Euclide, «Les Éléments. Tome I»

éd. Presses universitaires de France, coll. Bibliothèque d’histoire des sciences, Paris

éd. Presses uni­ver­si­taires de France, coll. Bi­blio­thèque d’histoire des sciences, Pa­ris

Il s’agit des «Élé­ments» («Ta Stoi­cheia» 1) ou «En­sei­gne­ment élé­men­taire» («Hê Stoi­cheiô­sis» 2) d’Euclide d’Alexandrie 3, cé­lèbre sa­vant grec, dont le nom est pour la géo­mé­trie ce qu’est le nom d’Einstein pour la phy­sique. La science grecque est es­sen­tiel­le­ment dé­duc­tive. C’est avec elle que l’esprit hu­main conçoit, pour la pre­mière fois, la pos­si­bi­lité de po­ser un pe­tit nombre de prin­cipes et d’en dé­duire un en­semble de vé­ri­tés qui en soient la consé­quence né­ces­saire. Les «Élé­ments» d’Euclide passent pour le mo­dèle du genre. Ils dé­butent par une liste d’«axiomes» (c’est-à-dire de prin­cipes que l’on de­mande au lec­teur d’admettre sans dé­mons­tra­tion), énon­cés de telle sorte qu’ils peuvent être ac­cep­tés par cha­cun; tout en étant aussi peu nom­breux que pos­sible (en­vi­ron une di­zaine), ils suf­fisent à as­su­rer la construc­tion de tout l’édifice ma­thé­ma­tique. Dans une pre­mière lec­ture, l’on se­rait tenté de croire qu’Euclide est l’inventeur de ce genre de construc­tion. Il ne cite au­cun nom de pré­dé­ces­seur; des pro­po­si­tions que nous dé­si­gnons sous les noms de «théo­rème de Py­tha­gore» ou «de Tha­lès» prennent place dans ses «Élé­ments» sans que soient rap­pe­lés ceux qui les ont énon­cées en pre­mier. Ce­pen­dant, Eu­clide a beau ne pas ci­ter ses sources, son œuvre dé­cèle une di­ver­sité d’inspirations qui ne trompe pas; elle n’est pas et ne sau­rait être l’œuvre d’une seule in­tel­li­gence. Des géo­mètres plus an­ciens — Hip­po­crate de Chios 4, Her­mo­time de Co­lo­phon 5, Eu­doxe de Cnide 6, Théé­tète d’Athènes 7, Theu­dios de Ma­gné­sie 8 — avaient écrit des «Élé­ments». Le mé­rite d’Euclide est d’avoir réuni leurs dé­mons­tra­tions et sur­tout d’avoir com­posé un tout qui, par un en­chaî­ne­ment plus exact, fit ou­blier les ou­vrages écrits avant le sien, qui de­vint le plus im­por­tant sur cette ma­tière. Voici ce qu’en dit Pro­clus dans ses «Com­men­taires aux “Élé­ments”» : «En ras­sem­blant des “Élé­ments”, Eu­clide en a co­or­donné beau­coup d’Eudoxe, per­fec­tionné beau­coup de Théé­tète et évo­qué dans d’irréfutables dé­mons­tra­tions ceux que ses pré­dé­ces­seurs avaient mon­trés d’une ma­nière re­lâ­chée» 9.

Nous ne sa­vons pas quelle fut la pa­trie d’Euclide; nous ne connais­sons guère mieux les évé­ne­ments de sa vie. Pro­clus nous ap­prend qu’il ou­vrit une école de ma­thé­ma­tiques à Alexan­drie, sous le règne de Pto­lé­mée Ier (305-282 av. J.-C.), qui ai­mait à as­sis­ter en per­sonne à ses le­çons. Mais ce roi s’aperçut bien­tôt que l’étude ap­pro­fon­die d’une science s’alliait mal­ai­sé­ment avec les soins et les sou­cis du gou­ver­ne­ment. Aussi, re­buté par les dif­fi­cul­tés, il au­rait un jour in­ter­pellé le maître en lui de­man­dant s’il n’y avait pas une voie plus fa­cile que celle des «Élé­ments». C’est à cette oc­ca­sion qu’Euclide lui au­rait ré­pondu qu’«il n’existait pas une voie royale en géo­mé­trie» 10. Cette libre ré­ponse montre, d’une part, qu’Euclide n’était pas cour­ti­san; et de l’autre, que Pto­lé­mée ne trou­vait pas désa­gréable que les sa­vants de son pays s’entretinssent fa­mi­liè­re­ment avec lui.

