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Kim So-wŏl, « Fleurs d’azalée »

éd. Autres temps-Les Écrits des forges, coll. Temps poétique, Marseille-Trois-Rivières

éd. Autres -Les Écrits des forges, coll. Temps , Mar­seille-Trois-Ri­vières

Il s’agit de Kim So-wŏl 1, l’un des co­réens les plus re­pré­sen­ta­tifs de l’époque de l’occupation ja­po­naise. Né et dans la gêne, il n’alla à l’école que par in­ter­mit­tence. Il compta parmi ses maîtres d’école le poète Kim Ŏk 2 qui joua un rôle dé­ci­sif en l’aidant à pu­blier ses pre­mières œuvres dans les re­vues lit­té­raires «Ch’angjo» 3Créa­tion») et «Kae­byŏk» 4Le Com­men­ce­ment du »). Bien que les thèmes de Kim So-wŏl res­semblent à ceux des réunis au­tour de ces deux re­vues, des doutes sub­sistent au su­jet de ses in­fluences exactes. En tout cas, il connais­sait les sym­bo­listes (Ver­laine, Gour­mont, Sa­main…), tra­duits et por­tés aux nues par Kim Ŏk, sous l’ des com­pi­la­tions ja­po­naises de poèmes eu­ro­péens («Mur­mures de » d’Ueda Bin, «Co­raux» de Na­gaï Kafû…) Quant à sa­voir si Kim So-wŏl était un poète de la ré­sis­tance contre l’occupant , la chose fait grand dé­bat. Car, en 1923, les dif­fi­cul­tés fi­nan­cières l’avaient poussé à dé­mé­na­ger au avec l’intention de faire des études de et de sor­tir de la mi­sère. Il échoua et re­vint plus pauvre que ja­mais. Désa­busé, ne par­ve­nant pas à vivre hon­nê­te­ment de sa plume, il quitta la ville pour la cam­pagne co­réenne et passa les der­nières an­nées de sa brève au mi­lieu de désa­gré­ments de toute sorte, qu’il noya le plus sou­vent dans l’alcool. Il se sui­cida à l’opium, en lais­sant der­rière lui un unique re­cueil : « d’azalée» («Chin­dal­laek­kot» 5). Sa nous touche et reste pour­tant en poin­tillé, ébauche d’une œuvre in­ache­vée. Son dé­faut tient à ce qu’elle est d’une trop courte. On voit des contours s’y tra­cer avec grâce; mais ils se dis­sipent sou­dain dans les airs, comme les va­peurs char­geant l’ se dé­chirent au le­ver du . Dans «L’Appel aux mânes» («Ch’ohon» 6), peut-être son chef-d’œuvre, Kim So-wŏl donne l’impression mo­men­ta­née de peindre tout un abaissé, écrasé sous la botte étran­gère. Puis, dès qu’on vient ob­ser­ver de près cette , elle s’évanouit. Tout cela oc­cupe à peine six ou sept vers

  1. En 김소월. Par­fois trans­crit Kim So-weol. De son vrai nom Kim Chŏng-sik (김정식). Par­fois trans­crit Kim Jung Sik, Kim Chung-sik, Kim Chŏng-shik ou Gim Jeong­sik. Icône Haut
  2. En co­réen 김억. Par­fois trans­crit Kim Uk. Icône Haut
  3. En co­réen «창조». Icône Haut
  1. En co­réen «개벽». Icône Haut
  2. En co­réen «진달래꽃». Par­fois trans­crit «Chin­tal­laek­kot», «Chin­da­lae kkot», «Chin­dal­lae kkoch’», «Chin­dal­laeg­got» ou «Jin­dal­laek­kot». Icône Haut
  3. En co­réen «초혼». Icône Haut

