Mot-cleftraité

« Étude sur Nicolas de Grouchy (Nicolaus Gruchius Rothomagensis) »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit de Ni­co­las de Grou­chy1, hu­ma­niste fran­çais d’expression la­tine, qui en­sei­gna Aris­tote en France et au Por­tu­gal, et dont Mon­taigne re­çut pen­dant quelque temps des le­çons pri­vées. Dans un vieux rè­gle­ment pour le col­lège de Bor­deaux, im­primé en 1583 et in­ti­tulé « Schola Aqui­ta­nica », on lit que « [parmi] les livres qu’on ex­plique dans la classe de phi­lo­so­phie », il ne faut pas en ex­pli­quer « d’autres que ceux d’Aristote, à l’exception… des “Præ­cep­tiones dia­lec­ticæ” (“Pré­ceptes de dia­lec­tique”) par Ni­co­las de Grou­chy, si on trouve bon de com­men­cer le cours par cet ou­vrage »2. Et la « Schola Aqui­ta­nica » de pré­ci­ser : « De toutes les courtes in­tro­duc­tions à ce que les An­ciens ont ap­pelé “l’Instrument de la sa­gesse” [“l’Organon”], c’est la plus belle et la plus sa­vante qui ait paru, de notre temps, à l’usage des jeunes gens qui se plaisent à l’étude de la phi­lo­so­phie ». Voici ce qu’on sait de ce Grou­chy ainsi vanté, le seul au­to­risé à ini­tier les jeunes gens à la pen­sée d’Aristote : Né au­tour de 1510, il fit ses études à Rouen, sa ville na­tale, et à Pa­ris, où il se lia avec un sa­vant d’origine por­tu­gaise, An­dré de Gou­véa, qui le fit ve­nir au col­lège de Bor­deaux. Ce col­lège était « très flo­ris­sant pour lors et le meilleur de France », dit Mon­taigne3. Grou­chy y fut chargé par Gou­véa du cours de dia­lec­tique et oc­cupa cette chaire pen­dant treize ans. En 1547, sur les ins­tances du roi de Por­tu­gal, Gou­véa ren­tra dans son pays afin d’y fon­der un col­lège sur le mo­dèle de ce­lui de Bor­deaux ; il amena avec lui l’élite du corps pro­fes­so­ral, à qui il donna de bons gages. Grou­chy l’y sui­vit, mais n’y resta pas très long­temps. Fa­ti­gué des luttes qu’il avait à sou­te­nir, en tant que pro­tes­tant, contre l’intolérance des jé­suites por­tu­gais, et en tant qu’étranger, contre leur ja­lou­sie, il re­tourna en France et vé­cut vingt-deux ans dans un état voi­sin de l’indigence, en s’adonnant à la pu­bli­ca­tion de ses tra­duc­tions la­tines d’Aristote. La di­rec­tion d’un col­lège à La Ro­chelle lui fut, en­fin, pro­po­sée par Jeanne III d’Albret, reine de Na­varre, qui lui écri­vit « qu’il n’est pas dé­fendu d’espérer de pou­voir po­lir un peuple rude [comme le mien] quand il est ma­nié par telles mains que sont les vôtres »4. Et la reine de Na­varre d’ajouter : « Le pays est fort sain pour gens de votre âge, et vous y pour­rez dou­ce­ment vivre, exer­çant la vo­ca­tion en la­quelle Dieu vous ap­pelle ». Notre pro­fes­seur s’empressa d’accepter cette fonc­tion et il était sur le point d’en prendre pos­ses­sion quand une fièvre ma­ligne, contrac­tée dans son voyage en plein hi­ver sur le che­min de La Ro­chelle, l’emporta en peu de jours.

  1. On ren­contre aussi les gra­phies Ni­co­las de la Grouche et Ni­co­las Grou­chi. À ne pas confondre avec Ni­co­las de Grou­chy, sieur de La Court, qui vé­cut un siècle plus tard, et dont nous n’avons qu’un seul ou­vrage « bien peu fait pour don­ner à la pos­té­rité une haute idée de son ta­lent poé­tique et de son bon sens » (p. 159), c’est « La Béa­ti­tude, ou les Imi­tables [!] Amours de Theoys et de Ca­rite ». Haut
  2. « “Schola Aqui­ta­nica”, Pro­gramme d’études du Col­lège de Guyenne au XVIe siècle, pu­blié pour la pre­mière fois par Élie Vi­net en 1583 ». Haut
  1. « Es­sais », liv. I, ch. XXV. Haut
  2. Dans Hip­po­lyte Au­bert de la Rüe, « Lettres de Jeanne d’Albret », p. 399. Haut

Iqbal, « La Métaphysique en Perse »

éd. Actes Sud, coll. Bibliothèque de l’islam, Arles

éd. Actes Sud, coll. Bi­blio­thèque de l’islam, Arles

Il s’agit de Mo­ham­mad Iq­bal1, chef spi­ri­tuel de l’Inde mu­sul­mane, pen­seur et pro­ta­go­niste d’un is­lam ré­nové. Son gé­nie très di­vers s’exerça aussi bien dans la poé­sie que dans la phi­lo­so­phie, et s’exprima avec une égale maî­trise en prose et en vers, en our­dou et en per­san. On peut ju­ger de l’étendue de son in­fluence d’après le grand nombre d’études consa­crées à son su­jet. Cette in­fluence, qui se concentre prin­ci­pa­le­ment au Pa­kis­tan, dont il fa­vo­risa la créa­tion, et où il jouit d’un ex­tra­or­di­naire pres­tige, dé­borde ce­pen­dant sur tout le monde is­la­mique. Ra­bin­dra­nath Ta­gore connut fort bien ce com­pa­triote in­dien, porte-pa­role de la mo­der­nité, sur qui, au len­de­main de sa mort, il pu­blia le mes­sage sui­vant : « La mort de M. Mo­ham­mad Iq­bal creuse dans la lit­té­ra­ture un vide qui, comme une bles­sure pro­fonde, met­tra long­temps à gué­rir. L’Inde, dont la place dans le monde est trop étroite, peut dif­fi­ci­le­ment se pas­ser d’un poète dont la poé­sie a une va­leur aussi uni­ver­selle ». Quelle était la si­tua­tion quand Iq­bal, sa thèse de doc­to­rat « La Mé­ta­phy­sique en Perse »2 tout juste ter­mi­née, com­mença à ap­pro­fon­dir et tenta de ré­soudre les pro­blèmes des États gou­ver­nés par l’islam, qui le tour­men­taient de­puis quelques an­nées déjà ? Les ha­bi­tants de ces États, ou­blieux de leur gloire pas­sée, se trou­vaient plon­gés dans une sorte de som­no­lence morne, faite de las­si­tude et de dé­cou­ra­ge­ment :

« La mu­sique qui ré­chauf­fait le cœur de l’assemblée
S’est tue, et le luth s’est brisé…
Le mu­sul­man se la­mente sous le porche de la mos­quée
 »

  1. En our­dou محمد اقبال. Par­fois trans­crit Mo­ham­med Eq­bâl, Mo­ha­mad Egh­bal, Mou­ham­mad Iq­bâl ou Mu­ham­mad Ik­bal. Haut
  1. En an­glais « The De­ve­lop­ment of Me­ta­phy­sics in Per­sia ». Haut