cé­lèbre sa­vant grec, dont le nom est pour la géo­mé­trie ce qu’est le nom d’Einstein pour la phy­sique

Voilà ce que nous sa­vons sur Eu­clide. Il ne me reste qu’à rap­por­ter le ju­ge­ment qu’ont porté sur lui les hommes les plus com­pé­tents. Car­dan, en par­lant de l’«En­sei­gne­ment élé­men­taire», s’exprime ainsi : «La théo­rie d’Euclide est d’une fer­meté in­ébran­lable, d’une per­fec­tion ab­so­lue. Elle émane de la lu­mière de la vé­rité. Et seuls ceux qui la pos­sèdent, sont ca­pables dans toutes les ques­tions ar­dues de dis­cer­ner le vrai du faux» 11. New­ton, après avoir rem­pli le monde de sa gloire, se plai­gnait «d’avoir eu le mal­heur de se mé­prendre étran­ge­ment, dès le com­men­ce­ment de ses études ma­thé­ma­tiques, en s’appliquant à la lec­ture des ou­vrages de Des­cartes et des autres al­gé­bristes, avant d’avoir consi­déré les “Élé­ments” d’Euclide avec cette at­ten­tion que mé­rite un aussi ex­cellent écri­vain» 12. En­fin, au dire d’une bio­graphe 13, ce fut le livre des «Élé­ments» que le père de Pas­cal of­frit à son fils, qui n’avait que douze ans : «Ja­mais en­fant ne lut un ro­man avec plus d’avidité et de fa­ci­lité qu’il lut ce livre, lorsqu’on le lui eut mis entre les mains».

Il n’existe pas moins de quinze tra­duc­tions fran­çaises des «Élé­ments», mais s’il fal­lait n’en choi­sir qu’une seule, je choi­si­rais celle de M. Ber­nard Vi­trac.

«Τοῦ δοθέντος κύκλου τὸ κέντρον εὑρεῖν.

Diagramme

Ἔστω ὁ δοθεὶς κύκλος ὁ ΑΒΓ· δεῖ δὴ τοῦ ΑΒΓ κύκλου τὸ κέντρον εὑρεῖν. Διήχθω τις εἰς αὐτόν ὡς ἔτυχεν εὐθεῖα ἡ ΑΒ, καὶ τετμήσθω δίχα κατὰ τὸ Δ σημεῖον, καὶ ἀπὸ τοῦ Δ τῇ ΑΒ πρὸς ὀρθὰς ἤχθω ἡ ΔΓ, καὶ διήχθω ἐπὶ τὸ Ε, καὶ τετμήσθω ἡ ΓΕ δίχα κατὰ τὸ Ζ· λέγω ὅτι τὸ Ζ κέντρον ἐστὶ τοῦ ΑΒΓ κύκλου.»
— Pro­po­si­tion dans la langue ori­gi­nale

«Trou­ver le centre d’un cercle donné.

Diagramme

Soit ABC le cercle donné. Il faut alors trou­ver le centre du cercle ABC. Qu’une cer­taine droite AB soit conduite à tra­vers lui, au ha­sard, et qu’elle soit cou­pée en deux par­ties égales au point D, et qu’à par­tir de D soit me­née DC à angles droits avec AB; et qu’elle soit conduite jusqu’en E; et que CE soit cou­pée en deux par­ties égales au point F. Je dis que F est le centre du cercle ABC.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion de M. Vi­trac

«Trou­ver le centre d’un cercle.

Diagramme

Soit ΑΒΓ un cercle dont il nous faut trou­ver le centre. Tra­çons dans ce cercle une corde quel­conque ΑΒ, trou­vons son mi­lieu Δ et de ce point éle­vons la droite ΔΓ ΑΒ; pro­lon­geons la droite ΔΓ jusqu’au point Ε et di­vi­sons le seg­ment ΓΕ en deux par­ties égales par le point Ζ; je dis que le point Ζ est le centre du cercle ΑΒΓ.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion de M. Georges Kayas (éd. du Centre na­tio­nal de la re­cherche scien­ti­fique (CNRS), Pa­ris)

«Trou­ver le centre d’un cercle.

