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Murasaki-shikibu, « Le Dit du genji. Tome II. Impermanence »

éd. Publications orientalistes de France, coll. Les Œuvres capitales de la littérature japonaise, Paris

éd. Pu­bli­ca­tions de , coll. Les Œuvres ca­pi­tales de la , Pa­ris

Il s’agit du «Dit du genji» («Genji mo­no­ga­tari» 1) de la dame  2, qui marque le som­met le plus haut at­teint par la lit­té­ra­ture ja­po­naise. «De tous les du , le “Dit du genji” est de loin le plus pré­cieux.» 3 On sup­pose que ce ro­man mo­nu­men­tal fut com­posé vers 1004 apr. J.-C. Une jo­lie lé­gende as­so­cie sa com­po­si­tion au d’Ishiyama 4, à l’extrémité mé­ri­dio­nale du lac Biwa. En ce site di­vin, la dame Mu­ra­saki-shi­kibu se re­tira, dit-on, loin de la Cour : chaque , ac­cou­dée à sa table, elle contem­plait le lac Biwa dont la nappe ar­gen­tée ré­flé­chis­sait la lune étin­ce­lante et, la des choses en­trant dans son cœur, elle écri­vait, d’un pin­ceau tran­quille et ins­piré, ses plus belles pages. Aujourd’hui en­core, si vous vi­si­tez le temple d’Ishiyama, les bonzes vous mon­tre­ront la chambre où le «Dit du genji» fut écrit, et l’encrier même dont la ro­man­cière se ser­vit — preuves qui, si elles ne sa­tis­font pas les ri­gou­reux, sont bien suf­fi­santes pour convaincre les vi­si­teurs or­di­naires. «Le “Dit du genji” est une chose in­ex­pli­cable», dit un Em­pe­reur  5. «Il ne peut être l’ouvrage d’une per­sonne or­di­naire.» Com­ment, en ef­fet, ex­pli­quer ce chef-d’œuvre com­plexe où, sur un fond d’exquises ob­ser­va­tions em­prun­tées à tout ce que la ga­lante de la Cour, les brillantes du , les ren­contres in­times entre et dames, mais aussi les ri­vages de l’ ou la re­li­gieuse d’un er­mi­tage, peuvent of­frir de plus char­mant à une ro­man­cière, on voit se dé­ta­cher une constel­la­tion de quelque trois cents , dont l’ est as­su­rée par la pré­sence cen­trale d’un Juan au cœur sen­sible — le «genji» 6? Et que dire des quelque huit cents poèmes que ces per­son­nages s’envoient les uns aux autres sous forme de billets pour se confier mu­tuel­le­ment leurs ? Quoi qu’il en soit, conve­nons avec M.  7 «qu’il s’agit là… du ro­man psy­cho­lo­gique le plus éton­nant, par sa sub­ti­lité et sa pé­né­tra­tion, qui ait ja­mais été écrit dans au­cune ».

  1. En ja­po­nais «源氏物語». Au­tre­fois trans­crit «Gen-zi mono-ga­tari», «Ghenzi mo­no­ga­tari», «Guendji mo­no­ga­tari», «Ghenndji mo­no­gha­tari», «Guenji-mo­no­ga­tari», «Ghennji mo­no­ga­tari» ou «Ghén’ji-monogatari». Icône Haut
  2. En ja­po­nais 紫式部. Au­tre­fois trans­crit Mou­ra­saki Chi­ki­bou, Mou­ra­çaki Shi­ki­bou ou Mou­ra­saki Si­ki­bou. Icône Haut
  3. Ichijô Ka­neyo­shi, «Ka­chô yo­sei» («Images de et d’»), in­édit en . Icône Haut
  4. En ja­po­nais 石山寺. Icône Haut
  1. L’Empereur Jun­toku. Icône Haut
  2. «Genji» est un titre ho­no­ri­fique ac­cordé à un fils ou à une fille d’Empereur à qui est re­fu­sée la qua­lité d’héritier ou d’héritière. Icône Haut
  3. Dans Phi­lippe Pons, «“Le Dit du genji”, un fleuve sans fin : un en­tre­tien». Icône Haut

Murasaki-shikibu, « Le Dit du genji. Tome I. Magnificence »

éd. Publications orientalistes de France, coll. Les Œuvres capitales de la littérature japonaise, Paris

