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Waris Shah, « Hīr : poème panjabi du XVIIIᵉ siècle. Tome I »

éd. Institut français, coll. Publications de l’Institut français d’indologie, Pondichéry

éd. Ins­ti­tut , coll. Pu­bli­ca­tions de l’Institut fran­çais d’indologie, Pon­di­chéry

Il s’agit de l’« de Hîr et de Rân­jhâ» («Qissa Hîr-Rân­jhâ» 1, ou plus sim­ple­ment «Hîr-Rân­jhâ» 2) dans la ver­sion de Wa­ris Shah 3. C’est pen­dant le siècle et demi entre la du der­nier grand Mo­ghol (en l’an 1707) et l’annexion du à la cou­ronne bri­tan­nique (en l’an 1849) que le poème nar­ra­tif a at­teint son apo­gée. L’on ap­pelle ce genre de poème «qissa» («his­toire»). Ti­rée le plus sou­vent de quelque lé­gende amou­reuse et tra­gique, la «qissa» a ré­sulté de la ren­contre de deux tra­di­tions : l’une, celle pu­re­ment in­dienne des my­tho­lo­giques; l’autre, celle des ro­mans en vers per­sans, dont l’ sur la et la lit­té­ra­ture pend­ja­bis a été consi­dé­rable. De toutes les «qis­sas», la plus chère au cœur des Pend­ja­bis, c’est l’«His­toire de Hîr et de Rân­jhâ». La ver­sion de Wa­ris Shah, qui se dis­tingue de celles de Da­mo­dar et de Mu­q­bal par ses nom­breuses pé­ri­pé­ties, peut être ré­su­mée ainsi : Il était une fois un chef de vil­lage qui avait huit fils, dont le ca­det, Rân­jhâ, était son pré­féré; mais il n’avait pas en­core rendu son der­nier sou­pir, que ses fils s’arrangèrent pour dé­pouiller Rân­jhâ de l’héritage et lui faire quit­ter le pays, avec sa seule flûte sous le bras. Le jeune se mit en route, le cœur af­fligé, et ar­riva à la ri­vière Che­nab. Il y vit un bac et pria le pas­seur de bien vou­loir le faire tra­ver­ser. Sé­duites par sa beauté, les deux épouses du pas­seur convain­quirent ce der­nier de le lais­ser mon­ter à bord. Rân­jhâ y trouva un beau lit déjà fait, et s’étant cou­ché, il som­bra bien­tôt dans un pro­fond som­meil. Il en fut tiré par un grand tu­multe au­tour de lui : Hîr, la fille d’un riche pro­prié­taire, ar­ri­vée au bac avec ses soixante com­pagnes, était en train de ré­pri­man­der le nau­to­nier pour avoir laissé un étran­ger souiller son lit; mais à peine Rân­jhâ eut-il ou­vert les yeux, que la de Hîr s’évanouit, et qu’elle s’éprit éper­du­ment de lui. Mal­gré l’interdiction du père de Hîr, les deux jeunes gens n’auront dé­sor­mais rien en eux qui ne soit consa­cré à l’. L’«His­toire de Hîr et de Rân­jhâ» conti­nue d’être po­pu­laire jusqu’à nos jours dans les cam­pagnes du Pend­jab, qui ont à peine changé de vi­sage. Les Mi­ra­sis ou les Bhats, races de col­por­teurs et de am­bu­lants, chantent tou­jours ce poème fa­mi­lier, comme les rhap­sodes de la chan­taient «L’Iliade» : «Lorsque les la­bou­reurs se ras­semblent sur la “dara” (la “place du vil­lage”) à la fin d’une longue jour­née de tra­vail, on est frappé de voir com­bien ils sont dé­si­reux d’entendre “Hîr et Rân­jhâ” pour apai­ser et dé­las­ser leur es­prit fa­ti­gué. Un homme qui sait bien ré­ci­ter cette his­toire est tou­jours très de­mandé. La po­pu­la­rité de ce poème ne se borne pas aux . Les ci­ta­dins [l’]écoutent avec un égal ra­vis­se­ment à la ra­dio» 4.

  1. En pend­jabi «ਕਿੱਸਾ ਹੀਰ ਰਾਂਝਾ». Par­fois trans­crit «Kissa Hir-Ran­jha» ou «Quissa Heer-Ran­jah». Icône Haut
  2. En pend­jabi «ਹੀਰ ਰਾਂਝਾ». Par­fois trans­crit «Hīr-Rāṃjhā», «Hir-Rand­jha», «Hîr-Rân­j­han», «Hir-Ra­jha» ou «Heer-Ran­jha». Icône Haut
  1. En pend­jabi ਵਾਰਿਸ ਸ਼ਾਹ. Par­fois trans­crit Wa­ris Schah ou Vā­ris̤ Śāh. Icône Haut
  2. Dans Ha­kim Mo­ham­med Said, «Hir et Ran­jha, les amants du Pend­jab», p. 32. Icône Haut

« Entretiens de Lin-tsi »

éd. Fayard, coll. Documents spirituels, Paris

éd. Fayard, coll. Do­cu­ments spi­ri­tuels, Pa­ris

Il s’agit des « de Linji» («Linji yulu» 1, ou plus sim­ple­ment «Linji lu» 2). L’école de Linji Yixuan 3, maître , est connue par ce re­cueil de pa­roles com­posé après la du maître. Re­belle à tout sa­voir, fa­rouche à toute vi­sion in­tel­lec­tuelle qu’elle dé­cri­vait comme une «taie sur l’» cette école de­vint cé­lèbre en au IXe et Xe siècle apr. J.-C. avant de se ré­pandre au où elle per­siste jusqu’à nos jours sous le nom d’école Rin­zai. L’usage du bâ­ton (en «bang», en «» 4) et de l’exclamation «khât!» (en ja­po­nais «katsu!» 5) est ca­rac­té­ris­tique de Linji, le­quel frap­pait ses dis­ciples et leur criait, comme s’il dé­si­rait les faire par­ve­nir d’un coup à la réa­li­sa­tion su­bite. Dans des termes vi­ru­lents, qui al­laient jusqu’au blas­phème, il prê­chait le meurtre spi­ri­tuel et le ren­ver­se­ment de toutes les va­leurs : «Si vous ren­con­trez un , tuez le Boud­dha! Si vous ren­con­trez un pa­triarche, tuez le pa­triarche!» 6 Et plus loin : «Je vous le dis : il n’y a pas de Boud­dha, il n’y a pas de Loi; pas de pra­tiques à culti­ver, pas de fruits à éprou­ver. Que vou­lez-vous donc tant cher­cher au­près d’?… Qu’est-ce qui vous manque? C’est vous, adeptes, qui êtes là de­vant mes yeux, c’est vous-mêmes qui ne dif­fé­rez en rien du Boud­dha-pa­triarche! Mais vous n’avez pas confiance, et vous cher­chez au-de­hors» 7. Lui de­man­dait-on quel était le bien le plus pré­cieux pour l’, Linji ré­pon­dait : «Se te­nir dans l’ordinaire et sans af­faires : chier et pis­ser, se vê­tir et man­ger» 8. Et aussi : «Être sans af­faires et res­ter as­sis dans [son] mo­nas­tère, les pieds croi­sés au coin de [sa] ban­quette» 9. À chaque page, cet de l’homme sans af­faires se re­trouve, poussé jusqu’à la pué­ri­lité. J’avoue, pour ma part, qu’il ne me convainc pas. Car, même à sup­po­ser que l’homme qui se garde de rien faire soit le plus heu­reux, ne vaut-il pas mieux être hon­nête et utile, qu’heureux et sans af­faires? L’homme de bien n’a-t-il pas , comme les autres, au noble tra­vail? Ne peut-il pas se su­bor­don­ner à une grande cause so­ciale, au lieu de jouir dans son coin sans se sou­cier que ce soit aux dé­pens des autres? La fin di­vine doit-elle donc être une fin égoïste?