Diagramme

Si vous vou­lez trou­ver le centre du cercle AEBD, ti­rez la ligne AB et la di­vi­sez par le mi­lieu, au point C, par le­quel vous ti­re­rez la per­pen­di­cu­laire ED, que vous di­vi­se­rez aussi éga­le­ment au point F. Ce point F sera le centre du cercle…»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion du père Claude-Fran­çois Mil­liet de Chales (XVIIe siècle)

«Trou­ver le centre d’un cercle donné.

Diagramme

Pour trou­ver le centre du cercle X, ti­rez la corde CD, la­quelle étant di­vi­sée en deux éga­le­ment au point E, il faut y éle­ver la per­pen­di­cu­laire EF qui, ve­nant abou­tir à la cir­con­fé­rence, sera le dia­mètre du cercle. Cela étant, elle doit pas­ser par le centre; si on di­vise donc cette ligne en deux éga­le­ment au point H, on aura ce qu’on cherche.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion du père Claude-Fran­çois Mil­liet de Chales, re­vue par Jacques Oza­nam (XVIIIe siècle)

«Trou­ver le centre d’un cercle donné.

Diagramme

Il faut trou­ver le centre du cercle X. Ti­rez dans le cercle X une corde AB, à vo­lonté. Di­vi­sez cette corde en deux par­ties égales AE et EB. Du point E, éle­vez à cette même corde la per­pen­di­cu­laire CD, qui se ter­mine de part et d’autre à la cir­con­fé­rence. En­fin, di­vi­sez aussi cette per­pen­di­cu­laire en deux par­ties égales CF et FD. Le point F sera le centre de­mandé.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion du père Claude-Fran­çois Mil­liet de Chales, re­vue par Jacques Au­dierne (XVIIIe siècle)

«Trou­ver le centre d’un cercle donné.

Diagramme

Soit ΑΒΓ le cercle donné; il faut trou­ver le centre du cercle ΑΒΓ. Condui­sons dans le cercle une droite quel­conque ΑΒ, par­ta­geons-la en deux par­ties égales au point Δ; du point Δ, condui­sons ΓΔ per­pen­di­cu­laire à ΑΒ, pro­lon­geons ΓΔ en Ε, et par­ta­geons ΓΕ en deux par­ties égales en Ζ; je dis que le point Ζ est le centre du cercle ΑΒΓ.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion de Fran­çois Pey­rard (XIXe siècle)

«Trou­ver le centre d’un cercle donné.

Diagramme

Je sup­pose que l’on donne le cercle ABC et je pro­pose d’en trou­ver le centre. Pour le trou­ver, me­nez dans ce cercle la ligne droite AC, qui coupe la cir­con­fé­rence où il vous plaira, comme aux points A et C. Di­vi­sez la ligne AC en deux éga­le­ment au point E. Et par ce point, me­nez la ligne BED per­pen­di­cu­laire à AC. En­fin, cou­pez la ligne BD en deux éga­le­ment au point F. Cela étant, je dis que le point F est le centre du cercle ABC.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion de Jacques Ro­hault (XVIIe siècle)

«Trou­ver le centre F d’un cercle donné ABC.

Diagramme

Soit AC, une droite mi-par­tie en E, EB per­pen­di­cu­laire à AC, pro­duite jusques à la cir­con­fé­rence en B et D, et icelle cou­pée éga­le­ment en F. F sera le centre du cercle.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion du père Georges Four­nier (XVIIe siècle)

«Trou­ver le centre d’un cercle donné.

Diagramme

Soit dans le cercle CHIB ti­rée une ligne contin­gente HB, la­quelle soit di­vi­sée en deux éga­le­ment en O, du­quel point soit ti­rée la per­pen­di­cu­laire de côté et d’autre jusques à la cir­con­fé­rence comme CI, et icelle soit di­vi­sée en deux éga­le­ment comme en F.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion de Jean Er­rard (XVIIe siècle)

«Trou­ver le centre d’un cercle donné.

