Icône CatégorieGrands chefs-d’œuvre

Sima Qian, « Les Mémoires historiques. Tome VII. Chapitres 53-80 »

éd. You Feng, Paris

éd. You Feng, Pa­ris

Il s’agit des «Mé­moires his­to­riques» («Shi Ji» 1) de  2, illustre chro­ni­queur (IIe-Ier siècle av. J.-C.) que ses com­pa­triotes placent au-des­sus de tous en di­sant qu’autant le l’emporte en éclat sur les autres astres, au­tant Sima Qian l’emporte en mé­rite sur les autres ; et que les eu­ro­péens sur­nomment l’«Hé­ro­dote de la ». Fils d’un sa­vant et sa­vant lui-même, Sima Qian fut élevé par l’Empereur à la di­gnité de «grand scribe» («tai shi» 3) en 108 av. J.-C. Son père, qui avait été son pré­dé­ces­seur dans cet em­ploi, sem­blait l’avoir prévu; car il avait fait voya­ger son fils dans tout l’Empire et lui avait laissé un im­mense hé­ri­tage en et en . De plus, dès que Sima Qian prit pos­ses­sion de sa charge, la Bi­blio­thèque im­pé­riale lui fut ou­verte; il alla s’y en­se­ve­lir. «De même qu’un qui porte une cu­vette sur la tête ne peut pas le­ver les yeux vers le , de même je rom­pis toute re­la­tion… car jour et je ne pen­sais qu’à em­ployer jusqu’au bout mes in­dignes ca­pa­ci­tés et j’appliquais tout mon cœur à m’acquitter de ma charge», dit-il 4. Mais une dis­grâce qu’il s’attira en pre­nant la dé­fense d’un mal­heu­reux, ou plu­tôt un mot sur le goût de l’Empereur pour la  5, le fit tom­ber en dis­grâce et le condamna à la cas­tra­tion. Sima Qian était si pauvre, qu’il ne fut pas en état de don­ner les deux cents onces d’argent pour se ré­di­mer du sup­plice in­fa­mant. Ce mal­heur, qui as­som­brit tout le reste de sa , ne fut pas sans exer­cer une pro­fonde sur sa . Non seule­ment Sima Qian n’avait pas pu se ra­che­ter, mais per­sonne n’avait osé prendre sa dé­fense. Aussi loue-t-il fort dans ses «Mé­moires his­to­riques» tous «ceux qui font peu de cas de leur propre vie pour al­ler au se­cours de l’homme de bien qui est en pé­ril» 6. Il ap­prouve sou­vent aussi des hommes qui avaient été ca­lom­niés et mis au ban de la . En­fin, n’est-ce pas l’amertume de son propre cœur, ai­gri par la , qui s’exprime dans ce cri : «Quand Zhufu Yan 7 [mar­chait sur] le che­min des hon­neurs, tous les hauts di­gni­taires l’exaltaient; quand son re­nom fut abattu, et qu’il eut été mis à avec toute sa , les of­fi­ciers par­lèrent à l’envi de ses dé­fauts; c’est dé­plo­rable!»

  1. En chi­nois «史記». Au­tre­fois trans­crit «Che Ki», «Se-ki», «Sée-ki», «Ssé-ki», «Schi Ki», «Shi Ki» ou «Shih Chi». Icône Haut
  2. En chi­nois 司馬遷. Au­tre­fois trans­crit Sy-ma Ts’ien, Sé­mat­siene, Ssé­mat­sien, Se-ma Ts’ien, Sze-ma Csien, Sz’ma Ts’ien, Sze-ma Ts’ien, Sseû-ma Ts’ien, Sse-ma-thsien, Ssé ma Tsian ou Ssu-ma Ch’ien. Icône Haut
  3. En chi­nois 太史. Au­tre­fois trans­crit «t’ai che». Icône Haut
  4. «Lettre à Ren An» («報任安書»). Icône Haut
  1. Sima Qian avait cri­ti­qué tous les im­pos­teurs qui jouis­saient d’un grand cré­dit à la Cour grâce aux fables qu’ils dé­bi­taient : tels étaient un ma­gi­cien qui pré­ten­dait mon­trer les em­preintes lais­sées par les pieds gi­gan­tesques d’êtres sur­na­tu­rels; un de­vin qui par­lait au nom de la prin­cesse des , et en qui l’Empereur avait tant de confiance qu’il s’attablait seul avec lui; un char­la­tan qui pro­met­tait l’; etc. Icône Haut
  2. ch. CXXIV. Icône Haut
  3. En chi­nois 主父偃. Au­tre­fois trans­crit Tchou-fou Yen ou Chu- Yen. L’Empereur Wu avait nommé, au­près de chaque roi, des conseillers qui étaient en des rap­por­teurs. Leur tâche était sou­vent pé­rilleuse : le conseiller Zhufu Yan fut mis à mort avec toute sa fa­mille à cause des faits qu’il avait rap­por­tés. Icône Haut

Sima Qian, « Les Mémoires historiques. Tome VI. Chapitres 48-52 »

éd. Librairie d’Amérique et d’Orient A. Maisonneuve, coll. UNESCO d’œuvres représentatives, Paris

éd. Li­brai­rie d’ et d’ A. Mai­son­neuve, coll. UNESCO d’œuvres re­pré­sen­ta­tives, Pa­ris

Il s’agit des «Mé­moires his­to­riques» («Shi Ji» 1) de  2, illustre chro­ni­queur (IIe-Ier siècle av. J.-C.) que ses com­pa­triotes placent au-des­sus de tous en di­sant qu’autant le l’emporte en éclat sur les autres astres, au­tant Sima Qian l’emporte en mé­rite sur les autres ; et que les eu­ro­péens sur­nomment l’«Hé­ro­dote de la ». Fils d’un sa­vant et sa­vant lui-même, Sima Qian fut élevé par l’Empereur à la di­gnité de «grand scribe» («tai shi» 3) en 108 av. J.-C. Son père, qui avait été son pré­dé­ces­seur dans cet em­ploi, sem­blait l’avoir prévu; car il avait fait voya­ger son fils dans tout l’Empire et lui avait laissé un im­mense hé­ri­tage en et en . De plus, dès que Sima Qian prit pos­ses­sion de sa charge, la Bi­blio­thèque im­pé­riale lui fut ou­verte; il alla s’y en­se­ve­lir. «De même qu’un qui porte une cu­vette sur la tête ne peut pas le­ver les yeux vers le , de même je rom­pis toute re­la­tion… car jour et je ne pen­sais qu’à em­ployer jusqu’au bout mes in­dignes ca­pa­ci­tés et j’appliquais tout mon cœur à m’acquitter de ma charge», dit-il 4. Mais une dis­grâce qu’il s’attira en pre­nant la dé­fense d’un mal­heu­reux, ou plu­tôt un mot sur le goût de l’Empereur pour la  5, le fit tom­ber en dis­grâce et le condamna à la cas­tra­tion. Sima Qian était si pauvre, qu’il ne fut pas en état de don­ner les deux cents onces d’argent pour se ré­di­mer du sup­plice in­fa­mant. Ce mal­heur, qui as­som­brit tout le reste de sa , ne fut pas sans exer­cer une pro­fonde sur sa . Non seule­ment Sima Qian n’avait pas pu se ra­che­ter, mais per­sonne n’avait osé prendre sa dé­fense. Aussi loue-t-il fort dans ses «Mé­moires his­to­riques» tous «ceux qui font peu de cas de leur propre vie pour al­ler au se­cours de l’homme de bien qui est en pé­ril» 6. Il ap­prouve sou­vent aussi des hommes qui avaient été ca­lom­niés et mis au ban de la . En­fin, n’est-ce pas l’amertume de son propre cœur, ai­gri par la , qui s’exprime dans ce cri : «Quand Zhufu Yan 7 [mar­chait sur] le che­min des hon­neurs, tous les hauts di­gni­taires l’exaltaient; quand son re­nom fut abattu, et qu’il eut été mis à avec toute sa , les of­fi­ciers par­lèrent à l’envi de ses dé­fauts; c’est dé­plo­rable!»