  1. En chi­nois «臨濟語錄». Par­fois trans­crit «Lintsi yu­lou» ou «Lin-chi yü-lu». Icône Haut
  2. En chi­nois «臨濟錄». Par­fois trans­crit «Lintsi lou» ou «Lin-chi lu». Icône Haut
  3. En chi­nois 臨濟義玄. Au­tre­fois trans­crit Lin-tsi Yi-hiuan ou Lin-chi I-hsüan. Icône Haut
  4. . Icône Haut
  5. . Icône Haut
  1. sect. 20. Icône Haut
  2. sect. 21. Icône Haut
  3. sect. 13. Icône Haut
  4. sect. 18. Icône Haut

« Kabir : une expérience mystique au-delà des religions »

éd. A. Michel, coll. Spiritualités vivantes, Paris

éd. A. Mi­chel, coll. Spi­ri­tua­li­tés vi­vantes, Pa­ris

Il s’agit de  1, sur­nommé «le tis­se­rand de Bé­na­rès», l’un des les plus po­pu­laires de l’Inde, et l’un des fon­da­teurs de la , bien qu’il n’ait peut-être ja­mais rien écrit (XVe-XVIe siècle apr. J.-C.). Non seule­ment il a em­ployé le , mais il a in­sisté sur l’avantage de se ser­vir de cette orale, en s’é contre l’emploi du et de toute autre langue sa­vante. Car, comme So­crate, Ka­bîr se mé­fiait de l’, qui était pour lui une lettre morte, un si­mu­lacre, et ne ju­geait vraie que la in­té­rieure de l’ : «Je n’ai ja­mais tou­ché», dit-il 2, «ni encre, ni pa­pier. Ma main ja­mais n’a tenu de plume. La gran­deur des quatre âges, Ka­bîr la fait naître des pa­roles de sa bouche». Sa re­nom­mée re­pose sur les cinq cents cou­plets («do­hâs» 3) et les cent stances («pa­das» 4) trans­crits par ses dis­ciples, et dont des mor­ceaux choi­sis fi­gurent dans le «Gou­rou Granth Sa­hib», le livre saint des . Ils se dis­tinguent par leur va­leur , par leur conci­sion et in­ten­sité, mais aussi et sur­tout par la ren­contre des deux tra­di­tions is­la­mique et hin­doue. Fils illé­gi­time d’une veuve brah­mane, adopté par un tis­se­rand mu­sul­man, Ka­bîr rê­vait d’amalgamer et en une seule et même . Lui-même se di­sait «l’enfant d’Allah et de Râma» et es­ti­mait que les deux tra­di­tions, mal­gré leurs dif­fé­rents, étaient des «pots de la même ar­gile» 5. On ra­conte que lorsqu’il fut sur le point de mou­rir, les hin­douistes dé­cla­rèrent qu’il fal­lait le brû­ler; les — qu’il fal­lait l’enterrer. Il s’éteignit re­cou­vert par son drap. Les deux par­tis, après d’interminables que­relles, fi­nirent par s’approcher du ca­davre et sou­le­vèrent le lin­ceul; mais ils virent qu’il n’y avait que des , et pas de . Les hin­douistes prirent la moi­tié des fleurs, les brû­lèrent et éle­vèrent en cet en­droit un mau­so­lée. Les mu­sul­mans prirent l’autre moi­tié et construi­sirent un sanc­tuaire pour les y mettre. «Il y a donc aujourd’hui à Ma­ghar 6 deux dé­diés à Ka­bîr», dit Mme  7. «Dres­sés l’un à côté de l’autre, ils té­moignent de l’irréductible contra­dic­tion que le même du ré­for­ma­teur de­vait être fi­na­le­ment im­puis­sant à ré­soudre. Tra­gique des­tin de ce pro­phète de l’!»

  1. En hindi कबीर. Au­tre­fois trans­crit Ca­bir. Icône Haut
  2. «Ka­bir : une mys­tique au-delà des re­li­gions», p. 151. Icône Haut
  3. En hindi दोहा. Icône Haut
  4. En hindi पद. Icône Haut
  1. «Ka­bir : une ex­pé­rience mys­tique au-delà des re­li­gions», p. 95 & 11. Icône Haut
  2. En hindi मगहर. Par­fois trans­crit Ma­ga­har. Ville si­tuée dans le dis­trict ac­tuel de Sant Ka­bîr Na­gar. Icône Haut
  3. «Pré­face à “Au ca­ba­ret de l’ : pa­roles de Ka­bîr”», p. 16. Icône Haut

« Sri Gourou Granth Sahib. Tome IV »