Diagramme

Soit ABC le cercle donné, du­quel il faille trou­ver le centre. Dans le­dit cercle, je tire à l’aventure la ligne AC; la­quelle je di­vise éga­le­ment au point D; du­quel je dresse la per­pen­di­cu­laire DB; la­quelle, al­lon­gée des deux cô­tés, ren­contre la cir­con­fé­rence ès points B et E. Et cette ligne BE, je la di­vise en­core éga­le­ment au point F. Je dis que le point F est le centre du cercle.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion de Jacques Pe­le­tier (XVIIe siècle)

«Trou­ver le centre du cercle donné.

Diagramme

Soit le cercle donné ABC, du­quel il faut trou­ver le centre. Soit ti­rée la ligne BC à l’aventure, la­quelle soit cou­pée en deux éga­le­ment et à droits angles par la ligne DA. Je dis qu’en DA est le centre du cercle.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion de Di­dier Dou­not (XVIIe siècle)

«Trou­ver le centre d’un cercle donné.

Diagramme

Soit le cercle donné ABC, du­quel il faut trou­ver le centre. Soit ti­rée en ice­lui la ligne droite AC, qui coupe la cir­con­fé­rence comme que ce soit [c’est-à-dire de quelque fa­çon que ce soit] ès points A et C : puis, soit icelle AC cou­pée en deux éga­le­ment et à droits angles par la ligne droite BD, se ter­mi­nant à la pé­ri­phère [c’est-à-dire pé­ri­phé­rie] ès points B et D : et fi­na­le­ment icelle BD soit aussi cou­pée en deux éga­le­ment en F. Je dis que F est le centre du cercle pro­posé.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion de Di­dier Hen­rion (XVIIe siècle)

«Un cercle étant donné, trou­ver le centre.

Diagramme

Soit le cercle donné ABCD, du­quel il faut trou­ver le centre. Soit me­née une ligne quel­conque en ice­lui AC, la­quelle soit di­vi­sée en deux éga­le­ment au point E; et par E, soit me­née BD à angles droits, se ter­mi­nant de part et d’autre en la cir­con­fé­rence aux points B et D; et soit di­vi­sée en deux éga­le­ment au point F. Je dis que F est le centre du cercle pro­posé.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion de Pierre Le Mar­delé (XVIIe siècle)

«Trou­ver le centre F d’un cercle donné ACBE.

Diagramme

DONNÉ.
Le cercle ACBE.
CHERCHÉ.
Le centre F de ce .
RÉSOLUTION.
Ti­rez la corde AB;
Cou­pez-la en deux éga­le­ment au point D;
Du point D, éle­vez sur AB la DC, et pro­lon­gez-la en E;
Cou­pez la droite CE en deux éga­le­ment au point F; ce point F sera le centre cher­ché du donné ACBE.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion de Sa­muel Kö­nig (XVIIIe siècle)

«Trou­ver le centre d’un cercle donné.

Diagramme

HYPOTHÈSE.
ABC est donné.
CONSTRUCTION.
AC est — ar­bi­traire;
AE 2/2 EC;
EB AC;
BED est —;
DF 2/2 FB;
F est centre du .»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion de Pierre Hé­ri­gone (XVIe siècle)

«Dati cir­culi cen­trum in­ve­nire.

Diagramme

Sit da­tus cir­cu­lus ΑΒΓ; opor­tet igi­tur ΑΒΓ cir­culi cen­trum in­ve­nire. Du­ca­tur ali­qua in ipso ut­cunque recta ΑΒ, et se­ce­tur bi­fa­riam in Δ puncto, et a Δ [ipsi] ΑΒ ad rec­tos du­ca­tur ΓΔ, et pro­du­ca­tur in Ε, et se­ce­tur ΓΕ bi­fa­riam in Ζ; dico Ζ cen­trum esse ΑΒΓ cir­culi.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine de Fran­çois Pey­rard (XIXe siècle)

«Dati cir­culi ABC cen­trum F re­pe­rire.

Diagramme

Duc­tam AC di­vide bi­fa­riam in E. Ad punc­tum E, erige per­pen­di­cu­la­rem at­tin­gen­tem am­bi­tum in B et D, hanc BD bi­fa­riam seca in F. Punc­tum F erit cen­trum cir­culi.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine du père Georges Four­nier (XVIIe siècle)

«Dati cir­culi cen­trum in­ve­nire.