éd. Pu­bli­ca­tions de , coll. Les Œuvres ca­pi­tales de la , Pa­ris

Il s’agit du «Dit du genji» («Genji mo­no­ga­tari» 1) de la dame  2, qui marque le som­met le plus haut at­teint par la lit­té­ra­ture ja­po­naise. «De tous les du , le “Dit du genji” est de loin le plus pré­cieux.» 3 On sup­pose que ce ro­man mo­nu­men­tal fut com­posé vers 1004 apr. J.-C. Une jo­lie lé­gende as­so­cie sa com­po­si­tion au d’Ishiyama 4, à l’extrémité mé­ri­dio­nale du lac Biwa. En ce site di­vin, la dame Mu­ra­saki-shi­kibu se re­tira, dit-on, loin de la Cour : chaque , ac­cou­dée à sa table, elle contem­plait le lac Biwa dont la nappe ar­gen­tée ré­flé­chis­sait la lune étin­ce­lante et, la des choses en­trant dans son cœur, elle écri­vait, d’un pin­ceau tran­quille et ins­piré, ses plus belles pages. Aujourd’hui en­core, si vous vi­si­tez le temple d’Ishiyama, les bonzes vous mon­tre­ront la chambre où le «Dit du genji» fut écrit, et l’encrier même dont la ro­man­cière se ser­vit — preuves qui, si elles ne sa­tis­font pas les ri­gou­reux, sont bien suf­fi­santes pour convaincre les vi­si­teurs or­di­naires. «Le “Dit du genji” est une chose in­ex­pli­cable», dit un Em­pe­reur  5. «Il ne peut être l’ouvrage d’une per­sonne or­di­naire.» Com­ment, en ef­fet, ex­pli­quer ce chef-d’œuvre com­plexe où, sur un fond d’exquises ob­ser­va­tions em­prun­tées à tout ce que la ga­lante de la Cour, les brillantes du , les ren­contres in­times entre et dames, mais aussi les ri­vages de l’ ou la re­li­gieuse d’un er­mi­tage, peuvent of­frir de plus char­mant à une ro­man­cière, on voit se dé­ta­cher une constel­la­tion de quelque trois cents , dont l’ est as­su­rée par la pré­sence cen­trale d’un Juan au cœur sen­sible — le «genji» 6? Et que dire des quelque huit cents poèmes que ces per­son­nages s’envoient les uns aux autres sous forme de billets pour se confier mu­tuel­le­ment leurs ? Quoi qu’il en soit, conve­nons avec M.  7 «qu’il s’agit là… du ro­man psy­cho­lo­gique le plus éton­nant, par sa sub­ti­lité et sa pé­né­tra­tion, qui ait ja­mais été écrit dans au­cune ».

  1. En ja­po­nais «源氏物語». Au­tre­fois trans­crit «Gen-zi mono-ga­tari», «Ghenzi mo­no­ga­tari», «Guendji mo­no­ga­tari», «Ghenndji mo­no­gha­tari», «Guenji-mo­no­ga­tari», «Ghennji mo­no­ga­tari» ou «Ghén’ji-monogatari». Icône Haut
  2. En ja­po­nais 紫式部. Au­tre­fois trans­crit Mou­ra­saki Chi­ki­bou, Mou­ra­çaki Shi­ki­bou ou Mou­ra­saki Si­ki­bou. Icône Haut
  3. Ichijô Ka­neyo­shi, «Ka­chô yo­sei» («Images de et d’»), in­édit en . Icône Haut
  4. En ja­po­nais 石山寺. Icône Haut
  1. L’Empereur Jun­toku. Icône Haut
  2. «Genji» est un titre ho­no­ri­fique ac­cordé à un fils ou à une fille d’Empereur à qui est re­fu­sée la qua­lité d’héritier ou d’héritière. Icône Haut
  3. Dans Phi­lippe Pons, «“Le Dit du genji”, un fleuve sans fin : un en­tre­tien». Icône Haut

Vigny, « Œuvres complètes. Tome II. Cinq-Mars, part. 1 »

éd. Ch. Delagrave, Paris

éd. Ch. De­la­grave, Pa­ris

Il s’agit de «Cinq-Mars» d’, poète à la des­ti­née as­sez triste. Seul — ou presque seul — de tous les ro­man­tiques, il n’a pas fait école. On ne l’a pas suivi dans ses dé­marches lit­té­raires. On l’a re­mar­qué sans en rien dire à per­sonne, sans qu’au sur­plus il s’en plai­gnît lui-même. Il était né cinq ans avant Vic­tor Hugo, sept ans après La­mar­tine. Mais tan­dis que les de ces deux rem­plis­saient toutes les bouches, ce n’étaient pas ses «Poé­sies», mais un as­sez mau­vais drame — «Chat­ter­ton» en 1835 — qui ti­rait ce poète, pour quelques jours à peine, de sa re­traite un peu mys­té­rieuse, de sa sainte où il ren­trait aus­si­tôt. À quoi cela tient-il? À ses dé­fauts d’abord, dont il faut conve­nir. Sou­vent, ses pro­duc­tions manquent de forte et de re­lief. Au­cune n’est avor­tée, mais presque toutes sont lan­guis­santes et ma­la­dives. Leur étio­le­ment, comme ce­lui de toutes les gé­né­ra­tions dif­fi­ciles en vase clos, vient de ce qu’elles ont sé­journé trop long­temps dans l’esprit de leur au­teur. Il ne les a créées qu’en s’isolant com­plè­te­ment dans son si­lence, comme dans une tour in­ac­ces­sible : «[Ses] poé­sies sont nées, non comme naissent les belles choses vi­vantes — par une chaude gé­né­ra­tion, mais comme naissent les… choses pré­cieuses et froides, les perles, les co­raux… avec les­quels elles ont de l’affinité — par ag­glu­ti­na­tion, co­hé­sion lente, in­vi­sible conden­sa­tion», dé­clare un  1. «L’exécution de Vi­gny sou­vent brillante et tou­jours élé­gante n’a pas moins quelque chose d’habituellement pé­nible et de la­bo­rieux… Et d’une ma­nière gé­né­rale, jusque dans ses plus belles pièces, jusque dans “Éloa”, jusque dans “La Mai­son du ber­ger”, sa de poète est per­pé­tuel­le­ment en­tra­vée par je ne sais quelle hé­si­ta­tion ou quelle im­puis­sance d’artiste», ajoute un autre cri­tique 2. Ce­pen­dant, cette hé­si­ta­tion est le fait d’un qui se po­sait les ques­tions su­pé­rieures et qui éprou­vait la . Et quelle que fût la por­tée — ou mé­diocre ou éle­vée — de son es­prit, cet es­prit vi­vait au moins dans les hautes ré­gions de la  : « faibles que nous sommes, per­dus par le tor­rent des pen­sées et nous ac­cro­chant à toutes les branches pour prendre quelques points [d’appui] dans le vide qui nous en­ve­loppe!», dit-il 3. Et aussi : «J’allume mes bou­gies et j’écris, mes yeux en sont brû­lés. Je les éteins; re­viennent les sou­ve­nirs…; et les larmes, que j’ai la force de ca­cher aux vi­vants dans la jour­née, re­prennent leur cours. En­fin ar­rive la lu­mière du jour»