  1. En chi­nois «史記». Au­tre­fois trans­crit «Che Ki», «Se-ki», «Sée-ki», «Ssé-ki», «Schi Ki», «Shi Ki» ou «Shih Chi». Icône Haut
  2. En chi­nois 司馬遷. Au­tre­fois trans­crit Sy-ma Ts’ien, Sé­mat­siene, Ssé­mat­sien, Se-ma Ts’ien, Sze-ma Csien, Sz’ma Ts’ien, Sze-ma Ts’ien, Sseû-ma Ts’ien, Sse-ma-thsien, Ssé ma Tsian ou Ssu-ma Ch’ien. Icône Haut
  3. En chi­nois 太史. Au­tre­fois trans­crit «t’ai che». Icône Haut
  4. «Lettre à Ren An» («報任安書»). Icône Haut
  1. Sima Qian avait cri­ti­qué tous les im­pos­teurs qui jouis­saient d’un grand cré­dit à la Cour grâce aux fables qu’ils dé­bi­taient : tels étaient un ma­gi­cien qui pré­ten­dait mon­trer les em­preintes lais­sées par les pieds gi­gan­tesques d’êtres sur­na­tu­rels; un de­vin qui par­lait au nom de la prin­cesse des , et en qui l’Empereur avait tant de confiance qu’il s’attablait seul avec lui; un char­la­tan qui pro­met­tait l’; etc. Icône Haut
  2. ch. CXXIV. Icône Haut
  3. En chi­nois 主父偃. Au­tre­fois trans­crit Tchou-fou Yen ou Chu- Yen. L’Empereur Wu avait nommé, au­près de chaque roi, des conseillers qui étaient en des rap­por­teurs. Leur tâche était sou­vent pé­rilleuse : le conseiller Zhufu Yan fut mis à mort avec toute sa fa­mille à cause des faits qu’il avait rap­por­tés. Icône Haut

Sima Qian, « Les Mémoires historiques. Tome V. Chapitres 43-47 »

éd. Librairie d’Amérique et d’Orient A. Maisonneuve, coll. UNESCO d’œuvres représentatives, Paris

éd. Li­brai­rie d’ et d’ A. Mai­son­neuve, coll. UNESCO d’œuvres re­pré­sen­ta­tives, Pa­ris

Il s’agit des «Mé­moires his­to­riques» («Shi Ji» 1) de  2, illustre chro­ni­queur (IIe-Ier siècle av. J.-C.) que ses com­pa­triotes placent au-des­sus de tous en di­sant qu’autant le l’emporte en éclat sur les autres astres, au­tant Sima Qian l’emporte en mé­rite sur les autres ; et que les eu­ro­péens sur­nomment l’«Hé­ro­dote de la ». Fils d’un sa­vant et sa­vant lui-même, Sima Qian fut élevé par l’Empereur à la di­gnité de «grand scribe» («tai shi» 3) en 108 av. J.-C. Son père, qui avait été son pré­dé­ces­seur dans cet em­ploi, sem­blait l’avoir prévu; car il avait fait voya­ger son fils dans tout l’Empire et lui avait laissé un im­mense hé­ri­tage en et en . De plus, dès que Sima Qian prit pos­ses­sion de sa charge, la Bi­blio­thèque im­pé­riale lui fut ou­verte; il alla s’y en­se­ve­lir. «De même qu’un qui porte une cu­vette sur la tête ne peut pas le­ver les yeux vers le , de même je rom­pis toute re­la­tion… car jour et je ne pen­sais qu’à em­ployer jusqu’au bout mes in­dignes ca­pa­ci­tés et j’appliquais tout mon cœur à m’acquitter de ma charge», dit-il 4. Mais une dis­grâce qu’il s’attira en pre­nant la dé­fense d’un mal­heu­reux, ou plu­tôt un mot sur le goût de l’Empereur pour la  5, le fit tom­ber en dis­grâce et le condamna à la cas­tra­tion. Sima Qian était si pauvre, qu’il ne fut pas en état de don­ner les deux cents onces d’argent pour se ré­di­mer du sup­plice in­fa­mant. Ce mal­heur, qui as­som­brit tout le reste de sa , ne fut pas sans exer­cer une pro­fonde sur sa . Non seule­ment Sima Qian n’avait pas pu se ra­che­ter, mais per­sonne n’avait osé prendre sa dé­fense. Aussi loue-t-il fort dans ses «Mé­moires his­to­riques» tous «ceux qui font peu de cas de leur propre vie pour al­ler au se­cours de l’homme de bien qui est en pé­ril» 6. Il ap­prouve sou­vent aussi des hommes qui avaient été ca­lom­niés et mis au ban de la . En­fin, n’est-ce pas l’amertume de son propre cœur, ai­gri par la , qui s’exprime dans ce cri : «Quand Zhufu Yan 7 [mar­chait sur] le che­min des hon­neurs, tous les hauts di­gni­taires l’exaltaient; quand son re­nom fut abattu, et qu’il eut été mis à avec toute sa , les of­fi­ciers par­lèrent à l’envi de ses dé­fauts; c’est dé­plo­rable!»

  1. En chi­nois «史記». Au­tre­fois trans­crit «Che Ki», «Se-ki», «Sée-ki», «Ssé-ki», «Schi Ki», «Shi Ki» ou «Shih Chi». Icône Haut
  2. En chi­nois 司馬遷. Au­tre­fois trans­crit Sy-ma Ts’ien, Sé­mat­siene, Ssé­mat­sien, Se-ma Ts’ien, Sze-ma Csien, Sz’ma Ts’ien, Sze-ma Ts’ien, Sseû-ma Ts’ien, Sse-ma-thsien, Ssé ma Tsian ou Ssu-ma Ch’ien. Icône Haut
  3. En chi­nois 太史. Au­tre­fois trans­crit «t’ai che». Icône Haut
  4. «Lettre à Ren An» («報任安書»). Icône Haut
  1. Sima Qian avait cri­ti­qué tous les im­pos­teurs qui jouis­saient d’un grand cré­dit à la Cour grâce aux fables qu’ils dé­bi­taient : tels étaient un ma­gi­cien qui pré­ten­dait mon­trer les em­preintes lais­sées par les pieds gi­gan­tesques d’êtres sur­na­tu­rels; un de­vin qui par­lait au nom de la prin­cesse des , et en qui l’Empereur avait tant de confiance qu’il s’attablait seul avec lui; un char­la­tan qui pro­met­tait l’; etc. Icône Haut
  2. ch. CXXIV. Icône Haut
  3. En chi­nois 主父偃. Au­tre­fois trans­crit Tchou-fou Yen ou Chu- Yen. L’Empereur Wu avait nommé, au­près de chaque roi, des conseillers qui étaient en des rap­por­teurs. Leur tâche était sou­vent pé­rilleuse : le conseiller Zhufu Yan fut mis à mort avec toute sa fa­mille à cause des faits qu’il avait rap­por­tés. Icône Haut