Iqbal, « Reconstruire la pensée religieuse de l’islam »

éd. du Rocher-UNESCO, coll. UNESCO d’œuvres représentatives, Monaco-Paris

éd. du Ro­cher-UNESCO, coll. UNESCO d’œuvres re­pré­sen­ta­tives, Mo­naco-Pa­ris

Il s’agit de Mo­ham­mad Iq­bal1, chef spi­ri­tuel de l’Inde mu­sul­mane, pen­seur et pro­ta­go­niste d’un is­lam ré­nové. Son gé­nie très di­vers s’exerça aussi bien dans la poé­sie que dans la phi­lo­so­phie, et s’exprima avec une égale maî­trise en prose et en vers, en our­dou et en per­san. On peut ju­ger de l’étendue de son in­fluence d’après le grand nombre d’études consa­crées à son su­jet. Cette in­fluence, qui se concentre prin­ci­pa­le­ment au Pa­kis­tan, dont il fa­vo­risa la créa­tion, et où il jouit d’un ex­tra­or­di­naire pres­tige, dé­borde ce­pen­dant sur tout le monde is­la­mique. Ra­bin­dra­nath Ta­gore connut fort bien ce com­pa­triote in­dien, porte-pa­role de la mo­der­nité, sur qui, au len­de­main de sa mort, il pu­blia le mes­sage sui­vant : « La mort de M. Mo­ham­mad Iq­bal creuse dans la lit­té­ra­ture un vide qui, comme une bles­sure pro­fonde, met­tra long­temps à gué­rir. L’Inde, dont la place dans le monde est trop étroite, peut dif­fi­ci­le­ment se pas­ser d’un poète dont la poé­sie a une va­leur aussi uni­ver­selle ». Quelle était la si­tua­tion quand Iq­bal, sa thèse de doc­to­rat « La Mé­ta­phy­sique en Perse »2 tout juste ter­mi­née, com­mença à ap­pro­fon­dir et tenta de ré­soudre les pro­blèmes des États gou­ver­nés par l’islam, qui le tour­men­taient de­puis quelques an­nées déjà ? Les ha­bi­tants de ces États, ou­blieux de leur gloire pas­sée, se trou­vaient plon­gés dans une sorte de som­no­lence morne, faite de las­si­tude et de dé­cou­ra­ge­ment :

« La mu­sique qui ré­chauf­fait le cœur de l’assemblée
S’est tue, et le luth s’est brisé…
Le mu­sul­man se la­mente sous le porche de la mos­quée
 »

  1. En our­dou محمد اقبال. Par­fois trans­crit Mo­ham­med Eq­bâl, Mo­ha­mad Egh­bal, Mou­ham­mad Iq­bâl ou Mu­ham­mad Ik­bal. Haut
  1. En an­glais « The De­ve­lop­ment of Me­ta­phy­sics in Per­sia ». Haut

le père Porée, « “De theatro”, Discours sur les spectacles »

éd. Société de littératures classiques, coll. des Rééditions de textes du XVIIᵉ siècle, Toulouse

éd. So­ciété de lit­té­ra­tures clas­siques, coll. des Ré­édi­tions de textes du XVIIe siècle, Tou­louse

Il s’agit du « Dis­cours sur les spec­tacles » (« De thea­tro ») du père Charles Po­rée, jé­suite fran­çais d’expression la­tine, le pro­fes­seur le plus ad­miré de son temps (XVIIIe siècle). Le pro­fes­so­rat ne fut ja­mais pour le père Po­rée ce qu’il était pour la plu­part de ses col­lègues — un passe-temps pro­vi­soire, des­tiné à oc­cu­per le re­li­gieux pen­dant ses pre­mières an­nées de sa­cer­doce. On trouve au contraire en sa per­sonne un mo­dèle de ces pé­da­gogues per­pé­tuels, ces « ma­gis­tri per­pe­tui », qui se vouent pour la vie à l’éducation de la jeu­nesse, sans cher­cher d’autre em­ploi pour les fa­cul­tés de leur es­prit. Si­tôt sa for­ma­tion re­li­gieuse ter­mi­née, le père Po­rée fut chargé d’une classe ; qua­rante-huit ans après, quand la mort vint le sur­prendre, elle le trouva en­core à son poste au col­lège Louis-le-Grand. Du­rant toutes ces dé­cen­nies, il ne sor­tit presque ja­mais du col­lège, tran­chant ainsi avec les ha­bi­tudes mon­daines des Bou­hours, des Ra­pin, des La Rue, dont il se mon­tra pour­tant le digne suc­ces­seur. Non seule­ment il en­sei­gnait l’amour des belles-lettres à ses élèves, mais en­core il vi­vait avec eux, il dé­mê­lait leurs dis­po­si­tions, il par­lait à leur cœur, il sa­vait à l’avance leurs ver­tus, leurs vices, et quand en­fin il les ren­dait à la so­ciété qui les lui avait confiés, il pou­vait dire sur quels hommes elle pou­vait comp­ter. Ses élèves de­meu­raient ses amis, et tous se fai­saient un de­voir de le consul­ter dans les grandes oc­ca­sions de la vie et de suivre son avis. Vol­taire fut de leur nombre, et le père Po­rée, qui avait de­viné et en­cou­ragé ses pre­miers suc­cès, di­sait par­fois, en en­ten­dant par­ler de son ir­ré­li­gion : « C’est ma gloire et ma honte ». Mais au fond de lui, il ai­mait trop les ta­lents lit­té­raires et il en était trop bon juge pour ne pas être flatté d’avoir contri­bué à ceux d’un tel élève. On cite sou­vent la lettre écrite par Vol­taire après la mort du père Po­rée, et où le dis­ciple fait de son maître cet éloge : « Rien n’effacera dans mon cœur la mé­moire du père Po­rée, qui est éga­le­ment chère à tous ceux qui ont étu­dié sous lui. Ja­mais homme ne ren­dit l’étude et la vertu plus ai­mable. Les heures de ses le­çons étaient pour nous des heures dé­li­cieuses, et j’aurais voulu qu’il eût été éta­bli1 dans Pa­ris comme dans Athènes que l’on pût as­sis­ter à tout âge à de telles le­çons. Je se­rais re­venu sou­vent les en­tendre… En­fin, pen­dant les sept an­nées que j’ai vécu en [son col­lège], qu’ai-je vu chez [lui] ? La vie la plus la­bo­rieuse, la plus fru­gale, la plus ré­glée. Toutes ses heures par­ta­gées entre les soins qu’[il] nous don­nait et les exer­cices de sa pro­fes­sion aus­tère »

  1. « Éta­bli » au sens d’« ad­mis ». Haut

le père Porée, « Discours sur la satire »