  1. Émile Mon­té­gut. Icône Haut
  2. Fer­di­nand Bru­ne­tière. Icône Haut
  1. «Tome VI. Jour­nal d’un poète», p. 132. Icône Haut

Rim Kin, « Samapheavi »

dans « Péninsule », vol. 43, p. 25-102

dans «Pé­nin­sule», vol. 43, p. 25-102

Il s’agit du «Sa­ma­pheavi» de M.  1, an­cêtre des lettres mo­dernes du , ro­man­cier d’expression khmère et fran­çaise, pré­sident de l’Association des khmers. M. Rim Kin na­quit en 1911 dans une «khmère krom», c’est-à-dire ori­gi­naire du . Son nom vé­ri­table était Kim Kin, mais suite à une faute d’ du chef de la com­mune, Kim se trans­forma en Rim. M. Rim Kin, donc, com­mença à écrire au col­lège Si­so­wath qui, des­tiné à toute l’, re­ce­vait beau­coup de jeunes Viet­na­miens. Il joi­gnit très tôt à ses ta­lents d’écrivain une grande du . En tant que co­mé­dien, il ob­tint du dans les «Four­be­ries de Sca­pin» et le «Mé­de­cin vo­lant», joués en , et le «Mé­de­cin mal­gré lui», joué en . Il tra­dui­sit par ailleurs dans cette «Le Cid» de Cor­neille et «Sans fa­mille» d’. Ce fut, sans , dans sa longue fré­quen­ta­tion du fran­çais que M. Rim Kin trouva le se­cret de ses phrases simples et élé­gantes, de sa langue claire et dé­pouillée. Dans sa di­zaine de ro­mans, il prê­cha l’effort, la té­na­cité, l’aide don­née à son pro­chain comme de vraie . Car il croyait au tra­vail et en fai­sait la base de sa  : «Il est bien vrai que les di­vi­ni­tés se­courent les hu­mains», dit-il 2, «mais il faut aussi que les hu­mains sachent se se­cou­rir eux-mêmes : se se­cou­rir, c’est s’appliquer constam­ment au tra­vail, en­du­rer cou­ra­geu­se­ment l’adversité et la mi­sère». À cette époque, le Viêt-nam, riche en écri­vains, pu­bliait beau­coup, et les de Phnom Penh étaient inon­dés de viet­na­miens. Ce fut pour que les Cam­bod­giens «n’aient plus de­vant les », se­lon ses mots, que M. Rim Kin se mit à écrire en khmer. Son «Sù­phàt», pu­blié en 1938, marque la nais­sance du . du sort, le livre fut im­primé à Sai­gon, et il fal­lut at­tendre le dé­but de 1942 pour le voir en­fin ar­ri­ver à Phnom Penh.

  1. En khmer រឹម គីន. Par­fois trans­crit Rīm Gīn. Icône Haut
  1. «ក្លាហាន» («Le Cou­ra­geux»), in­édit en fran­çais. Icône Haut

Rim Kin, « Sophat, ou les Surprises du destin »