Sima Qian, « Les Mémoires historiques. Tome IV. Chapitres 31-42 »

éd. Librairie d’Amérique et d’Orient A. Maisonneuve, coll. UNESCO d’œuvres représentatives, Paris

éd. Li­brai­rie d’ et d’ A. Mai­son­neuve, coll. UNESCO d’œuvres re­pré­sen­ta­tives, Pa­ris

Il s’agit des «Mé­moires his­to­riques» («Shi Ji» 1) de  2, illustre chro­ni­queur (IIe-Ier siècle av. J.-C.) que ses com­pa­triotes placent au-des­sus de tous en di­sant qu’autant le l’emporte en éclat sur les autres astres, au­tant Sima Qian l’emporte en mé­rite sur les autres ; et que les eu­ro­péens sur­nomment l’«Hé­ro­dote de la ». Fils d’un sa­vant et sa­vant lui-même, Sima Qian fut élevé par l’Empereur à la di­gnité de «grand scribe» («tai shi» 3) en 108 av. J.-C. Son père, qui avait été son pré­dé­ces­seur dans cet em­ploi, sem­blait l’avoir prévu; car il avait fait voya­ger son fils dans tout l’Empire et lui avait laissé un im­mense hé­ri­tage en et en . De plus, dès que Sima Qian prit pos­ses­sion de sa charge, la Bi­blio­thèque im­pé­riale lui fut ou­verte; il alla s’y en­se­ve­lir. «De même qu’un qui porte une cu­vette sur la tête ne peut pas le­ver les yeux vers le , de même je rom­pis toute re­la­tion… car jour et je ne pen­sais qu’à em­ployer jusqu’au bout mes in­dignes ca­pa­ci­tés et j’appliquais tout mon cœur à m’acquitter de ma charge», dit-il 4. Mais une dis­grâce qu’il s’attira en pre­nant la dé­fense d’un mal­heu­reux, ou plu­tôt un mot sur le goût de l’Empereur pour la  5, le fit tom­ber en dis­grâce et le condamna à la cas­tra­tion. Sima Qian était si pauvre, qu’il ne fut pas en état de don­ner les deux cents onces d’argent pour se ré­di­mer du sup­plice in­fa­mant. Ce mal­heur, qui as­som­brit tout le reste de sa , ne fut pas sans exer­cer une pro­fonde sur sa . Non seule­ment Sima Qian n’avait pas pu se ra­che­ter, mais per­sonne n’avait osé prendre sa dé­fense. Aussi loue-t-il fort dans ses «Mé­moires his­to­riques» tous «ceux qui font peu de cas de leur propre vie pour al­ler au se­cours de l’homme de bien qui est en pé­ril» 6. Il ap­prouve sou­vent aussi des hommes qui avaient été ca­lom­niés et mis au ban de la . En­fin, n’est-ce pas l’amertume de son propre cœur, ai­gri par la , qui s’exprime dans ce cri : «Quand Zhufu Yan 7 [mar­chait sur] le che­min des hon­neurs, tous les hauts di­gni­taires l’exaltaient; quand son re­nom fut abattu, et qu’il eut été mis à avec toute sa , les of­fi­ciers par­lèrent à l’envi de ses dé­fauts; c’est dé­plo­rable!»

  1. En chi­nois «史記». Au­tre­fois trans­crit «Che Ki», «Se-ki», «Sée-ki», «Ssé-ki», «Schi Ki», «Shi Ki» ou «Shih Chi». Icône Haut
  2. En chi­nois 司馬遷. Au­tre­fois trans­crit Sy-ma Ts’ien, Sé­mat­siene, Ssé­mat­sien, Se-ma Ts’ien, Sze-ma Csien, Sz’ma Ts’ien, Sze-ma Ts’ien, Sseû-ma Ts’ien, Sse-ma-thsien, Ssé ma Tsian ou Ssu-ma Ch’ien. Icône Haut
  3. En chi­nois 太史. Au­tre­fois trans­crit «t’ai che». Icône Haut
  4. «Lettre à Ren An» («報任安書»). Icône Haut
  1. Sima Qian avait cri­ti­qué tous les im­pos­teurs qui jouis­saient d’un grand cré­dit à la Cour grâce aux fables qu’ils dé­bi­taient : tels étaient un ma­gi­cien qui pré­ten­dait mon­trer les em­preintes lais­sées par les pieds gi­gan­tesques d’êtres sur­na­tu­rels; un de­vin qui par­lait au nom de la prin­cesse des , et en qui l’Empereur avait tant de confiance qu’il s’attablait seul avec lui; un char­la­tan qui pro­met­tait l’; etc. Icône Haut
  2. ch. CXXIV. Icône Haut
  3. En chi­nois 主父偃. Au­tre­fois trans­crit Tchou-fou Yen ou Chu- Yen. L’Empereur Wu avait nommé, au­près de chaque roi, des conseillers qui étaient en des rap­por­teurs. Leur tâche était sou­vent pé­rilleuse : le conseiller Zhufu Yan fut mis à mort avec toute sa fa­mille à cause des faits qu’il avait rap­por­tés. Icône Haut

Marc Aurèle, « Pensées »

