« Nô et Kyôgen. Tome II. Automne • hiver »

éd. Publications orientalistes de France, coll. UNESCO d’œuvres représentatives-Œuvres capitales de la littérature japonaise, Paris

éd. Pu­bli­ca­tions de , coll. UNESCO d’œuvres re­pré­sen­ta­tives-Œuvres ca­pi­tales de la , Pa­ris

Il s’agit de «Haku Ra­ku­ten» 1Bai Juyi») et autres nô. Les ont le rare pri­vi­lège de pos­sé­der, en propre, une forme de drame ly­rique — le «» 2 (XIVe-XVe siècle apr. J.-C.) — qui mal­gré la dif­fé­rence ab­so­lue des tra­di­tions, des su­jets et de cer­tains modes d’expression, peut être com­pa­rée, sans trop de , à la grecque du siècle de . Comme cette tra­gé­die, le nô fut tout d’abord le dé­ve­lop­pe­ment et comme l’annexe des chants, danses et chœurs qui ac­com­pa­gnaient la cé­lé­bra­tion des cé­ré­mo­nies re­li­gieuses. Une déesse, disent les Ja­po­nais, inau­gura cette forme théâ­trale, et voici dans quelles cir­cons­tances, si l’on en croit le «Ko­jiki». Grande-Au­guste-Kami-Illu­mi­nant-le-, ir­ri­tée des mé­chan­ce­tés de son frère, dé­cida, un jour, de se ca­cher dans la grotte ro­cheuse du ciel dont elle barra la porte. De ce fait, le ciel et la furent plon­gés dans de pro­fondes té­nèbres. Et cha­cun, on le pense bien, était fort in­quiet. Les huit mil­lions de se ras­sem­blèrent alors sur les bords de la Voie lac­tée, pour dé­li­bé­rer des qu’il conve­nait de prendre, afin de faire ces­ser cette si­tua­tion . Confor­mé­ment à leur avis, on es­saya bien des ruses pour for­cer Grande-Au­guste-Kami-Illu­mi­nant-le-Ciel à sor­tir de sa grotte, mais au­cune ne réus­sit. C’est alors que Ma­jesté-Fé­mi­nine-Uzu-Cé­leste eut l’idée d’exécuter une ori­gi­nale : «Se coif­fant de branches de fu­sain cé­leste… elle ren­versa un fût vide de­vant la porte de la grotte et cla­qua des ta­lons. Tout en dan­sant jusqu’au pa­roxysme elle dé­cou­vrit sa poi­trine et baissa la cein­ture de son vê­te­ment jusqu’à son sexe. Alors la Haute-Plaine-du-Ciel de­vint bruyante, et les huit mil­lions de “ka­mis” se mirent à » 3. Grande-Au­guste-Kami-Illu­mi­nant-le-Ciel, in­tri­guée, entr’ouvrit la porte de sa pri­son vo­lon­taire. La lu­mière re­pa­rut au ciel et sur terre. Le di­ver­tis­se­ment di­vin de ce -là fut, dit-on, le pre­mier des nô.

  1. En ja­po­nais «白楽天». Icône Haut
  2. En ja­po­nais . Par­fois trans­crit «noh» ou «nou». Icône Haut
  1. «Le “Ko­jiki”», p. 83-84. Icône Haut

« Nô et Kyôgen. Tome I. Printemps • été »

éd. Publications orientalistes de France, coll. UNESCO d’œuvres représentatives-Œuvres capitales de la littérature japonaise, Paris

éd. Pu­bli­ca­tions de , coll. UNESCO d’œuvres re­pré­sen­ta­tives-Œuvres ca­pi­tales de la , Pa­ris

Il s’agit de «Senju» 1 et autres nô. Les ont le rare pri­vi­lège de pos­sé­der, en propre, une forme de drame ly­rique — le «» 2 (XIVe-XVe siècle apr. J.-C.) — qui mal­gré la dif­fé­rence ab­so­lue des tra­di­tions, des su­jets et de cer­tains modes d’expression, peut être com­pa­rée, sans trop de , à la grecque du siècle de . Comme cette tra­gé­die, le nô fut tout d’abord le dé­ve­lop­pe­ment et comme l’annexe des chants, danses et chœurs qui ac­com­pa­gnaient la cé­lé­bra­tion des cé­ré­mo­nies re­li­gieuses. Une déesse, disent les Ja­po­nais, inau­gura cette forme théâ­trale, et voici dans quelles cir­cons­tances, si l’on en croit le «Ko­jiki». Grande-Au­guste-Kami-Illu­mi­nant-le-, ir­ri­tée des mé­chan­ce­tés de son frère, dé­cida, un jour, de se ca­cher dans la grotte ro­cheuse du ciel dont elle barra la porte. De ce fait, le ciel et la furent plon­gés dans de pro­fondes té­nèbres. Et cha­cun, on le pense bien, était fort in­quiet. Les huit mil­lions de se ras­sem­blèrent alors sur les bords de la Voie lac­tée, pour dé­li­bé­rer des qu’il conve­nait de prendre, afin de faire ces­ser cette si­tua­tion . Confor­mé­ment à leur avis, on es­saya bien des ruses pour for­cer Grande-Au­guste-Kami-Illu­mi­nant-le-Ciel à sor­tir de sa grotte, mais au­cune ne réus­sit. C’est alors que Ma­jesté-Fé­mi­nine-Uzu-Cé­leste eut l’idée d’exécuter une ori­gi­nale : «Se coif­fant de branches de fu­sain cé­leste… elle ren­versa un fût vide de­vant la porte de la grotte et cla­qua des ta­lons. Tout en dan­sant jusqu’au pa­roxysme elle dé­cou­vrit sa poi­trine et baissa la cein­ture de son vê­te­ment jusqu’à son sexe. Alors la Haute-Plaine-du-Ciel de­vint bruyante, et les huit mil­lions de “ka­mis” se mirent à » 3. Grande-Au­guste-Kami-Illu­mi­nant-le-Ciel, in­tri­guée, entr’ouvrit la porte de sa pri­son vo­lon­taire. La lu­mière re­pa­rut au ciel et sur terre. Le di­ver­tis­se­ment di­vin de ce -là fut, dit-on, le pre­mier des nô.