éd. H. Champion, coll. L’Âge des lumières, Paris

éd. H. Cham­pion, coll. L’Âge des lu­mières, Pa­ris

Il s’agit du « Dis­cours sur la sa­tire » (« De sa­tyra ») du père Charles Po­rée, jé­suite fran­çais d’expression la­tine, le pro­fes­seur le plus ad­miré de son temps (XVIIIe siècle). Le pro­fes­so­rat ne fut ja­mais pour le père Po­rée ce qu’il était pour la plu­part de ses col­lègues — un passe-temps pro­vi­soire, des­tiné à oc­cu­per le re­li­gieux pen­dant ses pre­mières an­nées de sa­cer­doce. On trouve au contraire en sa per­sonne un mo­dèle de ces pé­da­gogues per­pé­tuels, ces « ma­gis­tri per­pe­tui », qui se vouent pour la vie à l’éducation de la jeu­nesse, sans cher­cher d’autre em­ploi pour les fa­cul­tés de leur es­prit. Si­tôt sa for­ma­tion re­li­gieuse ter­mi­née, le père Po­rée fut chargé d’une classe ; qua­rante-huit ans après, quand la mort vint le sur­prendre, elle le trouva en­core à son poste au col­lège Louis-le-Grand. Du­rant toutes ces dé­cen­nies, il ne sor­tit presque ja­mais du col­lège, tran­chant ainsi avec les ha­bi­tudes mon­daines des Bou­hours, des Ra­pin, des La Rue, dont il se mon­tra pour­tant le digne suc­ces­seur. Non seule­ment il en­sei­gnait l’amour des belles-lettres à ses élèves, mais en­core il vi­vait avec eux, il dé­mê­lait leurs dis­po­si­tions, il par­lait à leur cœur, il sa­vait à l’avance leurs ver­tus, leurs vices, et quand en­fin il les ren­dait à la so­ciété qui les lui avait confiés, il pou­vait dire sur quels hommes elle pou­vait comp­ter. Ses élèves de­meu­raient ses amis, et tous se fai­saient un de­voir de le consul­ter dans les grandes oc­ca­sions de la vie et de suivre son avis. Vol­taire fut de leur nombre, et le père Po­rée, qui avait de­viné et en­cou­ragé ses pre­miers suc­cès, di­sait par­fois, en en­ten­dant par­ler de son ir­ré­li­gion : « C’est ma gloire et ma honte ». Mais au fond de lui, il ai­mait trop les ta­lents lit­té­raires et il en était trop bon juge pour ne pas être flatté d’avoir contri­bué à ceux d’un tel élève. On cite sou­vent la lettre écrite par Vol­taire après la mort du père Po­rée, et où le dis­ciple fait de son maître cet éloge : « Rien n’effacera dans mon cœur la mé­moire du père Po­rée, qui est éga­le­ment chère à tous ceux qui ont étu­dié sous lui. Ja­mais homme ne ren­dit l’étude et la vertu plus ai­mable. Les heures de ses le­çons étaient pour nous des heures dé­li­cieuses, et j’aurais voulu qu’il eût été éta­bli1 dans Pa­ris comme dans Athènes que l’on pût as­sis­ter à tout âge à de telles le­çons. Je se­rais re­venu sou­vent les en­tendre… En­fin, pen­dant les sept an­nées que j’ai vécu en [son col­lège], qu’ai-je vu chez [lui] ? La vie la plus la­bo­rieuse, la plus fru­gale, la plus ré­glée. Toutes ses heures par­ta­gées entre les soins qu’[il] nous don­nait et les exer­cices de sa pro­fes­sion aus­tère »

  1. « Éta­bli » au sens d’« ad­mis ». Haut

Zhang Zai, « Le “Si-ming” : traité philosophique »

dans « Actes du VIIIᵉ Congrès international des orientalistes. Tome IV », p. 33-52

dans « Actes du VIIIe Congrès in­ter­na­tio­nal des orien­ta­listes. Tome IV », p. 33-52

Il s’agit du « Ma­nuel de l’Ouest », ou lit­té­ra­le­ment « Ins­crip­tion de l’Ouest », traité très court, mais su­blime, du phi­lo­sophe confu­céen Zhang Zai1 (XIe siècle apr. J.-C.). Cet au­teur chi­nois a laissé un livre im­po­sant en dix-sept tomes2, consi­déré comme l’œuvre ma­jeure du confu­cia­nisme de son temps ; mais, dans l’enseignement qu’il pro­di­guait à ses dis­ciples, il se ser­vait spé­cia­le­ment, comme ma­nuels, des deux ex­traits les plus em­blé­ma­tiques de son livre, qu’il avait ins­crits sur les murs de la salle de classe, à l’Ouest et à l’Est. De là, le nom qui leur est donné : « Xi-ming »3 et « Dong-ming »4, c’est-à-dire : « Ma­nuel de l’Ouest » et « Ma­nuel de l’Est ». Le pre­mier est de loin le plus re­nommé. Il est consa­cré à l’origine du monde et la fra­ter­nité de tous les êtres. Dans ce traité, Zhang Zai sou­tient que l’humanité est née d’un même sein ; elle for­mait à l’origine une seule sub­stance qui s’est di­ver­si­fiée. Il en est de même des autres êtres dans ce monde ; tous pro­viennent d’une même sub­stance uni­ver­selle et d’une même im­pul­sion di­rec­trice, consti­tuant et co­or­don­nant toutes choses : « Les hommes ne forment avec nous qu’un même sein ; les êtres non in­tel­li­gents sont nos consorts »5. Or, tout n’étant qu’un même arbre avec dix mille branches ; le monde n’étant qu’une fa­mille, et la na­tion — un homme, « tout [ce] qui dans ce monde est pauvre et dans le be­soin, af­fligé ou ma­lade, or­phe­lin ou aban­donné, veuf ou veuve, doit être pour nous comme un frère dans le be­soin ou l’infortune, et qui n’a point d’autre sou­tien »6. La doc­trine de la com­mu­nauté d’origine conduit ainsi à un prin­cipe mo­ral de cha­rité et de piété fi­liale, fon­de­ment de la vertu des saints : « Ho­no­rer les gens âgés, res­pec­ter les su­pé­rieurs, être cha­ri­table en­vers… les aban­don­nés et les pauvres, c’est la vertu par­faite des saints, c’est la conduite dis­tinc­tive des sages… Les pro­té­ger dans ces cir­cons­tances, c’est le de­voir d’un fils ; [et] les ré­jouir et ne ja­mais les af­fli­ger, c’est la per­fec­tion de la piété fi­liale »7.

  1. En chi­nois 張載. Au­tre­fois trans­crit Chang Tsai ou Tchang-tsai. Haut
  2. « Zheng Meng » (« 正蒙 »). Au­tre­fois trans­crit « Cheng Meng » ou « Tcheng Meng ». Haut
  3. En chi­nois « 西銘 ». Au­tre­fois trans­crit « Hsi-ming » ou « Si-ming ». Haut
  4. En chi­nois « 東銘 ». Au­tre­fois trans­crit « Toung-ming » ou « Tong-ming ». Haut
  1. p. 41-42. À com­pa­rer avec ce pas­sage des « En­tre­tiens de Confu­cius » : « Que l’honnête homme fasse son de­voir gra­ve­ment et sans faillir, qu’il traite au­trui avec res­pect et ci­vi­lité, et sur cette terre, tous les hommes se­ront ses frères ». Haut
  2. p. 43. Haut
  3. p. 43-44. Haut

Maïmonide, « Le Livre des commandements, “Séfèr hamitsvoth” »