éd. Les Belles Lettres, coll. des universités de France, Paris

éd. Les Belles Lettres, coll. des uni­ver­si­tés de , Pa­ris

Il s’agit des «Pen­sées» de Marc Au­rèle 1 (IIe siècle apr. J.-C.). Nul Em­pe­reur n’eut plus à cœur le bien pu­blic que Marc Au­rèle; nul prince n’apporta plus d’ardeur et plus d’application à l’accomplissement de ses . Sur­nommé «le phi­lo­sophe», il avait sou­vent à la bouche cette sen­tence de Pla­ton que les ne se­ront ja­mais heu­reux «tant que les ne se­ront pas rois, ou que ceux qu’on ap­pelle aujourd’hui , ne se­ront pas vrai­ment et sé­rieu­se­ment phi­lo­sophes» 2. Ce­pen­dant, sa bien­fai­sante se passa tout en­tière dans de cruelles épreuves. Il vit la dé­vas­ter les les plus flo­ris­santes de l’; il épuisa ses forces à lut­ter contre les Ger­mains dans des cam­pagnes sans vic­toire dé­ci­sive; il mou­rut avec la fu­neste pré­mo­ni­tion de l’inévitable ca­tas­trophe dont les peuples me­na­çaient l’Empire. À me­sure qu’il s’avança en âge, et que son s’affaissa sous les res­pon­sa­bi­li­tés, il res­sen­tit de plus en plus le be­soin de s’interroger dans sa et en lui-même; de mé­di­ter au jour le jour sous l’impression di­recte des évé­ne­ments ou des sou­ve­nirs; de se for­ti­fier en re­pre­nant contact avec les quatre ou cinq prin­cipes où se concen­traient ses convic­tions. «Comme les ont tou­jours sous la main leurs ap­pa­reils et leurs trousses pour les soins à don­ner d’urgence, de même [je] tiens tou­jours prêts les prin­cipes grâce aux­quels [je] pour­rai connaître les choses di­vines et hu­maines», dit-il dans un pas­sage ab­so­lu­ment ad­mi­rable 3. Ce fut au cours de ses toutes der­nières ex­pé­di­tions que, campé sur les bords sau­vages du Da­nube, pro­fi­tant de quelques heures de loi­sir, il ré­di­gea en , en so­li­loque avec lui-même, les pages im­mor­telles des «Pen­sées» qui ont ré­vélé sa belle , sa aus­tère, sa pro­fonde . «À -même» («Ta eis heau­ton» 4), tel est le vé­ri­table titre de ce «jour­nal». «Ja­mais on n’écrivit plus sim­ple­ment pour soi, à seule fin de dé­char­ger son cœur, sans autre té­moin que . Pas une ombre de sys­tème. Marc Au­rèle, à pro­pre­ment par­ler, n’a pas de ; quoiqu’il doive presque tout au trans­formé par l’esprit ro­main, il n’est d’aucune école», dit Er­nest Re­nan 5. En ef­fet, la phi­lo­so­phie de Marc Au­rèle ne re­pose sur autre chose que sur les pres­crip­tions de la ; elle ré­sulte du fait d’une conscience aussi vaste, aussi éten­due que l’Empire au­quel elle com­mande. Son thème fon­da­men­tal, c’est le rat­ta­che­ment de l’individu, si chan­ce­lant et si pas­sa­ger, à l’univers per­pé­tuel et di­vin, à la «chère cité de Zeus» («po­lis philê Dios» 6) — rat­ta­che­ment qui lui ré­vèle ses de­voirs et qui l’associe à l’œuvre ma­gni­fi­que­ment belle, sou­ve­rai­ne­ment juste de la créa­tion : «Je m’accommode de tout ce qui peut t’accommoder, ô !… Tout est fruit, pour , de ce que pro­duisent tes sai­sons, ô ! Tout vient de toi, tout est en toi, tout rentre en toi» 7. Et aussi : «Ma cité et ma pa­trie, en tant qu’Antonin, c’est ; en tant qu’, c’est le monde» 8. Comme Ham­let de­vant le crâne, Marc Au­rèle se met à rê­ver sur ce que sont de­ve­nus les os d’Alexandre et de son mu­le­tier; il a des tri­via­li­tés sha­kes­pea­riennes pour peindre l’instabilité et l’inanité des choses : «Dans un ins­tant, tu ne se­ras plus que cendre ou sque­lette, et un nom — ou plus même un nom… — un vain bruit, un écho! Ce dont on fait tant de cas dans la vie, c’est du vide, pour­ri­ture, mes­qui­ne­ries, chiens qui s’entre-mordent» 9.

  1. En Mar­cus Au­re­lius An­to­ni­nus. Au­tre­fois trans­crit Marc An­to­nin. Icône Haut
  2. Pla­ton, «», 473c-473d. Icône Haut
  3. liv. III, ch. XI. Icône Haut
  4. En grec «Τὰ εἰς ἑαυτόν». Icône Haut
  5. «Marc-Au­rèle et la Fin du monde an­tique», p. 262. Icône Haut
  1. En grec «πόλις φίλη Διός». Icône Haut
  2. liv. IV, ch. XXIII. Icône Haut
  3. liv. VI, ch. XLIV. Icône Haut
  4. liv. V, ch. XXXIII. Icône Haut

Hisar, « Les “Yalıs” »

dans « Prosateurs turcs contemporains : extraits choisis » (éd. de Boccard, coll. Études orientales, Paris), p. 265-272

dans «Pro­sa­teurs turcs contem­po­rains : ex­traits choi­sis» (éd. de Boc­card, coll. Études orien­tales, Pa­ris), p. 265-272

Il s’agit du feuille­ton «Les “Yalıs”» («Yalı­lar» 1) d’Abdülhak Şi­nasi Hi­sar 2, peut-être le plus grand sty­liste de la prose turque contem­po­raine (XIXe-XXe siècle). Hi­sar est un de ces gé­nies mal­heu­reux, en­se­ve­lis dans la pous­sière et dans l’oubli, qui ne nous sont guère connus que de nom ou par de maigres ex­traits choi­sis dans les an­tho­lo­gies. Quel , pour­tant! Ces ma­tins et ces cou­chants d’Istanbul, ces eaux âtres du Bos­phore cou­lant et glis­sant avec mille mi­gnar­dises, ces barques s’étalant face au et sem­blant faire un avec l’esprit de l’univers, que ni Lâ­tifî ni Orhan Pa­muk n’ont réussi à im­mor­ta­li­ser, vivent si in­ten­sé­ment dans les œuvres d’Hisar qu’ils se gravent pour tou­jours dans l’esprit du lec­teur. On di­rait qu’Hisar a été poète pour les ex­pri­mer, au mo­ment où il en a contem­plé la beauté; peintre pour les peindre, au mo­ment où il en a en­tendu la ; mu­si­cien pour leur faire écho. Et on est comme stu­pé­fait de l’éternelle que cette , cette , cette conspirent en­semble à re­pro­duire. La prose de cet au­teur est une des plus belles choses qu’ait créées la , mais comme tout ce qui est noble et grand, sa beauté est mé­lan­co­lique. «Il m’est im­pos­sible de croire», dit quelque part Hi­sar 3. «que [le] passé ait péri. Quand je fouille dans mes sou­ve­nirs, je m’aperçois que les des jours [ré­vo­lus] conti­nuent à éclore et à se fa­ner dans mon cœur; ces ma­tins en­so­leillés, ces nuits de clair de lune res­plen­dissent en­core; …les ros­si­gnols chantent sur les col­lines der­rière nous, et leurs …, s’insinuant aux pro­fon­deurs se­crètes de mon cœur, y éveillent tou­jours l’ardeur d’implorations ro­man­tiques; j’entends en­core leurs ap­pels, pro­met­teurs d’impossibles vo­lup­tés, évo­ca­teurs de in­di­cibles.» Comme Mau­rice Bar­rès, qu’il ad­mi­rait; comme Loti, dont il avait écrit une élé­gante  4; comme tant d’autres au­teurs , qu’il avait pris goût à lire en pas­sant une par­tie de sa à Pa­ris, Hi­sar avait le unique, en­sor­ce­lant, d’évoquer, de dé­crire, de dé­fi­nir en épan­chant sa sen­si­bi­lité. Hé­las! cet écri­vain triste a vécu seul tout au long de sa , ne s’est ja­mais ma­rié et a éprouvé, au mo­ment de sa , l’amertume de ne pas avoir trouvé les amis és. Ce­pen­dant, «si l’», écrit-il 5, «en des­cen­dant au tom­beau peut, [en guise d’ami], dans son der­nier élan, avec ses der­nières forces, em­por­ter de cette vie une poi­gnée de sou­ve­nirs, cer­tai­ne­ment c’est des nuits ma­giques du Bos­phore, de ses jours pa­reils à des fleurs bleues qui fanent si vite sur le cœur, que j’emporterai une gerbe de sou­ve­nirs pleins de lu­mière, d’azur, de mur­mure, de rêve et de clair de lune.»