  1. En ja­po­nais «千手» ou «千寿». Éga­le­ment connu sous le titre de «Senju Shi­ge­hira» («千手重衡»). Icône Haut
  2. En ja­po­nais . Par­fois trans­crit «noh» ou «nou». Icône Haut
  1. «Le “Ko­jiki”», p. 83-84. Icône Haut

« La Lande des mortifications : vingt-cinq pièces de nô »

éd. Gallimard, coll. Connaissance de l’Orient, Paris

éd. Gal­li­mard, coll. Connais­sance de l’, Pa­ris

Il s’agit de «Mat­su­kaze» 1 et autres nô. Les ont le rare pri­vi­lège de pos­sé­der, en propre, une forme de drame ly­rique — le «» 2 (XIVe-XVe siècle apr. J.-C.) — qui mal­gré la dif­fé­rence ab­so­lue des tra­di­tions, des su­jets et de cer­tains modes d’expression, peut être com­pa­rée, sans trop de , à la grecque du siècle de . Comme cette tra­gé­die, le nô fut tout d’abord le dé­ve­lop­pe­ment et comme l’annexe des chants, danses et chœurs qui ac­com­pa­gnaient la cé­lé­bra­tion des cé­ré­mo­nies re­li­gieuses. Une déesse, disent les Ja­po­nais, inau­gura cette forme théâ­trale, et voici dans quelles cir­cons­tances, si l’on en croit le «Ko­jiki». Grande-Au­guste-Kami-Illu­mi­nant-le-, ir­ri­tée des mé­chan­ce­tés de son frère, dé­cida, un jour, de se ca­cher dans la grotte ro­cheuse du ciel dont elle barra la porte. De ce fait, le ciel et la furent plon­gés dans de pro­fondes té­nèbres. Et cha­cun, on le pense bien, était fort in­quiet. Les huit mil­lions de se ras­sem­blèrent alors sur les bords de la Voie lac­tée, pour dé­li­bé­rer des qu’il conve­nait de prendre, afin de faire ces­ser cette si­tua­tion . Confor­mé­ment à leur avis, on es­saya bien des ruses pour for­cer Grande-Au­guste-Kami-Illu­mi­nant-le-Ciel à sor­tir de sa grotte, mais au­cune ne réus­sit. C’est alors que Ma­jesté-Fé­mi­nine-Uzu-Cé­leste eut l’idée d’exécuter une ori­gi­nale : «Se coif­fant de branches de fu­sain cé­leste… elle ren­versa un fût vide de­vant la porte de la grotte et cla­qua des ta­lons. Tout en dan­sant jusqu’au pa­roxysme elle dé­cou­vrit sa poi­trine et baissa la cein­ture de son vê­te­ment jusqu’à son sexe. Alors la Haute-Plaine-du-Ciel de­vint bruyante, et les huit mil­lions de “ka­mis” se mirent à » 3. Grande-Au­guste-Kami-Illu­mi­nant-le-Ciel, in­tri­guée, entr’ouvrit la porte de sa pri­son vo­lon­taire. La lu­mière re­pa­rut au ciel et sur terre. Le di­ver­tis­se­ment di­vin de ce -là fut, dit-on, le pre­mier des nô.

  1. En ja­po­nais «松風». Éga­le­ment connu sous le titre de «Mat­su­kaze Mu­ra­same» («松風村雨»). Icône Haut
  2. En ja­po­nais . Par­fois trans­crit «noh» ou «nou». Icône Haut
  1. «Le “Ko­jiki”», p. 83-84. Icône Haut

« Le Livre des nô : drames légendaires du vieux Japon »

éd. H. Piazza, Paris

éd. H. Piazza, Pa­ris

Il s’agit de «Ha­go­romo» 1La Robe de plumes») et autres nô. Les ont le rare pri­vi­lège de pos­sé­der, en propre, une forme de drame ly­rique — le «» 2 (XIVe-XVe siècle apr. J.-C.) — qui mal­gré la dif­fé­rence ab­so­lue des tra­di­tions, des su­jets et de cer­tains modes d’expression, peut être com­pa­rée, sans trop de , à la grecque du siècle de . Comme cette tra­gé­die, le nô fut tout d’abord le dé­ve­lop­pe­ment et comme l’annexe des chants, danses et chœurs qui ac­com­pa­gnaient la cé­lé­bra­tion des cé­ré­mo­nies re­li­gieuses. Une déesse, disent les Ja­po­nais, inau­gura cette forme théâ­trale, et voici dans quelles cir­cons­tances, si l’on en croit le «Ko­jiki». Grande-Au­guste-Kami-Illu­mi­nant-le-, ir­ri­tée des mé­chan­ce­tés de son frère, dé­cida, un jour, de se ca­cher dans la grotte ro­cheuse du ciel dont elle barra la porte. De ce fait, le ciel et la furent plon­gés dans de pro­fondes té­nèbres. Et cha­cun, on le pense bien, était fort in­quiet. Les huit mil­lions de se ras­sem­blèrent alors sur les bords de la Voie lac­tée, pour dé­li­bé­rer des qu’il conve­nait de prendre, afin de faire ces­ser cette si­tua­tion . Confor­mé­ment à leur avis, on es­saya bien des ruses pour for­cer Grande-Au­guste-Kami-Illu­mi­nant-le-Ciel à sor­tir de sa grotte, mais au­cune ne réus­sit. C’est alors que Ma­jesté-Fé­mi­nine-Uzu-Cé­leste eut l’idée d’exécuter une ori­gi­nale : «Se coif­fant de branches de fu­sain cé­leste… elle ren­versa un fût vide de­vant la porte de la grotte et cla­qua des ta­lons. Tout en dan­sant jusqu’au pa­roxysme elle dé­cou­vrit sa poi­trine et baissa la cein­ture de son vê­te­ment jusqu’à son sexe. Alors la Haute-Plaine-du-Ciel de­vint bruyante, et les huit mil­lions de “ka­mis” se mirent à » 3. Grande-Au­guste-Kami-Illu­mi­nant-le-Ciel, in­tri­guée, entr’ouvrit la porte de sa pri­son vo­lon­taire. La lu­mière re­pa­rut au ciel et sur terre. Le di­ver­tis­se­ment di­vin de ce -là fut, dit-on, le pre­mier des nô.