Régnier, « Œuvres »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit de Ma­thu­rin Ré­gnier, poète sa­ti­rique (XVIe-XVIIe siècle). Lé­ger et ef­fronté, vi­gou­reux et fa­mi­lier, Ré­gnier fut le poète fran­çais qui, du consen­te­ment de tout le , connut le mieux, avant Mo­lière, les vices et les tra­vers des hommes. À la pa­ru­tion de ses «Sa­tires», les contem­po­rains crièrent au mi­racle, é jusqu’aux nues la de ses ta­bleaux. Leur en­thou­siasme n’était pas illé­gi­time, car ils ne trou­vaient pas dans la lit­té­ra­ture fran­çaise la moindre œuvre qui res­sem­blât à la sienne. Ré­gnier tra­vaillait sur des mo­dèles vi­vants; il se pro­me­nait par les rues, l’ au guet et l’oreille au vent; puis, ren­tré chez lui, il s’amusait à crayon­ner les gro­tesques qu’il avait ren­con­trés au pas­sage. Cette de tra­vail le dis­po­sait peu à imi­ter l’ et la­tine. Il l’imita au­tre­ment, en pre­nant soin de mar­quer ses em­prunts au coin du vieil es­prit fran­çais, tel qu’il était chez Ra­be­lais ou chez Ma­rot — un es­prit in­dé­pen­dant et me­suré, en­nemi des pré­ju­gés, hardi contre les ri­di­cules, mais sans ja­mais nom­mer per­sonne et n’étant en­fin d’aucune secte ni d’aucun parti. «C’est par là qu’il s’appropria cette que l’école de Ron­sard n’avait su que contre­faire. Il n’eut pas la pré­ten­tion de ren­ver­ser cette école ou de faire secte. Ne­veu de De­sportes, ad­mi­ra­teur de Ron­sard, c’est à son insu qu’il est ré­for­ma­teur», dit un  1. En somme, ses «Sa­tires» furent l’une des œuvres les plus im­por­tantes de la de tran­si­tion; elles furent le prin­ci­pal an­neau, le prin­ci­pal chaî­non qui rat­ta­cha la du à la clas­sique. Certes, il ne faut pas se le dis­si­mu­ler pour au­tant : l’œuvre de Ré­gnier ne sau­rait avoir le même in­té­rêt que celle de Mo­lière : «Sa syn­taxe est sou­vent obs­cure et confuse; ses pé­riodes sont construites et se dé­ve­loppent avec peine. En cela, il laisse voir son manque de tra­vail, son mé­pris de la cor­rec­tion, dès l’instant qu’il en doit coû­ter quelque chose à sa pa­resse et à son in­sou­ciance. Seule­ment Ré­gnier a du , ce qui n’est pas donné à tous les … Et c’est là ce qui lui as­sure l’ lit­té­raire», dit un autre cri­tique 2.

  1. Saint-Marc Gi­rar­din. Icône Haut
  1. Georges Meu­nier. Icône Haut

Han Shan, « Merveilleux le chemin de Han shan : poèmes »

éd. Moundarren, Millemont

éd. Moun­dar­ren, Mil­le­mont

Il s’agit de Han Shan 1, er­mite et poète (VIIe siècle apr. J.-C.). Il avait quitté sa pour se re­ti­rer sur une fa­laise, dans un en­droit nommé Mon­tagne froide (Han shan), au­quel il doit son sur­nom. Le lieu où il vi­vait était libre de la pous­sière et du bruit. Il s’asseyait parmi les nuages blancs. Un vent sub­til souf­flait à tra­vers les pins so­li­taires, dont le son lui était agréable. De­puis dix ans, il n’était pas re­tourné en ville; il en avait ou­blié la route qu’il avait ja­dis em­prun­tée pour ve­nir. Non loin de là, au mo­nas­tère du Pays clair (Guo qing 2), vi­vait son ami et condis­ciple, Shi De 3, qui tra­vaillait dans la cui­sine et met­tait les restes de côté pour lui dans un tube de bam­bou. Han Shan dé­am­bu­lait sous la vé­randa du mo­nas­tère, criant de , par­lant seul, riant seul. On le pre­nait pour un fou. Par­fois, les moines lui cou­raient après pour l’injurier, pour le chas­ser. Dans les , près des huttes, il ba­di­nait avec les qui gar­daient les vaches. Pour­tant, ses pa­roles sem­blaient co­hé­rentes, et si on y ré­flé­chis­sait bien, on y de­vi­nait des idées pro­fondes. En fait, tout ce qu’il di­sait était pro­fond. Dans ses poé­sies aussi, il abor­dait les su­jets les plus graves en en don­nant une in­gé­nue et simple, et en conser­vant une par­faite bon­ho­mie, ce qui fait qu’on suit ses vers et qu’on se les as­si­mile ra­pi­de­ment, sans même se rendre compte de leur por­tée :

«Les gens de­mandent le che­min de Han shan
Nulle route ne mène à Han shan
L’été, la glace ne fond pas
À peine levé, le se noie dans le brouillard
Com­ment y par­ve­nir, comme ,
Si votre cœur n’est pas pa­reil au mien?
Si votre cœur, par contre, est pa­reil au mien
Vous êtes alors en plein mi­lieu
»

  1. En chi­nois 寒山. Au­tre­fois trans­crit Han-chan ou Han Schan. Icône Haut
  2. En chi­nois 國清. Au­tre­fois trans­crit Kuo ch’ing. Icône Haut
  1. En chi­nois 拾得. Au­tre­fois trans­crit Shih Té. On ra­conte que Shi De était un en­fant aban­donné, car son sur­nom si­gni­fie «le ra­massé». Icône Haut

Xue Tao, « Un Torrent de montagne »

éd. La Différence, coll. Orphée, Paris

éd. La Dif­fé­rence, coll. Or­phée, Pa­ris

Il s’agit de Xue  1, cour­ti­sane chi­noise (VIIIe-IXe siècle) cé­lèbre pour ses poèmes, et pour avoir mis à la une es­pèce de pa­pier rouge foncé qui porte son nom, et dont elle se ser­vait pour cor­res­pondre avec ses cen­taines de pré­ten­dants. On ra­conte qu’à l’âge de huit ans, elle fai­sait déjà des vers et qu’elle par­lait un fort dif­fé­rent du lan­gage or­di­naire des . Un jour, son père, s’arrêtant à l’ombre d’un pau­low­nia près d’un puits, com­posa le dé­but d’un qua­train :

«Dans la cour, il est un an­tique pau­low­nia;
Son tronc élevé perce les nuages
».