éd. Intellectual Services International, Providenciales

éd. In­tel­lec­tual Ser­vices In­ter­na­tio­nal, Pro­vi­den­ciales

Il s’agit de l’«Adi Granth» 1 (le «Pre­mier Livre») ou «Gou­rou Granth Sa­hib» 2 (le «Maître Livre»), le livre saint des , com­pilé par le cin­quième gou­rou Ar­jan Dev 3, puis ré­visé et achevé par le dixième gou­rou Go­bind Singh 4. Les si­khs le dé­si­gnent sou­vent sous la vague ap­pel­la­tion de «Granth» (le «Livre»), de même que les chré­tiens citent le leur sous celle de «» («Bi­blia» si­gni­fiant les «»). Le «Granth» est une œuvre tout à fait unique par rap­port aux ca­nons des autres re­li­gions. Ce qui l’en dis­tingue, c’est qu’il se pré­sente comme une fas­ci­nante , qui ne contient pas seule­ment les psaumes et les de ses propres fon­da­teurs, comme gou­rou Na­nak 5, mais aussi ceux de an­té­rieurs : Ka­bîr, Jaya­deva, Bhi­khan, Nâm-dev… En tout, quinze poètes non si­khs (ap­pe­lés «bha­gats» 6) sont in­cor­po­rés au «Granth», dont le plus an­cien est Sheikh Fa­rid né en 1175 apr. J.-C. Les , eux, vé­curent entre 1469 et 1708 apr. J.-C. Voilà donc plus de cinq siècles de in­dienne, to­ta­li­sant 3 384 poèmes ou 15 575 strophes, et mê­lant le à di­verses autres langues : le , le , le … Une tra­di­tion uni­ver­sel­le­ment re­çue rap­porte que le dixième gou­rou, à son lit de , ne nomma pas de suc­ces­seur, mais dé­cida que la du «Granth» se­rait dé­sor­mais l’éternel gou­rou : «Ici-bas, tous les si­khs sont char­gés de re­con­naître le “Granth” comme leur gou­rou. Re­con­nais “Gou­rou Granth Sa­hib” comme la per­sonne vi­sible des gou­rous. Ceux qui cherchent à ren­con­trer le Sei­gneur dans la Pa­role telle qu’elle s’est ma­ni­fes­tée dans le livre, Le dé­cou­vri­ront» 7. De­puis ce jour-là, le «Granth» reste l’unique au­to­rité des si­khs, ainsi que le seul ob­jet de que l’on voit dans leurs lieux de culte. Leur cen­tral, qui s’élève tou­jours à Am­rit­sar 8, au mi­lieu de l’étang (Am­rit­sar si­gni­fiant «étang de l’»), ne ren­ferme au­cune idole, mais seule­ment des exem­plaires du «Granth» dé­po­sés sur des cous­sins de soie : «Jour et , sans désem­pa­rer, comme pour réa­li­ser une sorte d’ per­pé­tuelle, des “gran­this” chantent sous ces voûtes ré­vé­rées des frag­ments du livre saint en s’accompagnant d’instruments à cordes. Ailleurs les si­khs ont sim­ple­ment des salles d’édification, où un “gran­thi” leur lit… le texte sa­cré», ex­plique Al­bert Ré­ville

  1. En pend­jabi «ਆਦਿ ਗ੍ਰੰਥ». Par­fois trans­crit «Adi-grant». Icône Haut
  2. En pend­jabi «ਗੁਰੂ ਗ੍ਰੰਥ ਸਾਹਿਬ». Par­fois trans­crit «Guru Granth Sa­heb». Icône Haut
  3. En pend­jabi ਅਰਜਨ ਦੇਵ. Par­fois trans­crit Ar­jun Dev. Icône Haut
  4. En pend­jabi ਗੋਬਿੰਦ ਸਿੰਘ. Par­fois trans­crit Go­vind Singh. Icône Haut
  1. En pend­jabi ਨਾਨਕ. Icône Haut
  2. En pend­jabi ਭਗਤ. Icône Haut
  3. «Le  : an­tho­lo­gie de la », p. 36. Icône Haut
  4. En pend­jabi ਅੰਮ੍ਰਿਤਸਰ. Icône Haut

« Sri Gourou Granth Sahib. Tome III »

éd. Intellectual Services International, Providenciales

éd. In­tel­lec­tual Ser­vices In­ter­na­tio­nal, Pro­vi­den­ciales

Il s’agit de l’«Adi Granth» 1 (le «Pre­mier Livre») ou «Gou­rou Granth Sa­hib» 2 (le «Maître Livre»), le livre saint des , com­pilé par le cin­quième gou­rou Ar­jan Dev 3, puis ré­visé et achevé par le dixième gou­rou Go­bind Singh 4. Les si­khs le dé­si­gnent sou­vent sous la vague ap­pel­la­tion de «Granth» (le «Livre»), de même que les chré­tiens citent le leur sous celle de «» («Bi­blia» si­gni­fiant les «»). Le «Granth» est une œuvre tout à fait unique par rap­port aux ca­nons des autres re­li­gions. Ce qui l’en dis­tingue, c’est qu’il se pré­sente comme une fas­ci­nante , qui ne contient pas seule­ment les psaumes et les de ses propres fon­da­teurs, comme gou­rou Na­nak 5, mais aussi ceux de an­té­rieurs : Ka­bîr, Jaya­deva, Bhi­khan, Nâm-dev… En tout, quinze poètes non si­khs (ap­pe­lés «bha­gats» 6) sont in­cor­po­rés au «Granth», dont le plus an­cien est Sheikh Fa­rid né en 1175 apr. J.-C. Les , eux, vé­curent entre 1469 et 1708 apr. J.-C. Voilà donc plus de cinq siècles de in­dienne, to­ta­li­sant 3 384 poèmes ou 15 575 strophes, et mê­lant le à di­verses autres langues : le , le , le … Une tra­di­tion uni­ver­sel­le­ment re­çue rap­porte que le dixième gou­rou, à son lit de , ne nomma pas de suc­ces­seur, mais dé­cida que la du «Granth» se­rait dé­sor­mais l’éternel gou­rou : «Ici-bas, tous les si­khs sont char­gés de re­con­naître le “Granth” comme leur gou­rou. Re­con­nais “Gou­rou Granth Sa­hib” comme la per­sonne vi­sible des gou­rous. Ceux qui cherchent à ren­con­trer le Sei­gneur dans la Pa­role telle qu’elle s’est ma­ni­fes­tée dans le livre, Le dé­cou­vri­ront» 7. De­puis ce jour-là, le «Granth» reste l’unique au­to­rité des si­khs, ainsi que le seul ob­jet de que l’on voit dans leurs lieux de culte. Leur cen­tral, qui s’élève tou­jours à Am­rit­sar 8, au mi­lieu de l’étang (Am­rit­sar si­gni­fiant «étang de l’»), ne ren­ferme au­cune idole, mais seule­ment des exem­plaires du «Granth» dé­po­sés sur des cous­sins de soie : «Jour et , sans désem­pa­rer, comme pour réa­li­ser une sorte d’ per­pé­tuelle, des “gran­this” chantent sous ces voûtes ré­vé­rées des frag­ments du livre saint en s’accompagnant d’instruments à cordes. Ailleurs les si­khs ont sim­ple­ment des salles d’édification, où un “gran­thi” leur lit… le texte sa­cré», ex­plique Al­bert Ré­ville