Diagramme

Sit da­tus cir­cu­lus ΑΒΓ; opor­tet igi­tur ΑΒΓ cir­culi cen­trum in­ve­nire. Du­ca­tur in ipso ut­cunque recta ali­qua ΑΒ, et se­ce­tur bi­fa­riam in puncto Δ, et a Δ rectæ ΑΒ ad rec­tos du­ca­tur ΓΔ, et pro­du­ca­tur in Ε, et se­ce­tur ΓΕ bi­fa­riam in Ζ; dico Ζ cen­trum esse cir­culi ΑΒΓ.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine de Jo­hann Wil­helm Ca­me­rer et Karl Frie­drich Hau­ber (XIXe siècle)

«Dati cir­culi ABC cen­trum F re­pe­rire.

Diagramme

Duc in cir­culo rec­tam AC ut­cunque. Quam bi­seca in E. Per E, duc per­pen­di­cu­la­rem DB. Hanc bi­seca in F. Erit F cen­trum.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine d’Isaac Bar­row (XVIIe siècle)

«Dati cir­culi cen­trum in­ve­nire.

Diagramme

Sit da­tus cir­cu­lus ΑΒΓ. Opor­tet igi­tur cir­culi ΑΒΓ cen­trum in­ve­nire. Pro­du­ca­tur in eum ut­cunque recta ΑΒ, et in puncto Δ in duas partes æquales se­ce­tur, et a Δ ad rec­tam ΑΒ per­pen­di­cu­la­ris du­ca­tur ΔΓ, et pro­du­ca­tur ad Ε, et ΓΕ in duas partes æquales se­ce­tur in Ζ. Dico Ζ cen­trum esse cir­culi ΑΒΓ.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine de Jo­han Lud­vig Hei­berg et Hein­rich Menge (XIXe siècle)

«Dati cir­culi cen­trum re­pe­rire.

Diagramme

In cir­culo ABC, du­ca­tur ut­cunque recta AC, qua bi­secta in D; per idem punc­tum D, aga­tur per­pen­di­cu­la­ris BG, at­tin­gens utrimque am­bi­tum. Di­vi­da­tur deinde recta BG, bi­fa­riam in F, eritque punc­tum F cen­trum cir­culi.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine du père Charles Mal­a­pert, dit Ca­ro­lus Mal­a­per­tius (XVIIe siècle)

«Dati cir­culi BCD cen­trum A re­pe­rire.

Diagramme

In cir­culo ducta quæ­li­bet BD di­vi­da­tur bi­fa­riam in F. Ex F eri­ga­tur utrimque per­pen­di­cu­la­ris CE usque ad cir­cum­fe­ren­tiam. Ista CE bi­se­ce­tur in A. Dico punc­tum A esse cen­trum cir­culi.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine de Hen­rik Coets (XVIIe siècle)

«Dati cir­culi cen­trum in­ve­nire.

Diagramme

Esto da­tus cir­cu­lus ABC, cu­jus cen­trum in­ve­nire opor­teat. Du­ca­tur quæ­dam recta li­nea AB ut­cunque, bi­se­ce­turque in D; atque per D ipsi AB ad an­gu­los rec­tos eri­ga­tur DC, quæ pro­du­ca­tur in E, et bi­se­ce­tur CE in F. Dico F cen­trum esse cir­culi ABC.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine de Jo­hann Lantz (XVIIe siècle)

«Dati cir­culi cen­trum in­ve­nire.

Diagramme

Da­tus sit cir­cu­lus ABC. Opor­tet cen­trum ejus in­ve­nire. Su­man­tur in ejus cir­cum­fe­ren­tia duo quæ­li­bet puncta A et B, quæ jun­gan­tur per rec­tam AB. Tum se­ce­tur AB bi­fa­riam in puncto E, ex quo per­pen­di­cu­la­ris eri­ga­tur EF, eaque ex­ten­da­tur usque do­nec cir­culi cir­cum­fe­ren­tiam utrimque se­cet in C et in D. De­nique se­ce­tur ipsa CD bi­fa­riam quoque in puncto F. Dico in CD esse cen­trum cir­culi, et esse pro­prie punc­tum F.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine de Ni­colò di Mar­tino (XVIIIe siècle)

«Cir­culi pro­po­siti cen­trum in­ve­nire.