  1. En ja­po­nais «羽衣». Icône Haut
  2. En ja­po­nais . Par­fois trans­crit «noh» ou «nou». Icône Haut
  1. «Le “Ko­jiki”», p. 83-84. Icône Haut

« Études sur le drame lyrique japonais “nô” »

dans « Bulletin de l’École française d’Extrême-Orient », vol. 9, nº 2, p. 251-284 ; vol. 9, nº 4, p. 707-738 ; vol. 11, nº 1-2, p. 111-151 ; vol. 12, nº 5, p. 1-63 ; vol. 13, nº 4, p. 1-113 ; vol. 20, nº 1, p. 1-110

dans «Bul­le­tin de l’École fran­çaise d’Extrême-», vol. 9, nº 2, p. 251-284; vol. 9, nº 4, p. 707-738; vol. 11, nº 1-2, p. 111-151; vol. 12, nº 5, p. 1-63; vol. 13, nº 4, p. 1-113; vol. 20, nº 1, p. 1-110

Il s’agit de «So­toba Ko­ma­chi» 1Ko­ma­chi et le stûpa» 2) et autres nô. Les ont le rare pri­vi­lège de pos­sé­der, en propre, une forme de drame ly­rique — le «» 3 (XIVe-XVe siècle apr. J.-C.) — qui mal­gré la dif­fé­rence ab­so­lue des tra­di­tions, des su­jets et de cer­tains modes d’expression, peut être com­pa­rée, sans trop de , à la grecque du siècle de . Comme cette tra­gé­die, le nô fut tout d’abord le dé­ve­lop­pe­ment et comme l’annexe des chants, danses et chœurs qui ac­com­pa­gnaient la cé­lé­bra­tion des cé­ré­mo­nies re­li­gieuses. Une déesse, disent les Ja­po­nais, inau­gura cette forme théâ­trale, et voici dans quelles cir­cons­tances, si l’on en croit le «Ko­jiki». Grande-Au­guste-Kami-Illu­mi­nant-le-, ir­ri­tée des mé­chan­ce­tés de son frère, dé­cida, un jour, de se ca­cher dans la grotte ro­cheuse du ciel dont elle barra la porte. De ce fait, le ciel et la furent plon­gés dans de pro­fondes té­nèbres. Et cha­cun, on le pense bien, était fort in­quiet. Les huit mil­lions de se ras­sem­blèrent alors sur les bords de la Voie lac­tée, pour dé­li­bé­rer des qu’il conve­nait de prendre, afin de faire ces­ser cette si­tua­tion . Confor­mé­ment à leur avis, on es­saya bien des ruses pour for­cer Grande-Au­guste-Kami-Illu­mi­nant-le-Ciel à sor­tir de sa grotte, mais au­cune ne réus­sit. C’est alors que Ma­jesté-Fé­mi­nine-Uzu-Cé­leste eut l’idée d’exécuter une ori­gi­nale : «Se coif­fant de branches de fu­sain cé­leste… elle ren­versa un fût vide de­vant la porte de la grotte et cla­qua des ta­lons. Tout en dan­sant jusqu’au pa­roxysme elle dé­cou­vrit sa poi­trine et baissa la cein­ture de son vê­te­ment jusqu’à son sexe. Alors la Haute-Plaine-du-Ciel de­vint bruyante, et les huit mil­lions de “ka­mis” se mirent à » 4. Grande-Au­guste-Kami-Illu­mi­nant-le-Ciel, in­tri­guée, entr’ouvrit la porte de sa pri­son vo­lon­taire. La lu­mière re­pa­rut au ciel et sur terre. Le di­ver­tis­se­ment di­vin de ce -là fut, dit-on, le pre­mier des nô.

  1. En ja­po­nais «卒都婆小町». Icône Haut
  2. Par­fois tra­duit «Ko­ma­chi au stûpa». Icône Haut
  1. En ja­po­nais . Par­fois trans­crit «noh» ou «nou». Icône Haut
  2. «Le “Ko­jiki”», p. 83-84. Icône Haut

« “Zeshi rokujû igo sarugaku dangi” : entretiens sur le [nô] avec [Zéami], après sa soixantième année »

dans Sakaé Murakami Giroux, « Zéami et ses “Entretiens sur le nô” » (éd. Publications orientalistes de France, coll. Bibliothèque japonaise, Cergy-Pontoise), p. 153-248

dans Sa­kaé Mu­ra­kami Gi­roux, « et ses sur le nô”» (éd. Pu­bli­ca­tions de , coll. Bi­blio­thèque ja­po­naise, Cergy-Pon­toise), p. 153-248