éd. L’Âge d’homme, Lausanne

éd. L’Âge d’homme, Lau­sanne

Il s’agit d’une tra­duc­tion in­di­recte du « Livre des com­man­de­ments »1 (« Ki­tab al-fa­raid ») de Rabbi Moïse ben Maï­mon2, dit Maï­mo­nide. C’est l’un des phi­lo­sophes les plus cé­lèbres qu’aient eus les Juifs, les­quels ont cou­tume de dire pour ex­pri­mer leur ad­mi­ra­tion en­vers lui : « De­puis Moïse (le pro­phète) jusqu’à Moïse (le phi­lo­sophe), il n’y a point eu d’autre Moïse » (« Mi Mo­shé ad Mo­shé, lo kam ké Mo­shé »3). Dans les livres hé­braïques, il est sou­vent dé­si­gné par le nom de Ram­bam4 com­posé, se­lon l’usage juif, des lettres ini­tiales R. M. b. M. de son nom en­tier. Dans les livres la­tins, il est sou­vent cité sous les noms de Moïse le Cor­douan (Moses Cor­du­ben­sis), parce qu’il na­quit à Cor­doue, et de Moïse l’Égyptien (Moses Ægyp­tius), parce que, chassé par les per­sé­cu­tions re­li­gieuses des Al­mo­hades, il dut se ré­fu­gier en Égypte, où il de­vint pre­mier mé­de­cin du Sul­tan. On au­rait pu ajou­ter à ces noms ce­lui de Moïse le Pro­ven­çal, parce que la Pro­vence donna asile à la plus grande par­tie des Juifs ex­pul­sés du midi de l’Espagne ; et que c’est à Lu­nel, et non au Caire, que « Le Guide des éga­rés » fut tra­duit de l’arabe en hé­breu par Sa­muel ben Yé­huda ibn Ti­bon5, le­quel en­tama sa tra­duc­tion du vi­vant même de Maï­mo­nide. Dans l’« Épître à Rabbi Sa­muel ibn Ti­bon sur la tra­duc­tion du “Guide des éga­rés” » et l’« Épître à la com­mu­nauté de Lu­nel », Maï­mo­nide fait de cette com­mu­nauté pro­ven­çale son hé­ri­tière spi­ri­tuelle : « Je suis », dit-il6, « [un] au­teur en langue arabe, cette langue dont le so­leil dé­cline… [Mais] vous, maîtres et proches, af­fer­mis­sez-vous ! For­ti­fiez vos cœurs ; car je viens pro­cla­mer ceci : en ces temps d’affliction, nul n’est plus là pour bran­dir l’étendard de Moïse, ni pour ap­pro­fon­dir les pa­roles des maîtres du Tal­mud… à part vous-mêmes et ceux des ci­tés de vos ré­gions. Vous qui êtes conti­nuel­le­ment ab­sor­bés, comme je le sais, dans l’étude et l’interprétation des textes ; vous, dé­po­si­taires de l’intellect et du sa­voir ! Sa­chez qu’en maints autres lieux, la Tora a été éga­rée par ses propres fils… Sur la terre d’Israël et à tra­vers toute la Sy­rie, un seul en­droit, je veux dire Alep, compte quelques sages qui mé­ditent la Tora… Pour ce qui est des ci­tés du Magh­reb, dans notre mal­heur, nous avons ap­pris quel dé­cret a été pro­noncé contre les Juifs qui s’y trouvent. Il n’est donc point de sa­lut nulle part, si ce n’est au­près de vous, frères, fi­gures de notre ré­demp­tion. »

  1. Par­fois tra­duit « Le Livre des pré­ceptes ». Haut
  2. En hé­breu רבי משה בן מימון. Par­fois trans­crit Moses ben Mei­mun, Mô­sheh ben May­mûn, Moïse ben Mai­moun, Moyses ben Mai­mon, Moyse ben Mai­mon, Moshe ben May­mon, Mosche ben Mai­mon, Moše ben Ma­j­mon ou Mo­ché ben Maï­mon. Haut
  3. En hé­breu « ממשה עד משה לא קם כמשה ». Par­fois trans­crit « Mi-Mo­sheh ‘ad Mo­sheh, lo qam ke-Mo­sheh », « Mi­mo­sché ad Mo­sché, lo kam ca Mo­sché », « Me­moshe ad Moshe, lo kam k’Moshe », « Mi-Moshe we-’ad Moshe, lo kom ke-Moshe » ou « Mi-Mošé we-‘ad Mošé, lo qam ke-Mošé ». Haut
  1. En hé­breu רמב״ם. Haut
  2. En hé­breu שמואל בן יהודה אבן תיבון. Par­fois trans­crit Sa­muel ben Ju­dah ibn Tib­bon, Sa­muel ben Ye­houda ibn Tib­bon ou Sa­muel ben Je­huda ibn Tib­bon. Haut
  3. « Lettres de Fo­stat • La Gué­ri­son par l’esprit », p. 45 & 47-48. Haut

Maïmonide, « Épître sur la persécution • Épître au Yémen • Épître sur la résurrection • Introduction au chapitre “Helèq” »

éd. Verdier, coll. Les Dix Paroles, Lagrasse

éd. Ver­dier, coll. Les Dix Pa­roles, La­grasse

Il s’agit d’une tra­duc­tion in­di­recte de l’« Épître au Yé­men » (« Al-ri­sala al-Ya­ma­niyya »1) et autres œuvres de Rabbi Moïse ben Maï­mon2, dit Maï­mo­nide. C’est l’un des phi­lo­sophes les plus cé­lèbres qu’aient eus les Juifs, les­quels ont cou­tume de dire pour ex­pri­mer leur ad­mi­ra­tion en­vers lui : « De­puis Moïse (le pro­phète) jusqu’à Moïse (le phi­lo­sophe), il n’y a point eu d’autre Moïse » (« Mi Mo­shé ad Mo­shé, lo kam ké Mo­shé »3). Dans les livres hé­braïques, il est sou­vent dé­si­gné par le nom de Ram­bam4 com­posé, se­lon l’usage juif, des lettres ini­tiales R. M. b. M. de son nom en­tier. Dans les livres la­tins, il est sou­vent cité sous les noms de Moïse le Cor­douan (Moses Cor­du­ben­sis), parce qu’il na­quit à Cor­doue, et de Moïse l’Égyptien (Moses Ægyp­tius), parce que, chassé par les per­sé­cu­tions re­li­gieuses des Al­mo­hades, il dut se ré­fu­gier en Égypte, où il de­vint pre­mier mé­de­cin du Sul­tan. On au­rait pu ajou­ter à ces noms ce­lui de Moïse le Pro­ven­çal, parce que la Pro­vence donna asile à la plus grande par­tie des Juifs ex­pul­sés du midi de l’Espagne ; et que c’est à Lu­nel, et non au Caire, que « Le Guide des éga­rés » fut tra­duit de l’arabe en hé­breu par Sa­muel ben Yé­huda ibn Ti­bon5, le­quel en­tama sa tra­duc­tion du vi­vant même de Maï­mo­nide. Dans l’« Épître à Rabbi Sa­muel ibn Ti­bon sur la tra­duc­tion du “Guide des éga­rés” » et l’« Épître à la com­mu­nauté de Lu­nel », Maï­mo­nide fait de cette com­mu­nauté pro­ven­çale son hé­ri­tière spi­ri­tuelle : « Je suis », dit-il6, « [un] au­teur en langue arabe, cette langue dont le so­leil dé­cline… [Mais] vous, maîtres et proches, af­fer­mis­sez-vous ! For­ti­fiez vos cœurs ; car je viens pro­cla­mer ceci : en ces temps d’affliction, nul n’est plus là pour bran­dir l’étendard de Moïse, ni pour ap­pro­fon­dir les pa­roles des maîtres du Tal­mud… à part vous-mêmes et ceux des ci­tés de vos ré­gions. Vous qui êtes conti­nuel­le­ment ab­sor­bés, comme je le sais, dans l’étude et l’interprétation des textes ; vous, dé­po­si­taires de l’intellect et du sa­voir ! Sa­chez qu’en maints autres lieux, la Tora a été éga­rée par ses propres fils… Sur la terre d’Israël et à tra­vers toute la Sy­rie, un seul en­droit, je veux dire Alep, compte quelques sages qui mé­ditent la Tora… Pour ce qui est des ci­tés du Magh­reb, dans notre mal­heur, nous avons ap­pris quel dé­cret a été pro­noncé contre les Juifs qui s’y trouvent. Il n’est donc point de sa­lut nulle part, si ce n’est au­près de vous, frères, fi­gures de notre ré­demp­tion. »