éd. L’Harmattan, coll. Lettres asiatiques, Paris

éd. L’Harmattan, coll. Lettres asia­tiques, Pa­ris

Il s’agit du «Sù­phàt» 1 de M.  2, an­cêtre des lettres mo­dernes du , ro­man­cier d’expression khmère et fran­çaise, pré­sident de l’Association des khmers. M. Rim Kin na­quit en 1911 dans une «khmère krom», c’est-à-dire ori­gi­naire du . Son nom vé­ri­table était Kim Kin, mais suite à une faute d’ du chef de la com­mune, Kim se trans­forma en Rim. M. Rim Kin, donc, com­mença à écrire au col­lège Si­so­wath qui, des­tiné à toute l’, re­ce­vait beau­coup de jeunes Viet­na­miens. Il joi­gnit très tôt à ses ta­lents d’écrivain une grande du . En tant que co­mé­dien, il ob­tint du dans les «Four­be­ries de Sca­pin» et le «Mé­de­cin vo­lant», joués en , et le «Mé­de­cin mal­gré lui», joué en . Il tra­dui­sit par ailleurs dans cette «Le Cid» de Cor­neille et «Sans fa­mille» d’. Ce fut, sans , dans sa longue fré­quen­ta­tion du fran­çais que M. Rim Kin trouva le se­cret de ses phrases simples et élé­gantes, de sa langue claire et dé­pouillée. Dans sa di­zaine de ro­mans, il prê­cha l’effort, la té­na­cité, l’aide don­née à son pro­chain comme de vraie . Car il croyait au tra­vail et en fai­sait la base de sa  : «Il est bien vrai que les di­vi­ni­tés se­courent les hu­mains», dit-il 3, «mais il faut aussi que les hu­mains sachent se se­cou­rir eux-mêmes : se se­cou­rir, c’est s’appliquer constam­ment au tra­vail, en­du­rer cou­ra­geu­se­ment l’adversité et la mi­sère». À cette époque, le Viêt-nam, riche en écri­vains, pu­bliait beau­coup, et les de Phnom Penh étaient inon­dés de viet­na­miens. Ce fut pour que les Cam­bod­giens «n’aient plus de­vant les », se­lon ses mots, que M. Rim Kin se mit à écrire en khmer. Son «Sù­phàt», pu­blié en 1938, marque la nais­sance du . du sort, le livre fut im­primé à Sai­gon, et il fal­lut at­tendre le dé­but de 1942 pour le voir en­fin ar­ri­ver à Phnom Penh.

  1. En khmer «សូផាត». Par­fois trans­crit «So­phat». Icône Haut
  2. En khmer រឹម គីន. Par­fois trans­crit Rīm Gīn. Icône Haut
  1. «ក្លាហាន» («Le Cou­ra­geux»), in­édit en fran­çais. Icône Haut

Nhok Thèm, « La Rose de Païlin »

éd. L’Harmattan, coll. Lettres asiatiques, Paris

éd. L’Harmattan, coll. Lettres asia­tiques, Pa­ris

Il s’agit du «Kù­làp Pai­lin» 1La Rose de Paï­lin») de M. Nhok Thèm 2, ro­man­cier , tra­duc­teur de «jâ­ta­kas» («ré­cits de faits aux­quels le a été mêlé»), fon­da­teur de l’Association des khmers. «Grand let­tré tra­di­tion­nel et grand ro­man­cier de son , ses tra­vaux cultu­rels et re­li­gieux et ses ro­mans eurent une pro­fonde sur la lit­té­raire dans le contem­po­rain», dit un  3. Né en 1903 au vil­lage de Svay Po, M. Nhok Thèm fit ses études re­li­gieuses et mo­rales dans les écoles de pa­gode au Cam­bodge et en Thaï­lande. À l’âge de quinze ans, il en­tra dans l’ordre boud­dhique en tant que no­vice et il ne le quitta, vingt ans plus tard, que pour mieux par­ti­ci­per aux pu­bli­ca­tions de l’Institut boud­dhique, qui ve­nait d’ouvrir ses portes à Phnom Penh. Outre ces pu­bli­ca­tions spé­ciales, M. Nhok Thèm laissa deux ro­mans dont l’un, le «Pisàc snehà» 4L’ dia­bo­lique») fut pu­blié en 1942, et dont l’autre, le «Kù­làp Pai­lin», fut ins­crit au pro­gramme de l’ se­con­daire en 1958. Rom­pant avec le cadre tra­di­tion­nel des ré­cits en vers, ces ro­mans se dif­fé­ren­ciaient par leur  : ils étaient ex­clu­si­ve­ment en prose, dans un or­di­naire et cou­rant, ac­ces­sible à tout le , et ils met­taient en scène — non plus de jeunes princes ou des êtres sur­na­tu­rels, comme la lit­té­ra­ture clas­sique — mais des bien contem­po­rains, fai­sant par­tie des di­verses couches de la  : pay­sans, mi­neurs, pe­tits , avec leurs as­pi­ra­tions, leurs pré­oc­cu­pa­tions et leurs dif­fi­cul­tés quo­ti­diennes. «Ils se ca­rac­té­risent par un ca­ne­vas as­sez simple, dont le noyau prin­ci­pal est sou­vent axé sur les des­ti­nées de deux jeunes gens qui ont à faire face à des obs­tacles de dif­fé­rents ordres avant de voir se réa­li­ser — ou som­brer — leur amour et leur », dit un autre cri­tique 5.

  1. En «កុលាបប៉ៃលិន». Par­fois trans­crit «Ko­lap Pai­lin» ou «Ko­lab Pai­lin». Icône Haut
  2. En khmer ញ៉ុក ថែម. Par­fois trans­crit Gnok Thaém, Nok Thaem ou Ñuk Thèm. Icône Haut
  3. M. Khing Hoc Dy. Icône Haut
  1. En khmer «បិសាចស្នេហា», in­édit en . Par­fois trans­crit «Bei­sach sneha». Icône Haut
  2. M. Mak Phoeun. Icône Haut