Il s’agit d’une tra­duc­tion par­tielle du «“Re­cueil des seize trai­tés” de Zéami» 1Zéami jû­roku-bu-shû» 2) sur la «fleur» du nô, éga­le­ment connu sous le titre de «La Tra­di­tion se­crète» («Hi­den» 3). Une tra­di­tion bien éta­blie af­fir­mait que Zéami 4 — le plus fa­meux de et dra­ma­turge (XIVe-XVe siècle apr. J.-C.) — avait com­posé un cer­tain nombre d’ théo­riques confi­den­tiels, des­ti­nés à être trans­mis à un seul homme par gé­né­ra­tion, et consi­gnant les se­crets de l’art du nô. Mais ce n’est qu’en 1909 que la plu­part de ces écrits furent re­trou­vés, à la grande sur­prise des ja­po­nais qui les croyaient dé­fi­ni­ti­ve­ment per­dus. Le «Re­cueil» de Zéami ren­ferme seize opus­cules qu’il lui a été donné de mettre par écrit et de dé­ve­lop­per, pen­dant plus de trente ans, sur les moyens de faire s’épanouir dans le cœur du une sorte de pa­roxysme de l’émotion, nommé la «fleur» («hana» 5); ils sont l’expression d’un es­prit ex­tra­or­di­nai­re­ment raf­finé, servi par la sû­reté d’un dé­li­cat. Le maître y ap­puie sa par une quan­tité d’allusions aux œuvres qui peuvent la mettre en lu­mière, de­puis les poèmes de l’ jusqu’aux de son propre père. Mais ce fils conscien­cieux, en­nemi de tout pé­dan­tisme, ne veut pas lais­ser voir les d’érudition qu’il a dé­pen­sés. Aussi, ces théo­ries qu’il a si lon­gue­ment mé­di­tées les cache-t-il sous le voile lé­ger d’un tou­jours dis­cret. Son «Re­cueil» est un poème en prose, où chaque idée se fait , où chaque mot éveille un de sou­ve­nirs et d’impressions. Ainsi donc, au risque de cho­quer quelques-uns, je crois pou­voir dire que Zéami, théo­ri­cien du nô, est plus in­té­res­sant et plus im­por­tant que Zéami, dra­ma­turge du nô; son «Re­cueil» consti­tuant «l’une des ré­flexions les plus ori­gi­nales et les plus pro­fondes qui se soient ja­mais at­ta­chées aux du spec­tacle»

  1. Par­fois tra­duit «Re­cueil de seize opus­cules». Icône Haut
  2. En ja­po­nais «世阿弥十六部集». Icône Haut
  3. En ja­po­nais «秘伝». Icône Haut
  1. En ja­po­nais 世阿弥. Au­tre­fois trans­crit Seami. Éga­le­ment connu sous le titre de Ze­shi (世子), c’est-à-dire «maître Zé». Icône Haut
  2. En ja­po­nais . Icône Haut

Zéami, « L’Île d’or »

éd. Publications orientalistes de France, coll. Tama, Cergy

éd. Pu­bli­ca­tions de , coll. Tama, Cergy

Il s’agit d’une tra­duc­tion par­tielle du «“Re­cueil des seize trai­tés” de » 1Zéami jû­roku-bu-shû» 2) sur la «fleur» du nô, éga­le­ment connu sous le titre de «La Tra­di­tion se­crète» («Hi­den» 3). Une tra­di­tion bien éta­blie af­fir­mait que Zéami 4 — le plus fa­meux de et dra­ma­turge (XIVe-XVe siècle apr. J.-C.) — avait com­posé un cer­tain nombre d’ théo­riques confi­den­tiels, des­ti­nés à être trans­mis à un seul homme par gé­né­ra­tion, et consi­gnant les se­crets de l’art du nô. Mais ce n’est qu’en 1909 que la plu­part de ces écrits furent re­trou­vés, à la grande sur­prise des ja­po­nais qui les croyaient dé­fi­ni­ti­ve­ment per­dus. Le «Re­cueil» de Zéami ren­ferme seize opus­cules qu’il lui a été donné de mettre par écrit et de dé­ve­lop­per, pen­dant plus de trente ans, sur les moyens de faire s’épanouir dans le cœur du une sorte de pa­roxysme de l’émotion, nommé la «fleur» («hana» 5); ils sont l’expression d’un es­prit ex­tra­or­di­nai­re­ment raf­finé, servi par la sû­reté d’un dé­li­cat. Le maître y ap­puie sa par une quan­tité d’allusions aux œuvres qui peuvent la mettre en lu­mière, de­puis les poèmes de l’ jusqu’aux de son propre père. Mais ce fils conscien­cieux, en­nemi de tout pé­dan­tisme, ne veut pas lais­ser voir les d’érudition qu’il a dé­pen­sés. Aussi, ces théo­ries qu’il a si lon­gue­ment mé­di­tées les cache-t-il sous le voile lé­ger d’un tou­jours dis­cret. Son «Re­cueil» est un poème en prose, où chaque idée se fait , où chaque mot éveille un de sou­ve­nirs et d’impressions. Ainsi donc, au risque de cho­quer quelques-uns, je crois pou­voir dire que Zéami, théo­ri­cien du nô, est plus in­té­res­sant et plus im­por­tant que Zéami, dra­ma­turge du nô; son «Re­cueil» consti­tuant «l’une des ré­flexions les plus ori­gi­nales et les plus pro­fondes qui se soient ja­mais at­ta­chées aux du spec­tacle»

  1. Par­fois tra­duit «Re­cueil de seize opus­cules». Icône Haut
  2. En ja­po­nais «世阿弥十六部集». Icône Haut
  3. En ja­po­nais «秘伝». Icône Haut
  1. En ja­po­nais 世阿弥. Au­tre­fois trans­crit Seami. Éga­le­ment connu sous le titre de Ze­shi (世子), c’est-à-dire «maître Zé». Icône Haut
  2. En ja­po­nais . Icône Haut

Zéami, « La Tradition secrète du nô »