  1. En pend­jabi «ਆਦਿ ਗ੍ਰੰਥ». Par­fois trans­crit «Adi-grant». Icône Haut
  2. En pend­jabi «ਗੁਰੂ ਗ੍ਰੰਥ ਸਾਹਿਬ». Par­fois trans­crit «Guru Granth Sa­heb». Icône Haut
  3. En pend­jabi ਅਰਜਨ ਦੇਵ. Par­fois trans­crit Ar­jun Dev. Icône Haut
  4. En pend­jabi ਗੋਬਿੰਦ ਸਿੰਘ. Par­fois trans­crit Go­vind Singh. Icône Haut
  1. En pend­jabi ਨਾਨਕ. Icône Haut
  2. En pend­jabi ਭਗਤ. Icône Haut
  3. «Le  : an­tho­lo­gie de la », p. 36. Icône Haut
  4. En pend­jabi ਅੰਮ੍ਰਿਤਸਰ. Icône Haut

« Sri Gourou Granth Sahib. Tome II »

éd. Intellectual Services International, Providenciales

éd. In­tel­lec­tual Ser­vices In­ter­na­tio­nal, Pro­vi­den­ciales

Il s’agit de l’«Adi Granth» 1 (le «Pre­mier Livre») ou «Gou­rou Granth Sa­hib» 2 (le «Maître Livre»), le livre saint des , com­pilé par le cin­quième gou­rou Ar­jan Dev 3, puis ré­visé et achevé par le dixième gou­rou Go­bind Singh 4. Les si­khs le dé­si­gnent sou­vent sous la vague ap­pel­la­tion de «Granth» (le «Livre»), de même que les chré­tiens citent le leur sous celle de «» («Bi­blia» si­gni­fiant les «»). Le «Granth» est une œuvre tout à fait unique par rap­port aux ca­nons des autres re­li­gions. Ce qui l’en dis­tingue, c’est qu’il se pré­sente comme une fas­ci­nante , qui ne contient pas seule­ment les psaumes et les de ses propres fon­da­teurs, comme gou­rou Na­nak 5, mais aussi ceux de an­té­rieurs : Ka­bîr, Jaya­deva, Bhi­khan, Nâm-dev… En tout, quinze poètes non si­khs (ap­pe­lés «bha­gats» 6) sont in­cor­po­rés au «Granth», dont le plus an­cien est Sheikh Fa­rid né en 1175 apr. J.-C. Les , eux, vé­curent entre 1469 et 1708 apr. J.-C. Voilà donc plus de cinq siècles de in­dienne, to­ta­li­sant 3 384 poèmes ou 15 575 strophes, et mê­lant le à di­verses autres langues : le , le , le … Une tra­di­tion uni­ver­sel­le­ment re­çue rap­porte que le dixième gou­rou, à son lit de , ne nomma pas de suc­ces­seur, mais dé­cida que la du «Granth» se­rait dé­sor­mais l’éternel gou­rou : «Ici-bas, tous les si­khs sont char­gés de re­con­naître le “Granth” comme leur gou­rou. Re­con­nais “Gou­rou Granth Sa­hib” comme la per­sonne vi­sible des gou­rous. Ceux qui cherchent à ren­con­trer le Sei­gneur dans la Pa­role telle qu’elle s’est ma­ni­fes­tée dans le livre, Le dé­cou­vri­ront» 7. De­puis ce jour-là, le «Granth» reste l’unique au­to­rité des si­khs, ainsi que le seul ob­jet de que l’on voit dans leurs lieux de culte. Leur cen­tral, qui s’élève tou­jours à Am­rit­sar 8, au mi­lieu de l’étang (Am­rit­sar si­gni­fiant «étang de l’»), ne ren­ferme au­cune idole, mais seule­ment des exem­plaires du «Granth» dé­po­sés sur des cous­sins de soie : «Jour et , sans désem­pa­rer, comme pour réa­li­ser une sorte d’ per­pé­tuelle, des “gran­this” chantent sous ces voûtes ré­vé­rées des frag­ments du livre saint en s’accompagnant d’instruments à cordes. Ailleurs les si­khs ont sim­ple­ment des salles d’édification, où un “gran­thi” leur lit… le texte sa­cré», ex­plique Al­bert Ré­ville

  1. En pend­jabi «ਆਦਿ ਗ੍ਰੰਥ». Par­fois trans­crit «Adi-grant». Icône Haut
  2. En pend­jabi «ਗੁਰੂ ਗ੍ਰੰਥ ਸਾਹਿਬ». Par­fois trans­crit «Guru Granth Sa­heb». Icône Haut
  3. En pend­jabi ਅਰਜਨ ਦੇਵ. Par­fois trans­crit Ar­jun Dev. Icône Haut
  4. En pend­jabi ਗੋਬਿੰਦ ਸਿੰਘ. Par­fois trans­crit Go­vind Singh. Icône Haut
  1. En pend­jabi ਨਾਨਕ. Icône Haut
  2. En pend­jabi ਭਗਤ. Icône Haut
  3. «Le  : an­tho­lo­gie de la », p. 36. Icône Haut
  4. En pend­jabi ਅੰਮ੍ਰਿਤਸਰ. Icône Haut

« Sri Gourou Granth Sahib. Tome I »