  1. Par­fois trans­crit « Al-risāla al-Ya­manīya » ou « Al-risā­lah al-Ya­manīyah ». Haut
  2. En hé­breu רבי משה בן מימון. Par­fois trans­crit Moses ben Mei­mun, Mô­sheh ben May­mûn, Moïse ben Mai­moun, Moyses ben Mai­mon, Moyse ben Mai­mon, Moshe ben May­mon, Mosche ben Mai­mon, Moše ben Ma­j­mon ou Mo­ché ben Maï­mon. Haut
  3. En hé­breu « ממשה עד משה לא קם כמשה ». Par­fois trans­crit « Mi-Mo­sheh ‘ad Mo­sheh, lo qam ke-Mo­sheh », « Mi­mo­sché ad Mo­sché, lo kam ca Mo­sché », « Me­moshe ad Moshe, lo kam k’Moshe », « Mi-Moshe we-’ad Moshe, lo kom ke-Moshe » ou « Mi-Mošé we-‘ad Mošé, lo qam ke-Mošé ». Haut
  1. En hé­breu רמב״ם. Haut
  2. En hé­breu שמואל בן יהודה אבן תיבון. Par­fois trans­crit Sa­muel ben Ju­dah ibn Tib­bon, Sa­muel ben Ye­houda ibn Tib­bon ou Sa­muel ben Je­huda ibn Tib­bon. Haut
  3. « Lettres de Fo­stat • La Gué­ri­son par l’esprit », p. 45 & 47-48. Haut

Maïmonide, « Traité d’éthique, [ou] Huit Chapitres »

éd. D. de Brouwer, coll. Midrash-Références, Paris

éd. D. de Brou­wer, coll. Mi­drash-Ré­fé­rences, Pa­ris

Il s’agit des « Huit Cha­pitres », ex­traits du « Livre du lu­mi­naire »1 (« Ki­tab al-si­raj »2), de Rabbi Moïse ben Maï­mon3, dit Maï­mo­nide. C’est l’un des phi­lo­sophes les plus cé­lèbres qu’aient eus les Juifs, les­quels ont cou­tume de dire pour ex­pri­mer leur ad­mi­ra­tion en­vers lui : « De­puis Moïse (le pro­phète) jusqu’à Moïse (le phi­lo­sophe), il n’y a point eu d’autre Moïse » (« Mi Mo­shé ad Mo­shé, lo kam ké Mo­shé »4). Dans les livres hé­braïques, il est sou­vent dé­si­gné par le nom de Ram­bam5 com­posé, se­lon l’usage juif, des lettres ini­tiales R. M. b. M. de son nom en­tier. Dans les livres la­tins, il est sou­vent cité sous les noms de Moïse le Cor­douan (Moses Cor­du­ben­sis), parce qu’il na­quit à Cor­doue, et de Moïse l’Égyptien (Moses Ægyp­tius), parce que, chassé par les per­sé­cu­tions re­li­gieuses des Al­mo­hades, il dut se ré­fu­gier en Égypte, où il de­vint pre­mier mé­de­cin du Sul­tan. On au­rait pu ajou­ter à ces noms ce­lui de Moïse le Pro­ven­çal, parce que la Pro­vence donna asile à la plus grande par­tie des Juifs ex­pul­sés du midi de l’Espagne ; et que c’est à Lu­nel, et non au Caire, que « Le Guide des éga­rés » fut tra­duit de l’arabe en hé­breu par Sa­muel ben Yé­huda ibn Ti­bon6, le­quel en­tama sa tra­duc­tion du vi­vant même de Maï­mo­nide. Dans l’« Épître à Rabbi Sa­muel ibn Ti­bon sur la tra­duc­tion du “Guide des éga­rés” » et l’« Épître à la com­mu­nauté de Lu­nel », Maï­mo­nide fait de cette com­mu­nauté pro­ven­çale son hé­ri­tière spi­ri­tuelle : « Je suis », dit-il7, « [un] au­teur en langue arabe, cette langue dont le so­leil dé­cline… [Mais] vous, maîtres et proches, af­fer­mis­sez-vous ! For­ti­fiez vos cœurs ; car je viens pro­cla­mer ceci : en ces temps d’affliction, nul n’est plus là pour bran­dir l’étendard de Moïse, ni pour ap­pro­fon­dir les pa­roles des maîtres du Tal­mud… à part vous-mêmes et ceux des ci­tés de vos ré­gions. Vous qui êtes conti­nuel­le­ment ab­sor­bés, comme je le sais, dans l’étude et l’interprétation des textes ; vous, dé­po­si­taires de l’intellect et du sa­voir ! Sa­chez qu’en maints autres lieux, la Tora a été éga­rée par ses propres fils… Sur la terre d’Israël et à tra­vers toute la Sy­rie, un seul en­droit, je veux dire Alep, compte quelques sages qui mé­ditent la Tora… Pour ce qui est des ci­tés du Magh­reb, dans notre mal­heur, nous avons ap­pris quel dé­cret a été pro­noncé contre les Juifs qui s’y trouvent. Il n’est donc point de sa­lut nulle part, si ce n’est au­près de vous, frères, fi­gures de notre ré­demp­tion. »

  1. Par­fois tra­duit « Livre de la lu­mière ». Haut
  2. Par­fois trans­crit « Kitāb al-sarāj » ou « Ki­tab es-si­râdj ». Haut
  3. En hé­breu רבי משה בן מימון. Par­fois trans­crit Moses ben Mei­mun, Mô­sheh ben May­mûn, Moïse ben Mai­moun, Moyses ben Mai­mon, Moyse ben Mai­mon, Moshe ben May­mon, Mosche ben Mai­mon, Moše ben Ma­j­mon ou Mo­ché ben Maï­mon. Haut
  4. En hé­breu « ממשה עד משה לא קם כמשה ». Par­fois trans­crit « Mi-Mo­sheh ‘ad Mo­sheh, lo qam ke-Mo­sheh », « Mi­mo­sché ad Mo­sché, lo kam ca Mo­sché », « Me­moshe ad Moshe, lo kam k’Moshe », « Mi-Moshe we-’ad Moshe, lo kom ke-Moshe » ou « Mi-Mošé we-‘ad Mošé, lo qam ke-Mošé ». Haut
  1. En hé­breu רמב״ם. Haut
  2. En hé­breu שמואל בן יהודה אבן תיבון. Par­fois trans­crit Sa­muel ben Ju­dah ibn Tib­bon, Sa­muel ben Ye­houda ibn Tib­bon ou Sa­muel ben Je­huda ibn Tib­bon. Haut
  3. « Lettres de Fo­stat • La Gué­ri­son par l’esprit », p. 45 & 47-48. Haut