Hugo, « Quatre-vingt-treize »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit de «Quatre-vingt-treize» et autres œuvres de (XIXe siècle). Il faut re­con­naître que Hugo est non seule­ment le pre­mier en rang des de fran­çaise, de­puis que cette langue a été fixée; mais le seul qui ait un vrai­ment à ce titre d’écrivain dans sa pleine ac­cep­tion. Toutes les ca­té­go­ries de l’ lit­té­raire se trouvent en lui dé­jouées. La qui vou­drait dé­mê­ler cette ti­ta­nique, stu­pé­fiante, te­nant quelque chose de la di­vi­nité, est en pré­sence du pro­blème le plus in­so­luble. Fut-il poète, ro­man­cier ou pen­seur? Fut-il spi­ri­tua­liste ou réa­liste? Il fut tout cela et plus en­core. Nou­veau Qui­chotte, cet est allé por­ter ses pas sur tous les che­mins de l’esprit, mon­ter sur toutes les bar­ri­cades qu’il ren­con­trait, sou­tien des faibles et pour­fen­deur des ty­rans, son­neur de clai­rons et amant de la vio­lette; si bien qu’aucune des fa­milles qui se par­tagent l’espèce hu­maine au et au mo­ral ne peut se l’attribuer en­tiè­re­ment. Tan­tôt égal à la , com­paré à la mon­tagne, rap­pro­ché du , as­si­milé à l’ouragan, tan­tôt phi­lo­sophe, re­dres­seur des abus du siècle, pro­fes­seur d’histoire et guide , tan­tôt chargé d’apitoyer le sur la femme, de le mettre à ge­noux de­vant le vieillard pour le vé­né­rer et de­vant l’enfant pour le conso­ler, il fut je ne sais quel suc­cé­dané de la . Avec sa , c’est un monde cy­clo­péen d’idées et d’impressions qui est parti, un conti­nent de gra­nit qui s’est dé­ta­ché et a roulé avec fra­cas au fond des abîmes. «Qui pour­rait dire : “J’aime ceci ou cela dans Hugo”?», dit Édouard Dru­mont 1. «Comme l’océan, comme la mon­tagne, comme la fo­rêt, ce éveille l’idée de l’. Ce qu’on aime dans l’océan, ce n’est point une vague, ce sont des vagues in­ces­sam­ment re­nou­ve­lées; ce qu’on aime dans la fo­rêt, ce n’est point un arbre ou une feuille, ce sont ces mil­liers d’ et ces mil­liers de feuilles qui confondent leur ver­dure et leur bruit.»

  1. «Vic­tor Hugo de­vant l’opinion», p. 104. Icône Haut

Hugo, « L’Homme qui rit. Tome II »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit de «L’ qui rit» et autres œuvres de (XIXe siècle). Il faut re­con­naître que Hugo est non seule­ment le pre­mier en rang des de fran­çaise, de­puis que cette langue a été fixée; mais le seul qui ait un vrai­ment à ce titre d’écrivain dans sa pleine ac­cep­tion. Toutes les ca­té­go­ries de l’ lit­té­raire se trouvent en lui dé­jouées. La qui vou­drait dé­mê­ler cette ti­ta­nique, stu­pé­fiante, te­nant quelque chose de la di­vi­nité, est en pré­sence du pro­blème le plus in­so­luble. Fut-il poète, ro­man­cier ou pen­seur? Fut-il spi­ri­tua­liste ou réa­liste? Il fut tout cela et plus en­core. Nou­veau Qui­chotte, cet homme est allé por­ter ses pas sur tous les che­mins de l’esprit, mon­ter sur toutes les bar­ri­cades qu’il ren­con­trait, sou­tien des faibles et pour­fen­deur des ty­rans, son­neur de clai­rons et amant de la vio­lette; si bien qu’aucune des fa­milles qui se par­tagent l’espèce hu­maine au et au mo­ral ne peut se l’attribuer en­tiè­re­ment. Tan­tôt égal à la , com­paré à la mon­tagne, rap­pro­ché du , as­si­milé à l’ouragan, tan­tôt phi­lo­sophe, re­dres­seur des abus du siècle, pro­fes­seur d’histoire et guide , tan­tôt chargé d’apitoyer le sur la femme, de le mettre à ge­noux de­vant le vieillard pour le vé­né­rer et de­vant l’enfant pour le conso­ler, il fut je ne sais quel suc­cé­dané de la . Avec sa , c’est un monde cy­clo­péen d’idées et d’impressions qui est parti, un conti­nent de gra­nit qui s’est dé­ta­ché et a roulé avec fra­cas au fond des abîmes. «Qui pour­rait dire : “J’aime ceci ou cela dans Hugo”?», dit Édouard Dru­mont 1. «Comme l’océan, comme la mon­tagne, comme la fo­rêt, ce éveille l’idée de l’. Ce qu’on aime dans l’océan, ce n’est point une vague, ce sont des vagues in­ces­sam­ment re­nou­ve­lées; ce qu’on aime dans la fo­rêt, ce n’est point un arbre ou une feuille, ce sont ces mil­liers d’ et ces mil­liers de feuilles qui confondent leur ver­dure et leur bruit.»