Et sa fille de le com­plé­ter :

«Ses ra­meaux ac­cueillent les du Nord et du Sud;
Ses feuilles disent adieu aux vents qui vont et viennent
» 2.

Le père de Xue Tao, après s’être ré­joui d’une telle pré­co­cité, se cha­grina tout à coup du sens ca­ché de ces vers, dans les­quels il de­vi­nait la triste pro­fes­sion qu’exercerait sa fille ex­po­sée «aux vents qui vont et viennent». Et les faits lui don­nèrent ; car, res­tée seule après la sou­daine de son père, la jeune fille s’inscrivit dans une mai­son de à Chengdu et consuma tout son dans le vain ta­lent de plaire aux hommes. Elle fré­quenta, pour­tant, de grands let­trés de son , en par­ti­cu­lier Yuan Zhen, lorsque ce der­nier fut de pas­sage. «Nom­breux sont ceux qui pensent qu’elle es­pé­rait se faire épou­ser par le poète, bien qu’elle ait été d’une di­zaine d’années son aî­née. Ont-ils quitté Chengdu pour vivre leur pen­dant un temps comme cer­tains l’affirment? Les di­vergent. Quoi qu’il en soit, un fait de­meure : Xue Tao et Yuan Zhen se por­taient plus que de l’affection et échan­gèrent des poèmes.» 3

  1. En 薛濤. Au­tre­fois trans­crit Hsieh T’ao ou Hsüeh T’ao. Icône Haut
  2. Flo­rence Hu-Sterk, «Ainsi bat l’autre cœur». Icône Haut
  1. id. Icône Haut

Wang Wei, « Les Saisons bleues »

éd. Phébus, coll. Libretto, Paris

éd. Phé­bus, coll. Li­bretto, Pa­ris

Il s’agit de  1, ar­tiste (VIIIe siècle apr. J.-C.), aussi illustre en qu’en et . La de son père le li­vra de bonne heure et tout en­tier à l’ ma­ter­nelle, qui im­prima sur son une vé­ri­table em­preinte boud­dhique : c’est en elle qu’il faut voir la source de cet de la , de ce goût de la , de ce dé­ta­che­ment du , de cette «pu­reté dé­ta­chée» («qing yi» 2) qui pé­nètrent le ca­rac­tère de Wang Wei et forment l’essence même de ses com­po­si­tions. On peut sup­po­ser que c’est aussi sa mère qui le guida dans le choix de son sur­nom : Mo-jie 3. En ef­fet, ces deux idéo­grammes, joints à ce­lui de son pré­nom Wei, forment le nom chi­nois du saint Vi­ma­la­kîrti. Sa du­rant, Wang Wei ob­serva un ri­gou­reux et s’abstint de viandes. Dans sa chambre dé­pouillée, hor­mis un ser­vice à thé, un luth et un lit de cordes, on ne voyait qu’une table basse sur la­quelle étaient ran­gées les écri­tures boud­dhiques. On n’a pas de dou­ter qu’il avait une bonne connais­sance de ces écri­tures; mais une froide im­pres­sion d’immobilisme émane de ses poèmes qui, étant par­faits et sans dé­faut, cher­chant et at­tei­gnant leurs ef­fets, sont par là moins hu­mains, moins vi­vants. Une autre ex­pli­ca­tion de cet im­mo­bi­lisme, c’est l’influence de la pein­ture et la mu­sique. Le grand let­tré Su Dongpo écri­vait : «Lorsque je goûte la poé­sie de Mo-jie, je trouve des pein­tures dans ses poèmes; lorsque je contemple la pein­ture de Mo-jie, je trouve des poèmes dans sa pein­ture» 4. Un autre qua­li­fiait sa poé­sie de «pein­ture so­nore» («you sheng hua» 5). On rap­porte, comme preuve de son sa­voir dans ces deux dif­fé­rents , l’anecdote sui­vante : «[Se trou­vant] un jour chez une per­sonne qui pos­sé­dait un re­pré­sen­tant des en train de jouer d’un ins­tru­ment, Wang Wei re­garda le ta­bleau et dit : “C’est la pre­mière me­sure du troi­sième re­frain de la de la robe d’arc-en- 6”. Les cu­rieux firent ve­nir des mu­si­ciens pour jouer cette pièce. Leur pose ins­tru­men­tale confirma l’affirmation de Wang Wei»