Maïmonide, « Traité des poisons »

éd. Lipschutz, Paris

éd. Lip­schutz, Pa­ris

Il s’agit du « Traité des poi­sons » (« Al-su­mum wal-mu­ta­har­riz min al-ad­wiyah al-ki­ta­lah »1, lit­té­ra­le­ment « Des poi­sons et des an­ti­dotes contre les drogues mor­telles »2) de Rabbi Moïse ben Maï­mon3, dit Maï­mo­nide. C’est l’un des phi­lo­sophes les plus cé­lèbres qu’aient eus les Juifs, les­quels ont cou­tume de dire pour ex­pri­mer leur ad­mi­ra­tion en­vers lui : « De­puis Moïse (le pro­phète) jusqu’à Moïse (le phi­lo­sophe), il n’y a point eu d’autre Moïse » (« Mi Mo­shé ad Mo­shé, lo kam ké Mo­shé »4). Dans les livres hé­braïques, il est sou­vent dé­si­gné par le nom de Ram­bam5 com­posé, se­lon l’usage juif, des lettres ini­tiales R. M. b. M. de son nom en­tier. Dans les livres la­tins, il est sou­vent cité sous les noms de Moïse le Cor­douan (Moses Cor­du­ben­sis), parce qu’il na­quit à Cor­doue, et de Moïse l’Égyptien (Moses Ægyp­tius), parce que, chassé par les per­sé­cu­tions re­li­gieuses des Al­mo­hades, il dut se ré­fu­gier en Égypte, où il de­vint pre­mier mé­de­cin du Sul­tan. On au­rait pu ajou­ter à ces noms ce­lui de Moïse le Pro­ven­çal, parce que la Pro­vence donna asile à la plus grande par­tie des Juifs ex­pul­sés du midi de l’Espagne ; et que c’est à Lu­nel, et non au Caire, que « Le Guide des éga­rés » fut tra­duit de l’arabe en hé­breu par Sa­muel ben Yé­huda ibn Ti­bon6, le­quel en­tama sa tra­duc­tion du vi­vant même de Maï­mo­nide. Dans l’« Épître à Rabbi Sa­muel ibn Ti­bon sur la tra­duc­tion du “Guide des éga­rés” » et l’« Épître à la com­mu­nauté de Lu­nel », Maï­mo­nide fait de cette com­mu­nauté pro­ven­çale son hé­ri­tière spi­ri­tuelle : « Je suis », dit-il7, « [un] au­teur en langue arabe, cette langue dont le so­leil dé­cline… [Mais] vous, maîtres et proches, af­fer­mis­sez-vous ! For­ti­fiez vos cœurs ; car je viens pro­cla­mer ceci : en ces temps d’affliction, nul n’est plus là pour bran­dir l’étendard de Moïse, ni pour ap­pro­fon­dir les pa­roles des maîtres du Tal­mud… à part vous-mêmes et ceux des ci­tés de vos ré­gions. Vous qui êtes conti­nuel­le­ment ab­sor­bés, comme je le sais, dans l’étude et l’interprétation des textes ; vous, dé­po­si­taires de l’intellect et du sa­voir ! Sa­chez qu’en maints autres lieux, la Tora a été éga­rée par ses propres fils… Sur la terre d’Israël et à tra­vers toute la Sy­rie, un seul en­droit, je veux dire Alep, compte quelques sages qui mé­ditent la Tora… Pour ce qui est des ci­tés du Magh­reb, dans notre mal­heur, nous avons ap­pris quel dé­cret a été pro­noncé contre les Juifs qui s’y trouvent. Il n’est donc point de sa­lut nulle part, si ce n’est au­près de vous, frères, fi­gures de notre ré­demp­tion. »

  1. Par­fois trans­crit « Al-su­mûm wa-al-mu­taḥar­riz min al-ad­wiya al-qi­tâla », « Al-sumūm wal-mu­taḥar­riz min al-ad­wiya al-qitā­lah », « As-so­mum u al-mo­ta­har­riz mim al-aduiya al-qat­tala », « As-su­mûm wa’l-mutaḥarriz min al-ad­wiya al-qat­tâla », « As-su­mum wa’l-mutaharriz min al-ad­wiya al-qut­tala » ou « As-so­moûm w’al-motaharriz min al-ad­wiya al-qat­tâla ». Haut
  2. Par­fois tra­duit « Des poi­sons et des pré­ser­va­tifs contre les re­mèdes mor­tels ». Haut
  3. En hé­breu רבי משה בן מימון. Par­fois trans­crit Moses ben Mei­mun, Mô­sheh ben May­mûn, Moïse ben Mai­moun, Moyses ben Mai­mon, Moyse ben Mai­mon, Moshe ben May­mon, Mosche ben Mai­mon, Moše ben Ma­j­mon ou Mo­ché ben Maï­mon. Haut
  4. En hé­breu « ממשה עד משה לא קם כמשה ». Par­fois trans­crit « Mi-Mo­sheh ‘ad Mo­sheh, lo qam ke-Mo­sheh », « Mi­mo­sché ad Mo­sché, lo kam ca Mo­sché », « Me­moshe ad Moshe, lo kam k’Moshe », « Mi-Moshe we-’ad Moshe, lo kom ke-Moshe » ou « Mi-Mošé we-‘ad Mošé, lo qam ke-Mošé ». Haut
  1. En hé­breu רמב״ם. Haut
  2. En hé­breu שמואל בן יהודה אבן תיבון. Par­fois trans­crit Sa­muel ben Ju­dah ibn Tib­bon, Sa­muel ben Ye­houda ibn Tib­bon ou Sa­muel ben Je­huda ibn Tib­bon. Haut
  3. « Lettres de Fo­stat • La Gué­ri­son par l’esprit », p. 45 & 47-48. Haut

Maïmonide, « Traité de logique »