  1. «Vic­tor Hugo de­vant l’opinion», p. 104. Icône Haut

Hugo, « L’Homme qui rit. Tome I »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit de «L’ qui rit» et autres œuvres de (XIXe siècle). Il faut re­con­naître que Hugo est non seule­ment le pre­mier en rang des de fran­çaise, de­puis que cette langue a été fixée; mais le seul qui ait un vrai­ment à ce titre d’écrivain dans sa pleine ac­cep­tion. Toutes les ca­té­go­ries de l’ lit­té­raire se trouvent en lui dé­jouées. La qui vou­drait dé­mê­ler cette ti­ta­nique, stu­pé­fiante, te­nant quelque chose de la di­vi­nité, est en pré­sence du pro­blème le plus in­so­luble. Fut-il poète, ro­man­cier ou pen­seur? Fut-il spi­ri­tua­liste ou réa­liste? Il fut tout cela et plus en­core. Nou­veau Qui­chotte, cet homme est allé por­ter ses pas sur tous les che­mins de l’esprit, mon­ter sur toutes les bar­ri­cades qu’il ren­con­trait, sou­tien des faibles et pour­fen­deur des ty­rans, son­neur de clai­rons et amant de la vio­lette; si bien qu’aucune des fa­milles qui se par­tagent l’espèce hu­maine au et au mo­ral ne peut se l’attribuer en­tiè­re­ment. Tan­tôt égal à la , com­paré à la mon­tagne, rap­pro­ché du , as­si­milé à l’ouragan, tan­tôt phi­lo­sophe, re­dres­seur des abus du siècle, pro­fes­seur d’histoire et guide , tan­tôt chargé d’apitoyer le sur la femme, de le mettre à ge­noux de­vant le vieillard pour le vé­né­rer et de­vant l’enfant pour le conso­ler, il fut je ne sais quel suc­cé­dané de la . Avec sa , c’est un monde cy­clo­péen d’idées et d’impressions qui est parti, un conti­nent de gra­nit qui s’est dé­ta­ché et a roulé avec fra­cas au fond des abîmes. «Qui pour­rait dire : “J’aime ceci ou cela dans Hugo”?», dit Édouard Dru­mont 1. «Comme l’océan, comme la mon­tagne, comme la fo­rêt, ce éveille l’idée de l’. Ce qu’on aime dans l’océan, ce n’est point une vague, ce sont des vagues in­ces­sam­ment re­nou­ve­lées; ce qu’on aime dans la fo­rêt, ce n’est point un arbre ou une feuille, ce sont ces mil­liers d’ et ces mil­liers de feuilles qui confondent leur ver­dure et leur bruit.»

  1. «Vic­tor Hugo de­vant l’opinion», p. 104. Icône Haut

Nezâmî, « Le Roman de “Chosroès et Chîrîn” »

éd. G.-P. Maisonneuve et Larose, coll. Bibliothèque des œuvres classiques persanes, Paris

éd. G.-P. Mai­son­neuve et La­rose, coll. Bi­blio­thèque des œuvres clas­siques per­sanes, Pa­ris

Il s’agit de «Chos­roès et Chî­rîn» («Khos­row va Chî­rîn» 1) de  2, le maître du en vers, l’un des plus grands de per­sane (XIIe siècle apr. J.-C.). Nezâmî fut le pre­mier qui re­ma­nia dans un sens ro­ma­nesque le vieux fonds des tra­di­tions per­sanes. Sans se sou­cier d’en pré­ser­ver la pu­reté et la , il les amal­gama li­bre­ment tan­tôt aux ré­cits plus ou moins lé­gen­daires des com­pi­la­teurs arabes, tan­tôt aux fic­tions des alexan­drins. Par sa so­phis­ti­ca­tion , il dé­passa les uns et les autres. Ses œuvres les plus im­por­tantes, au nombre de cinq, furent réunies, après sa , dans un re­cueil in­ti­tulé «Kham­seh» 3Les Cinq») en ou «Pandj Gandj» 4Les Cinq ») en . Maintes fois co­piées, elles étaient de celles que tout hon­nête de­vait connaître, au point d’en pou­voir ré­ci­ter des pas­sages en­tiers. Au sein de leur aire cultu­relle, à tra­vers cette im­men­sité qui s’étendait de la jusqu’au cœur de l’ et qui dé­bor­dait même sur l’Inde mu­sul­mane, elles oc­cu­paient une place équi­va­lente à celle qu’eut «L’Énéide» en oc­ci­den­tale. «Les mé­rites et per­fec­tions ma­ni­festes de Nezâmî — Al­lah lui soit mi­sé­ri­cor­dieux! — se passent de . Per­sonne ne pour­rait réunir au­tant d’élégances et de fi­nesses qu’il en a réuni dans son re­cueil “Les Cinq Tré­sors”; bien plus, cela échappe au pou­voir du genre hu­main», dira Djâmî 5 en choi­sis­sant de se faire peindre age­nouillé de­vant son illustre pré­dé­ces­seur.