éd. Intellectual Services International, Providenciales

éd. In­tel­lec­tual Ser­vices In­ter­na­tio­nal, Pro­vi­den­ciales

Il s’agit de l’«Adi Granth» 1 (le «Pre­mier Livre») ou «Gou­rou Granth Sa­hib» 2 (le «Maître Livre»), le livre saint des , com­pilé par le cin­quième gou­rou Ar­jan Dev 3, puis ré­visé et achevé par le dixième gou­rou Go­bind Singh 4. Les si­khs le dé­si­gnent sou­vent sous la vague ap­pel­la­tion de «Granth» (le «Livre»), de même que les chré­tiens citent le leur sous celle de «» («Bi­blia» si­gni­fiant les «»). Le «Granth» est une œuvre tout à fait unique par rap­port aux ca­nons des autres re­li­gions. Ce qui l’en dis­tingue, c’est qu’il se pré­sente comme une fas­ci­nante , qui ne contient pas seule­ment les psaumes et les de ses propres fon­da­teurs, comme gou­rou Na­nak 5, mais aussi ceux de an­té­rieurs : Ka­bîr, Jaya­deva, Bhi­khan, Nâm-dev… En tout, quinze poètes non si­khs (ap­pe­lés «bha­gats» 6) sont in­cor­po­rés au «Granth», dont le plus an­cien est Sheikh Fa­rid né en 1175 apr. J.-C. Les , eux, vé­curent entre 1469 et 1708 apr. J.-C. Voilà donc plus de cinq siècles de in­dienne, to­ta­li­sant 3 384 poèmes ou 15 575 strophes, et mê­lant le à di­verses autres langues : le , le , le … Une tra­di­tion uni­ver­sel­le­ment re­çue rap­porte que le dixième gou­rou, à son lit de , ne nomma pas de suc­ces­seur, mais dé­cida que la du «Granth» se­rait dé­sor­mais l’éternel gou­rou : «Ici-bas, tous les si­khs sont char­gés de re­con­naître le “Granth” comme leur gou­rou. Re­con­nais “Gou­rou Granth Sa­hib” comme la per­sonne vi­sible des gou­rous. Ceux qui cherchent à ren­con­trer le Sei­gneur dans la Pa­role telle qu’elle s’est ma­ni­fes­tée dans le livre, Le dé­cou­vri­ront» 7. De­puis ce jour-là, le «Granth» reste l’unique au­to­rité des si­khs, ainsi que le seul ob­jet de que l’on voit dans leurs lieux de culte. Leur cen­tral, qui s’élève tou­jours à Am­rit­sar 8, au mi­lieu de l’étang (Am­rit­sar si­gni­fiant «étang de l’»), ne ren­ferme au­cune idole, mais seule­ment des exem­plaires du «Granth» dé­po­sés sur des cous­sins de soie : «Jour et , sans désem­pa­rer, comme pour réa­li­ser une sorte d’ per­pé­tuelle, des “gran­this” chantent sous ces voûtes ré­vé­rées des frag­ments du livre saint en s’accompagnant d’instruments à cordes. Ailleurs les si­khs ont sim­ple­ment des salles d’édification, où un “gran­thi” leur lit… le texte sa­cré», ex­plique Al­bert Ré­ville

  1. En pend­jabi «ਆਦਿ ਗ੍ਰੰਥ». Par­fois trans­crit «Adi-grant». Icône Haut
  2. En pend­jabi «ਗੁਰੂ ਗ੍ਰੰਥ ਸਾਹਿਬ». Par­fois trans­crit «Guru Granth Sa­heb». Icône Haut
  3. En pend­jabi ਅਰਜਨ ਦੇਵ. Par­fois trans­crit Ar­jun Dev. Icône Haut
  4. En pend­jabi ਗੋਬਿੰਦ ਸਿੰਘ. Par­fois trans­crit Go­vind Singh. Icône Haut
  1. En pend­jabi ਨਾਨਕ. Icône Haut
  2. En pend­jabi ਭਗਤ. Icône Haut
  3. «Le  : an­tho­lo­gie de la », p. 36. Icône Haut
  4. En pend­jabi ਅੰਮ੍ਰਿਤਸਰ. Icône Haut

« Le Livre des lois des pays : un traité syriaque sur le destin de l’école de Bardesane »

éd. Les Belles Lettres, coll. Bibliothèque de l’Orient chrétien, Paris

éd. Les Belles Lettres, coll. Bi­blio­thèque de l’ chré­tien, Pa­ris

Il s’agit du «Livre des des pays» 1Ke­thâbhâ dhe-Nâ­môsê dh’Athrawâthâ» 2), met­tant en scène l’un des plus an­ciens et de . Son nom ou son sur­nom, Bar­de­sane 3, lui vient du fleuve Daiṣân bai­gnant les murs de la ville d’Édesse 4; il si­gni­fie «fils du Daiṣân» (Bar-Daiṣân 5). C’était un sa­vant «riche, ai­mable, li­bé­ral, ins­truit, bien posé à la Cour, versé à la fois dans la science chal­déenne et dans la hel­lé­nique» 6, qui tou­cha à toutes les phi­lo­so­phies et à toutes les écoles, sans s’attacher à au­cune en par­ti­cu­lier. Tout cela lui va­lut la ré­pu­ta­tion d’hérétique, bien qu’il fût sin­cè­re­ment chré­tien (IIe-IIIe siècle apr. J.-C.). On ne sait pas sur quel sol il est né pré­ci­sé­ment, car Hip­po­lyte de l’appelle l’«» 7; Ju­lius Afri­ca­nus l’appelle le «Parthe» et l’«ha­bile ar­cher» 8; Por­phyre et saint Jé­rôme le nomment le «Ba­by­lo­nien» 9; Épi­phane nous dit qu’«il était ori­gi­naire de » 10; Eu­sèbe le qua­li­fie de «» 11; en­fin, les au­teurs sy­riaques le font naître dans la ville d’Édesse même. C’est dans cette ville, en tout cas, qu’il passa la plus grande par­tie de sa , après avoir fait son à Hié­ra­po­lis de , dans la mai­son d’un pon­tife dé­nommé Kou­douz 12. Ce­lui-ci l’adopta et lui en­sei­gna l’art de l’ et l’ qui était l’art par­ti­cu­lier des Chal­déens et qui était in­dis­pen­sable aux qui vou­laient en im­po­ser au , en pré­di­sant les éclipses et leur du­rée, et en de­vi­nant l’action des sur la des­ti­née. L’esprit de Bar­de­sane se dé­ta­chera plus tard de ces spé­cu­la­tions : «au­tre­fois, je [les] af­fec­tion­nais», dira-t-il 13. Dans un cé­lèbre opus­cule phi­lo­so­phique, il fera la preuve que a doué les hommes du , et que les signes du zo­diaque et les ho­ro­scopes ne sont pas sur­puis­sants. Tout ce qu’on ap­pelle «dé­ter­mi­nisme» ou «fa­ta­lisme as­tral» n’a de prise sur les hommes que dans la me­sure où cela ré­vèle la et la de Dieu. Le titre sy­riaque de cet opus­cule est in­connu. Eu­sèbe, Épi­phane, Théo­do­ret et Pho­tius l’ont lu dans une tra­duc­tion grecque in­ti­tu­lée «Sur le des­tin» («Peri hei­mar­me­nês» 14) ou bien «Contre le des­tin» («Kata hei­mar­me­nês» 15). Aujourd’hui, nous n’avons plus rien des opus­cules de Bar­de­sane, ex­cepté un té­moi­gnage post­hume, in­suf­fi­sant sans , mais qui re­pro­duit une par­tie de sa  : «Le Livre des lois des pays». Notre sa­vant y parle comme So­crate dans les dia­logues de Pla­ton, c’est-à-dire à la troi­sième per­sonne, tan­dis que ses dis­ciples s’y ex­priment à la pre­mière. On en a conclu que l’un d’eux, peut-être Phi­lippe, en est le ré­dac­teur. Bar­de­sane y four­nit de nom­breux dé­tails sur les lois et les mœurs des pays et dé­montre com­ment ces lois et ces mœurs l’emportent sur le des­tin : «Les hommes, en ef­fet, ont éta­bli des lois, pays par pays, dans la qui leur a été don­née par Dieu, car ce est op­posé au des­tin des do­mi­na­teurs [c’est-à-dire des astres]» 16.