  1. En chi­nois 王維. Au­tre­fois trans­crit Uang Uei, Wang Wey, Ouang-oey, Ouang Oueï ou Ouan-ouey. Icône Haut
  2. En chi­nois 清逸. Au­tre­fois trans­crit «ts’ing yi». Icône Haut
  3. En chi­nois 摩詰. Par­fois trans­crit Mouo Kie, Mo-k’i ou Moji. Icône Haut
  1. Dans Che Bing Chiu, «Wang Wei, le “Wang­chuan ji” (“Re­cueil du Val de la Jante”) : un poète en sa vil­lé­gia­ture». Icône Haut
  2. En chi­nois 有聲畫. Par­fois trans­crit «yeou-cheng-houa». Icône Haut
  3. En chi­nois 霓裳羽衣曲. Nom d’une mé­lo­die ve­nue d’ et en­trée en sous les Tang, pé­riode où les échanges cultu­rels avec l’Ouest étaient très riches. Icône Haut

« Odes choisies du “Chi King” »

dans « Description géographique, historique, chronologique, politique de l’Empire de la Chine. Tome II » (XVIIIᵉ siècle), p. 369-380

dans « géo­gra­phique, his­to­rique, chro­no­lo­gique, de l’Empire de la . Tome II» (XVIIIe siècle), p. 369-380

Il s’agit d’une tra­duc­tion par­tielle du «Shi Jing» 1, ou «Le Livre des vers». Le ca­rac­tère «shi» si­gni­fie «vers, pièce de vers, poème», parce qu’en ef­fet tout ce livre ne contient que des , com­po­sées entre le XIe et le VIe siècle av. J.-C. On y voit dé­crites les plus an­ciennes cou­tumes des , leurs aux an­cêtres, au , aux autres pou­voirs, leurs rites mil­lé­naires par­ti­ci­pant au des sai­sons. Confu­cius fai­sait grand cas de ces odes et as­su­rait que la doc­trine en était très pure et très sainte : «As-tu tra­vaillé la pre­mière et la se­conde par­tie du “Shi Jing”?», dit-il 2. «Qui vou­drait faire son mé­tier d’ sans tra­vailler la pre­mière et la se­conde par­tie du “Shi Jing” res­tera comme planté le nez contre un mur.» Et en­core : «Mes , pour­quoi au­cun de vous n’étudie-t-il le “Shi Jing”? Le “Shi Jing” per­met de sti­mu­ler, per­met d’observer, per­met de com­mu­nier, per­met de pro­tes­ter. En , il vous ai­dera à ser­vir votre père; dans le , il vous ai­dera à ser­vir votre sou­ve­rain. Et vous y ap­pren­drez les de beau­coup d’, bêtes, et » 3. En même , le phi­lo­sophe pre­nait le parti de dé­cou­vrir dans ces odes une in­ten­tion , un but po­li­tique que per­sonne n’eût soup­çon­nés : «Une seule phrase peut ré­su­mer les trois cents odes du “Shi Jing”, et c’est “pen­ser » 4. Les com­men­ta­teurs chi­nois ont suivi cette d’ du grand ; ils l’ont même lar­ge­ment dé­pas­sée. Ils ont ri­va­lisé d’ingéniosité et en­vi­ronné le «Shi Jing» d’un amas d’exégèse qui a fini par en obs­cur­cir le sens pri­mi­tif.

  1. En chi­nois «詩經». Par­fois trans­crit «Cheu King», «Che’-king», «She King», «Shih Ching», «Schi-king», «Shi King», «Xi Kim», «Chi-kin» ou «Chi King». Icône Haut
  2. «Les En­tre­tiens de Confu­cius; tra­duit du chi­nois par Pierre Ry­ck­mans», XVII, 10. Icône Haut
  1. id. XVII, 9. Icône Haut
  2. id. II, 2. Icône Haut

Bai Juyi, « Un Homme sans affaire : poèmes »