éd. Gallimard-UNESCO, coll. UNESCO d’œuvres représentatives-Connaissance de l’Orient, Paris

éd. Gal­li­mard-UNESCO, coll. UNESCO d’œuvres re­pré­sen­ta­tives-Connais­sance de l’, Pa­ris

Il s’agit d’une tra­duc­tion par­tielle du «“Re­cueil des seize trai­tés” de » 1Zéami jû­roku-bu-shû» 2) sur la «fleur» du nô, éga­le­ment connu sous le titre de «La Tra­di­tion se­crète» («Hi­den» 3). Une tra­di­tion bien éta­blie af­fir­mait que Zéami 4 — le plus fa­meux de et dra­ma­turge (XIVe-XVe siècle apr. J.-C.) — avait com­posé un cer­tain nombre d’ théo­riques confi­den­tiels, des­ti­nés à être trans­mis à un seul homme par gé­né­ra­tion, et consi­gnant les se­crets de l’art du nô. Mais ce n’est qu’en 1909 que la plu­part de ces écrits furent re­trou­vés, à la grande sur­prise des ja­po­nais qui les croyaient dé­fi­ni­ti­ve­ment per­dus. Le «Re­cueil» de Zéami ren­ferme seize opus­cules qu’il lui a été donné de mettre par écrit et de dé­ve­lop­per, pen­dant plus de trente ans, sur les moyens de faire s’épanouir dans le cœur du une sorte de pa­roxysme de l’émotion, nommé la «fleur» («hana» 5); ils sont l’expression d’un es­prit ex­tra­or­di­nai­re­ment raf­finé, servi par la sû­reté d’un dé­li­cat. Le maître y ap­puie sa par une quan­tité d’allusions aux œuvres qui peuvent la mettre en lu­mière, de­puis les poèmes de l’ jusqu’aux de son propre père. Mais ce fils conscien­cieux, en­nemi de tout pé­dan­tisme, ne veut pas lais­ser voir les d’érudition qu’il a dé­pen­sés. Aussi, ces théo­ries qu’il a si lon­gue­ment mé­di­tées les cache-t-il sous le voile lé­ger d’un tou­jours dis­cret. Son «Re­cueil» est un poème en prose, où chaque idée se fait , où chaque mot éveille un de sou­ve­nirs et d’impressions. Ainsi donc, au risque de cho­quer quelques-uns, je crois pou­voir dire que Zéami, théo­ri­cien du nô, est plus in­té­res­sant et plus im­por­tant que Zéami, dra­ma­turge du nô; son «Re­cueil» consti­tuant «l’une des ré­flexions les plus ori­gi­nales et les plus pro­fondes qui se soient ja­mais at­ta­chées aux du spec­tacle»

  1. Par­fois tra­duit «Re­cueil de seize opus­cules». Icône Haut
  2. En ja­po­nais «世阿弥十六部集». Icône Haut
  3. En ja­po­nais «秘伝». Icône Haut
  1. En ja­po­nais 世阿弥. Au­tre­fois trans­crit Seami. Éga­le­ment connu sous le titre de Ze­shi (世子), c’est-à-dire «maître Zé». Icône Haut
  2. En ja­po­nais . Icône Haut

Takakuni, « Gouverneurs de province et Guerriers dans les “Histoires qui sont maintenant du passé” »

éd. Collège de France-Institut des hautes études japonaises, coll. Bibliothèque de l’Institut des hautes études japonaises, Paris

éd. Col­lège de -Ins­ti­tut des hautes études ja­po­naises, coll. Bi­blio­thèque de l’Institut des hautes études ja­po­naises, Pa­ris

Il s’agit d’une tra­duc­tion par­tielle des «His­toires qui sont main­te­nant du passé» 1Kon­jaku mo­no­ga­tari» 2) éga­le­ment connues sous le titre d’«His­toires du Grand Conseiller d’Uji» («Uji dai­na­gon mo­no­ga­tari» 3). Ce Grand Conseiller d’Uji, ap­pelé  4 (XIe siècle apr. J.-C.), était un dont la forte cor­pu­lence sup­por­tait les cha­leurs de l’été, et qui se re­ti­rait chaque an­née, du cin­quième au hui­tième mois, à Uji, non loin de Kyôto, sur la route de Nara. Là, dans une te­nue né­gli­gée, se fai­sant éven­ter d’un grand éven­tail, il fai­sait ap­pe­ler à lui les pas­sants, sans se sou­cier de leur rang, et les priait de ra­con­ter des his­toires du passé, ce­pen­dant que lui-même, étendu à l’intérieur, no­tait leurs pa­roles tou­jours avec dans un ca­hier : «Il y avait des ré­cits de l’Inde, des ré­cits de la , et aussi des ré­cits du . Il en était d’édifiants, il en était de plai­sants, il en était de ter­ri­fiants, il en était d’émouvants, il en était de ré­pu­gnants. Quelques-uns étaient sans rime ni , d’autres étaient des plus adroits, bref, il en était de toute sorte et de toute es­pèce», dit le «Sup­plé­ment aux “His­toires d’Uji”» 5. La par­tie des «His­toires qui sont main­te­nant du passé» re­la­tive au Ja­pon oc­cupe à elle seule, avec ses vingt et un tomes sur trente et un, plus des deux tiers du texte, tan­dis que les par­ties consa­crées à l’Inde et à la Chine ne com­prennent cha­cune que cinq tomes. Trois tomes sont aujourd’hui man­quants 6 et deux autres 7 ne nous sont qu’en un état in­com­plet. Tel quel pour­tant, le re­cueil est en­core d’une éton­nante , et les mille cin­quante-neuf his­to­riettes qu’il contient font pen­ser à un en­voû­tant ka­léi­do­scope qui nous pré­sente à chaque se­cousse, comme par un coup de , des fi­gures in­at­ten­dues et mer­veilleuses : «Un dé­filé de ap­par­te­nant à toutes les ca­té­go­ries de la anime un d’une grande ri­chesse hu­maine, où les et les sou­cis des humbles n’ont pas une di­gnité moindre que ceux des grands… La va­riété des ré­cits, ba­dins ou bur­lesques, ins­truc­tifs ou édi­fiants, fan­tas­tiques ou tou­chants, donne la pos­si­bi­lité de s’exprimer à toutes les , des plus nobles aux moins raf­fi­nées» 8. Tous dé­butent par la for­mule «main­te­nant c’est du passé» (pro­non­cée «ima wa mu­ka­shi» à la ja­po­naise, «kon­jaku» à la chi­noise), qui em­brasse l’idée boud­dhique se­lon la­quelle le passé existe au même titre et avec la même que le «main­te­nant».