  1. Les «yalıs», c’étaient des en bois au bord de la , des pa­villons de plai­sance conçus pour la ré­créa­tion, et qui, aujourd’hui aban­don­nés, res­semblent à des énormes vais­seaux d’un autre , bri­sés par les vagues et échoués à . Le mot «yalı» vient du «ya­los» (γιαλός), lui-même du grec an­cien «ai­gia­los» (αἰγιαλός). Il si­gni­fie en propre «ri­vage ma­ri­time, grève». Icône Haut
  2. Au­tre­fois trans­crit Ab­dul­hak Chi­nasî His­sar. Icône Haut
  3. p. 271. Icône Haut
  1. «Is­tan­bul ve Pierre Loti» («Is­tan­bul et Pierre Loti», in­édit en fran­çais). Icône Haut
  2. p. 272. Icône Haut

l’abbé Barthélemy, « Voyage du jeune Anacharsis en Grèce, dans le milieu du IVᵉ siècle avant l’ère vulgaire. Tome III »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit du «Voyage du jeune Ana­char­sis en » de l’abbé , pu­blié en 1788, et qui re­groupe, dans un ré­sumé ac­ces­sible, tou­jours élé­gant, quel­que­fois , l’ensemble des connais­sances ac­quises jusque-là sur la Grèce an­tique. Son au­teur fut non seule­ment un abbé mon­dain et fort agréable, mais aussi un nu­mis­mate de pre­mier ordre, qui sa­vait les langues an­ciennes — le , le , l’, l’, le chal­déen —, qui créa les études du phé­ni­cien, et que plu­sieurs Aca­dé­mies comp­taient parmi leurs membres. Il vint au à Cas­sis, pe­tite ville et port peu éloi­gnés de Mar­seille. Il eut, tout jeune, le mal­heur de perdre sa mère. Chaque ma­tin et soir, son père in­con­so­lable le pre­nait par la main et le me­nait dans un en­droit so­li­taire; là il le fai­sait as­seoir au­près de lui, fon­dait en larmes et l’exhortait à pleu­rer la plus ai­mable des . «Ces scènes at­ten­dris­santes», dit Bar­thé­lemy, qui nous les rap­porte dans ses «Mé­moires», «firent sur mon cœur une im­pres­sion pro­fonde, qui ne s’en est ja­mais ef­fa­cée.» Aussi est-il lé­gi­time de pen­ser que la sen­si­bi­lité ré­pan­due par­tout dans l’«Ana­char­sis», et dont l’excès pour­rait sem­bler dû à une af­fec­ta­tion ou à une lit­té­raire, trouve son ori­gine dans ses im­pres­sions per­son­nelles et ses pre­mières . Tou­jours est-il que Bar­thé­lemy en­tra dans le par obéis­sance pour son père; mais quand il fut ques­tion d’exercer un mi­nis­tère, il dé­cida de ne prendre conseil que de son cœur; et mal­gré les pers­pec­tives les plus brillantes, mal­gré les qua­li­tés les plus ap­pro­priées à ce genre de , il n’osa pas s’engager, «quoique pé­né­tré des de la », dit-il. Re­mer­cions-le d’avoir cédé à son goût de la et des études pro­fanes; l’«Ana­char­sis» nous prouve que c’était là sa vé­ri­table vo­ca­tion. Dé­sor­mais libre, sans si­tua­tion, l’abbé vint à Pa­ris, où il pas­sait la plus grande par­tie de ses jour­nées dans les et les mu­sées, s’intéressant à tout ce qui tou­chait à l’, et ac­qué­rant cette mer­veilleuse connais­sance des choses an­ciennes qui, plus tard, fit dire de lui «que sa te­nait toute l’» 1. Par un de ces ha­sards qui cachent la main de la Pro­vi­dence, il fut d’abord adressé à Claude Gros de Boze, garde du Ca­bi­net des mé­dailles. La froi­deur gla­ciale de l’un, la ti­mi­dité em­bar­ras­sée de l’autre firent bien­tôt place à la plus étroite ; et le sa­vant Gros de Boze, en de­man­dant l’abbé pour suc­ces­seur, mon­tra qu’il n’était pas moins connais­seur en hommes qu’en mé­dailles.

  1. Sa­muel Ro­che­blave, «Es­sai sur le comte de Cay­lus : l’ • l’artiste • l’antiquaire». Icône Haut

l’abbé Barthélemy, « Voyage du jeune Anacharsis en Grèce, dans le milieu du IVᵉ siècle avant l’ère vulgaire. Tome II »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit du «Voyage du jeune Ana­char­sis en » de l’abbé , pu­blié en 1788, et qui re­groupe, dans un ré­sumé ac­ces­sible, tou­jours élé­gant, quel­que­fois , l’ensemble des connais­sances ac­quises jusque-là sur la Grèce an­tique. Son au­teur fut non seule­ment un abbé mon­dain et fort agréable, mais aussi un nu­mis­mate de pre­mier ordre, qui sa­vait les langues an­ciennes — le , le , l’, l’, le chal­déen —, qui créa les études du phé­ni­cien, et que plu­sieurs Aca­dé­mies comp­taient parmi leurs membres. Il vint au à Cas­sis, pe­tite ville et port peu éloi­gnés de Mar­seille. Il eut, tout jeune, le mal­heur de perdre sa mère. Chaque ma­tin et soir, son père in­con­so­lable le pre­nait par la main et le me­nait dans un en­droit so­li­taire; là il le fai­sait as­seoir au­près de lui, fon­dait en larmes et l’exhortait à pleu­rer la plus ai­mable des . «Ces scènes at­ten­dris­santes», dit Bar­thé­lemy, qui nous les rap­porte dans ses «Mé­moires», «firent sur mon cœur une im­pres­sion pro­fonde, qui ne s’en est ja­mais ef­fa­cée.» Aussi est-il lé­gi­time de pen­ser que la sen­si­bi­lité ré­pan­due par­tout dans l’«Ana­char­sis», et dont l’excès pour­rait sem­bler dû à une af­fec­ta­tion ou à une lit­té­raire, trouve son ori­gine dans ses im­pres­sions per­son­nelles et ses pre­mières . Tou­jours est-il que Bar­thé­lemy en­tra dans le par obéis­sance pour son père; mais quand il fut ques­tion d’exercer un mi­nis­tère, il dé­cida de ne prendre conseil que de son cœur; et mal­gré les pers­pec­tives les plus brillantes, mal­gré les qua­li­tés les plus ap­pro­priées à ce genre de , il n’osa pas s’engager, «quoique pé­né­tré des de la », dit-il. Re­mer­cions-le d’avoir cédé à son goût de la et des études pro­fanes; l’«Ana­char­sis» nous prouve que c’était là sa vé­ri­table vo­ca­tion. Dé­sor­mais libre, sans si­tua­tion, l’abbé vint à Pa­ris, où il pas­sait la plus grande par­tie de ses jour­nées dans les et les mu­sées, s’intéressant à tout ce qui tou­chait à l’, et ac­qué­rant cette mer­veilleuse connais­sance des choses an­ciennes qui, plus tard, fit dire de lui «que sa te­nait toute l’» 1. Par un de ces ha­sards qui cachent la main de la Pro­vi­dence, il fut d’abord adressé à Claude Gros de Boze, garde du Ca­bi­net des mé­dailles. La froi­deur gla­ciale de l’un, la ti­mi­dité em­bar­ras­sée de l’autre firent bien­tôt place à la plus étroite ; et le sa­vant Gros de Boze, en de­man­dant l’abbé pour suc­ces­seur, mon­tra qu’il n’était pas moins connais­seur en hommes qu’en mé­dailles.