éd. Moundarren, Millemont

éd. Moun­dar­ren, Mil­le­mont

Il s’agit de  1, le poète le plus ta­len­tueux de la , avec Li Po (IXe siècle apr. J.-C.). Au contraire de son pays, où sa po­pu­la­rité dé­crut au fil des siècles, le et le , sans grâce à leur lec­to­rat fé­mi­nin, le tinrent tou­jours pour un mo­dèle su­prême et al­lèrent jusqu’à en faire une sorte de tu­té­laire. Déjà de son vi­vant, sa «Chan­son des re­grets éter­nels» («Chang hen ge» 2) et sa «Bal­lade du luth»Pi pa xing» 3) jouis­saient d’un pres­tige in­com­pa­rable au­près des  : «Veuves et vierges ont sou­vent, à la bouche, un poème de … À ma vue, les chan­teuses me dé­si­gnent du doigt, en se di­sant entre elles : voici le maître de la “Chan­son des re­grets éter­nels”», dit-il dans une lettre 4. «Le trait prin­ci­pal… de Bai Juyi, qui fait son mé­rite prin­ci­pal en tant que poète», dit un  5, «c’est l’extrême sim­pli­cité de son élo­cu­tion, le na­tu­rel de toute son œuvre». Bai Juyi re­non­çait au trop sa­vant, trop , trop dense que ses pré­dé­ces­seurs po­lis­saient et ci­se­laient de­puis des siècles jusqu’à être sou­vent un peu obs­curs. On pré­tend qu’il li­sait ses vers à une vieille dame illet­trée et ne ces­sait de les chan­ger jusqu’à ce que cette der­nière lui fît en­tendre qu’elle avait tout com­pris. On com­pare son simple, abon­dant, ré­gu­lier à l’ d’une fon­taine qui coule et jour sur la pe­tite place du vil­lage, et où tout le s’abreuve :

«Dan­seuse tar­tare! Dan­seuse tar­tare!
L’ ré­pond au son des cordes,
Les mains ré­pondent au tam­bour.
La pré­lude, elle s’élance, manches hautes.
Pal­pi­tante comme la neige, fré­mis­sante comme le ro­seau,
À droite et à gauche, in­las­sable, elle pi­vote,
Mille et mille tours se pour­suivent sans trêve.
Rien de ce monde ne pour­rait l’égaler :
Voi­ture, moins ra­pide; tour­billon, moins pri­me­sau­tier.
La fi­nie, à plu­sieurs re­prises elle sa­lue et re­mer­cie
Le sou­ve­rain qui sou­rit lé­gè­re­ment
»

  1. En 白居易. Au­tre­fois trans­crit Pé-kiu-y, Po Kiu-i, Po Kiu-yi, Po Tchu-yi, Pai Chui, Bo Ju yi, Po Chü-i ou Po Chu yi. Icône Haut
  2. En chi­nois «長恨歌». Au­tre­fois trans­crit «Tch’ang-hen-ko» ou «Ch’ang-hen ko». Icône Haut
  3. En chi­nois «琵琶行». Au­tre­fois trans­crit «P’i-pa-hing», «Pi pa sing» ou «Pï-pá hsing». Icône Haut
  1. Dans Lo Ta-kang, «La Double du poète Po Kiu-yi», p. 135. Icône Haut
  2. M. Georges Mar­gou­liès. Icône Haut

« Les Chants et les Traditions populaires des Annamites »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit d’une de la du . Long­temps dé­dai­gnée par les let­trés, parce qu’elle ne me­nait pas aux car­rières man­da­ri­nales, cette lit­té­ra­ture avait tou­jours été culti­vée par l’effort du . Ainsi donc, à côté de la lit­té­ra­ture of­fi­cielle, qui chan­tait en vers les hommes et les choses de la , il exis­tait une lit­té­ra­ture po­pu­laire, en grande par­tie orale, qui ex­pri­mait sous une forme tan­tôt naïve et simple, tan­tôt nar­quoise et vo­lon­tiers hu­mo­ris­tique, l’ po­pu­laire du Viêt-nam. «Tan­dis que les let­trés s’enfermaient dans leur tour d’ivoire et se plai­saient à com­po­ser des vers qui, ici, res­semblent bien aux vers la­tins, ou à com­men­ter les vieux clas­siques, le peuple tra­vaillait à for­mer la et à pro­duire cette riche lit­té­ra­ture po­pu­laire com­po­sée de dic­tons, de , de , de dis­tiques, de phrases, et ex­pres­sions plus ou moins as­so­nan­cées por­tant des al­lu­sions aux faits du passé ou aux cou­tumes lo­cales, et sur­tout de , de ces belles et douces chan­sons qui s’élèvent les nuits d’été du fond des paillotes ou de l’immensité des ri­zières et des étangs et semblent se ré­per­cu­ter dans l’ jusqu’à la cime fris­son­nante des bam­bous. Elles sont, ces chan­sons, d’un charme , d’une sua­vité pro­fonde. Qui­conque a en­tendu une fois chan­ter par des re­pi­queuses de du delta ton­ki­nois ou des sam­pa­nières de la ri­vière de Huê des chan­sons comme celle-ci :

Mon­tagne, ô mon­tagne, pour­quoi êtes-vous si haute?
Vous ca­chez le et vous me ca­chez le vi­sage de mon bien-aimé!

n’oubliera ja­mais cet ac­cent d’indéfinissable la­mar­ti­nienne qui ré­vèle le fonds de de la race, en même qu’il montre l’excellence de la langue ca­pable d’exprimer de tels », dit très bien Phạm Quỳnh