  1. Par­fois tra­duit «Ré­cits d’aujourd’hui et de ja­dis», «Ré­cit d’autrefois», «His­toires du ja­dis», « d’il y a long­temps», «Contes d’à pré­sent et du passé» ou «Contes de ja­dis et de na­guère». Icône Haut
  2. En «今昔物語». Par­fois trans­crit «Kond­ja­kou mo­no­ga­tari», «Konn­ja­kou mo­no­ga­tari» ou «Kon­ja­kou mo­no­ga­tari». Icône Haut
  3. En ja­po­nais «宇治大納言物語». Icône Haut
  4. En ja­po­nais 源隆国. Au­tre­fois trans­crit Mi­na­moto no Ta­ka­kouni. Icône Haut
  1. p. 7. Icône Haut
  2. VIII, XVIII et XXXI. Icône Haut
  3. XXII et XXIII. Icône Haut
  4. Jean Guilla­maud, « de la ». Icône Haut

Takakuni, « Histoires d’amour du temps jadis »

éd. Ph. Picquier, Arles

éd. Ph. Pic­quier, Arles

Il s’agit d’une tra­duc­tion par­tielle des «His­toires qui sont main­te­nant du passé» 1Kon­jaku mo­no­ga­tari» 2) éga­le­ment connues sous le titre d’«His­toires du Grand Conseiller d’Uji» («Uji dai­na­gon mo­no­ga­tari» 3). Ce Grand Conseiller d’Uji, ap­pelé  4 (XIe siècle apr. J.-C.), était un dont la forte cor­pu­lence sup­por­tait les cha­leurs de l’été, et qui se re­ti­rait chaque an­née, du cin­quième au hui­tième mois, à Uji, non loin de Kyôto, sur la route de Nara. Là, dans une te­nue né­gli­gée, se fai­sant éven­ter d’un grand éven­tail, il fai­sait ap­pe­ler à lui les pas­sants, sans se sou­cier de leur rang, et les priait de ra­con­ter des his­toires du passé, ce­pen­dant que lui-même, étendu à l’intérieur, no­tait leurs pa­roles tou­jours avec dans un ca­hier : «Il y avait des ré­cits de l’Inde, des ré­cits de la , et aussi des ré­cits du . Il en était d’édifiants, il en était de plai­sants, il en était de ter­ri­fiants, il en était d’émouvants, il en était de ré­pu­gnants. Quelques-uns étaient sans rime ni , d’autres étaient des plus adroits, bref, il en était de toute sorte et de toute es­pèce», dit le «Sup­plé­ment aux “His­toires d’Uji”» 5. La par­tie des «His­toires qui sont main­te­nant du passé» re­la­tive au Ja­pon oc­cupe à elle seule, avec ses vingt et un tomes sur trente et un, plus des deux tiers du texte, tan­dis que les par­ties consa­crées à l’Inde et à la Chine ne com­prennent cha­cune que cinq tomes. Trois tomes sont aujourd’hui man­quants 6 et deux autres 7 ne nous sont qu’en un état in­com­plet. Tel quel pour­tant, le re­cueil est en­core d’une éton­nante , et les mille cin­quante-neuf his­to­riettes qu’il contient font pen­ser à un en­voû­tant ka­léi­do­scope qui nous pré­sente à chaque se­cousse, comme par un coup de , des fi­gures in­at­ten­dues et mer­veilleuses : «Un dé­filé de ap­par­te­nant à toutes les ca­té­go­ries de la anime un d’une grande ri­chesse hu­maine, où les et les sou­cis des humbles n’ont pas une di­gnité moindre que ceux des grands… La va­riété des ré­cits, ba­dins ou bur­lesques, ins­truc­tifs ou édi­fiants, fan­tas­tiques ou tou­chants, donne la pos­si­bi­lité de s’exprimer à toutes les , des plus nobles aux moins raf­fi­nées» 8. Tous dé­butent par la for­mule «main­te­nant c’est du passé» (pro­non­cée «ima wa mu­ka­shi» à la ja­po­naise, «kon­jaku» à la chi­noise), qui em­brasse l’idée boud­dhique se­lon la­quelle le passé existe au même titre et avec la même que le «main­te­nant».