  1. En per­san «خسرو و شیرین». Par­fois trans­crit «Khos­reu ve Chi­rin», «Khus­rau va Shīrīn», «Khosrô wa Shî­rîn», «Khusro-wa-Shi­reen», «Khas­raw wa Shy­ryn», «Khos­rou ve Schi­rin», «Khos­row-o Shi­rin», «Khos­raw-o Shi­rin», «Khus­raw u-Shīrīn» ou «Khos­rau o Chî­rîn». Icône Haut
  2. En per­san نظامی گنجوی. Par­fois trans­crit Nadhami, Nid­hami, Niz­hâmî, Niz­hamy, Ni­zamy, Ni­zami, Ni­shâmi, Ni­samy, Ni­sami, Nezâmy ou Nez­hami. Icône Haut
  3. En arabe «خمسة». Par­fois trans­crit «Khamsè», «Kham­sah», «Khamsa», «Hamsa», «Ham­sah», «Hamse», «Cham­seh» ou «Ham­seh». Icône Haut
  1. En per­san «پنج گنج». Par­fois trans­crit «Pendsch Kendj», «Pendch Kendj», «Pandsch Gandsch», «Pendj Guendj», «Penj Ghenj», «Pentch-Ghandj» ou «Panj Ganj». Icône Haut
  2. «Le Bé­hâ­ris­tân», p. 185-186. Icône Haut

Nezâmî, « Le Trésor des secrets »

éd. D. de Brouwer, Paris

éd. D. de Brou­wer, Pa­ris

Il s’agit du «Tré­sor des se­crets» 1Ma­kh­zan al-As­râr» 2) de  3, le maître du en vers, l’un des plus grands de per­sane (XIIe siècle apr. J.-C.). Nezâmî fut le pre­mier qui re­ma­nia dans un sens ro­ma­nesque le vieux fonds des tra­di­tions per­sanes. Sans se sou­cier d’en pré­ser­ver la pu­reté et la , il les amal­gama li­bre­ment tan­tôt aux ré­cits plus ou moins lé­gen­daires des com­pi­la­teurs arabes, tan­tôt aux fic­tions des alexan­drins. Par sa so­phis­ti­ca­tion , il dé­passa les uns et les autres. Ses œuvres les plus im­por­tantes, au nombre de cinq, furent réunies, après sa , dans un re­cueil in­ti­tulé «Kham­seh» 4Les Cinq») en ou «Pandj Gandj» 5Les Cinq ») en . Maintes fois co­piées, elles étaient de celles que tout hon­nête de­vait connaître, au point d’en pou­voir ré­ci­ter des pas­sages en­tiers. Au sein de leur aire cultu­relle, à tra­vers cette im­men­sité qui s’étendait de la jusqu’au cœur de l’ et qui dé­bor­dait même sur l’Inde mu­sul­mane, elles oc­cu­paient une place équi­va­lente à celle qu’eut «L’Énéide» en oc­ci­den­tale. «Les mé­rites et per­fec­tions ma­ni­festes de Nezâmî — Al­lah lui soit mi­sé­ri­cor­dieux! — se passent de . Per­sonne ne pour­rait réunir au­tant d’élégances et de fi­nesses qu’il en a réuni dans son re­cueil “Les Cinq Tré­sors”; bien plus, cela échappe au pou­voir du genre hu­main», dira Djâmî 6 en choi­sis­sant de se faire peindre age­nouillé de­vant son illustre pré­dé­ces­seur.

  1. Par­fois tra­duit «Le Ma­ga­sin des se­crets», «Le Ma­ga­sin des mys­tères» ou «Le Tré­sor des mys­tères». Icône Haut
  2. En per­san «مخزن الاسرار». Par­fois trans­crit «Ma­kh­zan-ul-As­râr», «Ma­kh­zan ol-As­râr», «Maḫzan al-Asrār», «Mahrzan­nol-As­râr», «Ma­kh­sen-oul Er­râr», «Ma­kh­zen ul-Es­râr» ou «Ma­kh­zen el-As­râr». Icône Haut
  3. En per­san نظامی گنجوی. Par­fois trans­crit Nadhami, Nid­hami, Niz­hâmî, Niz­hamy, Ni­zamy, Ni­zami, Ni­shâmi, Ni­samy, Ni­sami, Nezâmy ou Nez­hami. Icône Haut
  1. En arabe «خمسة». Par­fois trans­crit «Khamsè», «Kham­sah», «Khamsa», «Hamsa», «Ham­sah», «Hamse», «Cham­seh» ou «Ham­seh». Icône Haut
  2. En per­san «پنج گنج». Par­fois trans­crit «Pendsch Kendj», «Pendch Kendj», «Pandsch Gandsch», «Pendj Guendj», «Penj Ghenj», «Pentch-Ghandj» ou «Panj Ganj». Icône Haut
  3. «Le Bé­hâ­ris­tân», p. 185-186. Icône Haut

Nezâmî, « Le Pavillon des sept princesses »