Homère, « Odyssée »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit de «L’Odyssée» 1 d’ 2. «Le chantre des ex­ploits hé­roïques, l’interprète des , le se­cond dont s’éclairait la , la lu­mière des muses, la tou­jours jeune du en­tier, Ho­mère, il est là, étran­ger, sous le sable de ce ri­vage», dit une épi­gramme fu­né­raire 3. On sait qu’Alexandre de Ma­cé­doine por­tait tou­jours avec lui une co­pie des chants d’Homère, et qu’il consa­crait à la garde de ce tré­sor une cas­sette pré­cieuse, en­ri­chie d’ et de pier­re­ries, trou­vée parmi les ef­fets du roi Da­rius. Alexandre mou­rut; l’immense Em­pire qu’il avait ras­sem­blé pour un ins­tant tomba en ruines; mais par­tout où avaient volé les se­mences de la grecque, les chants d’Homère avaient fait le voyage mys­té­rieux. Par­tout, sur les bords de la Mé­di­ter­ra­née, on par­lait , on écri­vait avec les lettres grecques, et nulle part da­van­tage que dans cette ville à l’embouchure du Nil, qui por­tait le nom de son fon­da­teur : Alexan­drie. «C’est là que se fai­saient les pré­cieuses co­pies des chants, là que s’écrivaient ces , dont la plu­part ont péri six ou sept siècles plus tard avec la fa­meuse bi­blio­thèque d’Alexandrie, que fit brû­ler le ca­life Omar, ce bien­fai­teur des éco­liers», dit Frie­drich Spiel­ha­gen 4. Les Ro­mains re­cueillirent, au­tant qu’il était pos­sible à un guer­rier et igno­rant, l’héritage du grec. Et c’était Ho­mère qu’on met­tait entre les mains du jeune comme élé­ment de son , et dont il conti­nuait plus tard l’étude dans les hautes écoles d’Athènes. Si Es­chyle dit que ses tra­gé­dies ne sont que «les re­liefs des grands fes­tins d’Homère» 5, on peut le dire avec en­core plus de des Ro­mains, qui s’invitent chez Ho­mère et re­viennent avec quelque croûte à gru­ger, un mor­ceau de car­ti­lage des mets qu’on a ser­vis.

  1. En grec «Ὀδύσσεια». Icône Haut
  2. En grec Ὅμηρος. Icône Haut
  3. En grec «Ἡρώων κάρυκ’ ἀρετᾶς, μακάρων δὲ προφήταν, Ἑλλάνων βιοτᾷ δεύτερον ἀέλιον, Μουσῶν φέγγος Ὅμηρον, ἀγήραντον στόμα κόσμου παντός, ἁλιρροθία, ξεῖνε, κέκευθε κόνις». An­ti­pa­ter de Si­don dans «An­tho­lo­gie grecque, d’après le ma­nus­crit pa­la­tin». Icône Haut
  1. «Ho­mère», p. 513. Icône Haut
  2. En grec «τεμάχη τῶν Ὁμήρου μεγάλων δείπνων». Athé­née, «Ban­quet des sa­vants». Icône Haut

Homère, « Iliade »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit de «L’Iliade» 1 d’ 2. «Le chantre des ex­ploits hé­roïques, l’interprète des , le se­cond dont s’éclairait la , la lu­mière des muses, la tou­jours jeune du en­tier, Ho­mère, il est là, étran­ger, sous le sable de ce ri­vage», dit une épi­gramme fu­né­raire 3. On sait qu’Alexandre de Ma­cé­doine por­tait tou­jours avec lui une co­pie des chants d’Homère, et qu’il consa­crait à la garde de ce tré­sor une cas­sette pré­cieuse, en­ri­chie d’ et de pier­re­ries, trou­vée parmi les ef­fets du roi Da­rius. Alexandre mou­rut; l’immense Em­pire qu’il avait ras­sem­blé pour un ins­tant tomba en ruines; mais par­tout où avaient volé les se­mences de la grecque, les chants d’Homère avaient fait le voyage mys­té­rieux. Par­tout, sur les bords de la Mé­di­ter­ra­née, on par­lait , on écri­vait avec les lettres grecques, et nulle part da­van­tage que dans cette ville à l’embouchure du Nil, qui por­tait le nom de son fon­da­teur : Alexan­drie. «C’est là que se fai­saient les pré­cieuses co­pies des chants, là que s’écrivaient ces , dont la plu­part ont péri six ou sept siècles plus tard avec la fa­meuse bi­blio­thèque d’Alexandrie, que fit brû­ler le ca­life Omar, ce bien­fai­teur des éco­liers», dit Frie­drich Spiel­ha­gen 4. Les Ro­mains re­cueillirent, au­tant qu’il était pos­sible à un guer­rier et igno­rant, l’héritage du grec. Et c’était Ho­mère qu’on met­tait entre les mains du jeune comme élé­ment de son , et dont il conti­nuait plus tard l’étude dans les hautes écoles d’Athènes. Si Es­chyle dit que ses tra­gé­dies ne sont que «les re­liefs des grands fes­tins d’Homère» 5, on peut le dire avec en­core plus de des Ro­mains, qui s’invitent chez Ho­mère et re­viennent avec quelque croûte à gru­ger, un mor­ceau de car­ti­lage des mets qu’on a ser­vis.