  1. Par­fois tra­duit «Ré­cits d’aujourd’hui et de ja­dis», «Ré­cit d’autrefois», «His­toires du ja­dis», « d’il y a long­temps», «Contes d’à pré­sent et du passé» ou «Contes de ja­dis et de na­guère». Icône Haut
  2. En «今昔物語». Par­fois trans­crit «Kond­ja­kou mo­no­ga­tari», «Konn­ja­kou mo­no­ga­tari» ou «Kon­ja­kou mo­no­ga­tari». Icône Haut
  3. En ja­po­nais «宇治大納言物語». Icône Haut
  4. En ja­po­nais 源隆国. Au­tre­fois trans­crit Mi­na­moto no Ta­ka­kouni. Icône Haut
  1. p. 7. Icône Haut
  2. VIII, XVIII et XXXI. Icône Haut
  3. XXII et XXIII. Icône Haut
  4. Jean Guilla­maud, « de la ». Icône Haut

Takakuni, « Histoires fantastiques du temps jadis »

éd. Ph. Picquier, Arles

éd. Ph. Pic­quier, Arles

Il s’agit d’une tra­duc­tion par­tielle des «His­toires qui sont main­te­nant du passé» 1Kon­jaku mo­no­ga­tari» 2) éga­le­ment connues sous le titre d’«His­toires du Grand Conseiller d’Uji» («Uji dai­na­gon mo­no­ga­tari» 3). Ce Grand Conseiller d’Uji, ap­pelé  4 (XIe siècle apr. J.-C.), était un dont la forte cor­pu­lence sup­por­tait les cha­leurs de l’été, et qui se re­ti­rait chaque an­née, du cin­quième au hui­tième mois, à Uji, non loin de Kyôto, sur la route de Nara. Là, dans une te­nue né­gli­gée, se fai­sant éven­ter d’un grand éven­tail, il fai­sait ap­pe­ler à lui les pas­sants, sans se sou­cier de leur rang, et les priait de ra­con­ter des his­toires du passé, ce­pen­dant que lui-même, étendu à l’intérieur, no­tait leurs pa­roles tou­jours avec dans un ca­hier : «Il y avait des ré­cits de l’Inde, des ré­cits de la , et aussi des ré­cits du . Il en était d’édifiants, il en était de plai­sants, il en était de ter­ri­fiants, il en était d’émouvants, il en était de ré­pu­gnants. Quelques-uns étaient sans rime ni , d’autres étaient des plus adroits, bref, il en était de toute sorte et de toute es­pèce», dit le «Sup­plé­ment aux “His­toires d’Uji”» 5. La par­tie des «His­toires qui sont main­te­nant du passé» re­la­tive au Ja­pon oc­cupe à elle seule, avec ses vingt et un tomes sur trente et un, plus des deux tiers du texte, tan­dis que les par­ties consa­crées à l’Inde et à la Chine ne com­prennent cha­cune que cinq tomes. Trois tomes sont aujourd’hui man­quants 6 et deux autres 7 ne nous sont qu’en un état in­com­plet. Tel quel pour­tant, le re­cueil est en­core d’une éton­nante , et les mille cin­quante-neuf his­to­riettes qu’il contient font pen­ser à un en­voû­tant ka­léi­do­scope qui nous pré­sente à chaque se­cousse, comme par un coup de , des fi­gures in­at­ten­dues et mer­veilleuses : «Un dé­filé de ap­par­te­nant à toutes les ca­té­go­ries de la anime un d’une grande ri­chesse hu­maine, où les et les sou­cis des humbles n’ont pas une di­gnité moindre que ceux des grands… La va­riété des ré­cits, ba­dins ou bur­lesques, ins­truc­tifs ou édi­fiants, fan­tas­tiques ou tou­chants, donne la pos­si­bi­lité de s’exprimer à toutes les , des plus nobles aux moins raf­fi­nées» 8. Tous dé­butent par la for­mule «main­te­nant c’est du passé» (pro­non­cée «ima wa mu­ka­shi» à la ja­po­naise, «kon­jaku» à la chi­noise), qui em­brasse l’idée boud­dhique se­lon la­quelle le passé existe au même titre et avec la même que le «main­te­nant».

  1. Par­fois tra­duit «Ré­cits d’aujourd’hui et de ja­dis», «Ré­cit d’autrefois», «His­toires du ja­dis», « d’il y a long­temps», «Contes d’à pré­sent et du passé» ou «Contes de ja­dis et de na­guère». Icône Haut
  2. En «今昔物語». Par­fois trans­crit «Kond­ja­kou mo­no­ga­tari», «Konn­ja­kou mo­no­ga­tari» ou «Kon­ja­kou mo­no­ga­tari». Icône Haut
  3. En ja­po­nais «宇治大納言物語». Icône Haut
  4. En ja­po­nais 源隆国. Au­tre­fois trans­crit Mi­na­moto no Ta­ka­kouni. Icône Haut
  1. p. 7. Icône Haut
  2. VIII, XVIII et XXXI. Icône Haut
  3. XXII et XXIII. Icône Haut
  4. Jean Guilla­maud, « de la ». Icône Haut

« Proverbes, Paraboles et Argot dans la chanson congolaise moderne »

éd. L’Harmattan, coll. Études africaines, Paris

éd. L’Harmattan, coll. Études afri­caines, Pa­ris

Il s’agit d’un re­cueil de . Nul genre d’ n’est plus an­cien que ce­lui des pro­verbes. Son ori­gine re­monte aux âges les plus re­cu­lés du globe. Dès que les hommes, mus par un ins­tinct ir­ré­sis­tible ou pous­sés par la vo­lonté di­vine, se furent réunis en ; dès qu’ils eurent consti­tué un suf­fi­sant à l’expression de leurs be­soins, les pro­verbes prirent nais­sance en tant que ré­sumé na­tu­rel des idées com­munes de l’. «S’ils avaient pu se conser­ver, s’ils étaient jusqu’à nous sous leur forme pri­mi­tive», dit -Ma­rie Qui­tard 1, «ils se­raient le plus cu­rieux mo­nu­ment du pro­grès des pre­mières so­cié­tés; ils jet­te­raient un jour sur l’ de la , dont ils mar­que­raient le point de dé­part avec une ir­ré­cu­sable fi­dé­lité.» La , qui contient plu­sieurs de pro­verbes, dit : «Ce­lui qui ap­plique son à ré­flé­chir sur la Loi du Très-Haut… le sens se­cret des pro­verbes et re­vient sans cesse sur les des » 2. Les de la eurent la même que la Bible. Confu­cius imita les pro­verbes et fut à son tour imité par ses dis­ciples. De même que l’âge de l’arbre peut se ju­ger par le tronc; de même, les pro­verbes nous ap­prennent le ou l’esprit propre à chaque , et les dé­tails de sa pri­vée. On en te­nait cer­tains en telle es­time, qu’on les di­sait d’origine cé­leste : «C’est du », dit Ju­vé­nal 3, «que nous est ve­nue la maxime : “Connais-toi toi-même”. Il la fau­drait gra­ver dans son cœur et la mé­di­ter tou­jours.» C’est pour­quoi, d’ailleurs, on les gra­vait sur le de­vant des portes des temples, sur les co­lonnes et les marbres. Ces , très nom­breuses du de Pla­ton, fai­saient dire à ce phi­lo­sophe qu’on pou­vait faire un ex­cellent cours de en voya­geant à pied, si l’on vou­lait les lire; les pro­verbes étant «le fruit de l’ de tous les peuples et comme le bon sens de tous les siècles ré­duit en for­mules»