éd. D. de Brouwer, coll. Midrash-Références, Paris

éd. D. de Brou­wer, coll. Mi­drash-Ré­fé­rences, Pa­ris

Il s’agit du « Traité de lo­gique » (« Ma­ka­lah fi-si­naat al-man­tik »1) de Rabbi Moïse ben Maï­mon2, dit Maï­mo­nide. C’est l’un des phi­lo­sophes les plus cé­lèbres qu’aient eus les Juifs, les­quels ont cou­tume de dire pour ex­pri­mer leur ad­mi­ra­tion en­vers lui : « De­puis Moïse (le pro­phète) jusqu’à Moïse (le phi­lo­sophe), il n’y a point eu d’autre Moïse » (« Mi Mo­shé ad Mo­shé, lo kam ké Mo­shé »3). Dans les livres hé­braïques, il est sou­vent dé­si­gné par le nom de Ram­bam4 com­posé, se­lon l’usage juif, des lettres ini­tiales R. M. b. M. de son nom en­tier. Dans les livres la­tins, il est sou­vent cité sous les noms de Moïse le Cor­douan (Moses Cor­du­ben­sis), parce qu’il na­quit à Cor­doue, et de Moïse l’Égyptien (Moses Ægyp­tius), parce que, chassé par les per­sé­cu­tions re­li­gieuses des Al­mo­hades, il dut se ré­fu­gier en Égypte, où il de­vint pre­mier mé­de­cin du Sul­tan. On au­rait pu ajou­ter à ces noms ce­lui de Moïse le Pro­ven­çal, parce que la Pro­vence donna asile à la plus grande par­tie des Juifs ex­pul­sés du midi de l’Espagne ; et que c’est à Lu­nel, et non au Caire, que « Le Guide des éga­rés » fut tra­duit de l’arabe en hé­breu par Sa­muel ben Yé­huda ibn Ti­bon5, le­quel en­tama sa tra­duc­tion du vi­vant même de Maï­mo­nide. Dans l’« Épître à Rabbi Sa­muel ibn Ti­bon sur la tra­duc­tion du “Guide des éga­rés” » et l’« Épître à la com­mu­nauté de Lu­nel », Maï­mo­nide fait de cette com­mu­nauté pro­ven­çale son hé­ri­tière spi­ri­tuelle : « Je suis », dit-il6, « [un] au­teur en langue arabe, cette langue dont le so­leil dé­cline… [Mais] vous, maîtres et proches, af­fer­mis­sez-vous ! For­ti­fiez vos cœurs ; car je viens pro­cla­mer ceci : en ces temps d’affliction, nul n’est plus là pour bran­dir l’étendard de Moïse, ni pour ap­pro­fon­dir les pa­roles des maîtres du Tal­mud… à part vous-mêmes et ceux des ci­tés de vos ré­gions. Vous qui êtes conti­nuel­le­ment ab­sor­bés, comme je le sais, dans l’étude et l’interprétation des textes ; vous, dé­po­si­taires de l’intellect et du sa­voir ! Sa­chez qu’en maints autres lieux, la Tora a été éga­rée par ses propres fils… Sur la terre d’Israël et à tra­vers toute la Sy­rie, un seul en­droit, je veux dire Alep, compte quelques sages qui mé­ditent la Tora… Pour ce qui est des ci­tés du Magh­reb, dans notre mal­heur, nous avons ap­pris quel dé­cret a été pro­noncé contre les Juifs qui s’y trouvent. Il n’est donc point de sa­lut nulle part, si ce n’est au­près de vous, frères, fi­gures de notre ré­demp­tion. »

  1. Par­fois trans­crit « Ma­kala fî sana‘at ’al-man­tik », « Ma­qāla fī ṣinā‘at al-manṭiq », « Mâ­kâ­lah fi-siné at al man­tik », « Ma­qā­lah fi ṣinā‘at al-man­tiq » ou « Ma­qâla fî çinâ’at al-man­tiq ». Haut
  2. En hé­breu רבי משה בן מימון. Par­fois trans­crit Moses ben Mei­mun, Mô­sheh ben May­mûn, Moïse ben Mai­moun, Moyses ben Mai­mon, Moyse ben Mai­mon, Moshe ben May­mon, Mosche ben Mai­mon, Moše ben Ma­j­mon ou Mo­ché ben Maï­mon. Haut
  3. En hé­breu « ממשה עד משה לא קם כמשה ». Par­fois trans­crit « Mi-Mo­sheh ‘ad Mo­sheh, lo qam ke-Mo­sheh », « Mi­mo­sché ad Mo­sché, lo kam ca Mo­sché », « Me­moshe ad Moshe, lo kam k’Moshe », « Mi-Moshe we-’ad Moshe, lo kom ke-Moshe » ou « Mi-Mošé we-‘ad Mošé, lo qam ke-Mošé ». Haut
  1. En hé­breu רמב״ם. Haut
  2. En hé­breu שמואל בן יהודה אבן תיבון. Par­fois trans­crit Sa­muel ben Ju­dah ibn Tib­bon, Sa­muel ben Ye­houda ibn Tib­bon ou Sa­muel ben Je­huda ibn Tib­bon. Haut
  3. « Lettres de Fo­stat • La Gué­ri­son par l’esprit », p. 45 & 47-48. Haut

Maïmonide, « Lettres de Fostat • La Guérison par l’esprit »

éd. Bibliophane-D. Radford, coll. L’Entre nous, Paris

éd. Bi­blio­phane-D. Rad­ford, coll. L’Entre nous, Pa­ris

Il s’agit d’une tra­duc­tion in­di­recte de « La Gué­ri­son par l’esprit » (« Fi tad­bir as-sihha »1, lit­té­ra­le­ment « Sur le ré­gime de la santé ») et autres œuvres de Rabbi Moïse ben Maï­mon2, dit Maï­mo­nide. C’est l’un des phi­lo­sophes les plus cé­lèbres qu’aient eus les Juifs, les­quels ont cou­tume de dire pour ex­pri­mer leur ad­mi­ra­tion en­vers lui : « De­puis Moïse (le pro­phète) jusqu’à Moïse (le phi­lo­sophe), il n’y a point eu d’autre Moïse » (« Mi Mo­shé ad Mo­shé, lo kam ké Mo­shé »3). Dans les livres hé­braïques, il est sou­vent dé­si­gné par le nom de Ram­bam4 com­posé, se­lon l’usage juif, des lettres ini­tiales R. M. b. M. de son nom en­tier. Dans les livres la­tins, il est sou­vent cité sous les noms de Moïse le Cor­douan (Moses Cor­du­ben­sis), parce qu’il na­quit à Cor­doue, et de Moïse l’Égyptien (Moses Ægyp­tius), parce que, chassé par les per­sé­cu­tions re­li­gieuses des Al­mo­hades, il dut se ré­fu­gier en Égypte, où il de­vint pre­mier mé­de­cin du Sul­tan. On au­rait pu ajou­ter à ces noms ce­lui de Moïse le Pro­ven­çal, parce que la Pro­vence donna asile à la plus grande par­tie des Juifs ex­pul­sés du midi de l’Espagne ; et que c’est à Lu­nel, et non au Caire, que « Le Guide des éga­rés » fut tra­duit de l’arabe en hé­breu par Sa­muel ben Yé­huda ibn Ti­bon5, le­quel en­tama sa tra­duc­tion du vi­vant même de Maï­mo­nide. Dans l’« Épître à Rabbi Sa­muel ibn Ti­bon sur la tra­duc­tion du “Guide des éga­rés” » et l’« Épître à la com­mu­nauté de Lu­nel », Maï­mo­nide fait de cette com­mu­nauté pro­ven­çale son hé­ri­tière spi­ri­tuelle : « Je suis », dit-il6, « [un] au­teur en langue arabe, cette langue dont le so­leil dé­cline… [Mais] vous, maîtres et proches, af­fer­mis­sez-vous ! For­ti­fiez vos cœurs ; car je viens pro­cla­mer ceci : en ces temps d’affliction, nul n’est plus là pour bran­dir l’étendard de Moïse, ni pour ap­pro­fon­dir les pa­roles des maîtres du Tal­mud… à part vous-mêmes et ceux des ci­tés de vos ré­gions. Vous qui êtes conti­nuel­le­ment ab­sor­bés, comme je le sais, dans l’étude et l’interprétation des textes ; vous, dé­po­si­taires de l’intellect et du sa­voir ! Sa­chez qu’en maints autres lieux, la Tora a été éga­rée par ses propres fils… Sur la terre d’Israël et à tra­vers toute la Sy­rie, un seul en­droit, je veux dire Alep, compte quelques sages qui mé­ditent la Tora… Pour ce qui est des ci­tés du Magh­reb, dans notre mal­heur, nous avons ap­pris quel dé­cret a été pro­noncé contre les Juifs qui s’y trouvent. Il n’est donc point de sa­lut nulle part, si ce n’est au­près de vous, frères, fi­gures de notre ré­demp­tion. »