  1. Par­fois tra­duit «Livre des lois des ré­gions». Icône Haut
  2. En sy­riaque «ܟܬܒܐ ܕܢܡܘܣܐ ܕܐܬܪܘܬܐ». Par­fois trans­crit «Ke­thaba dha-Na­mosa dh’Athrawatha», «Ktābā’ deNāmūse’ d’Atrawwātā’» ou «Kṯāḇā ḏ-Nāmōsē ḏ-Aṯ­rawāṯā». Icône Haut
  3. En Βαρδησάνης. Par­fois trans­crit Bar­de­san, Bar­des­sane ou Bar­de­sanes. On ren­contre aussi les gra­phies Βαρδισάνης (Bar­di­sane) et Βαρδησιάνης (Bar­de­siane). Icône Haut
  4. Aujourd’hui Urfa, en , près de la fron­tière sy­rienne. Icône Haut
  5. En sy­riaque ܒܪܕܝܨܢ. Par­fois trans­crit Bar-Dais­san, Bar Dai­çân ou Bar Dayṣan. Icône Haut
  6. Er­nest Re­nan, «Marc-Au­rèle». Icône Haut
  7. En grec Ἀρμένιος. «“Phi­lo­so­phu­mena”, ou Ré­fu­ta­tion de toutes les hé­ré­sies», liv. VII, ch. XXXI, sect. 1. Icône Haut
  8. En grec Πάρθος et σοφὸς τοξότης. «Les “Cestes”», liv. I, ch. XX. Icône Haut
  1. En grec Βαϐυλώνιος. «De l’abstinence», liv. IV, sect. 17. En Ba­by­lo­nius. «Contre Jo­vi­nien», liv. II, ch. XIV. Icône Haut
  2. En grec ἐκ Μεσοποταμίας τὸ γένος ἦν. «Pa­na­rion», in­édit en . Icône Haut
  3. En grec Σύρος. «La Pré­pa­ra­tion évan­gé­lique», liv. VI, ch. IX, sect. 32. Icône Haut
  4. En sy­riaque ܟܘܕܘܙ. Icône Haut
  5. «Le Livre des lois des pays», p. 92. Icône Haut
  6. En grec «Περὶ εἱμαρμένης». Icône Haut
  7. En grec «Κατὰ εἱμαρμένης». Icône Haut
  8. p. 98. Icône Haut

« Les Inscriptions d’Asoka »

éd. Les Belles Lettres, coll. La Voix de l’Inde, Paris

éd. Les Belles Lettres, coll. La de l’Inde, Pa­ris

Il s’agit des « d’Aśoka», un ma­gni­fique en­semble d’inscriptions gra­vées sur des ro­chers et des pi­liers en plu­sieurs en­droits du sous-conti­nent in­dien. Ce sont les plus an­ciennes ins­crip­tions qu’on y ait dé­cou­vertes; elles sont ha­bi­tuel­le­ment ré­di­gées dans l’idiome de l’endroit, et il est frap­pant de trou­ver, outre le mâ­gadhî, deux langues étran­gères : le et l’araméen. Elles contiennent des édits royaux em­preints du le plus pur, et ayant pour but de pres­crire la pra­tique d’une bien­veillance qui s’étend sur tous les êtres vi­vants. L’auteur, par­lant de lui à la troi­sième per­sonne, se donne le titre de «roi» («raya» ou «raja») et les de Priya­draśi 1au ami­cal») et de Devanaṃpriya («ami des »). Le vrai nom du mo­narque n’apparaît nulle part; mais nous sa­vons grâce à d’autres que l’Empereur Aśoka 2, fon­da­teur de la du boud­dhisme dans l’Inde, por­tait ces deux sur­noms. On pour­rait ob­jec­ter que ce ne sont là que des conve­nues, qui au­raient pu être por­tées par plus d’un mo­narque in­dien. Ce­pen­dant, voici ce qui achève de confir­mer l’identification avec Aśoka : Dans le XIIIe édit, l’auteur nomme, parmi ses voi­sins, un cer­tain Aṃtiyoko, «roi grec», et un peu plus à l’Ouest, quatre autres rois : Tu­ra­maye, Aṃtikini, Maka et Ali­ka­su­daro 3. de ces rend leur iden­tité hors de  : ce sont An­tio­chos II, Pto­lé­mée II, An­ti­gone II, Ma­gas et Alexandre II, les­quels ré­gnaient au IIIe siècle av. J.-C. C’est pré­ci­sé­ment l’époque à la­quelle, sous le sceptre d’Aśoka, le boud­dhisme s’imposait comme un mou­ve­ment spi­ri­tuel ma­jeur, à la fa­veur de l’exemple per­son­nel de l’Empereur.

  1. Par­fois trans­crit Piā­dasi, Piya­dasi, Priya­dar­shi, Priya­darśi, Piya­darsi, Priya­dra­shi, Priya­draśi, Priya­darśin ou Priya­dar­shin. En grec Pio­das­sès (Πιοδάσσης). Icône Haut
  2. Par­fois trans­crit Açoka ou Ashoka. Icône Haut
  1. «Mer­veilleuse sur­prise dans ce hin­dou, si fermé en ap­pa­rence aux ac­tions du de­hors, si ou­blieux en tous cas de ses avec les peuples », ajoute . Icône Haut

Bhattacharya, « Eaux troubles : du Gange à l’Aveyron »