Diagramme

Sit cir­cu­lus pro­po­si­tus ABC, cu­jus vo­lu­mus cen­trum in­ve­nire. Duco in ipso cir­culo li­neam AC qua­li­ter­cumque contin­gat, quam di­vido per æqua­lia in puncto D, a quo duco per­pen­di­cu­la­rem ad li­neam AC, quam ap­plico cir­cum­fe­ren­tiæ ex utraque parte. Sitque EDB, quam rur­sus di­vido per æqua­lia in puncto F, quem dico esse cen­trum cir­culi.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine de Gio­vanni Cam­pano, dit Cam­pa­nus de No­vare (XIIIe siècle)

«Dati cir­culi cen­trum in­ve­nire.

Diagramme

Esto da­tus ABC cir­cu­lus, cu­jus opor­teat in­ve­nire cen­trum. Du­ca­tur in ipso ABC cir­culo recta quæ­dam li­nea BC, quæ bi­fa­riam se­ce­tur in D. Et a puncto D datæ rectæ li­neæ BC ad an­gu­los rec­tos ex­ci­te­tur DA, pro­du­ca­turque in rec­tum usque ad E. Se­ce­tur tan­dem AE bi­fa­riam in puncto F. Dico quod F punc­tum cen­trum est ip­sius dati ABC cir­culi.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine d’Oronce Fine (XVIe siècle)

«Cir­culi pro­po­siti cen­trum in­ve­nire.

Diagramme

Sit cir­cu­lus pro­po­si­tus ABC, cu­jus vo­lu­mus cen­trum in­ve­nire. Duco in ipso cir­culo li­neam AC qua­li­ter­cumque contin­gat, quam di­vido par æqua­lia in puncto D, a quo duco per­pen­di­cu­la­rem ad li­neam AC, quam ap­plico cir­cum­fe­ren­tiæ ex utraque parte; sitque EDB, quam rur­sus di­vido per æqua­lia in puncto F, quem dico esse cen­trum cir­culi.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine de Bar­to­lo­meo Zam­berti (XVIe siècle)

«Dati cir­culi cen­trum re­pe­rire.

Diagramme

Sit in­ve­nien­dum cen­trum cir­culi ACB. Du­ca­tur ut­cumque li­nea AB, quæ di­vi­da­tur bi­fa­riam in D, ex­ci­te­turque in D per­pen­di­cu­la­ris EC, quæ di­vi­da­tur bi­fa­riam in F. Dico punc­tum F esse cen­trum cir­culi.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine du père Claude-Fran­çois Mil­liet de Chales (XVIIe siècle)

«Dati cir­culi cen­trum in­ve­nire.

Diagramme

Sit da­tus cir­cu­lus ABC; opor­tet cir­culi ABC cen­trum in­ve­nire. Du­ca­tur in ipso quæ­dam recta li­nea AB ut­cunque, et in puncto D bi­fa­riam se­ce­tur. A puncto au­tem D ipsi AB ad rec­tos an­gu­los ducta DC in E pro­du­ca­tur; et se­ce­tur CE bi­fa­riam in F. Dico punc­tum F cir­culi ABC cen­trum esse.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine de Fe­de­rico Com­man­dino (XVIe siècle)

«Dati cir­culi cen­trum in­ve­nire.

Diagramme

Du­ca­tur in cir­culo quæ­dam recta li­nea AB ut­cunque, et in puncto D bi­fa­riam se­ce­tur. A puncto au­tem D ipsi AB ad rec­tos an­gu­los du­ca­tur DC. Recta CD pro­du­ca­tur in E, et bi­fa­riam se­ce­tur in F. Dico punc­tum F esse cen­trum cir­culi ABC.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine de Fe­de­rico Com­man­dino, re­vue par Joa­chim Fre­de­rik Ra­mus (XVIIIe siècle)

«Dati cir­culi cen­trum in­ve­nire.

Diagramme

Sit da­tus cir­cu­lus ΑΒΓ; opor­tet cir­culi ΑΒΓ cen­trum in­ve­nire. Du­ca­tur in ipso quæ­dam recta li­nea ΑΒ ut­cunque, et in puncto Δ bi­fa­riam se­ce­tur. A puncto au­tem Δ ipsi ΑΒ ad rec­tos an­gu­los ducta ΔΓ pro­du­ca­tur in Ε; et se­ce­tur ΓΕ bi­fa­riam in Ζ. Dico punc­tum Ζ cen­trum esse cir­culi ΑΒΓ.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine de Fe­de­rico Com­man­dino, re­vue par Da­vid Gre­gory (XVIIIe siècle)

«Dati cir­culi cen­trum in­ve­nire.