  1. Par­fois trans­crit « Fī tadbīr aṣ-ṣiḥḥat », « Fi tad­bir al-sih­hah », « Fî tad­bîr al-siha » ou « Fi tad­bir-s-sihha ». Haut
  2. En hé­breu רבי משה בן מימון. Par­fois trans­crit Moses ben Mei­mun, Mô­sheh ben May­mûn, Moïse ben Mai­moun, Moyses ben Mai­mon, Moyse ben Mai­mon, Moshe ben May­mon, Mosche ben Mai­mon, Moše ben Ma­j­mon ou Mo­ché ben Maï­mon. Haut
  3. En hé­breu « ממשה עד משה לא קם כמשה ». Par­fois trans­crit « Mi-Mo­sheh ‘ad Mo­sheh, lo qam ke-Mo­sheh », « Mi­mo­sché ad Mo­sché, lo kam ca Mo­sché », « Me­moshe ad Moshe, lo kam k’Moshe », « Mi-Moshe we-’ad Moshe, lo kom ke-Moshe » ou « Mi-Mošé we-‘ad Mošé, lo qam ke-Mošé ». Haut
  1. En hé­breu רמב״ם. Haut
  2. En hé­breu שמואל בן יהודה אבן תיבון. Par­fois trans­crit Sa­muel ben Ju­dah ibn Tib­bon, Sa­muel ben Ye­houda ibn Tib­bon ou Sa­muel ben Je­huda ibn Tib­bon. Haut
  3. « Lettres de Fo­stat • La Gué­ri­son par l’esprit », p. 45 & 47-48. Haut

Maïmonide, « Le Guide des égarés : traité de théologie et de philosophie. Tome III »

XIXᵉ siècle

XIXe siècle

Il s’agit du « Guide des éga­rés »1 (« Da­la­lat al-hayi­rin »2) de Rabbi Moïse ben Maï­mon3, dit Maï­mo­nide. C’est l’un des phi­lo­sophes les plus cé­lèbres qu’aient eus les Juifs, les­quels ont cou­tume de dire pour ex­pri­mer leur ad­mi­ra­tion en­vers lui : « De­puis Moïse (le pro­phète) jusqu’à Moïse (le phi­lo­sophe), il n’y a point eu d’autre Moïse » (« Mi Mo­shé ad Mo­shé, lo kam ké Mo­shé »4). Dans les livres hé­braïques, il est sou­vent dé­si­gné par le nom de Ram­bam5 com­posé, se­lon l’usage juif, des lettres ini­tiales R. M. b. M. de son nom en­tier. Dans les livres la­tins, il est sou­vent cité sous les noms de Moïse le Cor­douan (Moses Cor­du­ben­sis), parce qu’il na­quit à Cor­doue, et de Moïse l’Égyptien (Moses Ægyp­tius), parce que, chassé par les per­sé­cu­tions re­li­gieuses des Al­mo­hades, il dut se ré­fu­gier en Égypte, où il de­vint pre­mier mé­de­cin du Sul­tan. On au­rait pu ajou­ter à ces noms ce­lui de Moïse le Pro­ven­çal, parce que la Pro­vence donna asile à la plus grande par­tie des Juifs ex­pul­sés du midi de l’Espagne ; et que c’est à Lu­nel, et non au Caire, que « Le Guide des éga­rés » fut tra­duit de l’arabe en hé­breu par Sa­muel ben Yé­huda ibn Ti­bon6, le­quel en­tama sa tra­duc­tion du vi­vant même de Maï­mo­nide. Dans l’« Épître à Rabbi Sa­muel ibn Ti­bon sur la tra­duc­tion du “Guide des éga­rés” » et l’« Épître à la com­mu­nauté de Lu­nel », Maï­mo­nide fait de cette com­mu­nauté pro­ven­çale son hé­ri­tière spi­ri­tuelle : « Je suis », dit-il7, « [un] au­teur en langue arabe, cette langue dont le so­leil dé­cline… [Mais] vous, maîtres et proches, af­fer­mis­sez-vous ! For­ti­fiez vos cœurs ; car je viens pro­cla­mer ceci : en ces temps d’affliction, nul n’est plus là pour bran­dir l’étendard de Moïse, ni pour ap­pro­fon­dir les pa­roles des maîtres du Tal­mud… à part vous-mêmes et ceux des ci­tés de vos ré­gions. Vous qui êtes conti­nuel­le­ment ab­sor­bés, comme je le sais, dans l’étude et l’interprétation des textes ; vous, dé­po­si­taires de l’intellect et du sa­voir ! Sa­chez qu’en maints autres lieux, la Tora a été éga­rée par ses propres fils… Sur la terre d’Israël et à tra­vers toute la Sy­rie, un seul en­droit, je veux dire Alep, compte quelques sages qui mé­ditent la Tora… Pour ce qui est des ci­tés du Magh­reb, dans notre mal­heur, nous avons ap­pris quel dé­cret a été pro­noncé contre les Juifs qui s’y trouvent. Il n’est donc point de sa­lut nulle part, si ce n’est au­près de vous, frères, fi­gures de notre ré­demp­tion. »

  1. Par­fois tra­duit « Guide pour ceux qui sont dans la per­plexité », « Guide des per­plexes », « Guide des che­mins tor­tueux », « Doc­teur de ceux qui chan­cellent », « Guide des in­dé­cis » ou « Guide des dé­voyés ». Haut
  2. Par­fois trans­crit « De­la­lat el­haï­rin », « Dalā­lat al-ḥā’irīn », « Da­la­lat al-ha­rin », « Delâletü’l-hairîn » ou « Da­la­la­tul hai­rin ». Haut
  3. En hé­breu רבי משה בן מימון. Par­fois trans­crit Moses ben Mei­mun, Mô­sheh ben May­mûn, Moïse ben Mai­moun, Moyses ben Mai­mon, Moyse ben Mai­mon, Moshe ben May­mon, Mosche ben Mai­mon, Moše ben Ma­j­mon ou Mo­ché ben Maï­mon. Haut
  4. En hé­breu « ממשה עד משה לא קם כמשה ». Par­fois trans­crit « Mi-Mo­sheh ‘ad Mo­sheh, lo qam ke-Mo­sheh », « Mi­mo­sché ad Mo­sché, lo kam ca Mo­sché », « Me­moshe ad Moshe, lo kam k’Moshe », « Mi-Moshe we-’ad Moshe, lo kom ke-Moshe » ou « Mi-Mošé we-‘ad Mošé, lo qam ke-Mošé ». Haut
  1. En hé­breu רמב״ם. Haut
  2. En hé­breu שמואל בן יהודה אבן תיבון. Par­fois trans­crit Sa­muel ben Ju­dah ibn Tib­bon, Sa­muel ben Ye­houda ibn Tib­bon ou Sa­muel ben Je­huda ibn Tib­bon. Haut
  3. « Lettres de Fo­stat • La Gué­ri­son par l’esprit », p. 45 & 47-48. Haut