éd. Fata Morgana, Saint-Clément-de-Rivière

éd. Fata Mor­gana, Saint-Clé­ment-de-Ri­vière

Il s’agit d’«Eaux troubles : du Gange à l’Aveyron» de M. , au­teur hin­dou d’expression et fran­çaise. Il na­quit à Bhat­para 1, ville aux bords du Gange. Chaque soir, as­sis sur les marches bai­gnées par les eaux dia­phanes, il contem­plait les som­mets des temples qui s’alignaient sur la rive d’en face, et le s’écoulait pour lui aussi pai­si­ble­ment que les ondes du fleuve. La de M. Bhat­ta­cha­rya au sens le plus large de­meu­rait sous un même toit : ses grands-pa­rents pa­ter­nels, ses pa­rents et ses deux ca­dets, cha­cun avec son épouse et ses . Tous fai­saient par­tie d’un même en­semble, comme les feuilles d’un même arbre. Tous exer­çaient, d’ailleurs, le même mé­tier : c’étaient des pro­fes­seurs de , pieux et tra­di­tion­nels. Lui, il avait hor­reur de leur aus­té­rité qui ne lais­sait au­cune place aux épan­che­ments : «Dans ma fa­mille ée [mais] or­tho­doxe, ré­ac­tion­naire, la était un ta­bou. Je de­vais al­ler chan­ter dans les toi­lettes! J’ai dû étu­dier le sans­crit avant le ben­gali» 2. Suite à une que­relle fa­mi­liale, ses pa­rents quit­tèrent Bhat­para et s’installèrent à Cal­cutta : «une ville in­sup­por­table… une ogresse», dit-il 3. Il vé­cut l’éloignement du fleuve bien-aimé comme une bles­sure, une ab­sence qui ne sera ja­mais com­blée. À par­tir de 1950, il ap­prit le à l’Alliance fran­çaise de Cal­cutta et il put même par­tir en , bour­sier de l’Université de Pa­ris, grâce à un des élèves de son père. Puis, il dé­cou­vrit la  : «Rim­baud, un choc in­croyable» 4. Il se lança bien­tôt dans une tra­duc­tion ben­gali d’«Une Sai­son en en­fer». Ce fut même le pre­mier livre au­quel il ap­posa son nom, avant de s’attaquer, par une sorte de bi­zarre grand écart, à des tra­duc­tions de Des­cartes («Dis­cours de la »), de Rol­land («Gandhi» et «Inde : jour­nal»), de Mo­lière («Tar­tuffe»), de Sartre («Les Mots») et en­fin d’Henri Mi­chaux. Mi­chaux, de son côté, fut le vé­ri­table in­tro­duc­teur en France des textes per­son­nels de M. Bhat­ta­cha­rya, qu’il dé­fen­dit au­près de di­vers édi­teurs. Ces textes, ori­gi­nel­le­ment en ben­gali, furent des oc­ca­sions pour l’auteur de se re­lire, de sorte qu’il existe deux œuvres de M. Bhat­ta­cha­rya : une fran­çaise et une ben­gali, la pre­mière ré­in­ven­tée à par­tir de la se­conde.

  1. En ben­gali ভাটপাড়া. Icône Haut
  2. Na­dia Che­va­le­rias et Marc Blan­chet, «Bhat­ta­cha­rya entr’ouvre la chambre». Icône Haut
  1. id. Icône Haut
  2. id. Icône Haut

Bhattacharya, « Nu de la fin du jour »

éd. Fata Morgana, Saint-Clément-de-Rivière

éd. Fata Mor­gana, Saint-Clé­ment-de-Ri­vière

Il s’agit de «Nu de la fin du jour» de M. , au­teur hin­dou d’expression et fran­çaise. Il na­quit à Bhat­para 1, ville aux bords du Gange. Chaque soir, as­sis sur les marches bai­gnées par les eaux dia­phanes, il contem­plait les som­mets des temples qui s’alignaient sur la rive d’en face, et le s’écoulait pour lui aussi pai­si­ble­ment que les ondes du fleuve. La de M. Bhat­ta­cha­rya au sens le plus large de­meu­rait sous un même toit : ses grands-pa­rents pa­ter­nels, ses pa­rents et ses deux ca­dets, cha­cun avec son épouse et ses . Tous fai­saient par­tie d’un même en­semble, comme les feuilles d’un même arbre. Tous exer­çaient, d’ailleurs, le même mé­tier : c’étaient des pro­fes­seurs de , pieux et tra­di­tion­nels. Lui, il avait hor­reur de leur aus­té­rité qui ne lais­sait au­cune place aux épan­che­ments : «Dans ma fa­mille ée [mais] or­tho­doxe, ré­ac­tion­naire, la était un ta­bou. Je de­vais al­ler chan­ter dans les toi­lettes! J’ai dû étu­dier le sans­crit avant le ben­gali» 2. Suite à une que­relle fa­mi­liale, ses pa­rents quit­tèrent Bhat­para et s’installèrent à Cal­cutta : «une ville in­sup­por­table… une ogresse», dit-il 3. Il vé­cut l’éloignement du fleuve bien-aimé comme une bles­sure, une ab­sence qui ne sera ja­mais com­blée. À par­tir de 1950, il ap­prit le à l’Alliance fran­çaise de Cal­cutta et il put même par­tir en , bour­sier de l’Université de Pa­ris, grâce à un des élèves de son père. Puis, il dé­cou­vrit la  : «Rim­baud, un choc in­croyable» 4. Il se lança bien­tôt dans une tra­duc­tion ben­gali d’«Une Sai­son en en­fer». Ce fut même le pre­mier livre au­quel il ap­posa son nom, avant de s’attaquer, par une sorte de bi­zarre grand écart, à des tra­duc­tions de Des­cartes («Dis­cours de la »), de Rol­land («Gandhi» et «Inde : jour­nal»), de Mo­lière («Tar­tuffe»), de Sartre («Les Mots») et en­fin d’Henri Mi­chaux. Mi­chaux, de son côté, fut le vé­ri­table in­tro­duc­teur en France des textes per­son­nels de M. Bhat­ta­cha­rya, qu’il dé­fen­dit au­près de di­vers édi­teurs. Ces textes, ori­gi­nel­le­ment en ben­gali, furent des oc­ca­sions pour l’auteur de se re­lire, de sorte qu’il existe deux œuvres de M. Bhat­ta­cha­rya : une fran­çaise et une ben­gali, la pre­mière ré­in­ven­tée à par­tir de la se­conde.