  1. En grec «Ἰλιάς». Icône Haut
  2. En grec Ὅμηρος. Icône Haut
  3. En grec «Ἡρώων κάρυκ’ ἀρετᾶς, μακάρων δὲ προφήταν, Ἑλλάνων βιοτᾷ δεύτερον ἀέλιον, Μουσῶν φέγγος Ὅμηρον, ἀγήραντον στόμα κόσμου παντός, ἁλιρροθία, ξεῖνε, κέκευθε κόνις». An­ti­pa­ter de Si­don dans «An­tho­lo­gie grecque, d’après le ma­nus­crit pa­la­tin». Icône Haut
  1. «Ho­mère», p. 513. Icône Haut
  2. En grec «τεμάχη τῶν Ὁμήρου μεγάλων δείπνων». Athé­née, «Ban­quet des sa­vants». Icône Haut

« Anthologie de la littérature populaire du Viêt-nam »

éd. L’Harmattan, Paris

éd. L’Harmattan, Pa­ris

Il s’agit d’une de la du . Long­temps dé­dai­gnée par les let­trés, parce qu’elle ne me­nait pas aux car­rières man­da­ri­nales, cette lit­té­ra­ture avait tou­jours été culti­vée par l’effort du . Ainsi donc, à côté de la lit­té­ra­ture of­fi­cielle, qui chan­tait en vers les hommes et les choses de la , il exis­tait une lit­té­ra­ture po­pu­laire, en grande par­tie orale, qui ex­pri­mait sous une forme tan­tôt naïve et simple, tan­tôt nar­quoise et vo­lon­tiers hu­mo­ris­tique, l’ po­pu­laire du Viêt-nam. «Tan­dis que les let­trés s’enfermaient dans leur tour d’ivoire et se plai­saient à com­po­ser des vers qui, ici, res­semblent bien aux vers la­tins, ou à com­men­ter les vieux clas­siques, le peuple tra­vaillait à for­mer la et à pro­duire cette riche lit­té­ra­ture po­pu­laire com­po­sée de dic­tons, de , de , de dis­tiques, de phrases, et ex­pres­sions plus ou moins as­so­nan­cées por­tant des al­lu­sions aux faits du passé ou aux cou­tumes lo­cales, et sur­tout de , de ces belles et douces chan­sons qui s’élèvent les nuits d’été du fond des paillotes ou de l’immensité des ri­zières et des étangs et semblent se ré­per­cu­ter dans l’ jusqu’à la cime fris­son­nante des bam­bous. Elles sont, ces chan­sons, d’un charme , d’une sua­vité pro­fonde. Qui­conque a en­tendu une fois chan­ter par des re­pi­queuses de du delta ton­ki­nois ou des sam­pa­nières de la ri­vière de Huê des chan­sons comme celle-ci :

Mon­tagne, ô mon­tagne, pour­quoi êtes-vous si haute?
Vous ca­chez le et vous me ca­chez le vi­sage de mon bien-aimé!

n’oubliera ja­mais cet ac­cent d’indéfinissable la­mar­ti­nienne qui ré­vèle le fonds de de la race, en même qu’il montre l’excellence de la langue ca­pable d’exprimer de tels », dit très bien Phạm Quỳnh

Tản Đà (Nguyễn Khắc Hiếu), « Poèmes »