Diagramme

Sit cir­cu­lus da­tus, atque pro­po­si­tum — illius cen­trum in­ve­nire. Du­ca­tur in cir­culo recta quæ­dam li­nea ut­cunque, ita ta­men ut utraque ejus ex­tre­mi­tas in cir­culi sit cir­cum­fe­ren­tia, hac deinde recta bi­fa­riam di­visa. A puncto di­vi­sio­nis hu­jus ad an­gu­los rec­tos li­nea, quæ si­mi­li­ter utramque ex­tre­mi­ta­tem in cir­cum­fe­ren­tia ha­beat, ex­ci­te­tur. Quod si tan­dem hæc ad rec­tos ducta bi­fa­riam di­visa fue­rit : punc­tum hu­jus di­vi­sio­nis cen­trum cir­culi erit.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine de Jo­hann Scheu­bel (XVIe siècle)

«Dati cir­culi cen­trum re­pe­rire.

Diagramme

Sit cir­cu­lus da­tus ABCD, cu­jus cen­trum opor­tet in­ve­nire. Du­ca­tur in eo li­nea ut­cunque AC, quæ bi­fa­riam di­vi­da­tur in E, et per E ad AC per­pen­di­cu­la­ris aga­tur BD, utrinque in per­iphe­ria ter­mi­nata in punc­tis B et D. Hac igi­tur bi­fa­riam secta in F; dico F esse cen­trum cir­culi pro­po­siti.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine du père Chris­toph Cla­vius (XVIe siècle)

«Dati cir­culi ABC cen­trum F in­ve­nire.

Diagramme

Ad duc­tam in cir­culo rec­tam AC bi­fa­riamque sec­tam in E, eri­ga­tur per­pen­di­cu­la­ris, quæ utrinque in per­iphe­riam ter­mi­nata, etiam se­ce­tur bi­fa­riam in F — cen­tro cir­culi.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine d’Ambrosius Rhode (XVIIe siècle)

«Dati cir­culi ADBE cen­trum in­ve­nire.

Diagramme

In dato cir­culo ut­cumque du­ca­tur recta AB, quæ bi­fa­riam di­vi­da­tur in C. A puncto C eri­ga­tur per­pen­di­cu­la­ris CD [in] cir­culi per­iphe­ria ter­mi­nata in D et E. Dico in recta DE esse dati cir­culi cen­trum.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine de Ge­mi­niano Ron­delli (XVIIIe siècle)

«Dati cir­culi cen­trum in­ve­nire.

Diagramme

In dato cir­culo AGBE, pro­du­ca­tur contin­gens ali­qua recta AB, quæ se­ce­tur bi­fa­riam in D, eique per si­gnum D per­pen­di­cu­la­ris ex­ci­te­tur GE, ad utrasque cir­cum­fe­ren­tiæ partes. Secta bi­fa­riam GE in Z, dico esse Z cen­trum cir­culi AGBE.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine de Fran­çois de Foix, comte de Can­dale (XVIe siècle)

«Dati cir­culi ACB cen­trum in­ve­nire.

Diagramme

Du­ca­tur in ipso recta AB ut­cunque, quæ bi­se­ce­tur in D. Ex puncto D ipsi AB ad rec­tos ducta DC pro­du­ca­tur in E, et bi­se­ce­tur CE in F. Dico punc­tum F cen­trum esse cir­culi ABC.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine de Georg Frie­drich Bär­mann (XVIIIe siècle)

«Dati cir­culi ABC cen­trum re­pe­rire.

Diagramme

Du­ca­tur in eo ut­cunque li­nea BC, di­vi­saque bi­fa­riam in E, aga­tur per­pen­di­cu­la­ris DEA, et di­vi­da­tur DA bi­fa­riam in F. Dico F esse cen­trum cir­culi.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine de Carlo Edoardo Fi­lippa (XVIIe siècle)

«Dati cir­culi ABCD cen­trum in­ve­nire.

Diagramme

Sub­ten­da­tur AC ut­cunque, quam bi­fa­riam seca in puncto E, per quod du­ca­tur per­pen­di­cu­la­ris BD, quam bi­fa­riam seca in F. Dico punc­tum F esse cen­trum quæ­si­tum.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine du frère Elia As­to­rini (XVIIe siècle)

«Dati cir­culi cen­trum re­pe­rire.

