Juifs et de Francs un peuple adonné à la poé­sie, à la mu­sique, aux danses, et il em­ploya cette poé­sie, cette mu­sique, ces danses pour lui faire connaître Dieu. Son ac­tion im­mense en Orient jeta, pour ainsi dire, des ra­cines si pro­fondes dans toutes les âmes que, même jusqu’aujourd’hui, les fruits et les fleurs de ses en­sei­gne­ments n’ont rien perdu de leur fraî­cheur ni de leur par­fum; il se sur­vit dans ses dis­ciples et ses suc­ces­seurs qui, de­puis plus de sept siècles, ré­pètent ses plus beaux dé­lires au­tour de son tom­beau en l’appelant «notre Maître» (Maw­lânâ 5). La beauté et l’esprit to­lé­rant de ses œuvres ont sur­pris les orien­ta­listes oc­ci­den­taux, et tourné la tête aux plus sobres parmi eux. «Tous les cœurs sur les­quels souffle ma brise s’épanouissent comme un jar­din plein de lu­mière», dit-il avec rai­son

  1. En per­san «دیوان شمس». Par­fois trans­crit «Di­van-i Shams», «Dî­vân-ı Şems» ou «Di­vân-ê Chams». Éga­le­ment connu sous le titre de «Diwân ka­bir» («دیوان کبیر») et de «Kûl­liyât-e-Shams» («کلیات شمس»). Haut
  2. En per­san جلال‌الدین رومی. Par­fois trans­crit Jelālu-’d-Dīn er-Rūmī, Jel­la­lud­din Rumi, Je­la­lud­din Rumi, Ja­lal-ud-Din Rumi, Jal­la­lud­din Rumi, Dja­lâl-ud-Dîn Rûmî, Dže­la­lud­din Rumi, Dscha­lal ad-din Rumi, Ca­la­laddīn Rūmī, Ja­lâl ad dîn Roûmî, Ya­lal ad-din Rumí, Ga­lal al-din Rumi, Dja­lâl-od-dîn Rûmî, Ja­lâ­lod­dîn Rûmî, Djé­la­lid­din-Roumi, Ja­lel Id­dine Roumi, Dsche­lâl-ed-dîn Rumi, Ce­la­le­din Rumi, Ce­la­led­din-i Rumi, Je­la­led­din Rumi, Dje­la­let­tine Roumî, Djé­lal­le­din-i-Roumi ou Djel­lal-ed-Dine Roumi. Haut
  3. «Une En­quête aux pays du Le­vant. Tome II», p. 74. Haut
  1. On ren­contre aussi les gra­phies Co­gni, Cogne, Co­nia, Ko­nia et Ko­nié. C’est l’ancienne Ico­nium. Haut
  2. En per­san مولانا. Par­fois trans­crit Mau­lana, Mow­lânâ, Mev­lana ou Mew­lânâ. Haut

Roûmî, «Soleil du réel : poèmes de l’amour mystique»

éd. Imprimerie nationale, coll. La Salamandre, Paris

éd. Im­pri­me­rie na­tio­nale, coll. La Sa­la­mandre, Pa­ris

Il s’agit d’une tra­duc­tion par­tielle du «Diwân-e-Shams» 1 de Djé­lâl-ed-dîn Roûmî 2, poète mys­tique d’expression per­sane, qui n’est pas seule­ment l’inspirateur d’une confré­rie, celle des «der­viches tour­neurs», mais le di­rec­teur spi­ri­tuel de tout le XIIIe siècle. «Un si grand poète, ai­mable, har­mo­nieux, étin­ce­lant, exalté; un es­prit d’où émanent des par­fums, des lu­mières, des mu­siques, un peu d’extravagance, et qui, rien que de la ma­nière dont sa strophe prend le dé­part et s’élève au ciel, a déjà trans­porté son lec­teur», dit M. Mau­rice Bar­rès 3. Ré­fu­gié à Ko­nya 4 en Ana­to­lie (Roûm), Djé­lâl-ed-dîn trouva dans cette ville ha­bi­tée de Grecs, de Turcs, d’Arméniens, de Juifs et de Francs un peuple adonné à la poé­sie, à la mu­sique, aux danses, et il em­ploya cette poé­sie, cette mu­sique, ces danses pour lui faire connaître Dieu. Son ac­tion im­mense en Orient jeta, pour ainsi dire, des ra­cines si pro­fondes dans toutes les âmes que, même jusqu’aujourd’hui, les fruits et les fleurs de ses en­sei­gne­ments n’ont rien perdu de leur fraî­cheur ni de leur par­fum; il se sur­vit dans ses dis­ciples et ses suc­ces­seurs qui, de­puis plus de sept siècles, ré­pètent ses plus beaux dé­lires au­tour de son tom­beau en l’appelant «notre Maître» (Maw­lânâ 5). La beauté et l’esprit to­lé­rant de ses œuvres ont sur­pris les orien­ta­listes oc­ci­den­taux, et tourné la tête aux plus sobres parmi eux. «Tous les cœurs sur les­quels souffle ma brise s’épanouissent comme un jar­din plein de lu­mière», dit-il avec rai­son

  1. En per­san «دیوان شمس». Par­fois trans­crit «Di­van-i Shams», «Dî­vân-ı Şems» ou «Di­vân-ê Chams». Éga­le­ment connu sous le titre de «Diwân ka­bir» («دیوان کبیر») et de «Kûl­liyât-e-Shams» («کلیات شمس»). Haut
  2. En per­san جلال‌الدین رومی. Par­fois trans­crit Jelālu-’d-Dīn er-Rūmī, Jel­la­lud­din Rumi, Je­la­lud­din Rumi, Ja­lal-ud-Din Rumi, Jal­la­lud­din Rumi, Dja­lâl-ud-Dîn Rûmî, Dže­la­lud­din Rumi, Dscha­lal ad-din Rumi, Ca­la­laddīn Rūmī, Ja­lâl ad dîn Roûmî, Ya­lal ad-din Rumí, Ga­lal al-din Rumi, Dja­lâl-od-dîn Rûmî, Ja­lâ­lod­dîn Rûmî, Djé­la­lid­din-Roumi, Ja­lel Id­dine Roumi, Dsche­lâl-ed-dîn Rumi, Ce­la­le­din Rumi, Ce­la­led­din-i Rumi, Je­la­led­din Rumi, Dje­la­let­tine Roumî, Djé­lal­le­din-i-Roumi ou Djel­lal-ed-Dine Roumi. Haut
  3. «Une En­quête aux pays du Le­vant. Tome II», p. 74. Haut
  1. On ren­contre aussi les gra­phies Co­gni, Cogne, Co­nia, Ko­nia et Ko­nié. C’est l’ancienne Ico­nium. Haut
  2. En per­san مولانا. Par­fois trans­crit Mau­lana, Mow­lânâ, Mev­lana ou Mew­lânâ. Haut