éd. Gallimard, coll. Connaissance de l’Orient, Paris

éd. Gal­li­mard, coll. Connais­sance de l’, Pa­ris

Il s’agit du «Pa­villon des sept » 1Haft Pey­kar» 2) de  3, le maître du en vers, l’un des plus grands de per­sane (XIIe siècle apr. J.-C.). Nezâmî fut le pre­mier qui re­ma­nia dans un sens ro­ma­nesque le vieux fonds des tra­di­tions per­sanes. Sans se sou­cier d’en pré­ser­ver la pu­reté et la , il les amal­gama li­bre­ment tan­tôt aux ré­cits plus ou moins lé­gen­daires des com­pi­la­teurs arabes, tan­tôt aux fic­tions des alexan­drins. Par sa so­phis­ti­ca­tion , il dé­passa les uns et les autres. Ses œuvres les plus im­por­tantes, au nombre de cinq, furent réunies, après sa , dans un re­cueil in­ti­tulé «Kham­seh» 4Les Cinq») en ou «Pandj Gandj» 5Les Cinq ») en . Maintes fois co­piées, elles étaient de celles que tout hon­nête de­vait connaître, au point d’en pou­voir ré­ci­ter des pas­sages en­tiers. Au sein de leur aire cultu­relle, à tra­vers cette im­men­sité qui s’étendait de la jusqu’au cœur de l’ et qui dé­bor­dait même sur l’Inde mu­sul­mane, elles oc­cu­paient une place équi­va­lente à celle qu’eut «L’Énéide» en oc­ci­den­tale. «Les mé­rites et per­fec­tions ma­ni­festes de Nezâmî — Al­lah lui soit mi­sé­ri­cor­dieux! — se passent de . Per­sonne ne pour­rait réunir au­tant d’élégances et de fi­nesses qu’il en a réuni dans son re­cueil “Les Cinq Tré­sors”; bien plus, cela échappe au pou­voir du genre hu­main», dira Djâmî 6 en choi­sis­sant de se faire peindre age­nouillé de­vant son illustre pré­dé­ces­seur.

  1. Par­fois tra­duit «Les Sept Beau­tés», «Les Sept Bel­vé­dères», «Les Sept Fi­gures» ou «Les Sept ». Icône Haut
  2. En per­san «هفت پیکر». Par­fois trans­crit «Haft Peï­gher», «Heft Peï­guer», «Haft Pai­ker», «Haft Pay­kar», «Haft Paï­kar» ou «Heft Peï­ker». Icône Haut
  3. En per­san نظامی گنجوی. Par­fois trans­crit Nadhami, Nid­hami, Niz­hâmî, Niz­hamy, Ni­zamy, Ni­zami, Ni­shâmi, Ni­samy, Ni­sami, Nezâmy ou Nez­hami. Icône Haut
  1. En arabe «خمسة». Par­fois trans­crit «Khamsè», «Kham­sah», «Khamsa», «Hamsa», «Ham­sah», «Hamse», «Cham­seh» ou «Ham­seh». Icône Haut
  2. En per­san «پنج گنج». Par­fois trans­crit «Pendsch Kendj», «Pendch Kendj», «Pandsch Gandsch», «Pendj Guendj», «Penj Ghenj», «Pentch-Ghandj» ou «Panj Ganj». Icône Haut
  3. «Le Bé­hâ­ris­tân», p. 185-186. Icône Haut

Malot, « Le Mousse »

éd. du Rocher, Monaco

éd. du Ro­cher, Mo­naco

Il s’agit du «Mousse» d’, ro­man­cier (XIXe siècle), dont la grande mal­chance fut d’avoir surgi entre Bal­zac et Zola, deux gé­nies qui firent de l’ombre au sien. «Mais par la puis­sance de son ob­ser­va­tion, par sa com­pré­hen­sion de la , ses lu­mi­neuses et fé­condes idées d’équité, de et d’, par l’habile en­chaî­ne­ment de ses ré­cits… il est leur égal à tous deux», dit une jour­na­liste 1, «et la pos­té­rité — si elle est juste et si elle en a le loi­sir — le met­tra à sa vé­ri­table place, sur le même som­met qu’occupent l’historien de la “ hu­maine” et ce­lui des “Rou­gon-Mac­quart”. Et puis, quel ferme et su­perbe ca­rac­tère que Ma­lot! Quel dés­in­té­res­se­ment!» Ma­lot na­quit en 1830 près de Rouen. Son père, qui était no­taire, le des­ti­nait à la même . C’est mi­racle que les ma­nuels de qu’il fai­sait ava­ler à son fils ne l’aient pas à ja­mais dé­goûté de la lec­ture. Heu­reu­se­ment, dans un gre­nier de la mai­son, je­tés en tas, se trou­vaient de vieux clas­siques, qu’avait re­lé­gués là leur cou­ver­ture usée : le «Ro­land fu­rieux» de l’Arioste; le «Gil Blas» de Le­sage; un Mo­lière com­plet; un tome de Ra­cine. Et ceux-là, un jour que Ma­lot en avait ou­vert un au ha­sard, l’empêchèrent de croire que tous les étaient des ma­nuels de ju­ris­pru­dence. «Com­bien d’heures», dit-il 2, «ils m’ont fait pas­ser sous l’ardoise sur­chauf­fée ou gla­cée, charmé, ravi, l’esprit éveillé, l’ al­lu­mée par une étin­celle qui ne s’est pas éteinte! Sans eux, au­rais-je ja­mais fait des ro­mans? Je n’en sais rien. Mais ce que je sais bien, c’est qu’ils m’ont donné l’idée d’en écrire pour ceux qui pou­vaient souf­frir, comme je l’avais souf­fert -même, le sup­plice des livres en­nuyeux.»

  1. Sé­ve­rine (pseu­do­nyme de Ca­ro­line Rémy) dans Cim, «Le Dî­ner des gens de lettres», p. 23. Icône Haut
  1. «Le de mes ro­mans», p. 24-25. Icône Haut