  1. En ben­gali ভাটপাড়া. Icône Haut
  2. Na­dia Che­va­le­rias et Marc Blan­chet, «Bhat­ta­cha­rya entr’ouvre la chambre». Icône Haut
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  2. id. Icône Haut

Bhattacharya, « La Descente du Gange, “Gangavataran” »

éd. Langues & Mondes-L’Asiathèque, Paris

éd. Langues & Mondes-L’Asiathèque, Pa­ris

Il s’agit de «La Des­cente du Gange» de M. , au­teur hin­dou d’expression et fran­çaise. Il na­quit à Bhat­para 1, ville aux bords du Gange. Chaque soir, as­sis sur les marches bai­gnées par les eaux dia­phanes, il contem­plait les som­mets des temples qui s’alignaient sur la rive d’en face, et le s’écoulait pour lui aussi pai­si­ble­ment que les ondes du fleuve. La de M. Bhat­ta­cha­rya au sens le plus large de­meu­rait sous un même toit : ses grands-pa­rents pa­ter­nels, ses pa­rents et ses deux ca­dets, cha­cun avec son épouse et ses . Tous fai­saient par­tie d’un même en­semble, comme les feuilles d’un même arbre. Tous exer­çaient, d’ailleurs, le même mé­tier : c’étaient des pro­fes­seurs de , pieux et tra­di­tion­nels. Lui, il avait hor­reur de leur aus­té­rité qui ne lais­sait au­cune place aux épan­che­ments : «Dans ma fa­mille ée [mais] or­tho­doxe, ré­ac­tion­naire, la était un ta­bou. Je de­vais al­ler chan­ter dans les toi­lettes! J’ai dû étu­dier le sans­crit avant le ben­gali» 2. Suite à une que­relle fa­mi­liale, ses pa­rents quit­tèrent Bhat­para et s’installèrent à Cal­cutta : «une ville in­sup­por­table… une ogresse», dit-il 3. Il vé­cut l’éloignement du fleuve bien-aimé comme une bles­sure, une ab­sence qui ne sera ja­mais com­blée. À par­tir de 1950, il ap­prit le à l’Alliance fran­çaise de Cal­cutta et il put même par­tir en , bour­sier de l’Université de Pa­ris, grâce à un des élèves de son père. Puis, il dé­cou­vrit la  : «Rim­baud, un choc in­croyable» 4. Il se lança bien­tôt dans une tra­duc­tion ben­gali d’«Une Sai­son en en­fer». Ce fut même le pre­mier livre au­quel il ap­posa son nom, avant de s’attaquer, par une sorte de bi­zarre grand écart, à des tra­duc­tions de Des­cartes («Dis­cours de la »), de Rol­land («Gandhi» et «Inde : jour­nal»), de Mo­lière («Tar­tuffe»), de Sartre («Les Mots») et en­fin d’Henri Mi­chaux. Mi­chaux, de son côté, fut le vé­ri­table in­tro­duc­teur en France des textes per­son­nels de M. Bhat­ta­cha­rya, qu’il dé­fen­dit au­près de di­vers édi­teurs. Ces textes, ori­gi­nel­le­ment en ben­gali, furent des oc­ca­sions pour l’auteur de se re­lire, de sorte qu’il existe deux œuvres de M. Bhat­ta­cha­rya : une fran­çaise et une ben­gali, la pre­mière ré­in­ven­tée à par­tir de la se­conde.

  1. En ben­gali ভাটপাড়া. Icône Haut
  2. Na­dia Che­va­le­rias et Marc Blan­chet, «Bhat­ta­cha­rya entr’ouvre la chambre». Icône Haut
  1. id. Icône Haut
  2. id. Icône Haut

Bhattacharya, « Poussières et Royaume »

éd. Le Bois d’Orion, L’Isle-sur-la-Sorgue

éd. Le Bois d’Orion, L’Isle-sur-la-Sorgue

Il s’agit de «Pous­sières et Royaume» de M. , au­teur hin­dou d’expression et fran­çaise. Il na­quit à Bhat­para 1, ville aux bords du Gange. Chaque soir, as­sis sur les marches bai­gnées par les eaux dia­phanes, il contem­plait les som­mets des temples qui s’alignaient sur la rive d’en face, et le s’écoulait pour lui aussi pai­si­ble­ment que les ondes du fleuve. La de M. Bhat­ta­cha­rya au sens le plus large de­meu­rait sous un même toit : ses grands-pa­rents pa­ter­nels, ses pa­rents et ses deux ca­dets, cha­cun avec son épouse et ses . Tous fai­saient par­tie d’un même en­semble, comme les feuilles d’un même arbre. Tous exer­çaient, d’ailleurs, le même mé­tier : c’étaient des pro­fes­seurs de , pieux et tra­di­tion­nels. Lui, il avait hor­reur de leur aus­té­rité qui ne lais­sait au­cune place aux épan­che­ments : «Dans ma fa­mille ée [mais] or­tho­doxe, ré­ac­tion­naire, la était un ta­bou. Je de­vais al­ler chan­ter dans les toi­lettes! J’ai dû étu­dier le sans­crit avant le ben­gali» 2. Suite à une que­relle fa­mi­liale, ses pa­rents quit­tèrent Bhat­para et s’installèrent à Cal­cutta : «une ville in­sup­por­table… une ogresse», dit-il 3. Il vé­cut l’éloignement du fleuve bien-aimé comme une bles­sure, une ab­sence qui ne sera ja­mais com­blée. À par­tir de 1950, il ap­prit le à l’Alliance fran­çaise de Cal­cutta et il put même par­tir en , bour­sier de l’Université de Pa­ris, grâce à un des élèves de son père. Puis, il dé­cou­vrit la  : «Rim­baud, un choc in­croyable» 4. Il se lança bien­tôt dans une tra­duc­tion ben­gali d’«Une Sai­son en en­fer». Ce fut même le pre­mier livre au­quel il ap­posa son nom, avant de s’attaquer, par une sorte de bi­zarre grand écart, à des tra­duc­tions de Des­cartes («Dis­cours de la »), de Rol­land («Gandhi» et «Inde : jour­nal»), de Mo­lière («Tar­tuffe»), de Sartre («Les Mots») et en­fin d’Henri Mi­chaux. Mi­chaux, de son côté, fut le vé­ri­table in­tro­duc­teur en France des textes per­son­nels de M. Bhat­ta­cha­rya, qu’il dé­fen­dit au­près de di­vers édi­teurs. Ces textes, ori­gi­nel­le­ment en ben­gali, furent des oc­ca­sions pour l’auteur de se re­lire, de sorte qu’il existe deux œuvres de M. Bhat­ta­cha­rya : une fran­çaise et une ben­gali, la pre­mière ré­in­ven­tée à par­tir de la se­conde.

  1. En ben­gali ভাটপাড়া. Icône Haut
  2. Na­dia Che­va­le­rias et Marc Blan­chet, «Bhat­ta­cha­rya entr’ouvre la chambre». Icône Haut
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