  1. «Études his­to­riques, lit­té­raires et mo­rales sur les et le lan­gage pro­ver­bial», p. 2. Icône Haut
  2. «Livre de l’Ecclésiastique», XXXIX, 1-3. Icône Haut
  1. «Sa­tires», poème XI, v. 27-28. Icône Haut

Takakuni, « Histoires qui sont maintenant du passé, “Konjaku-monogatari shû” »

éd. Gallimard, coll. UNESCO d’œuvres représentatives-Connaissance de l’Orient, Paris

éd. Gal­li­mard, coll. UNESCO d’œuvres re­pré­sen­ta­tives-Connais­sance de l’, Pa­ris

Il s’agit d’une tra­duc­tion par­tielle des «His­toires qui sont main­te­nant du passé» 1Kon­jaku mo­no­ga­tari» 2) éga­le­ment connues sous le titre d’«His­toires du Grand Conseiller d’Uji» («Uji dai­na­gon mo­no­ga­tari» 3). Ce Grand Conseiller d’Uji, ap­pelé  4 (XIe siècle apr. J.-C.), était un dont la forte cor­pu­lence sup­por­tait les cha­leurs de l’été, et qui se re­ti­rait chaque an­née, du cin­quième au hui­tième mois, à Uji, non loin de Kyôto, sur la route de Nara. Là, dans une te­nue né­gli­gée, se fai­sant éven­ter d’un grand éven­tail, il fai­sait ap­pe­ler à lui les pas­sants, sans se sou­cier de leur rang, et les priait de ra­con­ter des his­toires du passé, ce­pen­dant que lui-même, étendu à l’intérieur, no­tait leurs pa­roles tou­jours avec dans un ca­hier : «Il y avait des ré­cits de l’Inde, des ré­cits de la , et aussi des ré­cits du . Il en était d’édifiants, il en était de plai­sants, il en était de ter­ri­fiants, il en était d’émouvants, il en était de ré­pu­gnants. Quelques-uns étaient sans rime ni , d’autres étaient des plus adroits, bref, il en était de toute sorte et de toute es­pèce», dit le «Sup­plé­ment aux “His­toires d’Uji”» 5. La par­tie des «His­toires qui sont main­te­nant du passé» re­la­tive au Ja­pon oc­cupe à elle seule, avec ses vingt et un tomes sur trente et un, plus des deux tiers du texte, tan­dis que les par­ties consa­crées à l’Inde et à la Chine ne com­prennent cha­cune que cinq tomes. Trois tomes sont aujourd’hui man­quants 6 et deux autres 7 ne nous sont qu’en un état in­com­plet. Tel quel pour­tant, le re­cueil est en­core d’une éton­nante , et les mille cin­quante-neuf his­to­riettes qu’il contient font pen­ser à un en­voû­tant ka­léi­do­scope qui nous pré­sente à chaque se­cousse, comme par un coup de , des fi­gures in­at­ten­dues et mer­veilleuses : «Un dé­filé de ap­par­te­nant à toutes les ca­té­go­ries de la anime un d’une grande ri­chesse hu­maine, où les et les sou­cis des humbles n’ont pas une di­gnité moindre que ceux des grands… La va­riété des ré­cits, ba­dins ou bur­lesques, ins­truc­tifs ou édi­fiants, fan­tas­tiques ou tou­chants, donne la pos­si­bi­lité de s’exprimer à toutes les , des plus nobles aux moins raf­fi­nées» 8. Tous dé­butent par la for­mule «main­te­nant c’est du passé» (pro­non­cée «ima wa mu­ka­shi» à la ja­po­naise, «kon­jaku» à la chi­noise), qui em­brasse l’idée boud­dhique se­lon la­quelle le passé existe au même titre et avec la même que le «main­te­nant».

  1. Par­fois tra­duit «Ré­cits d’aujourd’hui et de ja­dis», «Ré­cit d’autrefois», «His­toires du ja­dis», « d’il y a long­temps», «Contes d’à pré­sent et du passé» ou «Contes de ja­dis et de na­guère». Icône Haut
  2. En «今昔物語». Par­fois trans­crit «Kond­ja­kou mo­no­ga­tari», «Konn­ja­kou mo­no­ga­tari» ou «Kon­ja­kou mo­no­ga­tari». Icône Haut
  3. En ja­po­nais «宇治大納言物語». Icône Haut
  4. En ja­po­nais 源隆国. Au­tre­fois trans­crit Mi­na­moto no Ta­ka­kouni. Icône Haut
  1. p. 7. Icône Haut
  2. VIII, XVIII et XXXI. Icône Haut
  3. XXII et XXIII. Icône Haut
  4. Jean Guilla­maud, « de la ». Icône Haut