éd. électronique

éd. élec­tro­nique

Il s’agit des «Poèmes» de Nguyễn Khắc Hiếu, poète, ro­man­cier et jour­na­liste (XIXe-XXe siècle) qui se donna le sur­nom de Tản Đà, en as­so­ciant le nom de la mon­tagne Tản Viên à ce­lui de la ri­vière Đà près des­quelles il na­quit. Sa mère l’éleva seule. Bien qu’égarée dans le quar­tier famé des chan­teuses, c’était une ex­cel­lente can­ta­trice, une ar­tiste re­cher­chée, et même très ver­sée en lit­té­ra­ture. Il hé­rita d’elle cette ca­dence, cette har­mo­nie mu­si­cale dont il se dis­tin­gua. Au­tant en prose, il était d’un es­prit mal­adroit et lourd; au­tant en , il sa­vait ti­rer de la viet­na­mienne, si mu­si­cale en elle-même, un ef­fet in­égalé. «Ses poé­sies, pu­bliées dans la et trans­mises de bouche à l’oreille, do­mi­naient sans jusqu’à l’avènement de la “ poé­sie” au dé­but des an­nées 1930…», dit Mme Nguyen Phuong Ngoc 1. «La sim­pli­cité des mots, proche des chants po­pu­laires… la sin­cé­rité des ex­pri­més, une… exempte de dis­cours mo­ra­li­sa­teur — tout cela est sans le se­cret du de Tản Đà dans une co­lo­niale en tran­si­tion.» Mais le mé­pris de l’argent pré­ci­pita Tản Đà au comble de la mi­sère. Il était pro­digue et ai­mait la bonne chère, quoiqu’il — ou parce qu’il — était tou­jours dans le be­soin. À tra­vers ses poches per­cées s’engouffrait le peu qui de­vait pour­voir à sa femme et ses huit . Un jour, après des de­mandes ré­ité­rées et pres­santes de son pro­prié­taire pour payer le loyer, Tản Đà dut se rendre à Saï­gon pour se pro­cu­rer la somme né­ces­saire. Mais vers onze heures du soir, il re­vint avec un ca­nard rôti, une bou­teille de rhum, et quelques autres vic­tuailles. Dès la porte, il dit à ses amis sur un ton déses­péré : «Tout est perdu!» Ils lui de­man­dèrent ce qui n’allait pas, et il ré­pon­dit avec aplomb : «Je n’ai pu em­prun­ter que vingt piastres, tout à fait in­suf­fi­santes pour payer le loyer. Aussi ai-je pré­féré ache­ter quelque chose à boire, ce qui nous a coûté un peu plus de dix piastres» 2. Voici la ma­nière dont il s’exprime dans un poème in­ti­tulé «En­core ivre» («Lại say») : «Je sais bien que c’est mal de tom­ber dans l’ivresse. Tant pis! Je re­con­nais mon tort, mais ne puis m’empêcher… Ne vois-je pas la ivre qui roule sur elle-même, et le dont le vi­sage ru­ti­lant tra­hit l’ivresse? Qui en rit?»

  1. «Pré­face au “Pe­tit Rêve”». Icône Haut
  1. «Poèmes», p. 11. Icône Haut

« Chants-Poèmes des monts et des eaux : anthologie des littératures orales des ethnies du Viêt-nam »

éd. Sudestasie-UNESCO, coll. UNESCO d’œuvres représentatives, Paris

éd. Su­des­ta­sie-UNESCO, coll. UNESCO d’œuvres re­pré­sen­ta­tives, Pa­ris

Il s’agit d’une de la du . Long­temps dé­dai­gnée par les let­trés, parce qu’elle ne me­nait pas aux car­rières man­da­ri­nales, cette lit­té­ra­ture avait tou­jours été culti­vée par l’effort du . Ainsi donc, à côté de la lit­té­ra­ture of­fi­cielle, qui chan­tait en vers les hommes et les choses de la , il exis­tait une lit­té­ra­ture po­pu­laire, en grande par­tie orale, qui ex­pri­mait sous une forme tan­tôt naïve et simple, tan­tôt nar­quoise et vo­lon­tiers hu­mo­ris­tique, l’ po­pu­laire du Viêt-nam. «Tan­dis que les let­trés s’enfermaient dans leur tour d’ivoire et se plai­saient à com­po­ser des vers qui, ici, res­semblent bien aux vers la­tins, ou à com­men­ter les vieux clas­siques, le peuple tra­vaillait à for­mer la et à pro­duire cette riche lit­té­ra­ture po­pu­laire com­po­sée de dic­tons, de , de , de dis­tiques, de phrases, et ex­pres­sions plus ou moins as­so­nan­cées por­tant des al­lu­sions aux faits du passé ou aux cou­tumes lo­cales, et sur­tout de , de ces belles et douces chan­sons qui s’élèvent les nuits d’été du fond des paillotes ou de l’immensité des ri­zières et des étangs et semblent se ré­per­cu­ter dans l’ jusqu’à la cime fris­son­nante des bam­bous. Elles sont, ces chan­sons, d’un charme , d’une sua­vité pro­fonde. Qui­conque a en­tendu une fois chan­ter par des re­pi­queuses de du delta ton­ki­nois ou des sam­pa­nières de la ri­vière de Huê des chan­sons comme celle-ci :

Mon­tagne, ô mon­tagne, pour­quoi êtes-vous si haute?
Vous ca­chez le et vous me ca­chez le vi­sage de mon bien-aimé!

n’oubliera ja­mais cet ac­cent d’indéfinissable la­mar­ti­nienne qui ré­vèle le fonds de de la race, en même qu’il montre l’excellence de la langue ca­pable d’exprimer de tels », dit très bien Phạm Quỳnh