  1. Sa­muel Ro­che­blave, «Es­sai sur le comte de Cay­lus : l’ • l’artiste • l’antiquaire». Icône Haut

l’abbé Barthélemy, « Voyage du jeune Anacharsis en Grèce, dans le milieu du IVᵉ siècle avant l’ère vulgaire. Tome I »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit du «Voyage du jeune Ana­char­sis en » de l’abbé , pu­blié en 1788, et qui re­groupe, dans un ré­sumé ac­ces­sible, tou­jours élé­gant, quel­que­fois , l’ensemble des connais­sances ac­quises jusque-là sur la Grèce an­tique. Son au­teur fut non seule­ment un abbé mon­dain et fort agréable, mais aussi un nu­mis­mate de pre­mier ordre, qui sa­vait les langues an­ciennes — le , le , l’, l’, le chal­déen —, qui créa les études du phé­ni­cien, et que plu­sieurs Aca­dé­mies comp­taient parmi leurs membres. Il vint au à Cas­sis, pe­tite ville et port peu éloi­gnés de Mar­seille. Il eut, tout jeune, le mal­heur de perdre sa mère. Chaque ma­tin et soir, son père in­con­so­lable le pre­nait par la main et le me­nait dans un en­droit so­li­taire; là il le fai­sait as­seoir au­près de lui, fon­dait en larmes et l’exhortait à pleu­rer la plus ai­mable des . «Ces scènes at­ten­dris­santes», dit Bar­thé­lemy, qui nous les rap­porte dans ses «Mé­moires», «firent sur mon cœur une im­pres­sion pro­fonde, qui ne s’en est ja­mais ef­fa­cée.» Aussi est-il lé­gi­time de pen­ser que la sen­si­bi­lité ré­pan­due par­tout dans l’«Ana­char­sis», et dont l’excès pour­rait sem­bler dû à une af­fec­ta­tion ou à une lit­té­raire, trouve son ori­gine dans ses im­pres­sions per­son­nelles et ses pre­mières . Tou­jours est-il que Bar­thé­lemy en­tra dans le par obéis­sance pour son père; mais quand il fut ques­tion d’exercer un mi­nis­tère, il dé­cida de ne prendre conseil que de son cœur; et mal­gré les pers­pec­tives les plus brillantes, mal­gré les qua­li­tés les plus ap­pro­priées à ce genre de , il n’osa pas s’engager, «quoique pé­né­tré des de la », dit-il. Re­mer­cions-le d’avoir cédé à son goût de la et des études pro­fanes; l’«Ana­char­sis» nous prouve que c’était là sa vé­ri­table vo­ca­tion. Dé­sor­mais libre, sans si­tua­tion, l’abbé vint à Pa­ris, où il pas­sait la plus grande par­tie de ses jour­nées dans les et les mu­sées, s’intéressant à tout ce qui tou­chait à l’, et ac­qué­rant cette mer­veilleuse connais­sance des choses an­ciennes qui, plus tard, fit dire de lui «que sa te­nait toute l’» 1. Par un de ces ha­sards qui cachent la main de la Pro­vi­dence, il fut d’abord adressé à Claude Gros de Boze, garde du Ca­bi­net des mé­dailles. La froi­deur gla­ciale de l’un, la ti­mi­dité em­bar­ras­sée de l’autre firent bien­tôt place à la plus étroite ; et le sa­vant Gros de Boze, en de­man­dant l’abbé pour suc­ces­seur, mon­tra qu’il n’était pas moins connais­seur en hommes qu’en mé­dailles.

  1. Sa­muel Ro­che­blave, «Es­sai sur le comte de Cay­lus : l’ • l’artiste • l’antiquaire». Icône Haut

Firdousi, « Le Livre des rois. Tome VII »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit du «Livre des rois» («Schah-na­meh» 1) d’ 2 (X-XIe siècle apr. J.-C.). Cette vaste chan­son de geste de soixante mille dis­tiques re­late l’ de la (l’), de­puis ses jusqu’à l’époque où la puis­sance de ses mo­narques croula sous les des Arabes . La pre­mière par­tie, lé­gen­daire et pleine de , est la seule vé­ri­ta­ble­ment épique; la se­conde, re­la­tive à la Perse sas­sa­nide, est une suc­ces­sion de règnes his­to­riques, aux­quels pré­sident des rois, des hé­ros par­ti­cu­liers à cha­cun d’eux : plu­tôt qu’avec l’, elle offre des ana­lo­gies avec «quelques grands ro­mans en vers du , le “ de Brut”, ce­lui de “Rou” ou cer­taines his­toires de », comme le dit  3. Avec «Le Livre des rois», la vieille per­sane pa­raît au grand jour pour prendre sa re­vanche de la conquête . Celle-ci avait re­foulé, pour quelque , cette culture dans les , où elle s’était conser­vée avec tout un en­semble de tra­di­tions et de te­nant lieu de sou­ve­nirs na­tio­naux. «L’islamisme… fut un rude coup pour le vieil es­prit, mais ce ne fut pas un coup mor­tel. L’arabe ne réus­sit à être que la de la . Aus­si­tôt que le ca­li­fat s’affaiblit, une ré­ac­tion per­sane — d’abord sourde, bien­tôt ou­verte — se ma­ni­feste», ex­plique Er­nest Re­nan 4. Avec Fir­dousi, la Perse re­prend sa com­plète in­dé­pen­dance dans l’. Mais ce qui fait sur­tout le ca­rac­tère de cet au­teur et qui n’appartient qu’à lui, ce sont les consi­dé­ra­tions po­li­tiques et mo­rales par les­quelles il ter­mine chaque ca­tas­trophe, chaque choc des peuples, chaque ef­fon­dre­ment des royaumes. Il y a une belle et une sorte de ré­si­gnée dans ces ré­flexions par les­quelles il in­ter­rompt un mo­ment la course des évé­ne­ments. «Ô !», dit l’une d’elles 5, «n’élève per­sonne si tu veux le mois­son­ner après! Si tu l’enlèves, pour­quoi l’as-tu élevé? Tu hausses un au-des­sus du fir­ma­ment, mais tout à coup tu le pré­ci­pites sous la obs­cure.» «Ko­bad», dit une autre 6, «n’avait plus que sept mois à vivre; ap­pelle-le donc “roi” si tu veux, ou “rien” si tu aimes mieux. Telle est la cou­tume de ce monde op­pres­seur : il ne faut pas s’attendre à ce qu’il tienne ses pro­messes [de lon­gé­vité].»