Diagramme

Recta BD, se­cans aliam AC bi­fa­riam, et ad an­gu­los rec­tos in E, se­ce­tur bi­fa­riam in F. Dico F esse cen­trum.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine du père Chris­toph Grien­ber­ger (XVIIe siècle)

«Dati cir­culi cen­trum re­pe­rire.

Diagramme

Cir­culi AEBD cen­trum sit re­pe­rien­dum. Du­ca­tur in eo chorda ali­qua AB, quæ bi­fa­riam se­ce­tur in C; et ex­ci­te­tur ex C, recta li­nea ad an­gu­los rec­tos ipsi AB, quæ sit ECD pro­du­cenda utrimque do­nec se­cet cir­cum­fe­ren­tiam cir­culi in punc­tis D, E : hæc recta DE bi­fa­riam se­ce­tur in F. Dico hoc punc­tum F esse cen­trum cir­culi dati.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine du père Claude Ri­chard (XVIIe siècle)

«Re­pe­riun­dum est cen­trum in dato cir­culo.

Diagramme

Sit da­tus cir­cu­lus ΑΒΓ, cu­jus cen­trum sit in­ves­ti­gan­dum. Du­ca­tur in eo li­nea for­tuito utrinque am­bi­tus li­neam at­tin­gens, quæ sit ΑΒ. Hæc se­ce­tur in duas partes æquales in puncto Δ, a quo edu­ca­tur ad an­gu­los rec­tos ipsi ΑΒ, ΔΓ recta, quæ di­recta ex­ten­sione pro­du­ca­tur in Ε deor­sum, di­vi­da­turque bi­fa­riam in Ζ puncto. Dico Ζ punc­tum esse cen­trum cir­culi ΑΒΓ pro­po­siti.»
— Pro­po­si­tion dans la tra­duc­tion la­tine de Joa­chim Ca­me­ra­rius (XVIe siècle)

Téléchargez ces œuvres imprimées au format PDF

Voyez la liste com­plète des té­lé­char­ge­ments Voyez la liste complète

Consultez cette bibliographie succincte en langue française

  1. En grec «Τὰ Στοιχεῖα». Haut
  2. En grec «Ἡ Στοιχείωσις». Haut
  3. En grec Εὐκλείδης. Au­tre­fois trans­crit Eu­clides. On l’a long­temps confondu avec Eu­clide de Mé­gare, phi­lo­sophe, «bien qu’ils n’aient pas été contem­po­rains et qu’ils aient dif­féré l’un de l’autre au­tant par leur genre d’esprit… que par la na­ture de leurs tra­vaux» (Louis Fi­guier). Haut
  4. En grec Ἱπποκράτης ὁ Χῖος. Par­fois trans­crit Hip­po­crate de Chio. À ne pas confondre avec Hip­po­crate de Cos, le cé­lèbre mé­de­cin, qui vé­cut à la même époque. Haut
  5. En grec Ἑρμότιμος ὁ Κολοφώνιος. Haut
  6. En grec Εὔδοξος ὁ Κνίδιος. Haut
  7. En grec Θεαίτητος ὁ Ἀθηναῖος. Haut
  1. En grec Θεύδιος ὁ Μάγνης. Haut
  2. En grec «…Εὐκλείδης ὁ “Τὰ Στοιχεῖα” συναγαγὼν καὶ πολλὰ μὲν τῶν Εὐδόξου συντάξας, πολλὰ δὲ τῶν Θεαιτήτου τελεωσάμενος, ἔτι δὲ τὰ μαλακώτερον δεικνύμενα τοῖς ἔμπροσθεν εἰς ἀνελέγκτους ἀποδείξεις ἀναγαγών». Haut
  3. En grec «…μὴ εἶναι βασιλικὴν ἀτραπὸν ἐπὶ γεωμετρίαν». Haut
  4. «De sub­ti­li­tate», ch. XVI. Haut
  5. Henry Pem­ber­ton, «Élé­ments de la phi­lo­so­phie new­to­nienne». Haut
  6. Gil­berte Pé­rier, «Pré­face au “Traité de l’équilibre des li­queurs et de la pe­san­teur de la masse de l’air”». Haut