  1. En «شاهنامه». Par­fois trans­crit «Shah Namu», «Çah­name», «Chah­namè», «Scheh­name», «Schah-namé», «Schah­nama», «Schah-na­mah», «Shah-na­meh», «Shah Name», «Shah­na­mah», «Shah­nama», «Šāh-nāma», «Šāhnā­mah», «Şeh­name», «Şāh-nāme» ou «Šah-na­meh». Icône Haut
  2. En per­san ابوالقاسم فردوسی. Par­fois trans­crit Fir­dawsi, Fir­dausī, Fir­davsi, Fir­dovsi, Fir­douçy, Fir­docy, Fir­doo­see, Fir­dou­see, Fer­dou­see, Fer­do­see, Fer­doucy, Fer­dowsī, Fir­dewsi, Fir­devsî, Fir­dusi, Fir­dussi, Fer­dusi, Fir­dôsî, Fer­dossi, Fir­doussi, Fer­doussi, Fir­doussy, Fir­dousy, Fer­dousy ou Fer­doussy. Icône Haut
  3. «Compte rendu sur “Le Livre des rois”», 1841, p. 398-399. Icône Haut
  1. «Le Schah­na­meh», p. 139. Icône Haut
  2. «Tome I», p. 32. Icône Haut
  3. «Tome VII», p. 287-288. Icône Haut

Firdousi, « Le Livre des rois. Tome VI »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit du «Livre des rois» («Schah-na­meh» 1) d’ 2 (X-XIe siècle apr. J.-C.). Cette vaste chan­son de geste de soixante mille dis­tiques re­late l’ de la (l’), de­puis ses jusqu’à l’époque où la puis­sance de ses mo­narques croula sous les des Arabes . La pre­mière par­tie, lé­gen­daire et pleine de , est la seule vé­ri­ta­ble­ment épique; la se­conde, re­la­tive à la Perse sas­sa­nide, est une suc­ces­sion de règnes his­to­riques, aux­quels pré­sident des rois, des hé­ros par­ti­cu­liers à cha­cun d’eux : plu­tôt qu’avec l’, elle offre des ana­lo­gies avec «quelques grands ro­mans en vers du , le “ de Brut”, ce­lui de “Rou” ou cer­taines his­toires de », comme le dit  3. Avec «Le Livre des rois», la vieille per­sane pa­raît au grand jour pour prendre sa re­vanche de la conquête . Celle-ci avait re­foulé, pour quelque , cette culture dans les , où elle s’était conser­vée avec tout un en­semble de tra­di­tions et de te­nant lieu de sou­ve­nirs na­tio­naux. «L’islamisme… fut un rude coup pour le vieil es­prit, mais ce ne fut pas un coup mor­tel. L’arabe ne réus­sit à être que la de la . Aus­si­tôt que le ca­li­fat s’affaiblit, une ré­ac­tion per­sane — d’abord sourde, bien­tôt ou­verte — se ma­ni­feste», ex­plique Er­nest Re­nan 4. Avec Fir­dousi, la Perse re­prend sa com­plète in­dé­pen­dance dans l’. Mais ce qui fait sur­tout le ca­rac­tère de cet au­teur et qui n’appartient qu’à lui, ce sont les consi­dé­ra­tions po­li­tiques et mo­rales par les­quelles il ter­mine chaque ca­tas­trophe, chaque choc des peuples, chaque ef­fon­dre­ment des royaumes. Il y a une belle et une sorte de ré­si­gnée dans ces ré­flexions par les­quelles il in­ter­rompt un mo­ment la course des évé­ne­ments. «Ô !», dit l’une d’elles 5, «n’élève per­sonne si tu veux le mois­son­ner après! Si tu l’enlèves, pour­quoi l’as-tu élevé? Tu hausses un au-des­sus du fir­ma­ment, mais tout à coup tu le pré­ci­pites sous la obs­cure.» «Ko­bad», dit une autre 6, «n’avait plus que sept mois à vivre; ap­pelle-le donc “roi” si tu veux, ou “rien” si tu aimes mieux. Telle est la cou­tume de ce monde op­pres­seur : il ne faut pas s’attendre à ce qu’il tienne ses pro­messes [de lon­gé­vité].»

  1. En «شاهنامه». Par­fois trans­crit «Shah Namu», «Çah­name», «Chah­namè», «Scheh­name», «Schah-namé», «Schah­nama», «Schah-na­mah», «Shah-na­meh», «Shah Name», «Shah­na­mah», «Shah­nama», «Šāh-nāma», «Šāhnā­mah», «Şeh­name», «Şāh-nāme» ou «Šah-na­meh». Icône Haut
  2. En per­san ابوالقاسم فردوسی. Par­fois trans­crit Fir­dawsi, Fir­dausī, Fir­davsi, Fir­dovsi, Fir­douçy, Fir­docy, Fir­doo­see, Fir­dou­see, Fer­dou­see, Fer­do­see, Fer­doucy, Fer­dowsī, Fir­dewsi, Fir­devsî, Fir­dusi, Fir­dussi, Fer­dusi, Fir­dôsî, Fer­dossi, Fir­doussi, Fer­doussi, Fir­doussy, Fir­dousy, Fer­dousy ou Fer­doussy. Icône Haut
  3. «Compte rendu sur “Le Livre des rois”», 1841, p. 398-399. Icône Haut
  1. «Le Schah­na­meh», p. 139. Icône Haut
  2. «Tome I», p. 32. Icône Haut
  3. «Tome VII», p. 287-288. Icône Haut

Firdousi, « Le Livre des rois. Tome V »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit du «Livre des rois» («Schah-na­meh» 1) d’ 2 (X-XIe siècle apr. J.-C.). Cette vaste chan­son de geste de soixante mille dis­tiques re­late l’ de la (l’), de­puis ses jusqu’à l’époque où la puis­sance de ses mo­narques croula sous les des Arabes . La pre­mière par­tie, lé­gen­daire et pleine de , est la seule vé­ri­ta­ble­ment épique; la se­conde, re­la­tive à la Perse sas­sa­nide, est une suc­ces­sion de règnes his­to­riques, aux­quels pré­sident des rois, des hé­ros par­ti­cu­liers à cha­cun d’eux : plu­tôt qu’avec l’, elle offre des ana­lo­gies avec «quelques grands ro­mans en vers du , le “ de Brut”, ce­lui de “Rou” ou cer­taines his­toires de », comme le dit  3. Avec «Le Livre des rois», la vieille per­sane pa­raît au grand jour pour prendre sa re­vanche de la conquête . Celle-ci avait re­foulé, pour quelque , cette culture dans les , où elle s’était conser­vée avec tout un en­semble de tra­di­tions et de te­nant lieu de sou­ve­nirs na­tio­naux. «L’islamisme… fut un rude coup pour le vieil es­prit, mais ce ne fut pas un coup mor­tel. L’arabe ne réus­sit à être que la de la . Aus­si­tôt que le ca­li­fat s’affaiblit, une ré­ac­tion per­sane — d’abord sourde, bien­tôt ou­verte — se ma­ni­feste», ex­plique Er­nest Re­nan 4. Avec Fir­dousi, la Perse re­prend sa com­plète in­dé­pen­dance dans l’. Mais ce qui fait sur­tout le ca­rac­tère de cet au­teur et qui n’appartient qu’à lui, ce sont les consi­dé­ra­tions po­li­tiques et mo­rales par les­quelles il ter­mine chaque ca­tas­trophe, chaque choc des peuples, chaque ef­fon­dre­ment des royaumes. Il y a une belle et une sorte de ré­si­gnée dans ces ré­flexions par les­quelles il in­ter­rompt un mo­ment la course des évé­ne­ments. «Ô !», dit l’une d’elles 5, «n’élève per­sonne si tu veux le mois­son­ner après! Si tu l’enlèves, pour­quoi l’as-tu élevé? Tu hausses un au-des­sus du fir­ma­ment, mais tout à coup tu le pré­ci­pites sous la obs­cure.» «Ko­bad», dit une autre 6, «n’avait plus que sept mois à vivre; ap­pelle-le donc “roi” si tu veux, ou “rien” si tu aimes mieux. Telle est la cou­tume de ce monde op­pres­seur : il ne faut pas s’attendre à ce qu’il tienne ses pro­messes [de lon­gé­vité].»

  1. En «شاهنامه». Par­fois trans­crit «Shah Namu», «Çah­name», «Chah­namè», «Scheh­name», «Schah-namé», «Schah­nama», «Schah-na­mah», «Shah-na­meh», «Shah Name», «Shah­na­mah», «Shah­nama», «Šāh-nāma», «Šāhnā­mah», «Şeh­name», «Şāh-nāme» ou «Šah-na­meh». Icône Haut
  2. En per­san ابوالقاسم فردوسی. Par­fois trans­crit Fir­dawsi, Fir­dausī, Fir­davsi, Fir­dovsi, Fir­douçy, Fir­docy, Fir­doo­see, Fir­dou­see, Fer­dou­see, Fer­do­see, Fer­doucy, Fer­dowsī, Fir­dewsi, Fir­devsî, Fir­dusi, Fir­dussi, Fer­dusi, Fir­dôsî, Fer­dossi, Fir­doussi, Fer­doussi, Fir­doussy, Fir­dousy, Fer­dousy ou Fer­doussy. Icône Haut
  3. «Compte rendu sur “Le Livre des rois”», 1841, p. 398-399. Icône Haut
  1. «Le Schah­na­meh», p. 139. Icône Haut
  2. «Tome I», p. 32. Icône Haut
  3. «Tome VII», p. 287-288. Icône Haut

Firdousi, « Le Livre des rois. Tome IV »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit du «Livre des rois» («Schah-na­meh» 1) d’ 2 (X-XIe siècle apr. J.-C.). Cette vaste chan­son de geste de soixante mille dis­tiques re­late l’ de la (l’), de­puis ses jusqu’à l’époque où la puis­sance de ses mo­narques croula sous les des Arabes . La pre­mière par­tie, lé­gen­daire et pleine de , est la seule vé­ri­ta­ble­ment épique; la se­conde, re­la­tive à la Perse sas­sa­nide, est une suc­ces­sion de règnes his­to­riques, aux­quels pré­sident des rois, des hé­ros par­ti­cu­liers à cha­cun d’eux : plu­tôt qu’avec l’, elle offre des ana­lo­gies avec «quelques grands ro­mans en vers du , le “ de Brut”, ce­lui de “Rou” ou cer­taines his­toires de », comme le dit  3. Avec «Le Livre des rois», la vieille per­sane pa­raît au grand jour pour prendre sa re­vanche de la conquête . Celle-ci avait re­foulé, pour quelque , cette culture dans les , où elle s’était conser­vée avec tout un en­semble de tra­di­tions et de te­nant lieu de sou­ve­nirs na­tio­naux. «L’islamisme… fut un rude coup pour le vieil es­prit, mais ce ne fut pas un coup mor­tel. L’arabe ne réus­sit à être que la de la . Aus­si­tôt que le ca­li­fat s’affaiblit, une ré­ac­tion per­sane — d’abord sourde, bien­tôt ou­verte — se ma­ni­feste», ex­plique Er­nest Re­nan 4. Avec Fir­dousi, la Perse re­prend sa com­plète in­dé­pen­dance dans l’. Mais ce qui fait sur­tout le ca­rac­tère de cet au­teur et qui n’appartient qu’à lui, ce sont les consi­dé­ra­tions po­li­tiques et mo­rales par les­quelles il ter­mine chaque ca­tas­trophe, chaque choc des peuples, chaque ef­fon­dre­ment des royaumes. Il y a une belle et une sorte de ré­si­gnée dans ces ré­flexions par les­quelles il in­ter­rompt un mo­ment la course des évé­ne­ments. «Ô !», dit l’une d’elles 5, «n’élève per­sonne si tu veux le mois­son­ner après! Si tu l’enlèves, pour­quoi l’as-tu élevé? Tu hausses un au-des­sus du fir­ma­ment, mais tout à coup tu le pré­ci­pites sous la obs­cure.» «Ko­bad», dit une autre 6, «n’avait plus que sept mois à vivre; ap­pelle-le donc “roi” si tu veux, ou “rien” si tu aimes mieux. Telle est la cou­tume de ce monde op­pres­seur : il ne faut pas s’attendre à ce qu’il tienne ses pro­messes [de lon­gé­vité].»

  1. En «شاهنامه». Par­fois trans­crit «Shah Namu», «Çah­name», «Chah­namè», «Scheh­name», «Schah-namé», «Schah­nama», «Schah-na­mah», «Shah-na­meh», «Shah Name», «Shah­na­mah», «Shah­nama», «Šāh-nāma», «Šāhnā­mah», «Şeh­name», «Şāh-nāme» ou «Šah-na­meh». Icône Haut
  2. En per­san ابوالقاسم فردوسی. Par­fois trans­crit Fir­dawsi, Fir­dausī, Fir­davsi, Fir­dovsi, Fir­douçy, Fir­docy, Fir­doo­see, Fir­dou­see, Fer­dou­see, Fer­do­see, Fer­doucy, Fer­dowsī, Fir­dewsi, Fir­devsî, Fir­dusi, Fir­dussi, Fer­dusi, Fir­dôsî, Fer­dossi, Fir­doussi, Fer­doussi, Fir­doussy, Fir­dousy, Fer­dousy ou Fer­doussy. Icône Haut
  3. «Compte rendu sur “Le Livre des rois”», 1841, p. 398-399. Icône Haut
  1. «Le Schah­na­meh», p. 139. Icône Haut
  2. «Tome I», p. 32. Icône Haut
  3. «Tome VII», p. 287-288. Icône Haut